[suivi lecture] Exuline

 
  • Claire C

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    #181 23 Février 2024 13:53:15

    Julie86 a écrit

    Sans hésiter, les dix petits nègres! Un excellent  huis-clos en dehors des sagas avec les détectives fétiches de l'auteure.

    Mort sur le Nil et le crime du golf sont avec Hercule Poirot, mon chouchou personnel :heart: Ils sont également très bons de mon point de vue.


    Oui, je plussoie Julie86, j'ai adoré 10 petits nègres ! Et tous les Hercule Poirot bien sûr !

  • Exuline

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    #182 26 Février 2024 12:08:56

    GOOD MORNING !!!

    Je vous retrouve après 15 jours d'absence, la première semaine il n'y avait pas grand chose à dire, mais beaucoup de bouleversements lectures la semaine passée. Je vous explique tout !!!

    Les livres terminés  :

    <image>La métamorphose - Franz Kafka : Une nouvelle surprenante qui laisse pensive et j'ai eu besoin de prendre du recul. Un homme inconscient de son apparence, qui va essayer de subsister devant la honte, la peur, la réprobation de sa famille. J'ai imaginé beaucoup de choses, me plaçant à la fois à la place de cet homme mais aussi de cette famille à l'époque de cette œuvre. Je reviens vers vous cette semaine avec ma chronique.




    <image>The Prison Healer, tome 2 : La princesse rebelle - Lynette Noni : roman lu et déjà chroniqué. Une lecture facile, quelques rebondissements, mais voilà, je suis très très loin du coup de cœur. J'ai beaucoup de mal à m'attacher aux différents personnages, je trouve que ça manque cruellement d'émotions et de sentiments forts. Je lirai surement la suite, car j'ai tout de même envie de connaitre la fin de ce roman. J'espère tout simplement qu'il s'agira d'une trilogie et pas encore une série à rallonge, car pas sûre de la continuer dans ce cas.




    <image>L'enfant du train - Ruth Druart : J'ai lu de très bon retours sur ce roman et c'est ce qui m'a motivé à la sortir après The Prison Healer. Ce livre fût pour moi en demi teinte. J'ai dévoré la deuxième partie du roman et j'ai hésitée à abandonner la première partie, comme quoi parfois, il faut tout de même s'accrocher. J'ai été particulièrement agacée par le nombre d'incohérences dans ce roman comme si j'étais la seule à l'avoir remarqué, à chacune d'elle, mon œil droit commençait à cligner et j'avais un tic de crispation sur tout le côté droit de mon visage, le genre de chose qui accentue mes rides et que je 'n'apprécie donc pas du tout !!! Je disgresse, je vous l'accorde. Revenons aux personnages avec qui j'ai gardé une certaine distance, trop je pense. Je n'ai réussi à m'approcher que de Charlotte, et encore pas assez à mon gout. Quant à l'histoire, je dois avouer qu'elle est tout de même très appréciable. L'amour filial est-il donné par le sang ou tout simplement par l'amour lui-même. On dit souvent c'est le sang de mon sang, pourquoi ne pourrait-on pas dire c'est mon cœur de mon cœur ? J'ai beaucoup apprécié la dualité entre Charlotte et Sarah qui aime le même fils, l'un adopté, l'autre arraché. J'ai ressenti cet arrachement profond, ce besoin du meilleur pour celui qu'on aime. Je n'ai juste pas aimé l'écriture et la temporalité choisie par l'autrice.

    <image>Le Signal - Maxime Chattam : J'ai mis tout simplement en pause ce livre car je n'arrive plus à avancer. J'ai déjà parcouru 400 pages et ça me frustre énormément de l'abandonner maintenant. Mais que vous dire. Je m'ennuie terriblement. Je trouve qu'il y a beaucoup trop de personnages sans aucune interaction, les secrets sont inintéressants, le style ou le rythme ne donne aucun frisson de peur. J'ai l'impression d'un texte insipide, de passer du coq à l'âne. Il manque du liant, un fil conducteur, une vibration que je ne retrouve pas. J'ai connu Chattam en plus grande forme. Alors, je préfère le poser quelques temps et y revenir plus tard, quand je serai plus disposée à engloutir la dernière moitié. Oui ce roman fait 760 pages, j'ai encore le temps de voir venir ou pas...


