@Mypianocanta : C'est vrai que c'ets particulier, pour ma part, c'est sur le reste de son oeuvre que je devrais me pencher.
Je n'avais pas fais attention mais les 2 lectures qu'il me reste en ce moment sont plutôt "studieuses" en effet! :D
Passe une bonne semaine toi aussi! :-)
@Noemie.lsth : Salut!
Oui, c'est vrai que Lovecraft laisse rarement indifférent le plus souvent soit on adore soit on n'accroche pas du tout. Oui son style est "horrifique" en effet mais ça dépend de ce qui te déplaît dans l'horreur car celle de Lovecraft est particulière. Je veux dire par là qu'une bonne partie de "codes" utilisés par Lovecraft sont assez différents des auteurs d'horreur que tu peux avoir à l'esprit.
La vie secrète des arbres est à nuancer malgré tout... C'est un très bon livre pour qui ne connait pas grand chose aux arbres et souhaite en apprendre plus avec un regard plutôt différent du regard "conventionnel". mais quand on maîtrise déjà certaines notions scientifiques et particulièrement biologiques, on peut être gêné par certains "raccourcis assez bancals" et encore plus lorsqu'il se lance dans des sujets qu'il maîtrise visiblement beaucoup moins comme la mycologie... Malgré tout, c'est agréable à lire.
Si "arbre" est pour toi un mot magique, je n'aurais qu'une réponse
L'Arbre-Monde de Richard Powers. :pink:
L'avis écrit sur
Ma cabane arrive... ;)
De bonnes lectures à toi également!
SA cabane, MON échappée
Ici, je ne crains pas le vide du temps, je suis venu le chercher. Seul le présent existe et tout peut arriver.
<image>Je me suis rendu compte que je ne saurais plus trop dire d'où je tiens ce livre... J'ai la très très vague impression que c'est d'une vidéo Youtube (si c'est le cas, ce serait la première fois qu'un livre abordé me parle mais qu'elle en soit remerciée).
Alors oui, je vous vois venir... Vous allez finir par vous demander ce que j’ai avec mes histoires de cabane perdue dans les bois… Surtout dans des circonstances de confinement! Mais autant le dire de suite Ma cabane : une échappée sauvage de Olivier Garance et Delphine Saubaber m'a donné ce que j'étais venu chercher car ici ce n'est pas du Tesson (oui ce mot risque de revenir quelques fois :angel:).
Mais avant de partir en montage toujours s'informer, alors de quoi est-il question dans ce livre :
C'est une petite maison, posée dans un décor de montagne. Olivier en tombe amoureux. Il va y revenir, faire des retraites, en prendre soin comme d'une personne. Cette cabane, c'est sa forêt de Sibérie. Son asile. C'est un cri de révolte autant qu'un cri d'amour. Un endroit qui l'aide à vivre. Un rêve de gamin. Avec lui, nous ressentons l'épaisseur de la nuit comme celle du silence, nous éprouvons le froid et le parfum des petits matins... Nous vivons ce désir qui est en chacun de nous, celui d'une échappée sauvage dans laquelle enfin se retrouver.
Les choses commencent simplement : on arrive à la cabane... Déjà ce plaisir d'être sur place... Ces sensations... Quentin, accompagné de son chien Tao, nous a emporté avec lui comme on le sent très vite. Mais très rapidement mêlés aux bienfaits de ce cadre, remontent à la surface les souvenirs... Puis ceux plus douloureux... Une colère qui ronge… Des crises de panique... Un vécu qui laisse des traces et pour Quentin c'est quelque chose de difficile à combattre... Alors dans ces cas-là, on fait comme on peut avec les outils qu’on a : cette cabane en fait partie...
Je n’ai jamais voulu l’emmener à la cabane. Je suis dans les nuages, elle, dans le réel. Qui a raison, qui a tort ? Je ne sais pas. Je n’arrive pas à prendre de la distance par rapport aux choses. C’est sans doute d’ailleurs pour ça que je choisis souvent d’aller en hauteur. Je suis inadéquat, intolérant à ce monde, aux carrières, à l’appât du gain, aux jeux en réseau, d’une intolérance d’ayatollah, de caractériel. Et si c’était moi, le sale con ?
