[LC] Les coquillages ne s'ouvrent qu'en été - C. Héraut (16 août)

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J'ai avancé jusqu'au chapitre 21 et je pense finir rapidement ma lecture alors j'en profite pour faire un point d'étape :

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La romance est bien partie en effet :pink:
Quoiqu'il va y avoir quelques obstacles, car Léna a du mal à accepter sa bisexualité et elle a vécu une mauvaise expérience avec la fameuse Alix. Là, j'ai encore des doutes sur l'enchainement des évènements, Alix l'aurait embrassé en premier, mais c'est elle qui décide de l'ignorer après donc est-ce que c'était juste sur un coup de tête pour Alix ? Ou alors elle a aussi des sentiments pour Léna et elle coupe les ponts par peur du regard des autres ? :chaispas:
En tout cas, Léna a traversé une sale période d'isolement. :( Inaya lui redonnera sans doute du baume au coeur ;)

Concernant la mère, je suis partagée.
D'un côté je déteste son attitude, on dirait qu'elle voit Phoebe comme une extension de sa personne alors qu'elle pourrait tout à fait réaliser son rêve de devenir avocate elle-même. Elle doit avoir la quarantaine a priori, puisqu'elle a eu Phoebe pendant ses études de droit, donc il n'est jamais trop tard pour reprendre, surtout que son mari a l'air de très bien gagner sa vie.
De l'autre, on sait qu'elle vient d'une classe sociale moins élevée et j'imagine que sa position est inconfortable, car dans certains milieux il faut vraiment être parfait pour être accepté, et là elle est clairement jugée sur le fait de réussir l'éducation de ses filles, sous entendu les amener à faire de belles études et à avoir une jolie carrière.

Au début quand Phoebe accepte de travailler au restaurant, je me suis dit que ça l'amenait à agir, à aller de l'avant et donc que son comportement allait moins t'énerverElojs :lol:
Sauf que ... non en vrai elle a juste réagi avec Amanda, et ensuite avec Maïa, comme quelqu'un qui fait ce que les autres souhaitent avant tout. On sait qu'elle prend des médicaments donc ça peut expliquer ses réactions (les benzodiazépines deviennent vite de sacrées vacheries sur la durée, bien qu'elles soient prescrites aussi facilement que le paracétamol en France :sifflote:) alors qu'elle a besoin de parler, pas d'éteindre ses émotions !
Il est clair qu'elle ne voulait pas faire de droit, ni rompre avec Isaac qui me donne l'impression qu'il aurait pu comprendre et accepter même si elle avait voulu faire du droit à Paris, sauf qu'elle ne lui a juste rien dit. :tetemur:
Maïa est maladroite dans ses propos, mais comme elle n'a pas le don de télépathie, difficile de faire mieux.

Arf, heureusement que parmi tous ces "handicapés" de la communication, il nous reste Eneko. Ils vont progresser j'en suis sûre donc je vais vite retourner à ma lecture.

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Dans ces chapitres, j'ai sans doute mieux compris le comportement de la maman dépassée par celui de Léna qui a d'ailleurs une vision assez claire des liens entre sa soeur et sa mère (Phoebe est vraiment la béquille de sa mère). Léna est très autocentrée, mais je suppose que la découverte de son orientation sexuelle a fortiori moins facile à vivre que l'hétérosexualité considérée comme la norme doit être très perturbant. Le moment où la grande soeur et la mère s'occupe de Léna était très touchant. :pink:
Je trouve qu'Inaya a un comportement bien plus mature grâce à ses propres expériences donc j'imagine qu'elle va beaucoup aider Léna à surpasser ses appréhensions. Et puis Lena a un autre ange gardien en la personne d'Eneko, donc elle me parait bien plus entourée que Phoebe.
Enfin, Phoebe se confie à sa grand-mère ! Et puis bon il faudrait que le papa s'investisse un peu plus. C'est bien beau de faire de la figuration, mais là il faudrait qu'il donne un coup de main à sa femme et enlève une partie du poids qui pèse sur les épaules de sa fille ainée...

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Je crois qu'on se rejoint tous sur le père, totalement effacé pendant toute l'histoire. Monsieur laisse la gestion des conflits à son épouse et n'intervient que lorsque ça dérape complètement, et encore... à la marge. On ne sait pas vraiment ce que pense sa femme de ce manque d'engagement, mais à sa place je serais furax. :rrrh:
Une configuration familiale assez classique malheureusement.

