Synopsis
« L’ “autre” langue des femmes, c’est la parole qui émerge lorsqu’elles se définissent pour ce qu’elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé.
Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain activisme occidental.
S’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la variété des potentialités féminines.
Les femmes impressionnantes dont elle nous conte les aventures régnèrent sur des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent du plaisir sexuel un droit, s’engagèrent dans les luttes anticoloniales qu’elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle, furent conscientes de leur valeur en tant qu’individus souverains.
Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue. Sans s’identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend leur prescrire un modèle d’émancipation.
La “sororité” reste une vue de l’esprit, compte tenu des rapports de domination existant entre femmes. L’histoire a doté les unes d’un pouvoir symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Cette dissymétrie fondamentale est occultée par la centralité conférée à la question de l’hégémonie masculine, censée définir et fédérer les femmes.
Des rapports entre elles, reproduisant l’association de la cavalière et de la jument, permettent-ils de faire cause commune ? »
L.M.
Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain activisme occidental.
S’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la variété des potentialités féminines.
Les femmes impressionnantes dont elle nous conte les aventures régnèrent sur des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent du plaisir sexuel un droit, s’engagèrent dans les luttes anticoloniales qu’elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle, furent conscientes de leur valeur en tant qu’individus souverains.
Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue. Sans s’identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend leur prescrire un modèle d’émancipation.
La “sororité” reste une vue de l’esprit, compte tenu des rapports de domination existant entre femmes. L’histoire a doté les unes d’un pouvoir symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Cette dissymétrie fondamentale est occultée par la centralité conférée à la question de l’hégémonie masculine, censée définir et fédérer les femmes.
Des rapports entre elles, reproduisant l’association de la cavalière et de la jument, permettent-ils de faire cause commune ? »
L.M.
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2023 Editions Points (Essais)
224 pages
25 août 2023
ISBN : 9791041413423
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Une vraie claque qui rappelle que notre féminisme est verticale et a oublié que ce continent et surtout ces femmes sont tout, peuvent tout, l'ont maintes fois démontré et ne cessent de le faire. J'ai adoré que les exemples donnés ne forcent pas la porte des bastions masculins ni d'égaler les hommes mais de conquérir une liberté et des aspirations de femmes avec une langue qui nous correspond