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- [Racines - Mai 2025] - Parlons de la BD
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#21 27 Mai 2025 14:21:33
Coper a écritJe fais une a-parte parceque là on vire sur le wokisme quand même... appelons un chat un chat...
Définition de wokisme : "Courant de pensée d'origine américaine qui dénonce, parfois de manière intransigeante, les injustices et discriminations subies par les minorités"
Définition de woke : "Le terme « woke » provient du verbe anglais « wake » (réveiller), pour décrire un état « d'éveil » face à l'injustice. Il est initialement utilisé pour désigner des personnes conscientes des problèmes liés à la justice sociale et à l'égalité raciale (en)."
On entends beaucoup ces termes ces temps-ci, qui ont notamment été récupérés par la droite / extrême droite politique en terme péjoratif. Le terme "woke" a été notamment repris plus récemment après une (des) meurtres de personnes noires aux états-unis, au même moment que le mouvement Black Lives Matter par les personnes concernées.
( Si vous lisez l'anglais, la fiche wikipédia sur le mot "woke" est bien fournie de sources diverses et retrace son histoire et le "retournement" de ce mot par la droite/extrême droite française notamment. Il y a tout un passage spécialement sur le "wokisme" français d'ailleurs. )Coper a écritJe trouve ça très contradictoire d'accepter voire même valoriser le changement de sexe (trans... yc chez les enfants) et rejeter totalement le changement de culture ; de vouloir cancel l'Histoire en ne conservant que les moments d'oppressions contre certains peuples,...
Je n'ai pas encore lu la BD, ce que je ne vais pas tarder à faire. Du coup, ton commentaire sur les personnes transgenre, il y a un rapport entre l'histoire de Racines / Lou Lubie ou l'appropriation culturelle ou pas du tout ?Coper a écritEt puis, des peuples qui ont été opprimés, il y en a eu d'autres. Il n'y a pas eu que des noirs. Les roux sont encore bien souvent moqués, stigmatisés, surtout chez les enfants (mais alors eux OSEF mais alors vraiment vraiment...).
Et puis blanc, faudrait y mettre des guillemets parce que le métissage est réel chez chacun. Moi je suis fille d'une espagnole (française maintenant) et d'un père descendant d'italiens. Lui s'est fait insulté et traité de "sale rital" toute son enfance (=racisme mais OSEF aussi). Je suis typé, je passe plus inaperçue en Espagne qu'en France...
Je suis rousse. Une femme rousse. Mon grand-père a fuit Mussolini avec sa famille. J'ai été harcelée pour ma couleur de cheveux. Longtemps. Et parfois pour mon noms de famille italienne.
Je n'oserais jamais mettre au même niveau la discrimination que peuvent subir les personnes rousses à une certaine échelle (minime comparé à d'autres) et la discrimination anti-italienne pendant une certaine partie de l'histoire au racisme subit par beaucoup de personnes non-blanches, noires ou autres.
Je me désolidarise totalement de tes propos, comment ça tu te sers des personnes rousses pour appuyé tes points vraiment limites ?
Pareil pour les italiens, d'où on se fout de la discrimination subit par les italiens alors qu'il y a un terme littéralement créé pour en parler (L’italophobie ou l'anti-italianisme) ? D'ailleurs il me semble qu'on parle ici de discrimination et non de racisme. Toi qui dit que ton père en a donc subit pour son ascendance italienne, tu devrais mieux comprendre que quiconque les discriminations / le racisme subit par les personnes concernées, non ? Surtout après avoir lu une BD dont la mixité est un des messages principaux, il me semble ?
Mettre au même niveau les personnes rousses et les personnes noires c'est d'un niveau abyssal de connerie... C'est honteux.
S'il vous plaît, apprenez la différence entre discrimination et racisme avant de dire des bêtises et passer pour des idiots.Coper a écritLes tresses, d'autres peuples en portaient comme les vikings (on pourrait presque dire que les noirs se les approprient car ce n'est pas la seule culture à arborer des tresses).
