Bonjour,
lecture VO du mois de juillet avec
Kushiel's Legacy 2 : Naamah's curse de Jacqueline Carey -
fiche BBM -
Avis : 8e opus dans l’univers de
Kushiel (pour ceux qui veulent des détails c’est le 2e tome de la 3e trilogie) et le premier qui n’est pas un coup de cœur pour moi alors je vais commencer par en donner les raisons ou plutôt la principale raison qui est
une forte impression de déjà-vu. Car ce tome, par sa construction et certains événements, ressemble étrangement à ceux de la première trilogie et j’ai souvent eu la sensation que l’autrice réutilisait sa trame (
une quête qui fait partir en voyage, un long temps d’arrêt non voulu, un enlèvement, emprisonnement, embrigadement) en modifiant juste le contexte et les protagonistes. L’ensemble mène les héros toujours plus loin tant dans l’espace que dans leurs propres limites et comme c’est un 2e tome, un conflit ou complot couve afin de relancer l’histoire pour le suivant. Cela me rappelle que lors d’une lecture commune de la première trilogie, nous avions été nombreux à souligner que le 2e tome ressemblait trop au 1er, ce qui avait gêné certains. Là ce qui fait ressortir l’impression, ce sont les nombreuses références aux aventures de Phèdre Nô Delaunay et les allusions à ce qu’elle ferait ou penserait dans de telles circonstances, reliant un peu plus au passage cette trilogie à l’univers de départ.
Cela ne m’a pas vraiment empêché d’apprécier ma lecture et encore une fois de beaucoup aimer ce roman.
Il faut dire que
Moirin est une héroïne des plus attachantes, elle possède quelques pouvoirs issus de ces différentes lignées et a déjà beaucoup vécu malgré son jeune âge et, dans le même temps, elle garde une certaine innocence et une foi en l’humanité qui conduit ses actes et lui donne un côté rafraîchissant.
A côté de cela,
le monde s’agrandit encore et après l’Empire de Ch’in et sa grande muraille, l’autrice nous emmène au pays des Tatars - ce sont mes passages préférés de ce livre - mais aussi à la forteresse des “assassins” (ou Haschichins) et dans un endroit idyllique : le Bodhistan. A chaque fois, Jacqueline Carey réinvente les coutumes et les légendes en gardant le meilleur de chaque région au moment de son apogée et c’est toujours un régal de suivre les pérégrinations de ses personnages. Et vu la longueur du voyage, on en rencontre beaucoup tous hauts en couleurs et typés mais sans être des caricatures car chacun d’entre eux à sa part d’individualité.
Enfin, si l’intrigue n’a rien de très originale, j’ai trouvé que
le message de tolérance et contre le fanatisme religieux notamment était plus prégnant. Et même si je trouve le couple Moirin / Bao, un cran en-dessous celui de Phèdre et Josselin, ou que les scènes de combat semblent un peu moins spectaculaire qu’avec un cassilin, l’histoire racontée vaut le détour et la fin m’a beaucoup touchée.
Le tout ne serait rien sans
l’écriture toujours aussi poétique et évocatrice de Jacqueline Carey (d’ailleurs c’est en lisant la VO que je m’aperçois que la traduction que j’ai lue des premières trilogies est excellente : je n’ai pas ressenti de différence de style entre les deux), tout en gardant un côté très visuel dans l’action comme dans les scènes plus crues (même si celles-ci sont plus soft ici que dans Kushiel).
Au final, c’est encore une fois
un excellent roman de fantasy qui même habilement quête amoureuse, religions et voyages dans un univers dont je ne me lasse pas. Heureusement, il me reste encore un tome :)
Total :
2,5