[Suivi lecture] Première-Neige

 
  • Cervus

    Lecteur fou

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    #91 23 Avril 2020 12:21:26

    @Première-Neige : Le souci que j'ai avec les romans graphique c'est que le dessin a énormément d'importance pour mon immersion/ma lecture... Je peux en lire un avec un scénario pas terrible mais un bon dessin tandis que l'inverse m'est souvent trèèèès compliqué... Persepolis ce fut le cas...
    Je prends note de ce nouveau conseil! ;)

    J'ai encore un ou l'autre podcast type ciné, scénarisé, ... SI ça t'intéresse. ;) J'aime beaucoup Jeannot aussi! Son personnage est terrible! Ca change très fort de bien des Booktubeuses.
    Oui j'aime bien le ton d'Adapte-moi si tu peux : conversation sans prise de tête (on imagine presque les tasses de thé ^^), rien de scénarisé ni de prétentieux. Un bon moment détente! ^^

    Porte-toi bien! Fais attention à toi!

    Je te souhaite de belles lectures! ;)
  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #92 26 Avril 2020 06:16:54

    aucune idée, peut-être le fait que j'ai aucunement l,impression que tu prends les gens des régions pour des imbéciles heureux! Ça fait un moment que je suis allée sur les îles, donc, j'essaierai de faire signe lorsque j'y retournerai si je vois qu'il y a un peu de trou pour qu'on se rencontre! Et je te comprends pour les itinérants; ça doit frapper de les voir pour possiblement quoi 90% des gens que tu croises maintenant. Et je crois que ta conscience de problématiques sociales faisait aussi que je ne t'associais pas illico à Montréal, parce que t'sé, oui, la fille du bas du fleuve a des préjugés sur les natifs purs de Montréal, même si elle sait très bien que certains savent qu'il y a une vie à l'extérieur de cette zone!
  • Premiere-Neige

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    #93 30 Avril 2020 00:10:24

    @Grominou: J'avais entendu parler de C'est fou, mais pas de Moteur de recherche. Ça me paraît plus qu'intéressant, j'y jetterai une oreille demain!  C'est fou, j'ai tenté, mais leurs tentatives d'humour de mononcle  m'a glacée. Cependant, j'avoue que leurs réflexions à la fois littéraires et sociologiques sont vraiment pertinentes. Il faut seulement passer par-dessus les jokes de mononcle!

    @Aealo: Je comprends, c'est vrai que l'immersion est plus difficile lorsqu'on accroche pas sur le dessin de l'artiste. C'est également quelque chose que je regarde avant d'acheter une bd ou un roman graphique. Persepolis était une exception à cette règle. J'avais trop entendu parler de sa trame et je me devais d'en apprendre plus. Ça m'a pris du temps terminer ce roman graphique toutefois: les thèmes sont difficiles, et le dessin un peu drabe n'aide pas à accrocher.

    @isallysun: Haha! C'est vrai que les Montréalais ont tendance à être très montréalocentristes et qu'ils peuvent avoir des préjugés sur les gens des régions. J'en ai connu qui n'avaient jamais quitté l'île, ni même leur quartier! J'ai toutefois l'impression que le gros de ça est dû à une question de génération et d'éducation, N'empêche, j'ai lu un article de je ne me souviens plus quel sociologue qui affirmait que les grandes villes ont un impact sur le mode de pensée de leurs habitants. Si ma mémoire est bonne (Dieu sait qu'elle ne l'est pas!), il avançait l'idée que l'économie capitaliste règle le fonctionnement des grandes villes: le temps c'est de l'argent et de l'argent, il faut toujours en faire plus. Seule une faible proportion de gens font beaucoup d'argent, ça demande donc une lutte constante. Ainsi, pour fonctionner dans ce système, l'habitant de la grande ville se doit de maintenir une routine régulière et rapide. De même, la lutte pour l'argent entraîne un certain individualisme et un égoïsme aussi.
    La forte densité de population aurait aussi un impact sur la manière de se comporter socialement. Toujours en lien avec l'économie capitaliste, où celui qui se démarque et qui va de l'avant gagne, l'individu confronté à plusieurs autres cherche à se démarquer. On voit apparaître un certain excentrisme chez quelques individus. Ça se voit dans la mode, notamment.
    Le sociologue effectuait un parallèle avec les populations des villages agricoles (le texte date un peu, mais je le trouve tout de même pertinent). Dans les villages où l'économie est agricole et la population moins dense, il n'y a pas ce besoin de lutte constante ni celui de se démarquer ou d'être individualiste pour se protéger. Ce serait pourquoi on y verrait un meilleur esprit de communauté qu'en ville.

