Alice au pays des cyber-criminelsAndrée Décarie2013

Le jour de son arrivée à Boston, la police informe Frank du décès de son père. Il découvre alors des données plutôt embarrassantes, troublantes même, dans l’ordinateur de ce dernier. Est-il possible que sous le couvert d’un père modèle se cache un prédateur sexuel ? Troublé par ce qu’il apprend, Frank demande à son ami, Félix De L’Épée, de l’aider à découvrir la vérité. Qui est donc cet assassin mystérieux qui se déguise en personnages de contes pour enfants et qui choisit ses victimes parmi les financiers très respectés qui manipulent le système financier mondial ?
C’est Mars, l’habile pirate informatique déjà présente dans le thriller Pétrole Last Call qui traquera l’assassin car, pour elle, l’Internet n’a plus de secrets. Elle nous fait découvrir le monde des cyber-criminels et, du coup, nous apprend comment ils choisissent et exploitent leurs victimes.
Bien qu’il s’agisse d’un roman, les informations relatives à la cyber-criminalité et aux agressions sexuelles contre les enfants sont basées sur des faits véridiques. Les conséquences et la souffrance des victimes, devenues adolescentes et adultes, dépassant l’horreur, sont telles qu’il s’agit maintenant d’un problème de société. Que fait la justice ?
Le thriller psychologique Alice au pays des cyber-criminels soulève une troublante question : Alors qu’aux États-Unis et en Europe les peines de prison pour de la pédophilie sont de l’ordre d’une dizaine d’années, ici au Canada et particulièrement au Québec, elles ne sont que de quelques mois. Quel message ces peines trop clémentes envoient-ils aux prédateurs ? Et les victimes, les a-t-on oubliées ? Le Québec serait-il un paradis pour les cyberprédateurs sexuels ?