#230 07 Juin 2022 20:09:46
Bonjour,
J'ai lu Trop plein de Martin Talbot
L'auteur évoque brièvement plusieurs souvenirs très disparates, sans liens les uns avec les autres. Au lecteur de dresser un portrait de la personnalité qui en ressort. L'exercice n'est pas sans intérêt mais n'est pas passionnant non plus. N'est pas Michel Tremblay qui veut pour pouvoir ainsi soutenir l'intérêt avec des bribes autobiographiques éparpillées à gauche et à droite. Pourtant Talbot, qui a été parti pris à l'écriture de “Les parents”, une série télévisée intelligente et suave, nous livre parfois des flashs d'une grande pertinence et plutôt touchants.
Il en ressort un portrait d'un homme en proie au doute, à l'anxiété exacerbée, près de sa mère puisque le père est absent ou presque. Ok mais encore ? Les problèmes évoqués ne touchent pas vraiment la santé mentale, bien qu'ils y soient reliés. Sont-ils courants ? Oui, mais à mon avis l'auteur n'a pas su dépasser la simple évocation sans fouiller plus avant. Ou peut-être que c'est moi qui n'a pas su décoder assez le propos. . . Toujours est-il que je suis content d'avoir lu ce très court livre, mais n'en garderai pas un souvenir marquant.
Et aussi Au nom de l'horreur de Louis-Pier Sicard
Un huis-clos très classique: huit personnes enfermées dans un manoir isolé, impossible de communiquer avec l'extérieur, les morts s'accumulent. Ce fil tellement exploité peut-il encore présenter des nouveautés et nous surprendre d'une façon ou d'une autre? Pas vraiment ici, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu'il n'y a pas d'intérêt. Car si tous les codes du genre sont respectés, ils sont bien exploités; la tension se bâtit graduellement, de fausses pistes apparaissent, des pics d'horreur surgissent, le dénouement n'est pas si convenu . . . Au total c'est un lecture assez courte, sans temps morts, ni grande originalité, mais qui tient le lecteur en haleine même si certains développements sont prévisibles.