[Suivi Lectures] Aealo

Grominou merci pour ce précieux avis, je lui mets une note de... 42/20 :lol:

On envahit le suivi d'Aealo, il va nous maudire jusqu'à la 42e génération...

Bien le bonsoir tout le monde!

J'espère que vous allez bien! :-)

Alors, je dois bien avouer traverser une phase creuse niveau lecture...
Pas une question de goût ou d'appréciation, mais plutôt de fatigue... :goutte:
Je ne parviens pas à me concentré assez pour lire et avancer suffisamment... :pleur: Au mieux je lis deux pages avent de piquer du nez, au pire deux paragraphes... :'S
Pourtant ce n'est pas l'envie d'avancer dans mes lectures qui manque... Et ça risque de me mettre en retard pour les autres LC... :'S
Bref j'espère surmonter ça au plus vite!

PAGES TOURNÉES...
J'ai donc avancé timidement dans les lecteurs les plus "faciles" et certaines sont terminées. Evidemment, j'ai terminé La famille Addams : À l'origine du mythe
de Chas Addams (bien avant d'être rattrapé par la fatigue), d'autant plus qu'il était bien entamé presque terminé lors du dernier topo, puisque je l'ai volontairement étiré en longueur pour mon bon plaisir. :angel: Par contre, non sans mal j'ai terminé Isabelle d'André Gide... Qui m'a douloureusement rappeler La Mare au diable... :goutte: Ah oui et petite surprise de box : j'ai "lu" Les plus belles photos du compte Instagram de National Geographic, qui permet de voyager au moins un peu en cette période. :)

LIRE AU PRÉSENT
Peu de changements depuis la dernièrement du coup...
- Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu de Andrzej Sapkowski : Dans lequel j'avance en me faisant assister de l'audio dans la voiture sinon ce serait grillé pour le BC... :goutte:
- L'homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirähk : Qui est sans doute celui dont l'avancée souffre le plus de ma fatigue... Pourtant tout se passe bien pour l’instant... Je suis même curieux de la suite...
- Sermons Joyeux de Jean-Pierre Siméon : Alors là c'est une claque inattendu... Du moins pas à ce point-là! De très bons textes dans un ouvrage très court.

OUI J'EN PÀL LIS
J'ai passé une nouvelle commande dans ma librairie donc je ne sais pas quand ça arrivera.
Mais en attendant, l'envoi Once Upon a Book de janvier est arrivé :
- Les plus belles photos du compte Instagram de National Geographic
- Comment vivre en héros ? de Fabrice Humbert
- Lorenzaccio de Alfred de Musset
- Réfugiés de Alan Gratz
- Dojoji et autres nouvelles de Yukio Mishima
- L'ours et le rossignol de Katherine Arden

LE PROGRAMME! DEMANDEZ LE PROGRAMME!

Et vous? Que lisez-vous de beau? ;)

---

Salut Lianne,

Ah bon? J'ignorais les origines du Guide. Ça explique pas mal de chose en fait. :grat:
Sans doute percevrais-je le tome 2 de manière différente en sachant ça.
Car oui, il se prêterai plus à ce genre de "méthode de lecture". :grat:
Il est clair que ce livre est atypique à plus d'un titre!

Je n'ai pas ce genre de problème avec Kaamelott mais je vois tout à fait ce que tu veux dire.

---

Hello Grominou

Ah oui je serai curieux de savoir ce qu'il est en de la VF par rapport à la VO : efficacité, drôlerie, absurdité, personnages... :grat:

---

Salut Catysprint,

Franchement, je ne sais même pas où il est mon esprit... :goutte: Il est mode vagabondage... Du coup, difficile de la canaliser en ce moment... :goutte:
Mais par contre, je suis content que le tien ai répondu à mon appel! :D

Oui j'ai pensé aussi qu'il était probable que je écris "décalage" 42 fois! :ptdr: Mais j'ai préféré laisser planer le mystère. :D
J'ai déjà vu le film mais je ne l'ai par contre pas encore revu pour éviter de me "divulgâcher" les tomes suivants. Je le reverrai plus tard. :-)

Une attirance naturelle pour les pavés donc... :grat: Les relents anarchistes ne sont plus très loin... :sifflote:
Mais plus sérieusement je peux comprendre, c'est une discussion que j'ai déjà eu avec une des participantes du CdL et elle dit pareil que toi!

