#28 15 Mars 2010 21:00:01
Valérie, j'ai monté la première opération "street marketing" (Avignon) dans l'urgence. Mon dispositif estival (100 étudiants recrutés pour vendre le livre en direct) étant mort né (malgré la légalité absolu du dispositif, 95 % des municipalités ont interdit la vente sur domaine public et je n'avais pas les ressources pour attaquer Lyon ou Bordeaux devant les tribunaux administratifs), j'ai donc commencé à attaquer les librairies. Nous avons visité plus de 300 librairies avant le 10 juillet. 3 seulement (je dis bien trois) ont accepté de prendre le livre en dépôt vente. Bref, là je me suis dit, t'es mal barré mon pote, des bouquins partout en France (dans les huit délégation), les librairies qui ne veulent pas du bouquin, "le polar de l'été" imprimé sur la couverture... aïe, aïe, aïe. Là, je me suis dis : soit tu es "mort", soit tu trouve vite fait des opé à médiatiser. D'où Avignon et mes opérations "passeurs de livre". Bref, ce sont vraiment ces opérations ainsi que le premier article paru des les Inrockuptibles (le 13 juillet) a qui je dois mon salut d'éditeur. A partir de ce moment-là, j'ai commencé à remonter la pente et surtout à espérer rencontrer un accueil plus favorable chez les libraires. Fnac, puis Furet, etc... Jusqu'au 1er février où j'ai conclut un contrat avec un diffuseur qui accepte de relancer le tire en 2010 (sans doute une première pour un le bouquin d'un micro éditeur). Pour le "retour" financier sur ces opérations, ce n'était pas très important car je cherchai à créer un buzz autour du livre. Nous avons eu pas mal de média, beaucoup de passants étaient également interpellés, les gens ont joué le jeu et ça c'est formidable. Il n'y a qu'à la fête de l'Humanité que nous avons eu un bon retour financier, environ 50 % des gens ont réglé le livre mais c'est un public particulier, plus militant que dans d'autres endroits.