    Mes lectures en cours :

    <image>Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une - Raphaëlle Giordano : Dernière ligne droite pour cette lecture audio qui peut s'avérer enrichissante même si je doutais beaucoup au début. Je ne me compare pas à Camille et à sa situation  qui n'est pas tout la même que la mienne, mais j'apprécie certains conseils, certaines approches qui je pense peuvent aider. Ensuite, je trouve tout de même le roman très édulcoré, avec en son centre Camille la bonne élève, agaçante et un  peu trop parfaite malgré ses pseudos crises de nerfs.  Avancement : 84%



    <image>L'herbe rouge - Boris Vian : Vous ai-je déjà dit que mon bébé de 20 mois  adore mes livres et ma bibliothèque. Souvent, il se pose devant retire doucement les livres les posent partout autour de lui et ensuite les feuillète :pink: c'est juste adorable !! Sauf qu'il ne les remets jamais en place, donc je repasse derrière lui pour les reposer à leur place quand il vaque à d'autres occupations. Pourquoi je vous raconte ça, tout simplement que grâce à lui, ce WE j'ai retrouvé ce livre que j'avais totalement oublié et que je n'avais pas inscrit dans ma PAL. En prévision de mon challenge les couleurs du printemps, je trouvais qu'il arrivait entre mes mains à point nommé. Il devient donc mon nouveau livre "pipi". Boris Vian, je connais, je n'aime pas ou je n'aimais pas, je ne sais pas encore. J'ai lu bien évidemment L'écume des jours dont je garde un très mauvais souvenir et l'arrache cœur, que j'ai un peu plus apprécié mais sans exagération. J'avais entre 16 et 18 ans quand j'a découvert cet auteur imposé dans mon cycle scolaire, je maintiens que je n'avais pas la maturité pour le lire. Voilà 20 ans..., et j'ai décidé de replonger dans cet univers au combien riche en LSD !!! Et oh miracle !! j'apprécie énormément ma lecture. Je pense que cela vient également du fait que j'ai lu de nombreux livres et en particulier dans l'univers de la SFFF qui me permet d'aborder cet ouvrage avec une conscience ouverte. Je me laisse donc porter tranquillement tout simplement. Avancement : 9%

    <image>La dame du Nil, intégrale - Pauline Gedge : Ma mise en pause du Signal m'a ouvert les yeux. Je suis en train de tomber dans une spirale de lecture infernale où je ne prends plus le temps. Je ne prends plus de temps d'apprécier pleinement un livre dont l'histoire s'étire en longueur, je ne prends plus de temps de faire d'autres activités à côté, comme si je faisais un contre la montre littéraire. J'ai donc décidé de me reprendre en main, et j'ai sorti ce livre. Mon rythme de lecture est donc plus lent, tel le courant du Nil, je découvre un temps oublié avec des valeurs du passé. Je n'ai jamais lu du Christian Jacq malgré ma passion pour l'Egypte ancienne quand j'étais plus jeune. Et ce livre m'a donné envie de parcourir le monde des pharaons et de leurs traditions. Avancement : 9%

    <image>Trilogie des gemmes, tome 3 : Vert émeraude - Kerstin Gier : Je suis en train de vous préparer mon bilan des trilogies et ce tome m'attends depuis quelques mois. Et même si j'ai envie de prendre mon temps, j'ai aussi envie de me débarrasser de mes séries en cours et de lire quelque chose de facile. Je reprends donc le cours de cette aventure, et le début me conforte dans l'idée qu'elle manque encore de punch... a voir comment elle va se terminer même si je connais déjà la fin à travers sa version cinématographique. Avancement : 21%

    C'est donc pas mal de chamboulements dans mes lectures une fois encore. C'est peut être ma résolution de cette nouvelle année : de nouvelles découvertes, des changement de caps, la volonté de lire des livres qui me font plaisir et prendre le temps d'apprécier.

    Bonne semaine à tous.
  • Claire C

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    #183 27 Février 2024 11:14:49

    Ah, je suis contente que tu apprécies ta lecture de Vian ! j'aime  beaucoup cet univers, même si je ne connais pas l'Herbe rouge.
    Bonnes lectures !
  • Exuline

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    #184 27 Février 2024 13:33:55

    <image>La métamorphose - Franz Kafka

    Lorsque Gregor Samsa s'éveille, un matin, après des rêves agités, il est bel et bien métamorphosé. Doté d'une épaisse carapace d'où s'échappent de pitoyables petites pattes ! Lugubre cocasserie ? Hélas, ultime défense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres mais de vulgaires parasites... Les siens. Père, mère, sœur, dont l'ambition est de l'éliminer après avoir contribué à l'étouffer...

