#103 16 Septembre 2025 07:32:15
Hello,
Je l'ai lu il y a peu. Je suis bien plus en phase avec les avis de 2011 sur ce topic que sur les plus récents.
J'ai adoré le concept et le fil rouge du roman → certains crient aux rebondissements trop évidents mais j'accepte volontiers les facilités scénaristiques entre les arcs parce que j'ai trouvé l'ensemble très fluide. J'ai beaucoup aimé suivre les POV et voir les protagonistes creuser et se débattre avec les affres de leurs vies respectives.
Par contre, j'ai rarement été autant déçue par une fin. J'affectionne particulièrement les fins à suspense et je tolère souvent les fins "trop rapides". Là, on touche un fond que je ne connaissais pas, et j'ai du mal à comprendre celles et ceux qui l'acceptent (vous m'expliquerez).
Spoiler (Cliquez pour afficher)
→ La PP sort des clous (usual) et se met dans la merde au début de sa carrière d'OPJ, elle, la jeune femme si ambitieuse. A la fin, on se connait rien de son sort : sera-t-elle graciée ? doit-elle se reconvertir à nouveau ? autre chose ? Après toutes ces histoires sur ses ambitions et sa carrières, ses motivations, sa concurrence avec son ancienne camarade de promo... je suis un peu déçue (mais passe encore).
→ Le traumatisme d'Anaïs vis à vis de son père : JCG amène ça bien, il y a comme un malaise sous-cutané alors qu'il introduit le sujet... mais là où il évoque subtilement un traumatisme physique (je cite à peu près : "comme si son corps se souvenait d'horreurs qu'elle-même avait oublié") qui n'existe finalement pas. Le gars n'a jamais touché à un seul cheveu de sa fille. Ses actes sont répressibles et je comprends qu'elle ait pris ses cliques et ses claques, et qu'elle ait embracé une carrière de justicière. En revanche y a rien qui justifie le contraste avec une relation décrite comme pratiquement inceste et dégueulasse, ni rien d'autre dans cette histoire. Pour moi, c'était du sensationnel pour pas grand chose. Tout ça pour dire que le père est un ripoux au bras long, qui farfouille dans des affaires pas très nettes.
→ Le PP secondaire perd encore la mémoire : en fait j'aime bien ce genre de fin mais couplé au point en dessous, c'est une misère
→ La tempête ! : Les deux loulous se courent après pendant 1000 pages et se retrouvent in extremis dans les dernières pages. La romance qui se construit pendant 1000 pages pour que, séparés par une tempête dans les derniers chapitres, on n’ait aucune nouvelle de leur destin. Je suis pas fleur bleue : ils auraient seulement pu se serrer la main que j'aurais été heureuse. Là par contre, la nana s'en va sans nouvelle du psychiatre, le psychiatre en question ne se souvient de rien (et va probablement tout recommencer, mais vu les traînées de sang qu'il a laissées derrière lui, c'est chaud !), leurs chemins se sont à peine croisés qu'ils se séparent à nouveau. Je trouve pas le sens derrière. A ce prix, ils auraient dû les laisser évoluer chacun dans leur monde sans tisser aucune relation. Bon, à la rigueur, c'est intéressant d'imaginer que suite au retrait de l'implant, cette fugue psychique là pourrait être réelle et naturelle.
→ L'enquête : Aucune conclusion. Les Parquets de Bordeaux, Marseille et Paris sont saisis… et rien. Pas un mot sur le fin mot de cette histoire devenue nationale, avec un complot scientifique et militaire sous-jacent... bref, grosse frustration.
On aurait pris chacun de ces points solo pour en faire une fin un peu bâclée, ok. Mais le cumul de tous, j'en pouvais plus. J'ai fermé le livre à 2 heures du matin et je peux vous dire que j'ai ruminé toute la nuit ! et, vraiment, c'est très très rare que j'aie un avis si négatif...
Je prends sincèrement vos commentaires pour comprendre ce qui vous a plu dans le lot :coeur:
Et après, j'étais vraiment surprise parce que j'avais beaucoup aimé
Miserere,
Congo Requiem et
Le jour des Cendres. Le vol des cigognes était ok aussi, mais un peu longuet et quand j'y repense ça m'a pas mal fait penser à du Robert Ludlum.
Dernière modification par Telesia_ (16 Septembre 2025 07:37:09)