Je me répète, avant de dire des bêtises : RENSEIGNEZ-VOUS !
Au temps des "Vikings", ils ne sont jamais décrit avec des tresses. Littéralement personne ne sait quelles coiffures ils portaient exactement. Les seules descriptions écrites parlent de cheveux courts, de coupe "mullet" ou cheveux longs. Certaines peintures les montrent avec des longues barbes avec peut-être des tresses, mais pas de vikings aux tresses. Personne ne sait comment ils attachaient leurs cheveux. Ce n'est que spéculations, petits passages de textes et les seuls cheveux retrouvés en état, si je me souviens bien, étaient attachés en chignon de différentes façons. Les tresses à la série Vikings entre autre représentation, c'est faux. On sait qu'il y a une mention de tresse pour un personnage dans un texte ancien, mais aucune confirmation ou information sur la continuité de cette "tendance" pendant l'ère Vikings.
( comment ça t'essayes de faire croire que les personnes noires se sont appropriées les tresses alors que les traces de tresse remontent à trèèèès longtemps dans l'Histoire, que ce soit en Afrique (ou ailleurs d'ailleurs mais je ne crois pas), très loin de l'ère Vikings ? :pleur: )
Et d'ailleurs, je pense important de préciser que l'on parle de tresses assez spécifiques aux cheveux crépus et/ou de personnes noires et leurs coutumes/croyances et histoire autour de celles-ci, et non pas de tresses à 3 branches pour se dégager le visage quand il y a trop de vent sur vos fameux Drakkars imaginaires.Coper a écritHeureusement qu'à l'époque, ce concept d’appropriation n'existait pas...
Ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de termes connus ou reconnus à l'époque, ou celui-ci spécifiquement, que cela n'existait pas.
D'où l'importance des récits des personnes concernées qui essayent de faire entendre leurs voix.
Malheureusement certain'e's ont un appel d'air entre leurs deux oreilles.Sur ce, je vais lire cette BD dans mon coin et laissez ce site de côté pour un moment.
Et merci @Elojs pour ton message sur l'appropriation culturelle très bien articulé.Dernière modification par Pyrrha (27 Mai 2025 14:21:57)
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#22 27 Mai 2025 15:26:50
Un petit rappel par ici : quelle que soit votre opinion - dès lors qu'elle n'attise pas la haine bien entendu -, elle est la bienvenue ici. Tout le monde peut débattre et venir exposer son avis, seulement, faites attention à modérer vos propos et à respecter l'avis des autres, de sorte que chacun puisse s'exprimer dans la bienveillance et la bonne humeur.
Restez corrects les uns avec les autres :pouceleve: -
#23 27 Mai 2025 18:27:28
Alors je vais faire rapide :
1/ je ne souhaite pas créer de polémiques sur ce sujet, j'exprime un avis différent et en quoi cette BD m'a déplu, mais ça montre bien que ce sujet créé la division
2/ il y a du second degré dans mes propos, du troisième même volontairement provocateur (certainement malvenu puisque non perçu)
3/ je ne souhaite pas faire de hiérarchie dans les discriminations (c'était surtout ça le sens de mes propos)
Je ne rebondirais pas sur le reste, ça ne sert à rien au regard de la BD et du reste aussi.
Désolé les @modos d'avoir engendrer de la modération :ODernière modification par Coper (27 Mai 2025 18:27:55)
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#24 27 Mai 2025 18:50:18
Je me pose enfin pour venir donner mon avis !
C'est le livre que j'avais proposé, j'étais donc hyper enthousiaste de le découvrir, et encore plus à l'occasion du book club :D
Côté graphique, je ne suis ni déçue ni surprise, c'est le troisième livre de Lou Lubie que je lis et j'aime beaucoup ses graphismes et sa mise en page, cette BD ne fait pas exception !
