Le conscrit de 1813
Erckmann-Chatrian1931

Il était jeune, un peu frêle, un peu boiteux, il aimait sa cousine Catherine, ils devaient se marier... Mais Napoléon avait décidé de conquérir le monde. Et c'est par les yeux de Joseph Bertha, le jeune conscrit de 1813, que nous découvrons la face cachée, humaine et souffrante, de l'épopée napoléonienne.

Le chirurgien, se tournant vers le secrétaire, s'écria : 
« Joseph Bertha ! Bon pour le service ! » 
Je me rhabillai dans un désespoir épouvantable. Dehors, je retrouvai ma famille. Lorsque je dis ce qui s'était passé, la tante Grédel se mit à crier : 
« Ah ! les brigands !… Ils enlèvent maintenant jusqu'aux boiteux… jusqu'aux infirmes.