L'autre Yasmina Khadra que j'ai dans ma pàl c'est Le sel de tous les oublis.

C'est vrai que j'ai tellement entendu citer Harry Potter (qui n'est pas mon cas non plus) que je suis presque étonné de voir Bilbo le Hobbit cité comme porte d'entrée vers la littérature alors que ça parait tout à fait logique en soit. :grat: Et il est normal que les livres qui nous ont servi ainsi de ponts aient une valeur/saveur toute particulière pour nous. Du coup, si tu le lis au printemlpos, sa re-re-...-relecture ne devrait plus tarder! ;)
Perso, ce livre qui fut le début de tout était Salem de Stephen King. Mais à l'inverse, j'aurais presque peur de le relire tant l'effet qu'il a eu sur moi fut énorme, j'aurais peur d'être déçu à la relecture... :goutte:

L'homme qui savait la langue des serpents se passe très bien car dans la façon dont le fantastique est amené et géré, il parait naturel ici et ce n'était pas le cas pour Cent ans de solitude je trouve. Car en effet, les écritures et les récits n'ont rien à voir selon moi.

Je te remercie et te souhaite de bonnes lecture aussi. J'espère pouvoir me regonflé à bloc pour reprendre.

Oui tu peux ouvrir un topic pour Là où chantent les écrevisses car pour le moment c'est un peu serré pour moi donc je t'en prie fais-toi plaisir! ;)

---

Salut Mypianocanta

Du coup, je serai curieux d'avoir ton avis dessus! ;)

---

@Grominou, @Catysprint, @Cendre : Je suis content que vous vous soyez chargées de ces vannes! :ptdr:

---

Hello Melo!

Content de voir cette nouvelle tactique à l'oeuvre! :D
Et visiblement tu as géré le timing à la perfection! ;)

Pour le moment, je dois dire qu'en dehors de la fatigue qui m’empêche de lire, ça va plutôt bien. J'ai pas mal de choses qui se sont mises en place autour de moi et qui font pas mal de bien je dois dire! :-) Donc ça va bien. Et toi? Comment vas-tu?

Pour l'instant, L'homme qui savait la langue des serpents se passe toujours aussi bien. Je suis très très curieux en fait. Je me demande comment ça va tourner (car je vois pas mal de possibilités!). Le style me plait bien, il se lit tout seul. Donc hors, fatigue, je suis plutôt confiant pour cette lecture à vrai dire ! :-)
Oui j'ai vu que tu l'avais même terminée! ;) Donc j'ai hâte de la terminer à mon tour pour en parler avec toi! :-)

Mine de rien, je pense que je vais prendre note de Le Gang des rêves dans un coin. ;)

Mes lectures actuelles sont bonnes mais de tout façon, globalement je n'ai pas à me plaindre de mes lectures de ce début d’année jusqu'ici. Bien au contraire!
Par contre il est possible que je fasse une pause dans les LC, ou du moins que j'en diminue un peu le nombre historie de ne pas me sentir dépasser et de lire des livre qu'il est improbable que je lise en LC.

Je te souhaite pour ma part une bonne semaine et de bonnes lectures! Je passe bientôt par ton suivi! ;)

@Cendre : Pour tout dire, ce livre était dans ma WL et c'est Once Upon a Book qui est aller piocher dedans pour l'intégrer à la dernière box que j'ai reçue.
Je vais essayer de prendre note de tes pronostics pour voir ce que ça donnera quand je l'aurai lu! ;)
Serais-je donc devenu si prévisible que ça? :'S:ptdr:

Salut @Melody Pond!

Comment vas-tu?

A vrai dire pas tant que ça... :goutte:
Malheureusement d'une part, mon rythme de lecture faramineux de ce début d'année s'est vu lourdmeent plombé par la lecture de L'homme qui parlait la langue des serpents justement... C'est pas mal mais ça manque de stimulations... :goutte: Je n'ai plus qu'une envie : le terminer. Et j'espère ne pas encore prendre un mois pour ça (car je n'en suis qu'à la moitié...). :goutte:
D'autre part, j'ai accumulé pas mal de retard dans mes avis... J'en ai terminé plusieurs et il risque d'y avoir beaucoup de "bref" car tout ne mérite pas un avis développé.