    Bref, que sa théorie se tienne ou pas, je remarque une différence entre Montréal et l'extérieur. Le contact humain est plus chaleureux, les gens sont portés à dire bonjour, à aider sans demander en retour. Même juste à Laval, les gens sourient quand on les croise sur le trottoir, ce qui arrive rarement au centre-ville de Montréal!
  • Grominou

    Administratrice

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    #94 30 Avril 2020 00:21:18

    Hum faudrait pas mettre tout les Montréalais dans le même bain!  ;)

    C'est drôle ce que tu dis de l'humour mononcle de C'est fou, ça ne m'a pas du tout dérangée jusqu'à maintenant. Il faut dire que j'adore la voix de gros ours de Serge Bouchard, je suis prête à lui pardonner bien des choses!
  • Premiere-Neige

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    #95 30 Avril 2020 00:59:50

    Hello!

    Double post parce que je n'aime pas mélanger les affaires! Parlons beau temps, parlons de déconfinement (enfin! Vivement le retour de ma coiffeuse!), mais surtout, parlons livres!

    J'ai terminé Un mariage de convenance de Kathleen E. Woodiwiss. Pour celleux avec qui je partage des challenges, vouss aurez peut-être lu ma chronique. Je la recopie dans son intégralité parce que je suis lâche parce que je veux tout de suite passer à une réflexion personnelle.

    C'était si mauvais! La dernière fois que j'ai lu une romance doit dater d'il y a dix ans, et je ne suis pas prête d'en relire. J'ai trouvé les personnages stéréotypés et peu crédibles. L'intrigue, sur fond de drama (mais que de drama!) et de morale catholique déplacée, remâchait les vieux clichés de ces gens trop beaux, trop parfaits, qui se rencontrent, qui se nient l'un l'autre pour ensuite se jurer fidélité et amour jusqu'à la mort. Je n'ai pas pu m'identifier aux personnages, que je trouvaient superficiels et égoïstes. La beauté physique apparaît comme la chose la plus importante chez une personne et fonder une famille, le but ultime.


    Malgré le peu de mérite que j'accorde à ce récit, la construction stéréotypée de l'intrigue m'a quand même fait réfléchir. Il y a quelques jours, je suis tombée sur un post sur r/askmen, sur reddit, où la personne disait ne pas comprendre pourquoi les femmes aimaient généralement jouer les difficiles (playing hard to get, je traduis pire qu'une doublure de film de série B). La personne en question affirmait que ça la décourageait, qu'elle ne voulait pas jouer ce jeu et que si la femme était intéressée, elle devrait l'affirmer plutôt que le nier et entretenir une espèce de jeu de chat et souris.
    C'est sûr que l'idée sociale qu'une fille qui dit oui trop vite est une fille facile m'a effleuré l'esprit. Mais  je me demande si les représentations fictives des relations hommes/femmes n'auraient pas un impact sur la manière dont on se conduit face à l'autre sexe, notamment lors d'un flirt. Ce roman de Woodiwiss met en scène une fille qui nie ses émotions pour son prétendant et qui se montre froide envers lui lorsqu'il lui fait des avances. Au lieu de passer à la suivante, notre charmant héros se voit excité par l'attitude de la fille: elle représente un défi un objet de conquête beaucoup plus valorisant qu'une «fille facile». Donc, plus elle le rejette, plus il la convoite.
    Ce genre de clichés pullule dans les oeuvres de fiction. Dans les films de héros, c'est toujours l'homme qui doit sauver la femme, rarement le contraire. L'homme est souvent montré comme devant faire tout le travail, alors que la fille n'a qu'à être belle ou charmante. Elle n'a pas d'effort à faire, sinon celui d'être attirante.
    Je me demande si toutes ces représentations n'ont pas forgé la manière dont on se comporte. Justement parce qu'à force de trop voir ces comportements, on se dit que c'est comme ça que ça fonctionne (un peu comme le préado qui regarde de la porn pour faire son éducation sexuelle).
    Je suis consciente qu'avec la maturité, on apprend que la vie n'a rien d'un roman ou d'un film de Marvel, et j'imagine que ce genre de conceptions basées sur des stéréotyps s'estompe au profit de relations plus saines. Vous en pensez quoi, vous?

