[Suivi lecture] Claire C

Coucou !
Merci pour vos passages !

A pontdeslivres : les premières pages de Why grow up? me font du bien, et me donnent envie de découvrir Kant plus sérieusement (même si ça n'a pas l'air facile à lire...). Peut-être une résolution 2025, tenter de lire de la philo dans le texte !

A Magmeeko : Oh, super intéressant ce que tu dis sur Corneille et Racine ! Je vais redonner une chance à Corneille alors. Je l'ai plutôt vu au théâtre dans ma jeunesse et ça passait très bien, il faut que je fasse l'effort de plonger dans une de ses oeuvres écrites. Qu'est-ce que tu me conseilles comme comédies de lui ?
Et oui, la "lecture au long cours" Copyright Grominou est géniale pour les livres comme les Essais ! Enfin je franchis des chapitres petit à petit !

A Exuline : c'est vrai ça, Livraddict réussit peu à peu à me pervertir de ma lecture unique ! Bon, en vrai je lis un roman (Proust) et un essai (Grandir), le reste c'est plus de l'étude quand j'ai du temps de cerveau. Mais c'est bien agréable de diversifier ! Pour Pesquet j'étais tellement à fond que j'ai tout arrêté pour lui (et ma sinusite...).

A Milena : hâte de lire ton avis sur Pesquet ! Oui tu as raison de ce que j'en perçois il sait rester humble et simple, et la place qu'il donne à sa compagne est vraiment belle, avec des réflexions profondes sur la part des choses entre la famille et le boulot/passion qui sont assez profondes et justes sans être lourdes.

Coucou !

A Magmeeko : Ah zut, dans ma bibliothèque j'ai Rodogune et Horace de Corneille seulement (en plus du Cid et de Cinna), je vais étoffer un peu cela alors !

***

Bon, mon petit est encore malade, avec les nuits blanches répétées j'ai l'impression de vivre un cauchemar sans fin... et mon temps livresque a repris un coup. Mais bon, je trouve quelques minutes par-ci par-là pour lire un peu et j'ai envie de vous raconter ce que je ressens notamment en lisant Proust.

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Je découvre le plaisir lié à l'observation d'un paysage ou d'un monument dans tous ses détails. Je pensais être sensible à cela, mais je vois que je suis complètement à l'ouest quand je lis une description de Proust. Que c'est riche ! Les nuances, les couleurs, les odeurs, les infimes détails ! Je ne pensais pas qu'on pouvait regarder un ciel à ce niveau de précision et c'est comme si je découvrais que je n'avais rien vu de mes yeux. C'est aussi l'habitude de prendre des photos quand je trouve un paysage joli, mais est-ce que je prends vraiment le temps d'en jouir ? Pareil pour un monument avec de vieilles pierres, et pourtant je suis facilement émue de ce genre de choses. Mais là, découvrir que c'est un plaisir et un sujet de discussion nourri pour l'entourage de Proust, ça me donne envie d'ouvrir tous grands mes yeux et de m'en servir mieux !

Autre chose que je note pour l'instant, c'est la bienveillance générale de l'auteur. Même s'il décrit des comportements pas toujours agréables de ses proches, il essaie de se mettre à leur place, de les comprendre, avec une douceur et une tendresse pour chacun que je trouve régénérante. Et en même temps il fait preuve d'un recul plein de finesse sur sa famille et sa société, loin de toute complaisance. Bienveillance sans complaisance donc, je trouve ce mélange très bien dosé et ça m'accroche à son récit.

Vous l'aurez compris, ça ne se lit pas très vite, mais j'apprécie cette lecture. C'est pas mal d'avoir à côté un essai qui tranche un peu plus dans le vif, c'est très complémentaire comme lectures et je les apprécie bien. Voilà mon petit partage du jour !

Belles lectures à vous !

J'espère que ton petit bout va aller mieux, courage et force ... :bisous:

Proust je n'ai jamais pu, mais j'adore te lire.

Je trouve justement que s'émerveiller sur une sculpture durant des pages et des pages, c'est pas intéressant pour moi ;)

Je me rappelle d'une SEULE phrase de deux pages sur une branche de lierre sur un volet dans A la recherche du temps perdu, et j'avoue que pour moi c'est du temps perdu, mais comme toujours, les gouts et les couleurs.

Et voici les deux frère ensembles :
<image>

Leur relation était marquée par l’affection, mais aussi par des tensions. Marcel était profondément attaché à sa mère, et cette relation de dépendance affective avait une influence sur ses rapports avec son frère. Robert, quant à lui, semblait plus centré sur sa propre carrière et sur le maintien de la cohésion familiale.
Leur père, Adrien Proust, un médecin renommé, était une figure centrale de la famille, et Marcel avait une relation plus distante avec lui, alors que Robert entretenait des rapports plus harmonieux avec leur père.
Marcel Proust souffrait d'asthme, ce qui a marqué ses relations familiales. Robert Proust s'est montré attentif à son frère malade, mais sans doute avec une forme de distance, car la gestion de la santé de Marcel était en grande partie confiée à leur mère. Cela a exacerbé les tensions familiales.près la mort de Marcel en 1922, Robert Proust a joué un rôle essentiel dans la préservation et la diffusion de l’œuvre littéraire de son frère. Il a supervisé la publication des Cahiers de Proust et a veillé à ce que les écrits de Marcel soient présentés selon ses intentions. Son travail a contribué à la renommée posthume de Marcel.

si tu veux plus d'infos, mais je ne les ai pas lus non plus :
Les Proust, de Jean-Yves Tadié, qui analyse en profondeur la relation entre les membres de la famille Proust, notamment entre Marcel et Robert.
Marcel Proust : une vie, de William C. Carter, qui explore l’enfance et la vie familiale de Marcel Proust, y compris ses relations avec son frère et ses parents.

Mais même si je n'apprécie pas l'auteur, je trouve sa vie interressante ;) et je regarde pas mal de documentaires...

C'est ça, j'allais dire comme My, plusieurs événements sont inspirés de sa vie mais ce n'est pas une autobiographie.  Ainsi, le métier du père est différent, Combray est un village inventé, etc.