#63 13 Avril 2011 21:04:30
Aloors je vais essayer de répondre avec plus de méthode hahaha. Mille excuses pour le léger chaos.
1. J'ai dévoré L'enfant au cimetières que j'ai vraiment ressenti comme un thriller. Je viens de finir Le jeu de l'Ombre et je me demande s'il n'aurait pas aussi sa place dans la catégorie policier ?
Très sincèrement, je ne pense pas à la catégorisation de mes histoires. J'espère qu'elles sont originales. J'espère qu'elles sont divertissantes. Je travaille beaucoup dessus. Mais ensuite, ce qu'on appelait l'horreur dans les années 80 est devenu le fantastique dans les années 90, et on appelle ça maintenant du thriller. Je pense que ça changera de nom dans cinq ans. Chacun de mes livres est différent, comme le je le disais. Fièvre est une course poursuite, qui démarre sur les chapeaux de roues dès le premier chapitre et qui (j'espère) ne débande pas jusqu'à la dernière goutte. L'enfant des cimetières est plus surnaturel, plus "David Lynchien" dans le développement. Quant au Jeu de l'ombre, j'ai essayé de forcer le grain du réalisme, même si l'histoire n'a rien de réaliste (un livre, pour moi, ne doit pas avoir de rapport avec la réalité, juste donner une illusion de se connecter avec cette réalité telle qu'on la perçoit). Mais je ne sais pas moi-même si l'un est plus fantatsique que l'autre, ou plus policier...
2. Pourquoi avoir choisi de faire du personnage Eva une albinos ? bien que son histoire soit très particulière et dur, j'ai chercher la raison de cette particularité génétique dans l'histoire
Je suis obsédé par la couleur blanche dans les cheveux de mes personnages, cela vient je pense de mes lectures d'adolescent, quand j'ai découvert le personnage d'Elric, de Moorcock. Quoi qu'il en soit, dans mes histoires, la dépigmentation vient en général après un contact prolongé avec les forces surnaturelles. Donc Eva Svärta est plus qu'une personne "ordinaire". Mais au-delà de cela, j'aime les montres, j'avais envie de présenter un personnage différent, qui se sent différent (qui se sent monstrueuse même) parce qu'Eva l'est, bel et bien, dans son sang. La thématique du roman Fièvre est cela avant tout : comment on se perçoit, comment les autres nous perçoivent, et à quel point nous avons tous peur de vieillir et ce à quoi nous serions prêt pour tricher avec notre apparence.