Le mythe de l'intériorité : Expérience, signification et langage privé chez Wittgenstein
Jacques Bouveresse1976

Synopsis

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17.0

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TRES BON

Wittgenstein a souligné à maintes reprises que la distinction intérieure-extérieur ne l’intéressait pas, et précisé que c’était une manière de dire que la philosophie n’a rien à voir avec la psychologie. Mais, en caractérisant la philosophie comme une recherche conceptuelle ou “ grammaticale ”, il a, de façon plus générale, rejeté comme non pertinentes pour ce dont il est question dans le travail du philosophe toutes les philosophies de la conscience et du sujet. Même les concepts qui décrivent ou donnent l’impression de décrire des expériences internes privées comme ceux de “ douleur ”, “ vision ”, “ sensation ”, “ pensée ”, “ compréhension ”, etc., doivent être caractérisés avant tout par la manière dont ils entrent dans des jeux de langage publics que nous jouons les uns avec les autres. Les jeux de langage – qui prennent en un certain sens la place du transcendantal – constituent le “ phénomène premier ”, ce qui est toujours déjà là et doit être accepté. Vouloir remonter au-delà, comme le font à la fois les philosophies du fondement et celles de la déconstruction radicale, c’est ne pas vouloir “ commencer au commencement ” et caresser finalement le rêve (qui n’est pas propre aux empiristes) de “ ce son inarticulé par lequel certains auteurs aimeraient bien commencer la philosophie ”.

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1987 Editions de Minuit (Critique)

Française Langue française | 733 pages | Sortie : 1er septembre 1987 | ISBN : 9782707301109

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