    Sinon, j'ai enfin terminé The Lonely Hearts Hotel de Heather O'Neil. Ça m'aura pris du temps, le roman étant difficile à lire par ses thèmes. On y trouve de la violence, de la prostitution, du viol, de la dorgue, du crime organisé, alouette. Je l'ai donc mis sur pause un certain moment avant de le reprendre. Je n'ai pas été déçue. La plus de O'Neil est belle. Certaines phrases, je me suis arrêtée pour les relire. Ses mots sont souvent percutants, très crus aussi, avec des vérités qui font mal, mais le tout adouci dans une certaines poésie. Je vous en offre quelques unes.

    Childhood is such a perverse injustice, I don't know how anyone survives it without going crazy.

    «I think she's sad because she never fell in love. Except she needn't worry, because love doesn't exist.» «How do you know that?» Rose wiped a large snowflake from her eyelash and raised her head to try to catch one with her tongue. Pierrot put his hands out to catch some. «I read it in a Russian novel», she said, looking at Pierrot again. «The Russians have figured everything out because their winters are so long.»

    She felt so unlike herself that she didn't feel like a person anymore.

    And the best we can hope from life is that it is a wonderful depression.


    Ce n'est pas rose. Mais c'est beau. C'est l'histoire de deux enfants qui se promettent l'amour, que la vie sépare et qu'elle fait se retrouver. C'est une histoire de violence, celle qu'on subit, qu'on s'inflige. Celle à laquelle on soumet l'autre. C'est une histoire de cirque et de merveilleux sur un fond de Montréal en pleine Dépression. Étant de nature mélancolique, je me suis sentie interpelée par certaines réflexions que suscite le roman. Parce que la vie fait mal, on ne peut qu'espérer souffrir d'une douleur merveilleuse.

    Mais je ne vais pas assombrir votre journée, qui je l'espère est très belle, avec mes pensées arrosées. L'annonce d'un déconfinement progressif me fait espérer qu'on pourra profiter de l'été. Les jours se réchauffent, le Vieux-Montréal se fait moins désert et mes pas plus légers.

    Je vous embrasse à 2m de distance et vous souhaite beaucoup de douceur.

  • Premiere-Neige

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    #96 30 Avril 2020 01:04:04

    @Grominou: Je sais, j'ai fait de très belles rencontres à Montréal et je côtoie au quotidien des gens en or. N'empêche, si on parle sur le plan général, l'ambiance en ville est différente que celle d'une banlieue ou d'un village. Serais-tu Montréalaise?
    J'ai écrit ta réponse il y a trois jours et j'ai complété le reste aujourd'hui, du coup j'ai écouté plus de tes recommandations. Les thèmes de C'est fou sont captivants, mais Serge Bouchard me tombe un peu sur les nerfs. Par contre, Moteur de recherche, j'adore! C'est brillant comment ils arrivent à répondre à des questions qu'on ne se pose pas. Maintenant, je sais que l'air dans un poivron n'est pas le même que celui de ma maison et qu'un poivron, ça respire! Je capote!
  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #97 30 Avril 2020 01:19:26

    Oh, j'aimerais bien lire ce sociologue. Si ça te revient, dis-moi le! Surtout que c'est un peu le comble de voir que plus il y a de gens, moins il y a de soutien. En tout cas, cest ce qui m'a semblé ressortir.

    Tu m'as convaincu de découvrir heather

    Et pour ma part, je me sens plus brûler confiné que normal vu que je n'ai pas arrêté. Mais mon conjoint se faisait de la poutine pour fêter le deconfinement pour souper!
  • Grominou

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    #98 30 Avril 2020 01:21:28

    Ah oui j'ai écouté l'affaire du poivron moi aussi!  Et ce que je trouve assez chouette, c'est que tous les sujets sont suggérés par les auditeurs. 

    Pour ce qui est de Montréal, il faut souligner que chaque quartier a son ambiance propre...  Oui je suis montréalaise, j'y suis née et j'y ai toujours habitée! :lol:

    Pour Bouchard, peut-être une question de génération?  Je suis plus proche de son âge que toi... 

    Je retourne lire ton post précédent ci-dessus...

    Ajout:  Je te rejoins tellement pour la réouverture des salons de coiffure! J'ai une vraie moppe à vaisselle sur la tête!

    La couverture de ta romance m'a fait rigoler, qu'elle est laide!  Le genre qu'on a honte de lire dans les transports en commun...:vomi:

    2e ajout: As-tu écouté LSEEJ samedi?

