Les riches heures de Guingamp : Des origines à nos joursHervé Le Goff (2)2004

Guingamp est une ville paradoxale : ville apanage sans aristocrates, ville de pèlerinage sans miracles, ville révolutionnaire sans passion, ville déchue sans déshonneur, ville marchande sans ambition, et parfois même ville de fidélité sans mémoire, ville victime de son espace et de ses murailles tout autant que de son loyalisme politique. Alternant zones d'ombres et de lumière, elle fut placée durant le Moyen-Age au cœur d'évènements décisifs qui ont fait la Bretagne, puis oubliée de l'histoire, écartée depuis la Révolution et jusqu'à nos jours des lieux d'influence, des sources de pouvoir et par cela même du développement. Il y à de la matière à bien des interrogations. Pour y répondre, il me faudra naturellement remonter le temps et définir la place tenue, le rôle joué par la ville dans l'histoire générale, politique, économique, religieuse, sociale et humaine du duché puis de la province.

Hervé LE GOFF a consacré une grande partie de ses travaux à l'histoire bretonne. Après ses études sur l'ordre cistercien ( Bégard, le petit Citeaux de l'Armorique, 1980, Le Cartulaire disparu de l'abbaye de Bégard, 1986 ) il collabore à la rédaction d'une synthèse sur le monachisme breton ( Les Abbayes bretonnes, Fayard-BAB, 1983 ). Dans le cadre de la Fédération pour la commémoration de bicentenaire de la Révolution, il dirige la réalisation de deux volumes : la Révolution dans le Trégor ( 1988 ), les Bleus, les Blancs et les Autres ( 1989). En 1994, il fait paraître La Ligue en Basse-Bretagne et consacre de nombreux articles à cette période. Il travaille aujourd'hui à la publication de la correspondance de guerre du général anglais Sir John Norreys ( 1591-1596). Son histoire de Guingamp bénéficie largement de toutes ces études.