[Suivi Lecture] Saelind

Ah pardon.
J'ai lu Saumon d'une traite vautrée lamentablement sur un pouf diaboliquement confortable à la médiathèque hier matin =)
Il fait 160 pages et ya beaucoup d'illus, donc ça m'a pris juste un peu plus d'une heure^^
C'est assez mignon. ça raconte l'histoire d'un saumon, qui déjà est différent des autres de son banc, parce qu'il n'a pas la même couleur. Et qui est le seul, également, à se poser des questions sur le monde, à aspirer à voir des choses différentes, à s'interroger sur sa raison de vivre...
Ya plein de symboliques chouette, sur l'idée de s'accrocher à ses rêves, de ne pas avoir peur d'être différent, qu'à toujours céder à la facilité on s'affaiblit, des choses comme ça =)
J'ai bien aimé leur rapport aux hommes, aussi, le mal qu'ils font à la nature. Ils s'en méfient, forcément, parce qu'ils les pêchent (et vu le nombre qu'ils pêchent, en restera-t-il, au bout d'un moment, des saumons ?). Mais quelques saumons, tiennent à ne pas mettre tous les humains dans le même sac, qu'il faut faire la différence entre ceux qui ont des canne à pêche et ceux qui ont des appareils photo =)

C'était mimi tout plein :heart:

Tu me connais tellement bien :D
La vérité, c'est que j'ai cherché de la pâte de haricots rouges et que dans mon bled perdu, je n'ai pas trouvé. Ce qui impliquerait que je fasse comme Tokue et que je la fasse moi-même (et que je tape la discute aux haricots au passage), et ça m'a découragée !!!

Pour Ressentiments distingués, ma foi, je me rends compte que chaque fois qu'un livre m'ennuie un peu ou me déçoit, je me sens tellement coupable de ne pas avoir aimé vis-à-vis du respect que j'ai pour le travail des auteurs, que je peux m'empêcher d'emphaser sur ce que j'ai trouvé réussi, sans vraiment mentionner que j'ai pu m'ennuyer ou ne pas aimer.
Du coup pour plus de précision, et surtout de sincérité, j'ai aimé la seconde partie (dans la peau du corbeau) qui était très rigolote, mais la première m'avait franchement barbée (ouaaaah, évènement, j'ai dit un truc négatif :yeah:)
ça me semblait nécessaire d'éclairer ça, parce que constater que je vous motive à lire des livres qui ne m'ont qu'à moitié emballée, c'est un peu déconcertant :sifflote:
Bilan, compte-tenu de mon ressenti général, si vous pouvez l'emprunter en médiathèque, n'hésitez pas, l'écriture vaut vraiment le détour. Quant à l'acheter alors qu'il est tellement court... je ne vous y encourage pas !!

Bon, voilà, maintenant que j'ai réussi à laisser libre cours à mon côté grognon, je vais continuer :trinquent:
J'ai terminé hier Un été de canicule de Françoise Bourdin.
L'histoire tourne autour d'un secret de famille, on devine que quelque chose de grave a été commis 7 ans plus tôt, et qu'ils se sont mis d'accord pour : garder ça secret et ne plus jamais en parler. Sauf que, des événements récents font tout remonter à la surface. On suit donc cette famille, qui reçoit des lettres anonymes faisant références aux événements antérieurs, dans une sorte d'enquête dont ils sont l'objet, et dans leur angoisse que tout soit révélé.

Les 2 premiers tiers m'ont été plutôt pénibles très notamment à cause de la manière dont est développée l'intrigue. Les protagonistes se murent tous dans un silence de mort concernant le secret qui les unit, ce qui ruine, selon moi, complètement la potentielle empathie qu'on pourrait avoir pour les personnages. J'aurais aimé connaître plus tôt la nature du secret pour pouvoir comprendre leurs motivations, et me ranger de leur côté/m'attacher à eux. A ne rien savoir, en tant que lecteur, ça nous place dans le même sac que ceux qui cherchent à les coincer, et c'était assez frustrant.
Deuxième point qui m'embête franchement. Une fois fini, et la vérité au grand jour, les motivations/les enjeux de celui qui envoyaient les lettres anonymes restent complètement inexpliquées... et inexplicables. Compte-tenu de son rôle dans l'histoire et de ses aspirations, envoyer ses lettres ne pouvait même, que le desservir. Et je ne vois, dans cette absence d'explication qu'une grosse facilité de narration, type 'fallait bien que ces lettres soient écrites par quelqu'un et j'en avais besoin pour développer l'intrigue'.
J'ai trouvé, également, que la majorité des dialogues étaient assez peu naturels et tombaient un peu à plat.
Tout de même, j'ai fini par me prendre au jeu et j'ai dévoré les 100 dernières pages, quand tout commence à bouger un peu et que les révélations commencent à sortir, donc ce n'est pas un fiasco total, mais... :tim:

Autrement... Mon premier Zweig :heart::heart::heart::pleur::pleur::pleur:
(mes fréquentations commencent à déteindre sur moi :sifflote:)
J'ai lu Le voyage dans le passé à la médiathèque.
Si j'ai bien compris, c'est un manuscrit (peut-être pas complètement abouti, du coup) que l'on a retrouvé dans ses affaires après sa mort. Il en avait raturé le titre, mais faute de savoir par quoi il l'aurait remplacé, les éditeurs l'ont laissé tel quel. Vrai qu'il est moisi ce titre. Enfin on s'en fout.
Une grosse claque.
ça ne raconte rien d'intéressant. Mais ça a aucune espèce d'importance, parce que c'est rien raconté de la plus extraordinaire des manières.
Je n'ai jamais rien lu d'aussi beau qui soit aussi triste. Il change la tristesse en quelque chose de lumineux et merveilleux, ça frise la magie.
De l'émotion pure. Son écriture est vivante. Tout est vivant autour des personnages. Il a une manière de tout mélanger, le bruit, les lumières, les couleurs, les objets les personnages, tout ça se retrouve dans une nature commune. Il anime les sons, les ombres et les objets, autant qu'il donne une existence palpables et organiques aux sentiments.

C'était ouf.