[Suivi Lectures] Aealo

 
  • Miyuki_

    Parent d une bébé PAL

    Hors ligne

    #1141 06 Juin 2020 09:51:52

    Salut Aealo !

    (Est-ce que maintenant, j'ai envie d'aller en librairie dépenser tout mon salaire ? Oui ! D'autant, que depuis la fin du confinement, je ne suis plus allée à ma librairie habituelle et son rayon SFFF me manque atrocement !) (aller à la librairie près de mon travail pour faire le plein de mangas, ça ne compte pas XD)

    Je suis loin d'être pièce de théâtre. Pour moi, le théâtre, c'est quelque chose de vivant, qui doit se jouer … J'avais détesté lire Dom Juan et pourtant j'ai adoré le voir au théâtre ! (Et à force de l'avoir étudié pendant trois mois, on connaissait les dialogues presque par cœur :cool: )J'ai beaucoup de mal à me représenter une pièce de théâtre car j'aime quand l'auteurice décrit l'univers, développe les pensées des personnages. Personnellement, si c'est bien fait des tartines de paysages, j'adore ça ! D'autant plus que Marivaux, ça me rappelle pas de très excellents souvenirs … On remerciera les cours de français en études supérieures XD Bref, je passe mon tour ici ...

    Je te souhaite de très bonnes lectures =D

  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1142 07 Juin 2020 02:05:28

    @PinkBird : Aucun souci, sois le bienvenue! :D Qu'en avais-tu pensé?

    @Truculent_ichneumon : Bien le bonjour Fumseck ! :D
    Pourquoi ne suis-je pas étonné que le loufoque ça t'intéresse? :D
    Heureusement que je mets du suspense inconsciemment alors! ;)
    Ah Marivaux, ça a été un vrai plaisir! :-) Je n'hésiterai pas à en tenter d'autres : dont celles que tu évoquais dernièrement. ^^
    En ce qui concerne La Fanfarlo, je pense qu'il faut être inconditionnel(le) de Baudelaire pour l'apprécier et même si j'apprécie l'auteur je n'en suis pas là, pas à ce point-là, pas assez que pour ne pas être exacerbé ou perdu par moments... Disons que quand tu connais un peu le genre de choses que Baudelaire raconte habituellement, oui c'est sans surprise... Quelqu'un qui lirait son premier Baudelaire avec La Fanfarlo pourrait sans doute s'en étonné mais je n'en suis même pas certain...
    Oh mais ce n'est pas moi qui te blâmerai pour ta curiosité! A mon sens c'est une des plus belles qualités! :-)
    C'est un noble moteur tant qu'elle est bien placée et je ne vois pas en quoi elle pourrait être mal placée ici! ;)
    Je te remercie, il va falloir y aller proustement! ;)

    Je te souhaite un bon week-end! :-)

    @Noemie.lsth : Salut Noemie.lsth!

    Oh mais comme je te comprends! :-) C'est un réel petit plaisir de retrouver les lieux et les gens de nos librairies habituelles! Si je le pouvais je discuterais des heures avec ma libraire!
    En effet, certaines sorties librairies ne compte pas bien sur! :angel: Dois-je en conclure que ta librairie habituelle n'est pas près de chez toi non plus? :'S

    Il y a quelques années, j'aurais probablement dit la même chose que toi. Mais la lecture d'un certain Cyrano de Bergerac a changé beaucoup de choses dans ma perception des lectures de pièces de théâtre. J'ai pu me rendre compte que peu importe ce qui l'entoure, on est libre d'y imaginer quasiment ce qu'on veut finalement : c'est le texte qui importe.
    Il y a tant de facteurs (décors, habillages, comédien/ne, ton, voix, prononciation, le jour de prestation...) qui peuvent rendre un même texte catastrophique ou magistral! Qu'il faut les oublier le temps de ce type de lecture. Je considère ce genre de lecture comme autre que la littérature traditionnelle et autre que le théâtre lui-même : un élément indépendant des 2 autres.
    Il n'y a qu'en lisant le texte à nu, détaché de ce qui peut l'influencer qu'on peut sentir s'il nous parle réellement ou non, qu'on peut en ressortir un court passage voire une phrase unique qui touche au cœur à la lecture alors qu'elle serait peut-être noyée dans un déclamation en d'autres circonstances... C'est, pour moi, une des façons les plus directes pour le texte de toucher l'observateur, sans détours... Et Cyrano de Bergerac que j'ai vu sur scène, m'a confirmé cette impression : j'ai re-découvert le texte, je l'ai aimé autrement, je l'ai vécu autrement. :pink:
    Mais il est vrai qu'une belle prestation (avec tout ce qu'elle comporte) peut embellir encore plus le texte. Donc je comprends qu'on puisse préférer une version plus "vivante" de ces textes. :-)

