[La Route - Décembre 2011] Le style et le film

  • Isabelle

    Apprenti Lecteur

    Hors ligne

    #51 18 Janvier 2012 22:19:17

    Le style télégraphique m'a aussi beaucoup déstabilisée au début, et il a sans doute beaucoup ralenti ma lecture. L'absence de chapitres, de tirets et de ponctuation a été un irritant, mais comme je le mentionnais sur mon blog, c'était le meilleur type de narration qu'on pouvait imaginer pour le roman. Le fait que tout soit en continu, sans séparation distincte démontre que la vie des personnages n'est plus du tout rythmée par des événements, qu'elle se résume qu'à une seule chose : survivre jour après jour.

    Je ne peux toutefois pas dire que je me sois habituée au style. Tout le long de ma lecture, le style, m'a irritée, et plus particulièrement le nombre totalement astronomique de « d'accord ». Avez-vous remarqué ? Erreur de l'auteur ou du traducteur, selon vous ? De mon côté, j'ai l'impression que l'auteur a écrit beaucoup trop de «ok» qui ont tous été traduits par «d'accord».

    Quant à l'adaptation cinématographique, je ne peux me prononcer parce que je ne l'ai pas vu.
  • Gentiane

    Lecteur assidu

    Hors ligne

    #52 18 Janvier 2012 22:28:38

    J'ai complètement fait abstraction du style lors de cette lecture tant il collait parfaitement à l'"action". Moi aussi je me demande si c'est le style habituel de Cormac McCarthy ou s'il l'a adapté exprès.

    J'ai tenu à voir le film après la lecture du livre. Je l'ai trouvé pas mal dans le suivi des différents évènements mais l'auteur a eu des difficultés a ne pas donner d'explications notamment à ce qu'il s'est passé avant. et puis l'espoir est trop présent à la fin

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    la famille avec les enfants, le chien et les petits oiseaux dans le ciel

    Le côté lent et répétitif présent dans le livre est absent du film ce que je comprends car ce qui se vit dans une lecture n'est pas la même retranscription en image. j'ai trouvé l'ambiance très bien retranscrite. Notamment,

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    le passage de la horde armée et de son camion est proche de ce que j'imaginais



    J'ai aimé le jeu de Viggo mais j'ai trouvé l'enfant un peu mou.

    Dernière modification par Gentiane (19 Janvier 2012 13:23:56)

  • Salsera15

    Mange-mots

    Hors ligne

    #53 18 Janvier 2012 22:33:58

    Pour ma part, le style du livre a plutôt été un frein à ma compréhension. J'aurais bien aimé que l'auteur ajoute des chapitres dans l'avancement du l'homme et du petit sur la route. Ça aurait servi de repère sur la dimension temporelle. Sinon, le style continu et simpliste ne m'a pas rejoint. Je m'aurais attendu à quelque chose de plus émotif et frappant de la part d'un livre sur l'apocalypse, mais je voyais plus un récit de survie qu'un récit sur l'apocalypse.

    Pour ce qui est du film, je ne peux me prononcer, car je ne l'ai pas vu.
  • Gentiane

    Lecteur assidu

    Hors ligne

    #54 18 Janvier 2012 22:57:19

    Salsera15 a écrit

    Pour ma part, le style du livre a plutôt été un frein à ma compréhension. J'aurais bien aimé que l'auteur ajoute des chapitres dans l'avancement du l'homme et du petit sur la route. Ça aurait servi de repère sur la dimension temporelle.


    Je n'ai même pas remarqué qu'il n'y en avait pas!

  • Flof13

    Préposé aux marque-pages

    Hors ligne

    #55 19 Janvier 2012 00:52:37

    unchocolatdansmonroman a écrit

    J'ai trouvé le style parfaitement adapté à l'oeuvre. comment mieux décrire un monde post apocalyptique  qu'en épurant le texte au maximum. A mon sens les répétitions donnent un rythme, vont de pair avec la routine des deux personnages et martèle les journées, répétitives.J'ai tout de suite pensé à Beckett et Hemingway.


    je suis plutôt d'accord, en rajoutant un petit quelque chose : il y avait là quelque chose d'obsédant, confinant quelquefois à la folie... du monde, du père ? d'ailleurs, dans la narration, je trouve qu'il y avait un petit air des pensées du père qui  ont été retranscrites, pétries de fatigue, de lassitude, de peur, de désespoir, d'urgence aussi à raconter...

    au début, je l'ai trouvé tout de même un peu artificiel, et puis d'un coup, tout s'est harmonieusement mixé au reste, à l'intrigue, aux personnages, à leurs relations...