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    J'ai tellement à la révélation sur la cousine de JS, après toutes ces années!

    Dernière modification par Grominou (30 Avril 2020 01:39:04)

  • Premiere-Neige

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    #99 30 Avril 2020 04:11:52

    @isa: J'ai retrouvé le sociologue: il s'appelle Georg Simmel. Voici le lien vers l'article que j'ai lu. https://www.unige.ch/sciences-societe/s … l_1903.pdf
    Ça date de 1903, mais ça demeure pertinent encore aujourd'hui. Et oui, c'est un peu démoralisant de constater que plus il y a de monde, moins l'esprit de communauté est fort.
    Je me sens plus brûlée confinée aussi. Je vis mal avec le fait de me faire imposer de rester entre 4 murs. Mais j'ai bon espoir de prendre un verre sur une terrasse cet été.
    Ton conjoint maîtrise l'art de la célébration! Une poutine maison!

    @Grominou: On n'est pas loin alors. On prend un café quand tu veux! Trêve d'invitations qui ne respectent pas le confinement! Chaque quartier a effectivement son ambiance propre. Je trouve ça merveilleux que cette distinction demeure.
    Pour Bouchard, peut-être y a-t-il effectivement une question de génération. Là où on peut voir de l'assurance, je trouve qu'il manque d'humilité et ça m'asticote. Cela dit, j'ai envie de l'écouter davantage: les thèmes discutés sont intéressants et ça change de ce qu'on entend à la radio habituellement. Et entendre parler de langage et de Roland Barthes! ♥
    La couverture de ma romance est effectivement très laide. Ça éloigne les gens dans le métro et permet de garder le 2m de distance prescrit. ;-)
    Pour LSEEJ, j'avoue que j'ai écouté le rattrapage de samedi d'une oreille distraite. Je ne travaille plus les vendredis parce qu'ils coupent des heures et je suis arrivée lundi avec une foule de dossiers à traiter. Je l'écoute mieux demain et te reviens!
  • diablounette

    Dompteur de pages

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    #100 30 Avril 2020 17:04:04

    Premiere-Neige a écrit

    J'ai terminé Un mariage de convenance de Kathleen E. Woodiwiss. Pour celleux avec qui je partage des challenges, vouss aurez peut-être lu ma chronique. Je la recopie dans son intégralité parce que je suis lâche parce que je veux tout de suite passer à une réflexion personnelle.

    C'était si mauvais! La dernière fois que j'ai lu une romance doit dater d'il y a dix ans, et je ne suis pas prête d'en relire. J'ai trouvé les personnages stéréotypés et peu crédibles. L'intrigue, sur fond de drama (mais que de drama!) et de morale catholique déplacée, remâchait les vieux clichés de ces gens trop beaux, trop parfaits, qui se rencontrent, qui se nient l'un l'autre pour ensuite se jurer fidélité et amour jusqu'à la mort. Je n'ai pas pu m'identifier aux personnages, que je trouvaient superficiels et égoïstes. La beauté physique apparaît comme la chose la plus importante chez une personne et fonder une famille, le but ultime.


    Malgré le peu de mérite que j'accorde à ce récit, la construction stéréotypée de l'intrigue m'a quand même fait réfléchir. Il y a quelques jours, je suis tombée sur un post sur r/askmen, sur reddit, où la personne disait ne pas comprendre pourquoi les femmes aimaient généralement jouer les difficiles (playing hard to get, je traduis pire qu'une doublure de film de série B). La personne en question affirmait que ça la décourageait, qu'elle ne voulait pas jouer ce jeu et que si la femme était intéressée, elle devrait l'affirmer plutôt que le nier et entretenir une espèce de jeu de chat et souris.
    C'est sûr que l'idée sociale qu'une fille qui dit oui trop vite est une fille facile m'a effleuré l'esprit. Mais  je me demande si les représentations fictives des relations hommes/femmes n'auraient pas un impact sur la manière dont on se conduit face à l'autre sexe, notamment lors d'un flirt. Ce roman de Woodiwiss met en scène une fille qui nie ses émotions pour son prétendant et qui se montre froide envers lui lorsqu'il lui fait des avances. Au lieu de passer à la suivante, notre charmant héros se voit excité par l'attitude de la fille: elle représente un défi un objet de conquête beaucoup plus valorisant qu'une «fille facile». Donc, plus elle le rejette, plus il la convoite.
    Ce genre de clichés pullule dans les oeuvres de fiction. Dans les films de héros, c'est toujours l'homme qui doit sauver la femme, rarement le contraire. L'homme est souvent montré comme devant faire tout le travail, alors que la fille n'a qu'à être belle ou charmante. Elle n'a pas d'effort à faire, sinon celui d'être attirante.
    Je me demande si toutes ces représentations n'ont pas forgé la manière dont on se comporte. Justement parce qu'à force de trop voir ces comportements, on se dit que c'est comme ça que ça fonctionne (un peu comme le préado qui regarde de la porn pour faire son éducation sexuelle).
    Je suis consciente qu'avec la maturité, on apprend que la vie n'a rien d'un roman ou d'un film de Marvel, et j'imagine que ce genre de conceptions basées sur des stéréotyps s'estompe au profit de relations plus saines. Vous en pensez quoi, vous?