Je vois que beaucoup ont fait un lien entre Lou Lubie et le personnage de Rose, de mon côté, je ne me suis absolument pas posé la question :lol: Je ne sais pas grand chose de Lou Lubie en dehors du fait qu'elle est réunionnaise.
Je me suis par contre beaucoup reconnue dans ce personnage, tiraillé entre deux cultures. Comme Rose, j'ai un parent blanc et un parent noir (d'origine réunionnaise entre autres), comme Rose j'ai la peau plutôt claire et les cheveux frisés (pas crépus), comme Rose je me suis souvent demandé où était ma place, ma légitimité. C'est difficile de revendiquer des origines africaines quand on a la peau claire. Et pourtant cette culture fait partie de moi, j'ai baigné dedans depuis ma plus tendre enfance. Paradoxalement, c'est avec les personnes non issues de cette communauté qu'il est plus facile d'en parler :chaispas:
Je n'ai pas appris grand chose sur la partie "capillaire" parce que j'ai fait beaucoup de recherches ces dernières années pour essayer de dompter mes cheveux. Il m'a fallu beaucoup de temps pour les accepter parce que personne ne savait s'en occuper. Ma mère a les cheveux frisés mais avec une texture très différente, mon père les gardait courts (j'ai d'ailleurs testé à l'adolescence, très mauvaise idée :ptdr: ) et mes cousines se les lissaient au fer à repasser. Les coiffeurs ne sont toujours pas formés à la coupe des cheveux texturés et ceux qui se forment demandent des prix horripilants. J'en ai trouvé un à 20 minutes de chez moi, j'étais hyper heureuse mais 85€ la coupe :'S Je vais continuer à me les couper toute seule :goutte:
Prendre soin des cheveux texturés demande une sacrée organisation, il faut les mouiller tous les jours pour qu'ils ressemblent à quelque chose. (Je me souviens qu'au collège/lycée parfois je les mouillais le matin avant de partir et en hiver, il m'arrivait de me retrouver avec des stalactites dans les cheveux :lol: ) Et les jours de lavage/démêlage, il faut prévoir quelques heures (ça passe beaucoup plus vite depuis que j'ai découvert les livres audio). Si je loupe un jour, c'est la cata et j'adopte le chignon (et comme je ne suis pas une personne organisée, le chignon est mon meilleur ami, Elojs pourra en témoigner :lol: )
J'apporte un petit bémol par rapport aux produits qu'elle énumère pour une facture de plus de 200€, c'est essentiellement du marketing parce que les marques viennent de se rendre compte que les cheveux naturels ont la côte, ils inventent donc plein de produits dont on n'a pas besoin (et qui souvent ont une composition douteuse). Je dépense beaucoup moins en produits capillaires depuis que je suis passée aux produits naturels et adaptés à ma crinière.
Même si j'ai mis du temps à accepter mes cheveux, ça n'a jamais été à cause du regard des autres. Au contraire, ils ont toujours été source de compliments, de bienveillance et de curiosité évidemment mais je ne me suis jamais sentie agressée ou discriminée. J'ai pourtant grandi à la campagne où il y avait peu de familles issues de l'immigration. D'ailleurs la partie de ma famille qui est noire est plus raciste que la partie qui est blanche.
Comme plusieurs d'entre vous, j'ai un peu de mal avec le terme "appropriation culturelle" qui est utilisé un peu trop facilement de nos jours. J'ai l'impression de devoir marcher sur des œufs en permanence pour ne pas blesser quelqu'un. Je ne nie pas le fait que l'appropriation culturelle existe mais ça ne s'applique pas à chaque aspect de la vie. Un blanc qui se fait faire des tresses ne cherche pas à s'approprier une culture. Déjà ce n'est pas parce qu'une personne est blanche qu'elle n'a pas d'ancêtres africains, la génétique, tout ça... La majorité des personnes noires ne connaissent l'histoire des coupes de cheveux. Au contraire, je trouve beau que les cultures se mélangent, qu'une coiffure ne soit pas réservée à une certaine communauté, qu'on s'intéresse à l'histoire et à la culture des uns et des autres. Le monde ne pourra pas évoluer tant qu'on cloisonnera et qu'on raisonnera en terme de couleur de peau (ou de cheveux, de nationalités, etc.), c'est mon côté bisounours qui parle, j'ai conscience de l'infaisabilité de cette remarque mais je suis une rêveuse :angel: -
#25 27 Mai 2025 22:13:55
labuze199 a écritJe me pose enfin pour venir donner mon avis !