Alors non, ce n’est pas de la grande écriture, mais ça n’a jamais été le but de ce livre, ici ce qui compte c’est la simplicité et la sincérité…
Et sur ce point, ils ont tout compris... Tout y est...
A sa lecture j'ai tout retrouvé... Les sensations éprouvées face à la Nature, les impressions écrasantes de petitesse face à la grandeur de la montagne, l’émerveillement face à des petits détails, l’isolation pour se retrouver, les souvenirs remontant à la surface dans les introspections… Au point même d'en ressentir la truffe de Tao par moment...
A force de ne voir personne, j’en viens à douter que j’ai une existence. D’ailleurs, je commence à parler tout seul. « Alors, Olivier, comment ça va aujourd’hui ? Qu’est-ce que tu vas faire de beau ? » Tao n’a pas l’air de trouver ça bizarre, moi si, un peu. La solitude est une fausse amie dont on ne se défait pas.
<image>
Même dans sa longueur, l’auteur a compris qu’avec ce type de sujet, étirer inutilement c’est prendre le risque de répéter et de lasser… (Sylvain si tu nous regardes!)
En 130 pages, tout est dit! En si peu de mots, tant de choses sont éprouvées, tant de sensations sont partagées, tant de souvenirs sont remontés, tant de douleurs sont exposés…
En 130 pages, ce livre parvient à faire tout ce que Sylvain Tesson n’est jamais parvenu à faire, pas même à moitié…
Oui c'est le moment Tesson un peu obligé... Car ce sont, sur le papier, deux livres qui parlent de la même chose (l'un 6 mois au bout du monde et l'autre plusieurs séjours plus ou moins longs et épisodiques en montagne). Il est donc normal que la "comparaison" vienne d'elle-même... Si tant est que "comparaison" il puisse y avoir. Car pour faire court, ce livre est ce que Dans les forêts de Sibérie aurait du être… Ils racontent et font ressentir ce que j'ai l'impression que Tesson n'a jamais compris... Même les quelques citations qui sont écrites dans Ma cabane : une échappée sauvage sont de circonstance !
Au final, la plus belle ironie étant de le voir citer du Tesson (dont Dans les forêts de Sibérie) !
Et si c’était ça que mon corps et ma tête asphyxiés étaient venus chercher ? Éprouver. Le froid, le chaud, la terre, le vent, l’effort. À trop penser, on ne ressent plus rien.
Je n'en dirai pas grand choses sur son contenu parce qu'avec 130 pages, il serait trop aisé de gâcher une part de lecture. Mais il est également étonnant par certains détails : même le déterminant possessif est important dans ce titre… C'est dire si ce livre malgré son genre simple n'a pas été fait à la va vite... Car non ce livre ne prétend pas être un journal et on comprend que certains éléments ont été ajoutés sans doute dans une écriture plus tardive mais les faits sont là...
Ce livre m'a complètement embarqué. Il m'a eu jusqu’à la moelle : les yeux humides à un moment chargé en émotion, le poil qui se dresse de ces paysages éprouvés, le vertige de l’émotion étreinte, l'angoisse de son quotidien... J'étais en pleine compréhension, en pleine ouverture...
Alors, j'ai conscience que ce type de livre ne plaira pas à tout le monde. Malgré son côté très humain, le côté « seul dans la nature » pourrait très bien ne pas accrocher le lecteur malgré sa courte épaisseur… Mais si vous aimez un tant soit peu l'immersion en pleine nature et l’évasion loin des villes, alors je pense que vous devriez tenter le coup, ce livre devrait vous plaire plus que probablement…
Comment conclure sur une telle expérience littéraire...
Je dirai simplement qu'avec ce livre je n'ai pas faire que lire. Avec ce livre j'ai retrouvé mes sensations personnelles des bois, celles des grands espaces, celle de la grande inspiration à pleins poumons, celle que le confinement ne permettait plus.
Pour peu, je vous dirai que je n’ai pas la sensation d’avoir lu ce livre mais de l’avoir éprouvé.
Je vous laisse, je retourne dans ma cabane…
<image>