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    #681 20 Juin 2025 10:48:06

    Bonjour,

    J'ai fini de lire Les 100 mots de la fonction publique de Marcel Pochard.
    Mon avis :
      J'ai voulu lire ce livre dans le cadre d'une préparation de concours dans la fonction publique. C'est une excellente façon d'entrer dans le domaine et de commencer à comprendre certaines subtilités et de bannir certains clichés que nous avons de ce domaine-là.
      Ce livre est intéressant car il aborde chaque notion, chaque partie de la fonction publique, que ce soient ses représentants que ses conditions de travail, de recrutement, de départ... On pose également les débats actuels autour des fonctionnaires. En revanche, je trouve qu'il manque d'exemples pour éclairer certains propos qui ne sont que ceux de l'auteur sur certains points. Il convient que l'auteur fait des remarques sur les problèmes, les couacs mais il manquait d'exemples pour mieux les détailler, mieux se les représenter. L'objectivité prime néanmoins surtout sur les questions de déontologie qui sont particulièrement intéressantes et l'auteur prend parti de façon mesurée sans trop en faire, j'apprécie grandement.
      Concernant le dernier chapitre, j'ai beaucoup aimé à la fois la conclusion de ce recueil sur le fonctionnaire de demain mais aussi les sujets d'actualités, les débats.

      Pour conclure, j'ai apprécié cette lecture idéale pour découvrir ou débroussailler le tableau qu'est la fonction publique. Elle est technique dans ses termes, manque un peu d'exemples pour étayer certains propos mais ce précis fait clairement l'affaire.



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    J'ai également fini de lire Et zut ! de Mo Gadarr.
    Mon avis :    Mo Gadarr est toujours une valeur sûre pour les romances pétillantes et légères. Sa dernière romance ne fait pas exception à la règle, j'ai eu un sacré coup de cœur en dévorant chacune des pages et en redemandant.
      Mo Gadarr reste fidèle à son style et à sa plume avec cette légèreté, cette fluidité que j'adore. On vibre avec nos héros, on rigole de leurs réactions, on dévore tout simplement leur histoire et on ressent 1001 émotions. C'est vivant, spontané et addictif !
      Nous avons une intrigue drôle avec sa touche d'émotions, pétillante, intéressante avec ses thèmes. J'aime beaucoup le travail autour de la romance avec ses codes à détourner (ou pas).
        Nous avons donc des protagonistes qui ont un sacré caractère, drôles, bornés dans leurs préjugés et profondément humains.

         Pour conclure, j'ai eu un coup de cœur pour cette nouvelle romance. Elle est toujours aussi drôle, légère avec de l'émotion. La plume de Mo Gadarr reste toujours aussi fluide et addictive tandis les héros sont la cerise sur le gâteau avec leur caractère.

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    #682 30 Juin 2025 08:51:16

    Bonjour,

    J'ai fini de lire Little miss mermaid d'Emilie Chevallier Moreux.
    Mon avis :
      J'avais envie d'une lecture légère, fraîche pour démarrer l'été en beauté. Je suis tombée dessus par hasard, je dois dire que j'ai eu un coup de cœur pour cette romance.
      Emilie Chevallier est une autrice que j'ai déjà pu lire dans le passé, je dois dire que je suis retombée sous le charme de sa plume toujours aussi fluide et pétillante. Elle nous plonge clairement dans l'univers des sirènes avec tous les jeux de mots, les références à La Petite Sirène... On rit avec cette bonne dose d'humour, on s'émerveille avec toutes les sirènes (je précise pas de vraies sirènes mais ce sont des femmes qui mettent une queue de poisson et sont des sirènes, c'est un sacré sport !), on vit à travers les émotions de nos héros l'espace de 2 semaines à Vannes.
      Il est clair que l'auteure nous offre un cadre idyllique avec les plages bretonnes, ce goût de vacances avant l'heure. J'ai beaucoup aimé l'intrigue car les rebondissements sont là, la romance est au-rendez-vous. On retrouve des tropes classiques avec ce triangle amoureux au top, cette espèce de "enemies-to-lovers" ou bien les contraires s'attirent tandis que l'originalité réside dans cette activité de mermaid. Au-delà de l'intrigue, on a aussi des réflexions, une psychologie des héros poussée puisqu'on a une héroïne en proie à des doutes autour de sa passion. Quant à Abel, le héros, il a des problèmes sociaux, plus précisément avec son ex. On peut dire que le concours de miss Mermaid France est l'occasion de les mettre au pied du mur, de se rencontrer et qui sait avoir plus. Concernant les thèmes, on retrouve de nombreux thèmes comme l'amour, l'être et le paraître, le mermaiding, le deuil sous toutes ses formes (perte de proche, de relation...).
      Enfin, les personnages sont aussi la cerise sur le gâteau. J'ai beaucoup aimé Merry qui a un sacré caractère pour une sirène tout en cachant ses fragilités. Pour Abel, ce photographe qui a des difficultés à rester au même endroit. On peut dire qu'il n'en mène pas large avec ses problèmes vis-à-vis de son ex Mustang. Il est rare mais je tiens à souligner que j'aime beaucoup les personnages secondaires qui apportent une autre saveur à ce livre, que ce soient les meilleurs amis de nos héros ou bien les compétitrices de ce concours.

