[Suivi Lectures] Aealo

Mais qu'il est difficile cet Aelo :ptdr: .
Tu en penses quoi des Nourritures terrestres à ce stade de lecture ?
Bonne lecture !

@Asahi : Oui, je ne peux que te le recommander! Et lorsque tu l'auras lu, si cette lecture t'as plu, je ne pourrai que te conseiller de lire "Ainsi parlait Zarathoustra" de Nietzsche. Mais faisons les choses dans l'ordre, tu vas pour trouver ici dessous un avis plus complet car j'ai fini de le lire.

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« Quand tu m’auras lu, jette ce livre ».

Dés la première page, le ton est donné. Ce livre n’existe que pour transmettre. Ce n’est pas ce livre qui importe mais bel et bien l’apprentissage qu’il apporte au lecteur.

« Que mon livre t’enseigne à t’intéresser plus à toi qu’à lui-même, - puis à tout le reste plus qu’à toi. »

A partir de cet instant, la longue prose qui compose cet ouvrage n’est plus qu’un ensemble d’expériences, d’instants vécus et de conseils de vie, adressés à Nathanaël (autant dire au lecteur) sous la forme d’une ode à la nature, aux sens, à un certain bien-être, à la recherche de soi,... Et malgré quelques sensations de répétitions, voire quelques petites lourdeurs parfois, l’immersion dans cet œuvre est totale. En effet, Les Nouvelles Nourritures, est un livre qui se déguste, tel les fruits dont André Gide parle sans cesse. A travers ce livre, il est possible de sentir, s’émerveiller, bouger, ressentir, réfléchir, percevoir, s’élever, apprécier, voyager, aimer, être, bref vivre!

« Regarde le soir comme si le jour y devait mourir ; et le matin comme si toute chose y naissait. Que ta vision soit à chaque instant nouvelle. Le sage est celui qui s’étonne de tout. »

Il est impossible de ne pas faire le lien avec un certain Nietzsche. Et lorsqu’on se penche sur la vie de Gide, ce n’est visiblement pas un hasard puisque ce dernier est semble-t-il tomber sous le charme de la pensée de l’Allemand lors d’un voyage en Italie. Aussi bien sur le fond que sur la forme, beaucoup de choses m’ont ramené à Zarathoustra. Même s’il y a dans ce livre des passages d'une puissance et/ou d'une poésie qui m'ont beaucoup plu, André Gide n’atteint malgré tout pas la puissance littéraire de l’Allemand moustachu.

« Ce n'est pas seulement le monde qu'il s'agit de changer ; mais l'homme. D'où surgira-t-il, cet homme neuf ? Non du dehors. Camarade, sache le découvrir en toi-même, et, comme du minerai l'on extrait un pur métal sans scories, exige-le de toi, cet homme attendu. Obtiens-le de toi. Ose devenir ce que tu es. Ne te tiens pas quitte à bon compte. Il y a d'admirables possibilités dans chaque être. Persuade-toi de ta force et de ta jeunesse. Sache te redire sans cesse : « Il ne tient qu'à moi ». »

Je pense que comme Zarathoustra, Les Nourritures Terrestres sera un ouvrage à relire plusieurs fois dans une vie pour tenter d’en percevoir les multiples facettes. Ou bien lorsque vous l’aurez lu, ferez vous comme le dit André Gide et dans ce cas, il ne vous restera plus qu’à jeter ce livre. Mais quoi que vous fassiez, il vous reste à vivre pour trouver votre propre vérité.

« Mais la mort est atroce à qui n'a pas rempli sa vie. À celui-ci la religion n'a que trop beau jeu pour lui dire : — Ne t'en fais pas. C'est de l'autre côté que ça commence, et tu seras récompensé.
C'est dès « ici-bas » qu'il faut vivre. »

Il est temps de faire une petite mise à jour!

A peine terminé "Le dernier amour d'Attila Kiss" de Julia Kerninon, j'ai entamé presque illico le cinquième livre du Prix Horizon, "Majda en août" de Samira Sedira. Le résumé m'avait laissé perplexe me laissant déjà entrevoir quel serait le sujet ou du moins un des sujets. Je ne m'étais pas trompé.
Le début est attrayant on découvre une femme errant et cherchant Babylone. Certes il est question de folie mais cet enthousiasme est assez vite retombé... Les liens entre les personnages sont nets mais certaines réactions sont difficile à comprendre, ne se justifiant pas de manière évidente ou compréhensible. On en arrive alors à lire une histoire sombre qui aurait pu être accrocheuse. Malheureusement, elles laissent certaines réponses en suspens. Les plus frustrant restent probablement certains flous, or je n'ai rien contre les fin ouvertes mais certains éléments paraissent manquer dans l'histoire, ce qui handicape grandement pour essayer de s'imaginer une fin crédible... Le tout dans un style littéraire qui n'a jamais réussi à m'accrocher... Pire je décrochais en cours de paragraphe...
Bref pas le meilleur le livre du Prix Horizon pour moi mais pas le plus catastrophique non plus...

Ma découverte de la collection "Heureux comme..." de chez Magellan ne fut pas extraordinaire début de cette année. Il me restait un deuxième livre de cette collection : "Le Saint-Laurent" de Marius Bernard. Du coup j'appréhendais un peu... Mais comme le veut cette collection, autre tome, autre destination (je suis malgré tout resté au Canada), autre auteur, autre extraits donc autres style. Et quelle différence! Déjà le voyage en bateau présenté ici me fait déjà plus envie que celui en train du Transcanadien mais en plus le genre est ici autrement plus agréable, moins rébarbatif et répétitif. Que du contraire, pour peu l'auteur partirait presque dans les anecdotes de voyage! Mais surtout, ce témoignage-ci parle d'autres facettes autrement plus intéressantes (les indiens, les mœurs, l’organisation, les tension avec l'Angleterre, les autres "touristes", les origines des canadiens de cette époques, leur liens avec la France). Un lecture bien plus agréable que le Transcanadien donc!

