501 réalisateurs
Steven Jay Schneider2009

Synopsis

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BON



— Élie Castiel

Ils ont marqué le cinéma mondial. Ils étaient simples, mégalomanes, égocentriques, parfois vulgaires, géniaux, hors du commun, imprévisibles, didactiques. Ils nous ont fait rêver, réfléchir, méditer sur l’état du monde. Leurs films ont souvent été des thérapies de groupe, des leçons de morale, des histoires à s’en souvenir et à raconter.Sous la direction de Steven Jay Schneider, 501 Réalisateurs se présente comme un dictionnaire non-exhaustif sur les réalisateurs sur qui on doit compter.

Bien entendu, il en manque. Où sont, par exemple, les Pierre Perreault, Gilles Carle, Claude Jutras et plus loin d’ici, les Raoul Ruiz, René Clément, quelques nouveaux asiatiques et sud-américains, des cinéastes du Maghreb et du Moyen-Orient?

Toujours est-il que si d’une part, cet ouvrage abondamment illustré se feuillette et se lit avec un plaisir assuré, force est de souligner qu’il laisse sur sa faim malgré 640 pages de plaisirs visuels. Chaque fiche présente un portrait hâtif du cinéaste, accompagné d’une sélection de ses films les plus importants présentés sous la rubrique Florilège. Une photo et/ou affiche tirée d’un de ses films et/ou un extrait d’une pensée du réalisateur ou d’un extrait du dialogue d’un des films placé en exergue complètent la capsule d’une ou deux pages, parfois même trois.

De Frank Borzage, par exemple, on retiendra qu’« il faut que le public éprouve des émotions, plutôt que l’acteur. Il faut que le public joue… ». Ou bien encore lorsque Jules Dassin exprime une pensée plus assassine et inquiétante : « Quand Louis B. Mayer vous passait un bras autour des épaules, il avait la main plus près de votre gorge.», on apprend un tas de chose sur l’époque à laquelle il fait référence. Et on n’oubliera pas de sitôt la phrase du directeur de la police dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville : « Tous les hommes sont coupables. Ils naissent innocents mais ça ne dure pas… ». Autant de réflexions complices, d’idées-témoins, de révélations foudroyantes ou amusantes, de méthodes de travail expliquées en quelques mots. Et pour une fois, on peut finalement donner un visage à tous ces réalisateurs dont nous connaissons les noms, mais ignorons souvent de quoi ils ont l’air. Mais nous regretterons néanmoins l’absence, par exemple, de Nuri Bilge Ceylan, Lisandro Alonso, Daniel Burman… et d’une multitude de femmes cinéastes. Et d’autres encore.

501 Réalisateurs
Sous la direction de Steven Jay Schneider
Préface d’Elisabeth Quin; Traduit de l’anglais par Delphine Billaut
Montréal : Éditions du Trécarré, 2008
640 pages
Diffusion : Groupe Librex Inc.

Titre original : 501 Movies Directors (2007)

1 édition pour ce livre

2009 Editions Omnibus

Française Langue française | 639 pages | ISBN : 9782258078994

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