    La métamorphose est une nouvelle dont j'avais pu entendre parler plusieurs fois dans le passé sans jamais m'y arrêter ni envie particulière de découvrir ce texte. Et puis, au hasard de ma boite à livre, je déniche ce tout petit livre d'une centaine de pages et je me dis pourquoi pas.

    Je n'ai lu aucune analyse de texte concernant ce roman, je vais donc vous en parler librement, vous évoquer mon sincère ressenti et les émotions que m'a procurées cette histoire...

    Gregor, vendeur itinérant, se réveille un bon matin dans un corps d'insecte peu ragoutant sorte de cafard ou de blatte, cette bête gênante et surtout considérée comme nuisible. Et justement Franz Kafka met le doigt sur une notion très importante qui est : que faire d'une personne qui serait estimé comme indésirable du jour au lendemain ? La métaphore de l'insecte m'a des fois, fait pensé à une personne aliénée, malade, vieillissante ou condamnée pour un délit. Dans ces  situations comment l'entourage ou la famille réagit-elle ? Comment accepter, comprendre et se débarrasser de cet être : la déshumanisation à travers cet insecte est la façon la plus facile pour chacun pour ne pas subir les conséquences émotionnelles et accepter nos actes. "Ce n'est pas notre faute c'est de sa faute et je n'ai pas de reproche à me faire".

    Dès le début de cette nouvelle, Gregor, se voit, quant à lui avec ce nouveau corps, ce nouveau costume  comme si tout était normal et accepte sa métamorphose sans se poser la question du pourquoi il a ce nouveau corps. "Soit, c'est comme ça."  En revanche c'est un choc pour le reste du monde. Qu'est-ce que cette chose immonde et que faire ? La cacher ? L'isoler ? S'en débarrasser ?

    Nous retrouvons les étapes de la démarche du changement. Choc, Déni, colère, Peur ... Mais à la différence d'ensuite enclancher une attitude constructive orientée vers le futur, il n'y aura rien de positif, pas d'acceptation, pas de pardon. Ainsi la sœur qui était sans doute au début de cette œuvre la plus compatissante envers son pauvre frère, devient à la fin de celle-ci, la plus extrême et la plus virulente. La façon dont Franz Kafka présente cette évolution de motivation est particulièrement bien mis en avant et nous conduit même nous, lecteur, à prendre son parti, je trouve ça particulièrement effrayant.

    Cette nouvelle rédigée en 1915 ne pouvait mettre en avant la cruauté et l'extermination qui aura lieu moins de 30 ans plus tard, et pourtant je ne peux m'empêcher de faire le lien sur les événements qui vont arriver. Son raisonnement d'isolement, de déshumanisation au sein d'une simple famille : père, mère, fille et fils, au niveau social moyen, qui leur donne la capacité à rejeter l'un des leurs, met en avant le manque d'humanité et de compassion qui pourtant caractérise l'être humain.

    Et pourtant, Franz Kafka fait le choix de ne jamais faire se plaindre son personnage Gregor, comme s'il était déjà absent des jours qui passent, comme si tout était parfaitement normal comme si, lui, avait accepté, pardonné et en certain sens atteint une certaine sérénité, et que de lui même il savait qu'il n'y avait qu'une seule fin possible.

    En rédigeant cette chronique je me rend compte qu'en fait c'est justement Gregor qui a fondamentalement changé en dehors de son apparence et non les autres membres de la famille qui n'ont vu que les apparences et la gêne provoquée.

    Cette œuvre parle d'abandon, de vulnérabilité, de traumatisme et d'estime de soi. A travers les yeux des autres. Quels sont les facteurs qui permettent de mettre de côté l'un des siens sans éprouver la moindre culpabilité et comment ne pas voir que l'on est devenu quelqu'un d'autre ? Un texte au final dérangeant mais que j'ai aimé découvrir pour voir au delà de la métamorphose.

    Dernière modification par Exuline (27 Février 2024 13:40:02)

  • Grominou

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    #185 28 Février 2024 02:33:05

    Ça c'est drôle, moi j'avais adoré L'Écume des jours (mais je l'ai lu d'abord par moi-même puis ensuite relu en lecture scolaire) et pas trop aimé L'Arrache-coeur (lu beaucoup plus tard)!