    Bon, je ne viens pas parler lecture, mais ce que tu écris m'a interpellé... je ne vais pas vraiment répondre sur ce sujet précis du "jeu du chat et de la souris" mais par contre, il y a un autre stéréotype qui me hérisse de plus en plus... dès qu'une femme est l'héroïne d'une série, d'un film, d'un roman... et qu'elle est malheureuse au début de l'histoire, tu peux être sure que 9 fois sur 10 à la fin de l'histoire elle tombe enceinte.
    Et bien moi cette solution de facilité ne me convient pas car la plupart du temps, ça ne correspond pas au caractère de l'héroïne, j'ai 2 exemples assez récents, donc désolée je risque de spoiler une série et un livre, si vous ne voulez pas savoir ne lisez pas la suite !!

    Dernière en date, la série Il processo sur Netflix. L'héroïne est procureure, elle a une histoire personnelle compliquée, elle est mariée, mais lorsqu'elle avait 18 ans elle a abandonné un bébé car elle était trop jeune. Son mari n'est pas au courant et ils n'ont pas d'enfant ensemble. Donc, nous avons une héroïne qui a la tête sur les épaules, mais qui a souffert d'avoir du faire ce geste (normal) et qui ne veut pas avoir de nouveau un enfant. Ajoutez à cela que sa relation avec son mari est très compliquée, et qu'au cours de la série, elle revoit le père de l'enfant abandonnée (je vous passe le reste sinon je spoile vraiment toute la série).
    A environ 2 épisodes de la fin, elle commence à se sentir mal, là je dis à mon copain, tu vas voir, elle est enceinte... et bingo, ça ne rate pas !! et là déjà je me dis, incroyable toutes ces nanas qui tombent enceinte encore en 2020, ça suppose donc que même en ne voulant pas d'enfant, elles ne prennent pas leurs précautions en couchant avec quelqu'un, et qu'elles se fichent aussi éventuellement de choper le SIDA ou autre joyeuseté de ce genre. Et là en plus, quand elle apprend qu'elle est enceinte (il y a 2 pères potentiels...), elle décide de le garder ET de n'avertir aucun des deux ! allons bon.
    Cerise sur le gâteau : franchement, ça n'apporte rien de rien à l'intrigue ou quoi que ce soit !!

    Autre désillusion sur le sujet le livre Le chuchoteur de Donato Carrisi (je le rappelle, je spoile !!). Alors là on a une héroïne, Milla, qui est presque une machine de guerre. Un passé douloureux, pas de petit ami, adepte de la scarification, on comprend qu'elle n'est pas féminine pour un sou. Oui mais.. tout à la fin, et bien elle est enceinte ! et du coup, elle met des robes, oh la la !!!
    Non mais sérieux, pourquoi ???

    Je m'aperçois que ces 2 exemples sont des productions italiennes, mais j'ai vu ça aussi chez Michel Bussi par exemple et dans pas mal de séries ou films américains. Et désolée, mais en 2020 ben moi ça me gonfle qu'on en soit encore là... et je te rejoins, les femmes voilà faut qu'elles soient jolies et c'est déjà pas mal. D'ailleurs, tu le vois aussi avec des émissions toutes bêtes. Un jour je regardais The Voice, et une chanteuse se fait éliminer. Le présentateur lui dit : "en tout cas tu étais très jolie ce soir", jamais il n'aurait dit à un mec : "pas grave, tu étais très beau ce soir".

    Et oui, nous sommes victimes d'encore beaucoup de clichés je trouve, et c'est vraiment agaçant, car oui, à force de ne montrer que des exemples de ce type, les choses ne peuvent pas évoluer...

    Dernière modification par diablounette (30 Avril 2020 17:07:44)