    Si tu aimes les descriptions à rallonge (de paysages ou autre), il y a des auteurs dont tu dois raffoler. :D

    Après, je ne vois que trop bien les "traumas" que peuvent laisser les études (secondaire ou supérieures). :goutte: Heureusement on ne m'a pas parlé de Marivaux donc je partais sans le moindre a priori. Mais pour d'autres auteurs les cours de français du secondaires sont passés par là aussi! :D Merci les cours de français en effet... :goutte:
    Alors entre un Marivaux-trauma et un Baudelaire excessif pas des plus connus, il est normal de passer ton tour ce coup-ci. ;)
    Si ce n'est pas indiscret (ou en MP), quelles études as-tu fait pour avoir de tels cours au supérieur?

    Je te souhaite une bonne fin de week-end et de belles lectures!

    ps : je passe sous peu sur ton suivi car nous avons des choses à nous dire! ;)

    Portez-vous bien!

  • PinkBird

    Lecteur initié

    Hors ligne

    #1143 07 Juin 2020 16:29:18

    Merci ! C'est plusieurs histoires avec donc de différentes personnes à chaque fois, Bandi transmet la réalité d'une vie quotidienne en Corée du Nord et c'est ça que j'ai trouvé intéressant, entre les problèmes ne partants de rien et l'hypocrisie d'énormément de gens selon leur rang ou même le rang de leurs ancêtres, c'est vraiment une façon de penser différente d'ici ! Puis j'ai trouvé ça bien écrit aussi =)
  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1144 07 Juin 2020 20:56:24

    @PinkBird : Je te remercie, ça confirme mes espérances en ce livre! Je dois bien avouer que pour une fois, ça me démange de le commencer de suite même si ce n'est pas mon genre de lire de suite un livre que je viens d'acheter... :goutte: Mais je vais devoir me retenir... :'S




    Alors oui, je suis passé chercher les livres arrivés dans ma librairie habituelle! Et malgré tout, j'ai embarqué un livre de plus... :goutte:
    - La commode aux tiroirs de couleurs de Olivia Ruiz : Je l'ai vu passé dans les sorties sur internet et il m'avait fait de l’œil, très intrigué par son synopsis... Et puis, il était là exposé dans la librairie et je suis faible... Donc je l'ai ajouté aux livres que je venais chercher...

    De plus, ma bibliothèque a rouvert et m'a fait transmettre les livres que j'avais commandés des mois plus tôt :
    - A la ligne de Joseph Ponthus : On en a beaucoup parlé à sa sortie et il m'intriguait beaucoup, ça m'a l'air d'être un peu un OVNI...
    - Alors vous ne serez plus jamais triste de Baptiste Beaulieu : Livre vu dans les lectures de @MyFloXyBabY mais que je ne connaissais pas mais qui me semblait intéressant.
    - Am stram gram de M. J. Arlidge : Je l'ai vu dans les rayons d'une librairie mais pas assez tentant que pour l'acheter donc je l'ai emprunté.
    - Le Mangeur de Livres de Stéphane Malandrin : Livre qui avait été lu par une des membres de mon Cercle de Lecture et je l'avais trouvé très tentant.

