Que dire sur
A prayer for Owen Meany, de
John Irving (
lien BBM)?
<image>Il m'a occupé plusieurs semaines de lectures déjà, pour moi qui suis une liseuse plutôt lente, ça représente beaucoup de temps de lecture.
Je suis plutôt bien rentrée dedans au début, j'ai trouvé intéressant de prendre le point de vue des enfants, et les personnages étaient bien décrits, très charismatiques, c'était assez fort.
Et puis j'ai trouvé que l'intensité à diminué, beaucoup de longueurs, des liens plus distendus avec les personnages, j'ai un peu décroché de ma lecture. J'ai trouvé l'écriture très inégale, des moments magnifiques, des situations à se tordre de rire, ou à faire réfléchir, des moments très poignants, au milieu de situations beaucoup plus molles qui me laissaient à distance.
Peut-être qu'Irving voulait dire beaucoup dans ce roman, peut-être trop, au lieu de laisser l'action s'installer, et les personnages prendre le dessus par rapport à ses réflexions.
La fin est spectaculaire même si elle met du temps à se produire, et ce que j'ai aimé, c'est que tout faisait du sens à la fin, Irving a bien répondu à toutes les interrogations qu'il a semées tout au long de son récit, et j'ai trouvé très satisfaisant ce point.
Et comme
Mia, la religion n'est pas non plus mon sujet de prédilection, ce qui n'a pas aidé à capter toute mon attention sur certains passages (j'ai quand même découvert qu'il y a une multitude d'Eglises dont je ne soupçonnais pas l'existence !). Peut-être aussi que je ne suis pas habituée à lire de la littérature de cette partie du monde, j'ai été triste de ne pas accrocher autant que je l'aurais souhaité, notamment de par ma haute estime de l'opinion de
Grominou.
Après, c'est aussi un peu lent à se distiller sans doute. Parce que je me rends compte que depuis plusieurs jours je fais référence à ce livre par rapport à plein de petites pensées, alors que je suis restée très silencieuse pendant ma lecture (ce qui tranche avec mon habitude de piplette !).
Merci en tous cas pour cette lecture
Grominou, c'est bien d'explorer et de sortir de sa zone de confort parfois ! Et merci à
Nicolas et
Mia qui m'ont accompagnée dans cette lecture commune !
Je renote ici quelques citations :
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"DO THE FACULTY REMEMBER BEING BOYS? HOW CAN THEY PRESUME TO TEACH US ABOUT OURSELVES IF THEY DON'T REMEMBER BEING LIKE US?"
"If watching television doesn't hasten death, it surely manages to make death very inviting; for television so shamelessly sentimentalizes and romanticizes death that it makes the living feel they have missed something - just by staying alive".
Et quelques expressions d'Owen :
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"IT GIVES ME THE SHIVERS" "MADE FOR TELEVISION" "THERE'S NO NEED TO BE CRUDE"
***
Oui ! Enfin j'attaque
Zweig, quel début fracassant ! Ca me donne la chair de poule (THE SHIVERS, dirait Owen ;)) de comparer notre époque actuelle avec l'époque qu'il décrit juste avant que les deux guerres mondiales s'abattent sur l'Europe. Ses mots me touchent et je retrouve un univers de lecture qui m'est plus familier avec ce livre, quel plaisir (au moins le tout début) !
Merci pour vos messages et bonnes lectures !