    Et La Métamorphose, je suis passée complètement à côté!
  • Exuline

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    #186 28 Février 2024 10:16:51

    C'est pour ça que j'aime écrire des chroniques et de partager sur Livraddict, on partage nos ressentis !!! Merci pour ton retour.

    Boris Vian est tout de même un auteur très particulier avec un style qui lui est propre que je pense inimitable. A travers l'herbe rouge, c'est encore plus spectaculaire, avec un chien qui parle et qui miaule, des personnages qui se mêlent et s'emmêlent,  je trouve le tout très psychédélique. Boris Vian évoque beaucoup les couleurs, fait beaucoup de métaphores, je n'ai pas ce souvenir dans les autres livres que j'ai lu, mais j'ai pu passer à côté à l'époque. Je crois que pour apprécier, il faut se défaire du réel et se laisser porter par l'univers onirique. ce que j'avais beaucoup de mal à appréhender à l'époque. Pourtant j'avoue que j'ai tout de même du mal à suivre et je ne suis pas encore totalement rentrée dans cet univers. Comme si j'avais une petite appréhension avant d'ouvrir le livre mais une fois la première ligne parcourue je me téléporte. Rarement un livre m'a fait ressenti ça.

    Et puis en ce qui concerne la Métamorphose, je peux totalement comprendre qu'on puisse passer à côté. Sur le site Babelio où j'ai également posté ma chronique, une personne m'a fait un commentaire sur un fait que je n'avais pas du tout intégré, et j'ai moi aussi pensé que j'étais finalement passé à côté. Mais comme je l'ai dit au début de mon article, je n'ai pas étudié cette œuvre, ni fait de recherche particulière, je vous ai fait mon humble retour.

    A très vite pour encore et encore échanger ...


    Grominou a écrit

    Ça c'est drôle, moi j'avais adoré L'Écume des jours (mais je l'ai lu d'abord par moi-même puis ensuite relu en lecture scolaire) et pas trop aimé L'Arrache-coeur (lu beaucoup plus tard)!

    Et La Métamorphose, je suis passée complètement à côté!

    Dernière modification par Exuline (28 Février 2024 10:17:21)

  • Exuline

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    #187 28 Février 2024 11:05:37

    <image> L'enfant du train - Ruth Druart

    Au cœur de l’Occupation, à Paris, Sarah vient d’être arrêtée. Parce qu’elle est Juive. Juste avant de monter dans le train pour Auschwitz et les camps de la mort, la jeune femme prend une terrible décision : elle donne Samuel, son bébé, à un inconnu..
    L’homme n’hésite pas une seconde et décide de tout faire pour sauver et prendre soin de cet enfant. Avec sa fiancée et le petit Samuel, ils fuient Paris pour les États-Unis, pays où l’on peut encore être libre et en sécurité. Ensemble, ils vont former une belle famille.
    Au fil du temps, ils oublient les traumatismes de la guerre. Jusqu’à ce que, neuf ans plus tard, une femme frappe à leur porte. Une femme qui a survécu à l’enfer par amour pour son fils. Mais ce retour va déclencher une tempête dont personne ne pourra sortir indemne…


    Un roman qui met la mère au centre de cette histoire.
    Un roman qui met l'amour pour un enfant en avant, une mère biologique et une mère adoptive peuvent-elle ressentir le même amour ?
    Un roman qui parle d'actes d'amour, de sacrifice et d'abandon. La douleur de la perte, cet arrachement qui brise le cœur. Est-elle mesurable, est-elle capable de décupler les forces pour simplement rester vivant et vivre encore et encore ?
    Un roman qui parle du choix d'un enfant, de ses décisions propres, de son libre arbitre, de son envie de liberté, de l'amour castrateur qu'il peut subir.
    Un roman qui parle de la place du père, de cette ombre qui suit son enfant, qui le protège et qui est la main posée sur l'épaule de la mère.
    Un roman qui évoque le déracinement, le besoin de reconstruire, les secrets à enfouir.