    Voici donc une pile rembourrée plus qu'elle ne le devait... Par contre, je n'ai plus rien de commandé pour l'instant ce qui devrait me permettre de lever le pied sur les ajouts dans la pàl... :tim:

    En vous souhaitant une belle soirée! :salutation:

    Dernière modification par Aealo (07 Juin 2020 20:56:54)

  • PinkBird

    Lecteur initié

    Hors ligne

    #1145 08 Juin 2020 22:31:53

    Oh tiens ! Am stram gram, je l'avais acheté pour l'offrir à quelqu'un et finalement je n'ai (pour l'instant) jamais pu revoir cette personne, du coup je pense à le lire également
  • Miyuki_

    Parent d une bébé PAL

    Hors ligne

    #1146 09 Juin 2020 06:47:47

    :salutation:

    Pour répondre à tes questions : Je n'habite pas très loin de ma librairie mais, depuis le début du déconfinement je n'ai pas osé me rendre en ville et aller en librairie... Donc je me contente de faire un tour à la librairie qui est juste à côté de mon bureau et à ma bibliothèque =D

    Et j'ai un diplôme en sciences juridique. J'ai fait un bachelier en droit et pendant ces trois ans j'avais un cours de français. Et à partir de ma deuxième année, j'ai dû faire des fiches sur chaque nom propre et nom commun que je croisais dans les textes, apprendre par coeur le nom, l'époque, la localisation, le métier et une oeuvre importante pour les noms propres que je croisais :ko: Bon, maintenant, je peux faire ma maligne en expliquant que le dessin animé Rémi sans famille, c'est une adaptation du roman Sans famille d'Hector Malot et réciter sa biographie comme si j'étais un dictionnaire :aouh: (Pour au final avoir des questions du style vrai ou faux : Les verres à champagne sont des verres de Champagne, les verres de Champagne sont des verres à champagne ? Flaubert à écrit Salambo en 40 jours vrai ou faux ? La même version 408 jours.... :aaah:)

    Oh Le mangeur de livres m'intrigue même si sa couverture me met mal à l'aise et me fait penser au Roi Burgonde dans Kaamelott :ptdr:

    Dernière modification par Noemie.lsth (09 Juin 2020 12:44:06)

  • Cendre

    Amazone/Guerrier des bibliothèques

    Hors ligne

    #1147 09 Juin 2020 12:55:58

    "Jeu de l’humour et du bazar" J'ai ri :lol: J'ai bcp aimé ton avis et je e dis qu'un petit classique de temps en temps ca ne fait pas de mal alors je l'ai mis en WL :)
    Je ne connais aucun livre entrés dans ta PAL haha
  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1148 09 Juin 2020 14:04:57

    @PinkBird : Ah! Avec un peu de chance, il n'est pas impossible qu'on se mette à le lire en même temps! :D Tu me diras ce que tu en as pensé. ;)

    @Noemie.lsth : Oh ne te laisse pas impressionnée! Fais-toi ce petit (cet immense!) plaisir! ;) Y a peu d'endroit où on est aussi bien que dans sa librairie habituelle! :pink:

    Ah oui! Carrément! O_o C'est histoire d'acquérir la compétence de faire le liens entre les gens et/ou les lieux, sans rien oublier de détails, je suppose? :grat:
    Présenté comme tu le présentes : comme si j'étais un dictionnaire... Ça donne une étrange impression je trouve... :goutte:

    Du livre Le mangeur de livres, je ne connais que celle que j'ai c'est à dire la couverture blanche de chez Seuil...
    Ah oui! Je viens d'aller voir l'autre couverture. Je comprends le lien avec le Roi Burgonde. :ptdr: J'ai ce tableau/gravure sur la couverture d'un autre livre Pantagruel mais je n'avais jamais fait le lien avec "les frrrrruits aux sssirrrôôôôôp!". :ptdr:

    @Cendre : C'est un plaisir! :salutation: Et ça ne mange pas de pain! :D
    Plus qu'un petit classique, c'est du théâtre qui plus est. :-) Je trouve souvent ce genre de lecture très amusante!
    Pour les dernières entrées dans ma pàl : Les échos que j'ai eu de certains sont très bons... Il n'y a plus qu'à espérer de petites perles! ;)
  • Cervus

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1149 10 Juin 2020 00:03:06

    Deuil d’une époque révolue


    Mais d’où vient l’instinct ?
    Et où est-ce que je peux le trouver en ce moment,
    après avoir vécu sans lui pendant si longtemps ?