Je n'ai que peu d'expérience dans la littérature érotique. Mais ma première lecture du genre ne fut pas extraordinaire. Du coup, lorsque, histoire de faire une pause différente, j'ai entamé "Les mille et une nuits érotiques d'une femme moderne" de Justine. J'y allais presque à reculons. Mais contrairement à ma première expérience, celle-ci ne m'a pas plombé. L'auteure (qui reste un mystère malgré ce qui est noté sur le quatrième de couverture) a fait le choix judicieux de plusieurs héroïnes aux traits de caractères, aux vies et aux désirs très différents. Il y en a pour tous les goûts, tous les caractères, tous les genres. Chacun(e) aura sa préférée, chacun(e) la sienne. Lecture était appréciable mais sans plus.

Je ne parle pas des livres pour enfants (que je lis dans mon boulot), et peu des BD mais je profite de ce suivi pour souligner une série de BD que je viens de lire et que j'ai grandement apprécié. Il s'agit de "Ogres". Un beau dessin, clair et agréable mais surtout une histoire originale! Tout commence à une époque où les Ogres sont les seigneurs et les humains ne sont que "peuple/bétail", quelques siècles plus tard les Ogres ont disparu, une nouvelle "magie" et "race" sont sont apparues. Que s'est-il passé entre les deux? Les trois tomes qui composent cette série vous le raconteront très bien. Des références et clins d'oeil tant et plus des personnages qui évitent les clichés, c'est assez agréable que pour le souligner! Si vous aimer la BD foncez!

Voici la mise à jour de mes lectures :

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu parler de "La chat du rabbin"! Depuis le temps que je devais le lire, une amie m'y a enfin poussé et elle a bien bien fait! J'ai donc lu « Le chat du rabbin – Intégrale Tome 1 » et « Tome 2 » de Joann Sfar. Pour avoir lu d'autres œuvres avant, je ne suis pas toujours grand amateur de Joann Sfar mais ici c'est une toute autre affaire!
Sur base, d'un début d'histoire un peu tordu mais drôle, le fameux chat du rabbin se met à parler et questionne son maître rabbin sur ce qui l'entoure. S'en suit des situations gênantes pour le rabbin, qui se trouve obligé de réfléchir parfois plus loin qui ne le souhaiterait à cause de ce "maudit" chat, qu'on prend très vite en affection!
Si le rabbin se retrouve embêter, le lecteur lui rit mais lorsque le rabbin réfléchit, le lecteur se trouve dans le même cas! Et c'est là toute l'intelligence et la pertinence de cette oeuvre!
Nul blasphème, seulement du questionnement respectueux. Un coup de maître!

Enfin!!! Enfin! Voici venu le 6ème et dernier livre du Prix Horizon! J'ai donc terminé « Le meilleur des amis » de Sean Rose. Il avait certes une position facile puisque j'avais déjà lu des coups de coeur et enduré des catastrophes. Mais malgré tout, le synopsis était loin d'être celui qui m'emballait le plus... Mais bon, comme pour les autres, comme chaque fois avec le Prix Horizon, on essaie et on verra.
Le rythme et la clarté ne sont clairement pas les points fort de cette histoire. Entre les flashbacks irréguliers et les retour en arrière qu'on devine tant ils ne sont pas clairs, l'histoire n'avance pas vite. La seule chose qui semble claire dans ce livre c'est la relation interdite qui se crée peu à peu, formant au final une jolie histoire de trahison dans laquelle même si l'amitié trinque, elle reste toujours à proximité du centre de l'histoire. L'exile peut-il résoudre les problèmes ou bien est-il simplement une façon de fuir, reculer pour mieux sauter? L'histoire qui nous concerne ici ne donnera pas toutes les réponses sachez-le. A vous de voir comment vous percevez les mystères restant en suspens. Car à travers l'exile n'y a-t-il pas une recherche, une part de soi qu'on souhaite (re)trouver?
Une part de ce livre m'a beaucoup parlé et étrangement pas pour les mêmes circonstances que celles qu'il expose. Je fus le premier surpris. Mais je me suis indirectement mis à comprendre le narrateur, du moins en partie. Même si on se représente sans difficulté aucune le charme d'une Camille, le personnage qui attire le plus la sympathie c'est Thibaut! Le genre de mec qu'on souhaiterait pour ami justement. Et là aussi Sean Rose frappe fort en parvenant à nous transmettre cette sensation qui alourdit un peu plus la trahison.
Mais une autre chose qui est plus qu'appréciable dans ce livre c'est le style! Plutôt "soutenu", celui-ci se permet de belles formules très jolies à côté desquelles le lecteur passera s’il n'est pas un tant soit peu attentif, mais le plus jouissif reste sans doute que ce livre est rempli de références littéraires! De quoi empêche de bouder son plaisir!
Donc non « Le meilleur des amis » de Sean Rose ne sera pas mon choix pour le prix de cette année mais il est dans la moitié supérieure sans aucun doute.

J'ai beaucoup entendu parlé de « La maison dans les roseaux » de Ueda Akinari. Pas toujours évident à suivre avec le nombre de personnages (qui ne seront nommé qu'une fois pour certains), le style, la traduction (parfois quelque peu bancale même si je en doute pas que ça ne doit pas être évident) et les références (voir les notes de fin de livre), il n'en reste pas moins un agréable moment. C'est un instant que l'on passe ailleurs, dans une autre contrée, un autre monde, un univers différent. Très différent de mes lectures habituelles, ces contes furent une belle coupure avec la réalité.