    Un roman qui a tout pour plaire, avec un thème que je n'avais jamais encore lu, mais j'ai été déçue. J'aurai voulue crier avec Charlotte, mais aucun son n'est sorti de ma bouche. J'aurai voulu pleurer avec Sarah, mais aucune larme n'a coulé. J'aurai voulu ressentir la force de cette incroyable histoire, mais je n'ai que rarement tressailli.

    Alors pourquoi ? Je pense que je n'ai tout simplement pas aimé la plume de Ruth Druart, ni la temporalité proposée. En finissant ce roman j'avais envie de le remettre dans un ordre différent pour m'assurer qu'enfin il allait me caresser. Car ce livre mérite d'exister, mérite d'être lu, mérite son succès. Je suis presque en colère contre lui, car il m'a apporté de nombreuses frustrations. Il y a aussi beaucoup d'incohérences rapprochées dans ce livre : "Sam toujours endormi dans mes bras [...]Je le pose sur le lit où il s'endort sans un murmure." Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Je suis peut être trop pointilleuse, mais ça me provoque des tiques incontrôlables qui me gâche mon moment lecture...

    Mais je ne peux pas vous dire que d'un autre côté j'ai été touchée par Jean-Luc, cet homme qui se cherche, qui veut combattre mais ne trouve pas le moyen d'y parvenir et qui va être ce héro invisible. Cet homme qui va aimer plus que tout, qui va ressentir sa nouvelle paternité, qui va bousculer sa vie pour protéger, pour se libérer, pour aimer. Et si j'avais à choisir, je pense que j'ai été au final plus proche de Charlotte que de Sarah malgré la tragique vie de cette dernière.

    Au cœur de cet ouvrage, le choix ou le non choix, ces décisions cruciales que l'on doit faire en une fraction de secondes et qui va bousculer son existence et qui auront de lourdes conséquences. J'ai aimé que Ruth Druart ne juge pas, ne prenne pas parti pour les uns ou pour les autres. Cette justice aveugle qui ne prend pas tout en compte. Cet amour aveugle autant pour Charlotte ou pour Sarah, envie d'individualisme à l'excès pour son propre bien pour son propre amour.

    Oui, même si je suis déçue par la forme, je ne peux être déçue par le fond. Je ne peux pas m'empêcher de repenser encore et encore à cette histoire. Si j'avais été Sarah, si j'avais été Charlotte comment j'aurai réagi ? Etant moi-même mère, aurai-je pu, aurai-je dû, aurai-je voulu, aurais-je ...

    Une histoire qui marque indubitablement, et qui, maintenant avec un peu de recul, m'a sûrement beaucoup plus touchée que je ne l'ai cru en refermant ce roman.
  • Exuline

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    #188 28 Février 2024 17:42:38

    Si vous souhaitez découvrir mon nouveau book Hall, c'est par ici : https://exulire.blogspot.com/2024/02/2- … 7176320605
  • Grominou

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    #189 28 Février 2024 20:35:42

    Boris Vian est tout de même un auteur très particulier avec un style qui lui est propre que je pense inimitable. A travers l'herbe rouge, c'est encore plus spectaculaire, avec un chien qui parle et qui miaule, des personnages qui se mêlent et s'emmêlent,  je trouve le tout très psychédélique. Boris Vian évoque beaucoup les couleurs, fait beaucoup de métaphores, je n'ai pas ce souvenir dans les autres livres que j'ai lu, mais j'ai pu passer à côté à l'époque. Je crois que pour apprécier, il faut se défaire du réel et se laisser porter par l'univers onirique. ce que j'avais beaucoup de mal à appréhender à l'époque. Pourtant j'avoue que j'ai tout de même du mal à suivre et je ne suis pas encore totalement rentrée dans cet univers. Comme si j'avais une petite appréhension avant d'ouvrir le livre mais une fois la première ligne parcourue je me téléporte. Rarement un livre m'a fait ressenti ça.


    En fait les couleurs sont très présentes dans L'Écume des jours, je m'en souviens puisque c'est là-dessus que portait mon travail scolaire! :lol:

  • Claire C

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    #190 29 Février 2024 09:35:01

    De belles lectures ici !
    Oui ! J'adore l'univers de Vian, ça me donne envie de le relire !
    J'ai lu La métamorphose dans un cadre scolaire, donc il faudrait que je le relise pour moi. J'ai adoré la Lettre au père (autobiographique donc), et j'aime aussi ses romans avec des ambiances très particulières qui posent beaucoup de questions (je me souviens du Procès par exemple).