       Pour conclure, j'ai eu un coup de coeur pour cette romance autour du mermaiding. C'est la première fois que je lis une romance sur ce sujet. La plume d'Emilie Chevallier est fluide et pétillante pour nous plonger dans une histoire addictive où l'amour et les remises en question en sont les maîtres-mots. L'été commence bien.
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    #683 07 Juillet 2025 19:20:20

    Bonjour,

    J'ai fini de lire Candy Superstar et les muses du pop de Claire Translate et Livio Bernardo.
    Mon avis :    Avant de donner mon avis, j'adresse un avertissement aux plus jeunes car ce livre comporte des éléments et des thèmes qui peuvent heurter leur sensibilité. Je ne ressors pas avec un coup de cœur mais j'ai apprécié ma lecture qui sort un peu de mes sentiers battus, des thèmes que je peux lire habituellement. C'est vraiment un roman graphique riche et instructif.
       Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. Je dois dire que je ne suis pas très fan du style de dessin mais ce n'est qu'une question de goûts. En revanche, je dois bien reconnaître ce style va bien avec l'histoire. Livio Bernardo, le dessinateur, fait des choix audacieux avec des corps anguleux, des lignes soit audacieuses, soit hésitantes. C'est fouillis mais les expressions se voient bien dans les visages. C'est un style original et très stylisé, j'aime le fait que le dessinateur assume son style que nous aimons ou non. J'ai tendance à voir dans ce graphisme une forme de caricature en exagérant les traits de nos divas trans soumises à l'oppression. En tout cas, ce style est cohérent avec cette créativité exubérante de l'époque puisque les muses de ce livre sont celles d'Andy Warhol. Nous sommes alors bien dans cette culture pop underground par l'esthétisme.
      Quant aux couleurs, j'aime beaucoup le choix de couleurs qui renforce clairement ce monde pop. Les dessins sont d'un côté en noir et blanc pour les personnages, rappelant l'underground. D'un autre côté, nous retrouvons une couleur dominante en fond pour la créativité : bleu, orange, jaune, rose... Toutes les couleurs renvoient directement à la culture pop comme on l'entend, j'adore !
      Concernant la structure du livre, elle se veut évolutive et chronologique. En effet, on suit l'histoire de Candy Superstar qui ne part de rien dans les années 60 jusqu'aux années 70, c'est-à-dire au sommet de sa gloire. On la suit sur plusieurs années avec ses deux copines. Dès lors, la structure est totalement logique et cohérent surtout qu'une part biographique est présente même si elle est romancée.
        Pour conclure, je ne suis pas fan de l'esthétisme mais je dois reconnaître que ce style nous plonge bien dans la culture underground pop avec cette palette de couleurs. Il y a beaucoup d'audace et d'originalité qui renforcent l'esprit et l'univers de ce roman graphique.

         Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. Les auteurs ont parfaitement réussi à nous plonger dans le New-York des années 60-70 où les mœurs se libèrent par les queers, les trans, l'homosexualité, entre autres, qui sortent. Pourtant, cette libération à la fois sociale et créative se retrouve freiner par des règles, par une société divisée. En effet, la police n'hésite pas à les arrêter, on refuse de leur fournir de l'alcool ou on les vire de manière arbitraire de leurs emplois : on est clairement dans du puritanisme. On se retrouve vraiment dans une société remplie de contradictions avec ce puritanisme et cette liberté à la fois ; je dois dire que les auteurs ont su nous représenter ce contexte socio-politique et historique par le dessin, par cette ambiance qui incarne l'effusion artistique avec le Factory qui n'est autre qu'un atelier d'artistes, tout en montrant la misère humaine avec la drogue, la prostitution, la précarité, les règles. C'est clairement le New-York underground. J'aime également les évènements historiques qui sont évoqués comme la tentative d'assassinat d'Andy Warhol pour ne citer qu'un exemple. Maintenant, je vais rentrer dans l'intrigue en profondeur. Nous suivons Candy, Holly et Jackie qui sont des femmes trans et qui veulent devenir des étoiles, des célébrités. On suit dans leur quotidien tant privé que professionnel avec les jugements, la liberté qui s'y mêlent. Il est clair qu'on les suit dans leur vie nocturne où la libération a véritablement lieu. On assiste à leur lutte pour vivre totalement et pleinement comme n'importe qui, on constate une sacrée sororité. C'est clairement le thème de ce livre : la sororité. Certes, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages mais je reconnais qu'ils se démarquent de cette société conservatrice et s'assument pleinement quitte à subir des conséquences injustes. Je ne connaissais pas vraiment les muses d'Andy Warhol mais j'ai pu les découvrir même si leur histoire est romancée, certains éléments sont véridiques mais c'est surtout l'atmosphère, la difficulté d'être queer, trans dans une société qui commence à s'émanciper. En outre, j'adore cette effusion créatrice que nous avons tout au long du livre entre les figures de la pop culture (Andy Warhol, Lou Reed...), les différents arts, etc. J'adore ! En revanche, j'ai rencontré des difficultés à suivre l'histoire car je me suis perdue plusieurs fois entre les différents personnages et leur histoire, c'était un peu décousu pour moi. Concernant les thèmes, nous avons énormément de thèmes aussi divers que variés. J'aime beaucoup les thèmes proposés qui poussent à la réflexion comme la question de l'identité tant individuelle que sexuelle qui est clairement au cœur de ce roman graphique. Ce thème permet d'aborder tout le processus créatif et l'engagement politique. Je reviens sur la création artistique car c'est l'autre sujet majeur de ce livre. On a vraiment l'art dans tous ses états puisque la culture pop s'impose, le cinéma est mis en avant comme les comédiens...
       Nous avons donc une histoire qui nous plonge bien dans les années 60-70 à New-York avec cette libération des mœurs malgré un puritanisme encore bien ancré, la création artistique à foison. C'est une histoire profondément humaine avec cette solidarité. La communauté LGBTQIA+, plus précisément les queers et les trans, est bien représentée par les muses d'Andy Warhol dans un récit romancé avec des éléments biographiques.

         Pour conclure, cette lecture était particulièrement intéressante dans cette culture underground pop. Elle met bien en avant la création artistique et la libération des mœurs par la lutte des trans, des queers pour battre le puritanisme. Chacun est ce qu'il veut être et faire ce qu'il veut, c'est une lecture très inspirante et dépaysante en retrouvant des figures de la pop culture (Lou Reed, Andy Warhol) et en reprenant des évènements historiques ou des personnages qui ont réellement existé. Les choix d'esthétisme sont audacieux même si je n’en suis pas très fan et je me suis souvent perdue dans l'histoire. C'est une lecture intéressante mais pas un coup de cœur.

    Dernière modification par Blog_Océane (07 Juillet 2025 19:23:56)

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    #684 15 Juillet 2025 16:41:42

