#429 29 Mai 2022 15:17:35
@
Kalmiya :
L'éclat d'obus est un de mes romans préférés dans la série en raison justement de ce contexte historique très exploité (c'est assez rare pour le souligner) et pour l'histoire d'amour qui est joliment racontée.
Je t'ajoute cette lecture et te change de niveau :ok:
L'homme à la peau de bique et Le cabochon d'émeraudeAvant tout, je tiens à dire que j'ai lu ces deux récits dans la
parution (relativement récente) du Livre de Poche avec les commentaires de Raymond Prunier, spécialiste de Maurice Leblanc, qui dissèque son œuvre comme d'autres le font pour Zola ou Balzac. Malheureusement cela m'a gêné dans ma lecture 1) parce que la préface raconte presque toutes les intrigues :x 2) parce que ses commentaires sont écrits sur un ton pédant extrêmement sérieux qui parviendraient presque à rendre Arsène Lupin ennuyeux (parfois il vaudrait mieux s'abstenir de les lire … mais il a fallu que je les commence pour m'en apercevoir !) Alors que me reste-t-il ?
D'abord une impression de trop court car chaque récit fait moins de 30 pages, se déroule dans un laps de temps relativement réduit et se résout facilement à partir de l'intervention d' Arsène Lupin qui n'arrive qu'à la fin des intrigues avec en main des cartes presqu' inconnues du lecteur.
Ainsi dans
L'homme à la peau de bique, Maurice Leblanc installe un fait divers en y plaçant suffisamment de mystère pour brouiller les pistes, laisse la police patauger et la population s'affoler (quoiqu'on soit très loin d'une véritable tension à la Edgar Poe contrairement à ce que souligne Raymond Prunier) ; puis tranche le tout avec un fait extérieur que seul Arsène Lupin va relier au mystère. Un peu gros et pas des plus palpitants des récits de notre gentleman préféré.
Quand au
Cabochon d'émeraude, la trame est un peu différente puisque c'est la "princesse" Olga (que l'on revoie dans d'autres aventures) qui raconte comment Arsène Lupin intervenu suite à la disparition d'un de ses précieux bijoux (le cabochon) l'a retrouvé sans même bouger de son fauteuil. Une question "freudienne" d'après Prunier ; surtout une histoire de recherches mal faites à mon avis.
Reste l'écriture et la légèreté de ton de Maurice Leblanc qui rendent ces quelques pages fort agréables à lire juste pour le plaisir.
MàJ