La mère, qui s'appelle bien Julie ;), semble avoir entamé une phase de remise en question et lâche prise assez facilement. Après tout, elle est dans la phase où ses deux filles ont atteint l'âge adulte donc je rejoins l'avis général : il est temps pour elle de tenter de réaliser son rêve de devenir avocate ! :D
Je pensais que la grand mère aurait un plus grand rôle, mais non donc j'imagine qu'elle joue un plus grand rôle et héberge Phoebe par la suite. Après tout l'amour d'Isaac, la proximité de l'océan et l'amitié de Maïa ont l'air d'être les meilleurs antidépresseurs possibles.

Les amis proches comme Maïa et Eneko sont vraiment des amis en or chacun à leur façon. Pour Eneko c'est assez évident, mais Maïa fait preuve de beaucoup de patience avec Phoebe aussi (elle lui écrit régulièrement pendant un an quand même alors que la plupart des gens arrêtent d'essayer après un ou deux messages sans réponse...).

L'état de Phoebe fait mal au coeur, bien qu'au final on se rend compte qu'elle est bien entourée malgré tout, même si ses difficultés à exprimer ce qu'elle ressent empêchent les autres de la soutenir efficacement. Sa vision des choses est altérée par la dépression pendant toute l'histoire. Cependant elle donne l'impression de s'être construite pour contenter les autres et sans savoir ce qu'elle-même voudrait alors on sent que sa guérison va être toute une reconstruction. Il ne s'agit pas seulement de retrouver le moral.

J'ai beaucoup aimé la personnalité de Léna, pourtant très différente de la mienne. Son tempérament explosif avait du bon dès qu'il s'agissait de mettre les pieds dans le plat et d'ouvrir les vannes. Sur la fin, on sent qu'elle s'en veut de ne pas avoir vu l'état de sa soeur et j'ai bien aimé le fait qu'elle soit prête à se battre becs et ongles pour que les parents ne puissent pas mettre la poussière sous le tapis.
Inaya a une excellente influence sur elle, au-delà de ce qu'elle lui apporte sur le plan amoureux et la possibilité d'assumer son orientation sexuelle et puis bon ça fait plaisir de voir qu'elle est épanouie à la fin. =D

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Je rebondis sur : Quand je lis des mots tels que "santé mentale chez les jeunes", "épuisement étudiant" et "anxiété", ma première réaction a été: encore un truc de jeune.s privilégié.e.s, façon pauvre petite fille riche!?
Même si c'est vrai qu'on pourrait le penser de prime à bord, en fait l'épuisement étudiant, l'anxiété etc ne sont pas réservés aux jeunes privilégiés. Ceux qui sont en galère financière car ils viennent de familles pauvres/modestes le vivent aussi (même si on est bien d'accord que ce n'est pas ce que vit cette famille), peut-être même encore plus quand on y pense.
Je pense à une de mes amies qui n'a que sa mère, son père s'est barré et n'a jamais voulu les reconnaître, la mère s'est retrouvée avec deux jumeaux et un salaire au SMIC toute sa vie... elle n'avait aucune aide de sa mère (impossible), à un moment elle a perdu sa bourse car elle avait redoublé deux fois, y avait de quoi angoisser. De même, certains parents mettent la pression sur leur enfant car ils projettent des regrets qu'ils ont de ne pas avoir fait d'étude (après ça pour le coup, ça arrive dans tous les milieux), je pense à une de mes cousines qui a carrément fait croire à ses parents que tout allait bien alors qu'elle n'avait pas validé sa L1. Là, ils pensent qu'elle va rentrer en L3, alors qu'en réalité, elle n'est qu'en L2 et elle a d'ailleurs prévu d'arrêter, elle n'arrive même pas à leur dire tant ils lui mettent la pression. C'est sans parler de ceux qui empruntent jusqu'à 40 000€ pour pouvoir faire des écoles et bossent toute l'année à côté pour subvenir à leurs besoins et stressent à balle parce qu'un redoublement pourrait leur être fatal car ils n'ont pas les moyens de payer une année de plus (une autre de mes cousines, tiens). (bon, les familles vraiment pauvres ne l'envisagent même pas, c'est sûr, moi de mon côté, je ne l'aurais jamais envisagé déjà)

Bref, j'avais plein d'exemples dans mon cercle proche, tout ça pour dire qu'au final, c'est pas forcément tant que ça un problème de riche (même si on est bien d'accord, c'est pas le problème de ceux qui sont à la rue bien sûr !)