    <image>Pour tout dire, ce livre, j’aurais pu le lire plus tôt pour un LDPA avec @iamthelandscape. Ensuite, je n’avais pas prévu de participer au BC mais les circonstances ayant été celles qu’elles ont été je me suis dit pourquoi pas et j’ai entamé cette lecture impromptue… Me retrouvant ainsi à lire Dans la forêt de Jean Hegland !
    Les règles de la vie dans la forêt :
    Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.
    Autant le dire, de suite, je n’avais pas relu ce synopsis afin de rentrer dans ma lecture sans la moindre attente particulière et grand bien m’en fait ! ^^

    D’habitude, le genre "suivons le quotidien " n'est pas trop mon truc (à part quelques rares exceptions) mais ici Jean Hegland par sa plume est parvenue à rendre ça très agréable mais surtout très fluide. À un point tel, que quand j’ouvrais le livre, non seulement j’étais immergé presque immédiatement mais en plus, les pages filaient à une allure insoupçonnable. La véritable ironie étant qu’une fois le livre terminé, j’étais lancé pour me plonger illico dans le tome 2… S’il y en avait eu un ! :D Etant un non-amateur de sagas (pas taper !), cette particularité, pour moi, en dit très long sur la plume et l’attachement qu’elle est parvenue à susciter chez moi… O_o

    Et c’est là que le choix de la narration est très intelligent car c'est un moyen efficace de nous faire vivre l'ambiance générale et l'atmosphère de la maison au plus près de l'expérience des 2 sœurs.
    Ainsi, on peut connaître en profondeur le personnage de Nell à travers ses ressentis, ses idées, ses réactions, ses propos, ses doutes... Et de nous sentir au plus près concerné par ce qui lui arrive y compris les doutes dans sa relation avec sa sœur. Mais le plus fin dans tout ça, c’est qu’on sent très bien l'évolution des idées et du moral des sœurs ! Jusqu'à nous faire ressentir la fatigue des nerfs, l’entremêlement de l’espoir et du désespoir ou encore du déni et de la réalité, la perte de notion de temps… Et pour moi, c’est un joli tour de force !

    <image>
    En effet, même si j'ai quelques reproches à faire, je suis étonné de la tenue globale de cette histoire où pas mal de choses sont venues me surprendre : en bien comme en mal, certaines sont venues me gêner mais jamais au point de m'agacer.

    Je n’ai jamais vraiment su comment nous consommions. C’est comme si nous ne sommes tous qu’un ventre affamé, comme si l’être humain n’est qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde. Pas étonnant qu’il y ait des guerres, que la terre et l’eau soient polluées. Pas étonnant que l’économie se soit effondrée.

    Un des points les plus intéressants de ce livre, c’est le nombre de questions qu’il soulève tant à titre sociétal que personnel. Tout ou long de la lecture, plus que de nous confronter bêtement à des questions et rien d’autres, cette histoire fait le pari de nous proposer des voies de réflexion, sans donner de réponses nettes (même si on devine certaines réponses de Jean Hegland).
    Qu’est-ce qui importe ? Qui fait nos vies ? Qu’est-ce qui nous définit ?
    Qu'est-ce qui est essentiel ? Qu'est-ce qui est vital ?
    Qu’est-ce qui définit une civilisation ? L’Art ? La connaissance ? Autre chose ?
    Qu’est-ce qui distingue l’espoir de l’illusion ?

    Et c’est mieux ainsi puisque elle nous donne de quoi nous pousser à la réflexion sur des questions vastes mais très pertinentes et celle-ci se prolonge au-delà de la lecture (ça a été mon cas).
    Mais un des choses qui m’a frappé dans ce livre, c'est qu'il montre qu’un des pires ennemis (dans la survie et sans doute même en dehors) c’est l’ego (mal placé), malheureusement pour éviter de divulgâcher, je ne développerai pas ce point. :goutte:

    Et même si ce n'est pas une autre civilisation vieille de deux mille ans qui arrive à sa fin, regardez toutes les petites dévastations - les guerres et les révolutions, les ouragans et les volcans et les sécheresses et les inondations et les famines et les épidémies qui remplissaient les pages lisses des magazines que nous lisions autrefois. Pensez aux photos des survivants blottis les uns contre les autres au milieu des décombres. Pensez à l'Amérique du Sud, à l'Afrique du Sud, à l'Asie centrale, à l'Europe de l'Est, et demandez-vous comment nous avons pu être aussi suffisants.

