#4 14 Décembre 2011 18:36:33
Les Liaisons dangereuses est une prouesse et tout cela tient justement de son genre épistolaire. Contrairement à Laetitiabruxelles, je trouve que le style des lettres varies en fonction de l'auteur: il y a des différences entre l'écriture enfantine de Cécile et les mots calculés de Valmont.
Tout dans l'écriture permet de connaitre la véritable identité de l'auteur, et le genre épistolaire est très utile.Si le roman avait été dans une narration classique, nous aurions perdus les subtilités de langage propre aux personnages. Nous n'aurions eut que du Laclos.
Je suis une habituée des textes du XVIIIeme siècle, aussi suis-je peut-être mal placée pour parler d'une écriture datée ou non. Le texte me semble facile d'accès même si certaines tournures sont obsolètes de nos jours. Cela a son charme.
Le mélange des lettres peut déranger, j'avoue que moi-même je me suis perdue parfois. Cependant c'est ainsi que Laclos construit son récit, par ce jeu, ce mélange des êtres, des lettres, des tournures, des lieux, repères, etc. Nous serions moins surpris si le roman était fluide. On pourrait penser que certaines lettres sont de trop, inutiles au récit, mais encore une fois c'est justement car elles sont le reflet de la pensée du personnage que tout compte. Et il y a aussi les contrastes flagrants lorsqu'entre la correspondance Merteuil/Valmont nous avons celle de Cécile...