Synopsis
Adrián Cuadrado est conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, force dominante de l'échiquier politique espagnol vouée à la corruption, aux magouilles financières, aux coups tordus, à la manipulation des consciences et des suffrages. Roi du storytelling, Adrián est l'un de ces spin doctors chargés de produire la lumière qui illuminera le meilleur profil d'un candidat, en fera un produit désirable pour les électeurs. Menteur par vocation, par profession et par nécessité conjugale, il est l'heureux détenteur d'une double vie, entre son épouse et ses deux enfants à Vitoria, et sa maîtresse torride à Madrid. Pour l'heure, sa mission est de faire entrer dans le grand bain national le jeune élu local Javier Morodo, dont l'homosexualité assumée offrira un gaywashing au Parti, trop longtemps accusé d'homophobie. Tâche élémentaire pour Adrián, que vient compliquer la découverte inopinée de trois têtes coupées de conseillers municipaux artistement conservées dans des bonbonnes en cristal. Qui est derrière ces meurtres baroques ? Quel lien les rattache à une opération autour des palais en ruine qui constellent la cité basque ? Soudain, la vie d'Adrián l'imposteur se détraque, menaçant de faire mentir sa devise, selon laquelle « le menteur est un dieu dont le verbe crée des mondes ».
Avec ce tome ultime, la très sombre « Trilogie du Moi » acquiert sa dimension finale. Celle d'une ode lovecraftienne à la ville où l'auteur vit depuis des décennies, où tous les fils se nouent, toutes les trajectoires se recoupent, tous les conflits se terminent (mal le plus souvent) pour tracer le portrait d'une Vitoria noire, gothique, mythique. Celle aussi, majestueuse, d'une cathédrale de papier dédiée à nos modernités perturbées.
Avec ce tome ultime, la très sombre « Trilogie du Moi » acquiert sa dimension finale. Celle d'une ode lovecraftienne à la ville où l'auteur vit depuis des décennies, où tous les fils se nouent, toutes les trajectoires se recoupent, tous les conflits se terminent (mal le plus souvent) pour tracer le portrait d'une Vitoria noire, gothique, mythique. Celle aussi, majestueuse, d'une cathédrale de papier dédiée à nos modernités perturbées.
Titre original : Yo, mentiroso (2020)
Moyenne
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8 votes
BON
Saga Trilogie du Moi
1 édition pour ce livre
2021
Editions Denoël (Graphic)
Traduit par Alexandra Carrasco
168 pages
24 mars 2021
ISBN : 9782207157466
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Une plongée dans la corruption du pouvoir espagnol des années 2010, assassinat, corruption, argent, sexe, tout y est. Cependant, l'aspect un peu ridicule des censures (les personnages sont des personnalités réels avec juste des lettres inversés dans leur nom) et le mélange sexe-drogue-argent tourne un peu ce qui aurait pu être une plongée documentaire intéressante en vaudeville. Dommage.
Terrible et édifiant. Top de chez top.
Très glauque et assez désespérant... parce que la corruption du système politique existe bel et bien.
Par contre, je ne sais pas ce qu'à l'auteur pour les histoires d'adultères et les scènes de sexe, mais ça se retrouve un peu trop souvent dans ses BD, c'est pénible.