Je compatis pour ce que tu dis sur ta fille @Domi, c'est pas simple de savoir comment gérer l'anxiété et je crois que la PARENTALITÉ tout court, c'est très difficile :lol: On veut toujours bien faire, et force est de constater que c'est pas si facile (cf la maman de Léna et Phoebe). Je crois qu'on passe tous par un moment où on est confronté à l'angoisse et l'anxiété, et au fur et à mesure, on apprend un peu à y faire face. Courage à ta fille et à vous !
Vos réflexions sur la parentalité sont intéressantes. Je n'ai pas d'enfants, mais je retrouve un peu ma famille dans les affinités dont tu parles Domi. J'ai le caractère de mon père et j'ai plus d'affinités avec lui, là où avec ma mère, on se comprend pas toujours, en tout cas moins bien. En revanche, je les aime à égalité, je n'en préfère aucun à un autre et ils me manqueraient tout autant si l'un n'était plus là. Ma soeur, elle, est plus proche de ma mère que de mon père avec qui ça frite plus. J'ai le même ressenti aussi avec mes deux chats d'ailleurs :lol: : je suis très fusionnelle avec mon petit gris, mais le petit crème préfère mon chéri, j'en suis moins proche, et pourtant je l'aime tout autant (et quand le crème est tombé y a un mois de la fenêtre, autant vous dire que j'ai flippé un max et que je n'ai pas dormi de la nuit pour vérifier comment il allait (bien))

C'est vrai que les parents ont parfois le mauvais rôle dans ce genre de livres, après, c'est aussi qu'on a le point de vue des ado... qui sont en désaccord avec leur parent à cette époque-là et s'attendent à ce que leurs parents devinent tout sans qu'on leur dise, ce qui est impossible, comme dit Domi. Disons que c'est vrai et en même temps, c'est crédible, mais je comprends que tu trouves ça frustrant, surtout en tant que maman ! Je m'attends cela dit à une amélioration et réconciliation avec la maman au cours du livre, qu'ils apprennent tous à se parler.

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Comme dit Maylie, ça se lit très bien, comme souvent avec la YA, les pages défilent vite toutes seules, ça fait du bien aussi.
Je rejoins la team de ceux qui préfèrent Phoebe :grimaces: Si Léna est solaire, je la trouve aussi un peu trop dans l'excès, et elle manque vraiment de sollicitude et de gentillesse avec sa sœur, elle peut se montrer franchement vicieuse. Je la trouve un peu trop centrée sur elle et ses problèmes, elle ne voit pas sa sœur, l'ambiance qu'elle met, sa mère qui n'en peut plus etc. C'est aussi un personnage qui est franchement éloigné de moi, donc j'ai moins de facilité à m'y identifier.
Bon, dans les romances, j'ai tendance à adorer les longues romances qui se font sur des années, qui partent de l'amitié etc, donc l'histoire avec Isaac m'emballe pour l'instant.
Je trouve que l'ensemble (dialogues, personnalités des personnages etc) manque un peu de subtilité et nuance.

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Je passe un très bon moment, c'est vraiment divertissant, les personnages sont bien développés, après je sais pas si ça sera particulièrement marquant non plus. J'ai un peu envie de secouer Léna qui renvoie un peu balader tout le monde (ses parents, Eneko, Inaya, sa sœur qui n'a vraiment pas besoin de ça). J'ai de la peine pour Phoebe en pleine dépression.

Bon, je trouve qu'il aurait pu y avoir un poil plus de correction éditoriale, j'ai même trouvé une faute évidente au possible type "je répondu". C'est pas la première fois que je trouve que les grosses maisons d'édition où c'est un peu l'usine ne font pas assez d'effort sur la correction éditoriale, surtout en young-adult... C'est pas parce que les lecteurs visés sont plus jeunes qu'on s'en fout :jeboude: C'est dommage, mais le style reste fluide quand même !

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Je suis d'accord qu'on voulait plus, mais les perso principaux c'étaient Phoebe et Lena, mais oui j'imagine que la mère a repris ses études, que le père s'implique haha Je refuse que ça s'arrête là xD
Dommage que tu termines sur une note pas positive :(