De plus, j'ai pris pas mal de retard sur le forum de manière générale... :angel:

Donc le post de 15m ne sera pas pour cette fois, je le crains! :D:goutte:

J'ai reçu L'ours et le Rossignol par Once upon a book. Il ne sera pas dans mes priorité de lecture (lorsque je calmerai un peu les LC) mais je suis curieux de le lire vu tout ce que j'ai lu à son propos. ;)
A vrai dire des autres, il n'y en a que 2 que je ne connaissais pas : Les plus belles photos du compte Instagram de National Geographic (qui fut très agréable à contempler) et Réfugiés de Alan Gratz.

Je te souhaite de belles lectures à toi aussi ! :-)

---

Sans voix

Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée.
Une horrible, une sanglante, une implacable idée !
Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort !

<image> J’ai beau lire régulièrement des classiques, il est encore certains grands auteurs que je n’ai pas encore lus. Victor Hugo fait partie de ceux-là. Enfin… Jusqu’ici je n’avais lu que son texte Les Condamnés à mort qui était extrêmement court donc autant dire que je n’avais encore rien lu de lui. Alors ayant plutôt peur de commencer par un de ses pavés, je pensais que Le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo serait une porte d’entrée ‘’acceptable’’ pour le découvrir ! Mais la LC qui s’est présentée d’elle-même avec @Julie27 et @Vinushka fut la cerise sur le gâteau en matière de condition de découverte !

Pour le programme de la journée :
Victor Hugo nous fait vivre intensément les derniers moments d’un être que la justice des hommes a condamné à mort. Espoir et désespoir, joies et souffrances, le séisme moral que subit cet homme, l’électrochoc de sa fin prochaine révoltent le lecteur. Ce livre est si fort, si intense, si éclatant, qu’au fond de notre âme quelque chose se fêle...

Autant le dire de suite : je ne sais pas par où commencer tant ce livre d’à peine 100 pages m’a ébranlé pour ne pas dire bouleversé au plus haut point !
En effet, c’est assez rare pour que je le souligne mais voici un livre qui est parvenu à me donner physiquement la chair de poule et ce, plus d'une fois! Et il n’est pas question ici de chair de poule face à l’horreur mais bien du frisson qui traverse le corps à la vitesse de l’éclair à la simple lecture de mots puissants, d’envolées pertinentes, de propos porteurs voire grisants bref d’une plume qui fait dresser le poil !
Mais procédons dans l’ordre…

Je reste encore sans voix devant la modernité de ce texte! Ca peut sembler incroyable lorsqu'on voit son âge (1829) de se dire qu'il peut être repris pour ainsi dire tel quel et qu'il parvient à faire encore cette effet! Oui bien sur chez nous à l’heure actuelle, le bagne n'existe plus, oui la guillotine n'existe plus. Mais ces pensées... Ces observations... Cette descente psychologique aux enfers... Cette montée en tension... Ces changements d'idées et d'inquiétudes selon le temps qui reste... Ce temps tout simplement… L'évolution de ce temps, sa contraction et son étirement jusqu'à ne plus rien en savoir alors qu'il reste le seul et unique compagnon de ce prisonnier ne pouvant que prendre ce dernier en traître...
Et je ne parlerai que du temps car c’est le principal mais il y a tant de facteurs qui pris individuellement peuvent sembler plutôt inoffensifs mais qui additionnés et mêlés au temps (encore lui!) sont de véritables tortionnaires! :goutte:
Le temps pour compagnon de cellule…
Le temps pour bourreau…
Le temps pour croque-mort…
Chaque chapitre est un clou de plus qui scelle la tombe du condamné, de sa patience, des espoirs, de son esprit.

<image>Ils disent que ce n'est rien, qu'on ne souffre pas, que c'est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée. Eh! qu'est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour? Qu'est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s'écoule si lentement et si vite? Qu'est-ce que cette échelle de torture qui aboutit à l'échafaud?
Apparemment ce n'est pas là souffrir.