    <image>
    Autre point très intelligent de la part de Jean Hegland : nos 2 sœurs Nell et Eva. Deux personnalités diamétralement opposées chacune vivant les épreuves à leur façon… Montrant ainsi qu’il n’y a pas qu’une façon de vivre, de ressentir, d’affronter les événements. J’en sais quelque chose : j'ai une sœur que j’adore mais nous sommes diamétralement opposée aussi... :goutte::D
    Mais pour en revenir au livre, leur différence n'est pas anodine, car j'ai eu l'impression qu'elles "reprenaient" chacune une des 2 "idéologies extrêmes face à une fin du monde" : le consumérisme et l'économisme (la cigale et la fourmi en quelque sorte)… Montrant une fois encore deux façons aux antipodes de "vivre" une adversité comme celle de ces événements.
    Cette dualité des sœurs ainsi que les circonstances permet au livre d'aborder bon nombre de thématiques aussi variées qu'intéressantes : la relation espoir/désespoir, la civilisation, les relations "sororales/fraternelles", la différence entre essentiel et vital, la survie, le comportement face au lendemain, le retour à la nature, la guérison...

    Je me dis parfois que ce serait tellement mieux si l'on devait taire nos désirs, nous débarrasser de notre besoin d'eau et d'abri et de nourriture. Pourquoi s'embête-t-on avec tout ça ? A quoi cela sert-il ? Hormis tenir un peu plus longtemps.

    Et puis soudain, point noir, je me suis pris ce coup de maillet en pleine figure…  Un événement qui personnellement m’a désarçonné, comme tombé de selle, je me suis senti tiré par le cheval sur les pages qui suivirent qui ne faisait qu’en remettre des coups avec d'autres éléments, ce qui a suivi était rude, m’a mis très mal à l’aise… Symbolique ou pas, ça m’a semblé malsain.

    <image>
    J'ai bien aimé la dimension donnée à la forêt (malgré tout trop peu présente pour moi). Oui une forêt comme celle-là c'est l'isolation. Oui une forêt c'est un beau cadre pouvant contenir des merveilles. Mais non la forêt n'est pas une amie. Elle ne peut le devenir un tant soit peu qu’à condition de faire l’effort d’aller vers elle et de tenter de comprendre les êtres qui la composent. Elle en devient même l’illustration d’une transition, ce que je trouve finement joué de la part de Jean Hegland.
    Mais la forêt vit par elle-même et rien d’autre.

    La forêt qui se révélait, à mesure que la nuit se retirait, était un lieu dur, indifférent, un lieu où un homme pouvait verser le sang de sa vie dans le sol, et les arbres, les pierres, la terre même ensanglantée demeuraient identiques. Seuls les vautours, les sangliers et les vers s'intéressaient à ce qui était arrivé.

    C'est d'ailleurs un des reproches que j'ai à faire au livre... Certes, je ne connais pas la flore californienne mais si je transpose un peu ça chez nous... Certains éléments concernant celle-ci sont un peu (trop) gros pour être avaler sans discuter... (Et je n’irai pas plus loin…)

    Au final, j’ai une interprétation toute particulière de ce livre car pour moi, il possède un second degré de lecture (ce qui est loin d’être le cas de tous les livres) que je ne développerai pas ici non plus au risque d’entrer dans des révélations…
    Mais rien que par cette particularité, le livre démontre, pour moi, l’intelligence de sa conception et de sa plume.
    Vous l’aurez compris, malgré ses défauts, ce fut une très belle lecture, probablement une des plus intenses de cette première moitié d’année. :pink:

    A présent, je vous laisse, je retourne dans les bois…



    <image>

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

    Hors ligne

    #1150 10 Juin 2020 18:47:25

    Ce n'est pas un livre vers lequel je me tournerais spontanément mais ce que tu en dis m'interpelle suffisamment pour que j'y jette plus qu'un œil (et par chance il est à la médiathèque), donc zou dans la liste "à emprunter" (qui comportent déjà tellement de titres que ne t'attends pas non plus à ce que je le lise vite).
    Bonne soirée :)