C'est le livre que j'avais proposé, j'étais donc hyper enthousiaste de le découvrir, et encore plus à l'occasion du book club :D
Côté graphique, je ne suis ni déçue ni surprise, c'est le troisième livre de Lou Lubie que je lis et j'aime beaucoup ses graphismes et sa mise en page, cette BD ne fait pas exception !
Je vois que beaucoup ont fait un lien entre Lou Lubie et le personnage de Rose, de mon côté, je ne me suis absolument pas posé la question :lol: Je ne sais pas grand chose de Lou Lubie en dehors du fait qu'elle est réunionnaise.
Je me suis par contre beaucoup reconnue dans ce personnage, tiraillé entre deux cultures. Comme Rose, j'ai un parent blanc et un parent noir (d'origine réunionnaise entre autres), comme Rose j'ai la peau plutôt claire et les cheveux frisés (pas crépus), comme Rose je me suis souvent demandé où était ma place, ma légitimité. C'est difficile de revendiquer des origines africaines quand on a la peau claire. Et pourtant cette culture fait partie de moi, j'ai baigné dedans depuis ma plus tendre enfance. Paradoxalement, c'est avec les personnes non issues de cette communauté qu'il est plus facile d'en parler :chaispas:
Je n'ai pas appris grand chose sur la partie "capillaire" parce que j'ai fait beaucoup de recherches ces dernières années pour essayer de dompter mes cheveux. Il m'a fallu beaucoup de temps pour les accepter parce que personne ne savait s'en occuper. Ma mère a les cheveux frisés mais avec une texture très différente, mon père les gardait courts (j'ai d'ailleurs testé à l'adolescence, très mauvaise idée :ptdr: ) et mes cousines se les lissaient au fer à repasser. Les coiffeurs ne sont toujours pas formés à la coupe des cheveux texturés et ceux qui se forment demandent des prix horripilants. J'en ai trouvé un à 20 minutes de chez moi, j'étais hyper heureuse mais 85€ la coupe :'S Je vais continuer à me les couper toute seule :goutte:
Prendre soin des cheveux texturés demande une sacrée organisation, il faut les mouiller tous les jours pour qu'ils ressemblent à quelque chose. (Je me souviens qu'au collège/lycée parfois je les mouillais le matin avant de partir et en hiver, il m'arrivait de me retrouver avec des stalactites dans les cheveux :lol: ) Et les jours de lavage/démêlage, il faut prévoir quelques heures (ça passe beaucoup plus vite depuis que j'ai découvert les livres audio). Si je loupe un jour, c'est la cata et j'adopte le chignon (et comme je ne suis pas une personne organisée, le chignon est mon meilleur ami, Elojs pourra en témoigner :lol: )
J'apporte un petit bémol par rapport aux produits qu'elle énumère pour une facture de plus de 200€, c'est essentiellement du marketing parce que les marques viennent de se rendre compte que les cheveux naturels ont la côte, ils inventent donc plein de produits dont on n'a pas besoin (et qui souvent ont une composition douteuse). Je dépense beaucoup moins en produits capillaires depuis que je suis passée aux produits naturels et adaptés à ma crinière.
