[Illimité] Challenge Un mot, des titres (session 'PLUS')

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Je renoue avec Donato Carrisi dans cette lecture assez particulière. L'ambiance globale du roman m'a semblé très atypique (où alors je suis rouillée et je n'ai plus l'habitude de lire ce genre d'histoire...)
En effet, j'ai trouvé que l'auteur gardait une écriture très froide et laissait volontairement une certaine distance entre les personnages et le lecteur. Leurs prénoms sont très rarement évoqués, on reste principalement sur des descriptions et des expressions aux accents glacials : "la jeune fille à la mèche violette", "la chasseuse de mouches", "l'homme de ménage".
De plus, l'intrigue est aussi très ambiguë. Le "méchant" a une certaine vulnérabilité par rapport à son passé que l'on découvre dans une double temporalité bien menée. Il évolue entre Bien et Mal, entre ses pulsions perverses et son sentiment d'abandon. Idem pour les 2 autres protagonistes principaux que l'on apprend à découvrir petit à petit.

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Erika Navilles nous embarque dans une intrigue très intéressante avec, à la base, la disparition d'une jeune ado issue du milieu aisé de Vancouver. J'ai beaucoup aimé tous les petits détails que l'auteure a apportés à son histoire, insufflant un peu de nouveauté aux thrillers psychologiques classiques. Le Canada, la triple temporalité, la quête d'identité : malgré quelques clichés du genre, je n'ai pas eu l'impression de lire un énième roman qui ressemble aux précédents.
Le format court (240 pages) est plutôt réussi : l'intrigue a une conclusion qui tient la route par rapport à l'histoire globale, les facilités narratives ne sont pas trop évidentes.
Évidemment, les sujets abordés ne sont pas forcément super développés, mais ce n'est pas ce que je cherchais en ouvrant ce roman donc ça ne m'a pas dérangé.