    Bonjour,

    J'ai fini de lire Mecs in progress de Lauraine Meyer.
    Mon avis :   Quel coup de cœur ! J'ai adoré cette lecture si criante de vérité, si colorée sur un ton léger. J'aime beaucoup leur approche pour aborder la masculinité et l'égalité entre les deux sexes.
       Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. Je suis totalement conquise par le style, l'esthétisme de ce livre. Il est vrai que le style est assez simple avec un fond de caricature mais je trouve que cela suffit amplement pour aborder des thèmes "difficiles" et avoir une visée pédagogique et réflexive. L'aspect ludique se ressent tant dans l'esthétisme que dans la construction du livre puisqu'on peut retrouver des quiz, QCM, bingos, entre autres, pour accompagner la narration. Je reviendrais là-dessus plus tard. En tout cas, le style est relativement simple mais drôlement efficace car on comprend totalement les propos, la représentation est bien là avec cette légèreté. Comme je dis toujours l'humour et la légèreté sont des armes redoutables pour instruire et pousser le lecteur à la réflexion.
      Quant aux couleurs, je suis agréablement surprise par cette palette de couleurs. Le dessinateur ose la couleur, n'a pas peur d'en abuser et nous n'avons pas l'impression qu'il y a une réflexion derrière. Pourtant, je trouve que les couleurs sont très intéressantes car elles reprennent celles qui genrent les personnes comme le bleu, le rouge, le rose... Je dirais même que ce sont des couleurs qu'on retrouve dans les vieux comics du XXe siècle, j'aime beaucoup car cela ajoute une autre touche de légèreté et reste très agréable d'un point de vue visuel. C'est osé et j'adore !
      Concernant la structure du livre, le livre suit une certaine narration mais elle est surtout construite autour de 3 chapitres : la construction de la masculinité, sa domination et sa mise en place et la reconstruction de celle-ci. On a une trame de fond pour fluidifier la lecture et les propos. Cependant, si on est attentif, nous avons plutôt une dissertation avec un argument et son développement avant d'avoir une synthèse par le biais d'une analyse de Noëlla Bugni-Dubois (NDLR : elle est une militante féministe qui a beaucoup écrit du contenu pédagogique sur le féminisme pour les hommes). Dès lors, on mêle fiction et réflexion pour une meilleure analyse sur la masculinité avec des réflexions intéressantes
        Pour conclure, je suis séduite par l'esthétisme de ce livre. Je dois dire que je ne m'attendais pas à des choix osés comme les couleurs pour aborder des thèmes difficiles et qui font débat de nos jours. Le mélange entre la narration, des traits simples à la pédagogie par la structure de dissertation, est drôlement efficace pour mettre en avant les visées de ce livre : réfléchir sur la place de l'homme dans la société, sur cette masculinité jugée à tort ou à raison toxique et sur la manière de l'améliorer.

         Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. J'ai beaucoup aimé l'originalité de ce roman graphique. En effet, le thème est original puisque tout tourne autour de la masculinité ; ce qui change du féminisme que nous retrouvons habituellement même si on retrouve du féminisme évoqué implicitement. On s'intéresse aux hommes, on ne change pas à les diaboliser mais à montrer qu'ils sont à l'instar des femmes victimes des mœurs, des codes de la société, de l'éducation imposée... Pour approfondir ce sujet, nous avons une trame sympathique et intéressante : suivre Dédé, quinquagénaire, et Jimmy, un jeune, qui partent explorer ce sujet. J'ai trouvé particulièrement malin d'évoquer des sujets sensibles de manière simple et efficace sans chercher à critiquer les protagonistes. On présente la vérité sans fioritures, sans reproches, et cette vérité mise en évidence dans la narration s'accompagne d'une analyse de Noëlla Bugni-Dubois. Cette dernière n'est pas là pour dire "oui, il y a ça" ; elle est là pour dresser un bilan, proposer des solutions et des pistes de réflexion par le biais de graphismes, de données, entre autres, sans nous assommer d'informations inutiles. Dans ce roman graphique, j'ai beaucoup aimé la manière de déconstruire la masculinité, la décortiquer, d'essayer de comprendre en quoi on la considère comme toxique. De plus, on aborde aussi l'égalité entre les hommes et les femmes par leurs rapports entre eux. Comment pouvons-nous construire des rapports davantage plus sains entre les deux ? Le féminisme est-il un ennemi de la masculinité ? Plusieurs questions nous poussent à nous interroger et ce livre est l'occasion d'avoir des réponses claires et/ou avoir une piste de réflexion.
       Nous avons donc un roman graphique intéressant dans sa structure. Il aborde plusieurs facettes sur cette masculinité tant dans ses préjugés que l'influence environnemental (éducation, société). La masculinité permet également d'évoquer d'autres thèmes et enjeux comme les rapports entre les différents sexes, le féminisme. C'est bien développé avec une narration, des solutions et informations pour apporter plus de profondeur et une meilleure pédagogie sur ce thème.

         Pour conclure, j'ai eu un coup de cœur pour ce roman graphique. Il est original dans son thème : la masculinité. On ne prend pas le temps de l'aborder habituellement mais ce thème mérite d'être davantage traité dans les romans graphiques, les essais. C'est ce qui fait que le livre se démarque d'emblée par son originalité. Je suis séduite par l'esthétisme de ce livre qui apporte de la légèreté dans une bande dessinée intéressante, drôle par son ton tout en ayant une portée pédagogique. C'est une pépite qui mérite d'être découvert par tous que ce soient les hommes ou même les femmes puisque le roman graphique aborde également les rapports entre les deux sexes.