Même si j'ai mis du temps à accepter mes cheveux, ça n'a jamais été à cause du regard des autres. Au contraire, ils ont toujours été source de compliments, de bienveillance et de curiosité évidemment mais je ne me suis jamais sentie agressée ou discriminée. J'ai pourtant grandi à la campagne où il y avait peu de familles issues de l'immigration. D'ailleurs la partie de ma famille qui est noire est plus raciste que la partie qui est blanche.
Comme plusieurs d'entre vous, j'ai un peu de mal avec le terme "appropriation culturelle" qui est utilisé un peu trop facilement de nos jours. J'ai l'impression de devoir marcher sur des œufs en permanence pour ne pas blesser quelqu'un. Je ne nie pas le fait que l'appropriation culturelle existe mais ça ne s'applique pas à chaque aspect de la vie. Un blanc qui se fait faire des tresses ne cherche pas à s'approprier une culture. Déjà ce n'est pas parce qu'une personne est blanche qu'elle n'a pas d'ancêtres africains, la génétique, tout ça... La majorité des personnes noires ne connaissent l'histoire des coupes de cheveux. Au contraire, je trouve beau que les cultures se mélangent, qu'une coiffure ne soit pas réservée à une certaine communauté, qu'on s'intéresse à l'histoire et à la culture des uns et des autres. Le monde ne pourra pas évoluer tant qu'on cloisonnera et qu'on raisonnera en terme de couleur de peau (ou de cheveux, de nationalités, etc.), c'est mon côté bisounours qui parle, j'ai conscience de l'infaisabilité de cette remarque mais je suis une rêveuse :angel:
Bonsoir,
Je me permets juste de rebondir, très brièvement, à ton message parce que j'adhère totalement à ton avis, que j'ai trouvé celui-ci très pertinent, touchant et bien écrit.
#teambisounours et éternelle rêveuse aussi ahah.
Et merci, tu m'as fait bien sourire (et rappelé des souvenirs) notamment avec les stalactites parce que j'ai connu ça aussi, petite, quand j'attendais le bus :lol:
Je ne me souvenais plus qui avait fait cette proposition donc merci pour cette découverte.
Bonne soirée à tous :) -
#26 28 Mai 2025 08:23:41
labuze199 a écritComme plusieurs d'entre vous, j'ai un peu de mal avec le terme "appropriation culturelle" qui est utilisé un peu trop facilement de nos jours. J'ai l'impression de devoir marcher sur des œufs en permanence pour ne pas blesser quelqu'un. Je ne nie pas le fait que l'appropriation culturelle existe mais ça ne s'applique pas à chaque aspect de la vie. Un blanc qui se fait faire des tresses ne cherche pas à s'approprier une culture. Déjà ce n'est pas parce qu'une personne est blanche qu'elle n'a pas d'ancêtres africains, la génétique, tout ça... La majorité des personnes noires ne connaissent l'histoire des coupes de cheveux. Au contraire, je trouve beau que les cultures se mélangent, qu'une coiffure ne soit pas réservée à une certaine communauté, qu'on s'intéresse à l'histoire et à la culture des uns et des autres. Le monde ne pourra pas évoluer tant qu'on cloisonnera et qu'on raisonnera en terme de couleur de peau (ou de cheveux, de nationalités, etc.), c'est mon côté bisounours qui parle, j'ai conscience de l'infaisabilité de cette remarque mais je suis une rêveuse :angel:
Ha, bah voilà. C'est ce que j'aurai aimé dire, mais je n'arrivais pas à exprimer mes pensées (surtout que, justement, j'avais peur de m'attirer les foudres de quelqu'un en ne marchant pas suffisamment prudemment sur les œufs ^^) . Je m'associe totalement à ton côté bisounours et rêveuse, même si mon côté pessimiste et dépressif a tendance à étouffer un peu le côté bisounours rêveuse de ma personnalité ! -
#27 28 Mai 2025 22:18:41
Je me permets de dire que quand on lit cette discussion, on voit qu'il faut marcher sur des oeufs des deux côtés :). De l'un exprimer que tel ou tel comportement serait à revoir attire des foudres, de l'autre, dire que ce comportement ou que cette remarque n'a pas sa place, attire d'autres foudres. J'ai l'impression que le débat du "on peut plus rien dire", quel que soit le côté, est un poil stérile quoi.