Il faut dire que Victor Hugo s’y est pris comme il faut pour toucher le lecteur.
D’abord le prisonnier parle au travers de sa plume, ce qui donne un texte à la première personne qui s’adresse pour ainsi dire directement au lecteur.
Ce prisonnier qui parle n’est pas tout blanc. Non, il a bel et bien commis un crime (mais cela reste flou). Victor Hugo n’entend pas parler seulement au nom des innocents mais bel et bien au nom de tous les condamnés. Tous. Qu’ils soient innocents ou coupables.
Afin d’aider le lecteur à faire un pas vers lui, notre narrateur n’est pas n’importe quel homme pris au hasard. Il est plutôt civilisé mais surtout très humain.
Ce sont ces conditions magistralement intelligentes qui permettent au texte de déployer sa pleine puissance sans desservir le message du texte et en minimisant les risques de jugements inutiles pour des détails. D'ailleurs c'est pour la même raison que le crime de notre homme reste flou : ça évite les comparaisons (avec des faits réels notamment) et les jugements de ce crime!

Ah ! Qu’une prison est quelque chose d'infâme ! Il y a un venin qui y salit tout. Tout s'y flétrit, même la chanson d'une fille de quinze ans ! Vous y trouvez un oiseau, il a de la boue sur son aile ; vous y cueillez une jolie fleur, vous la respirez : elle pue.

Ce message qu’il veut faire passer, Victor Hugo le gère d’autant mieux qu’il prend la peine de confronter le narrateur à un homme qui, au contraire de lui, n'a pas eu la vie facile et s'est trouvé plonger de force dans le délit puis le crime. Cette confrontation est d’une finesse géniale puisque notre narrateur lui n'avait à première vue rien qui aurait du l'y amener... Ce choix de cette confrontation dans le couloir de la mort montre ainsi qu’absolument personne n'est à l'abri de cette sentence : ni les pauvres, ni les "riches", ni les civilisés, ni les "hommes des rues",  ni les "non-éduqués", ni les "éduqués"... Personne...
Il y a encore d’autres personnages tout aussi finement générés mais mon but n’est pas de faire une fiche lecture ici. :D Il faut en garder un peu sous le coude pour ceux et celles qui souhaiteraient lire ce livre. ;)
Un choix très intelligent d’angle et de personnage(s) donc !

Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils surs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier, et qu'elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas mal !
Y a-t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire : C'est bien inventé. Tenez-vous-en là. La mécanique est bonne.

<image>
Puis la foule...
Lorsque arrive cette foule… L’effet glacé de cette mer de têtes en attente de divertissement… Avec une telle foule et ses comportements, je n'ai pu m'empêcher de penser à Psychologie des foules de Gustave Le Bon lu l'an passé... Ça fait froid dans le dos... Et ce qui encore pire c'est que ces observations/descriptions ne m'ont pas semblé si différentes de ce que la foule pourrait être à l’heure actuelle dans certains cas...

Mais alors le sommet de ce texte (et je l’ai déjà dit je sais mais je ne peux que le redire) c'est cette plume! Ce sens de la formule! J'étais admiratif en lisant... :pink:
Le style utilisé est percutant. Il possède des "punchlines" qui m’ont laissé sans voix. Plus d'une fois, je me suis retrouvé aphone face à certaines d'entre elle en pensant woooooua... :aouh: Comme il y va!
Souvent elles prennent la tournure de la belle phrase qui marquent mais d’autres parmi elles ont carrément les attraits de tacles (ciblés ou non). Une lecture qui met donc des gauches-droites bien senties se révélant uppercuts plus souvent qu’à leur tour !
Mais dans sa plume Victor Hugo n’a pas oublié l’humour. Sans en abuser, il utilise notamment l’humour noir pour soulager la tension juste ce qu’il faut.

On louait des tables, des chaises, des échafaudages, des charrettes. Tout pliait de spectateurs. Des marchands de sang humain criaient à tue-tête :
- Qui veut des places ?
Une rage m'a pris contre ce peuple. J'ai eu envie de leur crier :
- Qui veut la mienne ?

<image>
Un texte d'une force d'impact comme il en existe peu! Ce texte est implacable et puissant, il prend à la gorge. Il brandit son message et il ne cédera rien.
Au final, combien de fois suis-je resté sans voix? Je ne saurais le dire... :goutte:
J’ai été subjugué par  ce sens de la formulation de phrase qui uppercut, du mot qui fait mouche... Cette capacité à aller toucher droit au cœur sans passer par mille artifices!
Ça semble tellement sobre dans la forme (seulement en apparence!) mais c'est tellement puissant et efficace dans le fond!
En somme, un livre court et intense mais surtout à lire !

Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, – parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l’un, ni l’autre. Se venger est de l’individu, punir est de Dieu.
La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d’elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas « punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer.