Daruchan, ou la vie ordinaire de Narumi Maruyama employée intérimaireLemon Haruna2021

Le sexisme ambiant de l'entreprise de Daru m'a dérangé. Pourtant, la métaphore de l'héroïne qui se sent anormale, comme une extraterrestre (physiquement et mentalement) dans la société japonaise est vraiment intéressante. Il en ressort une ambiance douce et poétique, grâce aux couleurs pastel, mais mélancolique. Heureusement que Daru-chan/Narumi trouve des alliés.

C'est une histoire touchante et émouvante, où l'ordinaire et le quotidien deviennent captivants, sans que l'on sache vraiment trop comment. J'aime beaucoup le style graphique de l'auteur, dont les dessins sont très réussis. J'ai également apprécié le côté sf assez original et amusant, qui sort des sentiers battus.

Le bonheur exprimé dans son sens le plus pur. Daruchan retranscrit nos illusions, nos doutes. C'est une quête du bonheur mais aussi une quête de soi dans une société contemporaine où il est ardu de trouver sa place. C'est beau, c'est juste, c'est sensitif. Cet ouvrage rempli de poésie nous fait prendre conscience de l'essentiel, de notre propre bonheur dans toute sa simplicité.

Au-delà de la graphie soignée et douce de ce manga, la tranche de vie présentée offre un regard bienveillant, sans grandiloquence, sur une quête de sois à travers la recherche active du bonheur. Une lecture qui se veut touchante mais surtout forte par la simplicité et la justesse apparente de ses questionnements.

Il existe parfois de ces lectures qui vous surprennent, vous happent, se révèlent à vous au-delà des simples apparences... Inéluctablement, j’ai été touchée par « Daruchan » et sa profonde quête de l’être comme une saisissante démonstration funambule aux couleurs pastelles. Quelle intense aventure que celle de se trouver soi !