Le sujet de l'appropriation culturelle est un débat très nuancé. Il n'y a clairement pas de bon ou de mauvais côté de la discussion, pas de gentils et de méchants, en tout cas selon ma connaissance. C'est un débat. Donc ça veut dire que c'est ok pour un auteur d'en parler, c'est ok pour les lecteurs d'être d'accord, pas d'accord, c'est ok d'en parler. Disons que de ce point de vue là, Lou Lubie a très bien fait son boulot à voir comment on en parle pour littéralement deux pages dans sa BD, sachant qu'elle même ne prends à aucun moment clairement position pour ou contre ce concept si j'ai bien compris. C'est dit par des bobos (je me permets d'utiliser ce terme, car je vais pas mentir, j'en suis une) blancs qui se trompent sur toute la ligne quant au fait de l'accuser de ça, puisqu'elle est créole. Moi franchement, j'ai plus l'impression que c'était une moquerie envers ceux qui croient savoir tout ce qui est bien et tout ce qui est mal. Je comprends qu'on puisse l'interpréter différemment, mais ça m'étonne quand même de voir autant de commentaires ressentant ce passage comme une agression alors qu'il m'as l'air méga nuancé.
Elle parle du débat, elle ne tranche pas de si c'est bien ou pas. L'explication de Elojs explique le fondement du débat, mais y'a des tas d'arguments recevables comme le côté pas top de dire que telle coiffure ou tel comportement doit être réservé à telle origine. Pour moi le discours que propose le livre est un questionnement, une ouverture vers une réflexion, et je trouve ça dommage qu'on se tire dessus à balles quasi réelle sous prétexte d'inclusivité quel que soit le camp dans cettesatanéeconversation :lol: .
Après pour reboucler avec le livre, clairement, si Lou Lubie voulait faire parler, voulait déranger (c'est souvent comme ça qu'on fait avancer les choses), elle a carrément réussi son coup. L'air de rien, c'est dans ce genre de tremblement collectif qu'on choisit comment on va se définir en tant que société, et je suis particulièrement contente que des auteurices comme elle et d'autres osent parler de ces sujets malgré les backlashs violents que cela peut souvent entraîner. Dans les sujets d'actualité comme ça, je suis particulièrement sensible à l'opinion de tout le monde, je me dis, si en tant que société, on connaît toujours pas la solution, c'est probablement que j'ai aussi en tant qu'humaine le droit à l'erreur. Rose d'ailleurs fait pleins d'erreurs. C'est ce genre de livre avec son côté pédagogique et inclusif qui me font dire que c'est ok de me planter, c'est ok de changer d'avis, c'est ok d'avoir tort, c'est ok de pas avoir pensé à tel ou tel truc, et c'est ok, même si c'est encore le cas et que tout change dans deux semaines. Moi je trouve ça plutôt beau et plein d'espoir :) -
#28 29 Mai 2025 20:16:09
Je rejoins beaucoup l'avis de labuze :ok:
Et j'aime beaucoup ton intervention, Elilith.
J'en profite pour un rappel : n'hésitez pas à vous exprimer, aussi pour les personnes qui n'ont pas encore osé le faire. Tous les avis sont les bienvenus ! C'est même l'intérêt des book clubs ;) Juste merci de le faire comme habituellement : dans le respect de l'avis des autres.
On est forcément influencés par nos valeurs et nos expériences personnelles (ou celles de notre entourage) et... c'est tout à fait normal.labuze199 a écritJe vois que beaucoup ont fait un lien entre Lou Lubie et le personnage de Rose, de mon côté, je ne me suis absolument pas posé la question :lol: Je ne sais pas grand chose de Lou Lubie en dehors du fait qu'elle est réunionnaise.
Tu avais déjà un peu d'avance sur moi : je n'avais même pas cette info avant de la comprendre pendant ma lecture (et d'aller ensuite me renseigner sur son parcours).
Je trouve ça chouette qu'elle s'inspire de son parcours. J'aimerais savoir où est la frontière avec la fiction, mais c'est mon côté curieux :angel:
Je vois en tout cas sur une interview que la BD semble relever davantage de la fiction, mais qu'elle a bien connu les différentes étapes capillaires.
Par contre, je ne sais pas pour vous mais depuis ma lecture, je fais beaucoup plus attention aux cheveux des gens :lol: Par exemple dans la rue... Bon, je sais que ça passera, mais ça me fait sourire. -
#29 02 Juin 2025 17:05:47
Julie27 a écritJ'en profite pour un rappel : n'hésitez pas à vous exprimer, aussi, pour les personnes qui n'ont pas encore osé le faire. Tous les avis sont les bienvenus ! C'est même l'intérêt des book clubs ;) Juste, merci de le faire comme habituellement : dans le respect de l'avis des autres.
On est forcément influencés par nos valeurs et nos expériences personnelles (ou celles de notre entourage) et… c'est tout à fait normal.
J'avoue avoir été carrément intimidée par les différents échanges, hyper éloquents pour certains d'ailleurs. J'imagine que je ne suis pas la seule ! Si je réponds à ce genre de discussion, de mon côté, je suis capable d'y penser jour et nuit. Donc pour mon bien, j'avoue éviter ^^
En tout cas, Coper, si ton avis n'est pas le mien pour beaucoup de choses dont tu parles (surtout concernant la BD), c'était aussi intéressant de "décrypter" les tenants de ta pensée. Par contre, je t'avoue ne pas avoir décelé l'ironie.
Et Julie27 oui, pareil ! J'ai analysé tous les cheveux de mon entourage depuis et j'ai même parlé de la BD à ma mère, Blanche, mais qui a les cheveux frisés, et qui une fois sur deux se voit proposer un lissage avant sa coupe chez le coiffeur (Dieu merci, quand c'est comme ça, elle fuit !).Dernière modification par Ismerie (02 Juin 2025 17:09:28)
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#30 Hier 16:53:20
J'ai pu lire la BD, avec du retard mais je viens quand même réagir un peu ici.
J'ai trouvé ça vraiment super, c'est très documenté, le côté "manifeste" ne m'a pas dérangée non plus parce que c'était ce à quoi je m'attendais (d'autant que j'avais vu des planches sur son insta). Je savais aussi que ce n'était pas autobiographique, même si c'est effectivement très inspiré de ce qu'elle a pu vivre et des témoignages récupérés autour d'elle, il y a pas mal de similarité avec Rose. Sur insta, elle expliquait qu'elle n'avait pas les cheveux crépus, juste frisés, le cran en-dessous de Rose dans la classification de la forme du cheveu qu'elle a présenté. On la voit souvent avec les mêmes tresses que Rose, là c'est vrai qu'on voit vite une ressemblance entre les deux.
Pour reprendre ce que disait Coper sur le côté long documentaire, c'est vrai que les parties scientifiques sur les cheveux m'ont un peu plus ennuyée.
Sinon, comme souvent avec Lou Lubie, j'ai trouvé que c'était très bien rythmé, ça se dévorait, les dessins sont simples mais l'agencement des planches est dynamique. Les focus sur le racisme sous le prisme du cheveu était hyper intéressant. Avec mes cheveux lisses comme pas possible, je me rendais malheureusement pas forcément compte d'à quel point les remarques pouvaient être abominables, c'est effarant (je pense aussi au nombre de femmes aux US à s'être fait virer carrément à cause de leurs cheveux... j'aurais jamais cru ça possible, mais maintenant je sais).
Bref, j'ai trouvé que c'était une lecture importante et d'utilité publique, en plus d'être super intéressante !
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