Synopsis
L'atmosphère des tragédies grecques antiques ? La fureur et l'austérité d'Eschyle, la truculence d'Euripide ? Oui, tout cela plane sur cette âpre épopée en forme de conte, cette histoire d'une corrida du désespoir, ultime bravade d'un peuple déchu - de ses droits, de sa langue, de sa culture : les Indiens des Andes. Arguedas brosse à grands traits le tableau d'un microcosme suspendu entre Terre et ciel, accroché aux cornes sanglantes de son taureau légendaire, Minotaure combattu à la dynamite. Dynamités du même coup, sur ces arènes de poussière, les corps sociaux, notables, métis, Indiens, classes montantes. Dynamitée aussi la langue espagnole : par le quechua, les injures, les chants éplorés des femmes. Yawar Fiesta (la fête du sang) propose un univers de tourmente, une vision historique et une synthèse politique stupéfiantes, mais aussi un feu d'artifice de poésie pure (servi par une excellente traduction de Cécilia Hare et Dominique Jaccottet). En bref, une œuvre majeure à découvrir ou redécouvrir. --Scarbo
4ème de couverture : Les Andes, dans les années 30. Pour la fête nationale, sur la grand’ place du village, les Indiens des communautés indigènes de Puquio (Sud Pérou) ont coutume d’affronter un taureau, à la dynamite (!), et se font souvent encorner. Cette année-là, un préfet "progressiste" décide que la corrida sera "moderne", à l’espagnole, moins "barbare", avec un torero venu de Lima, la capitale. Les Indiens, quant à eux, vont ramener de la sierra un taureau mythique, puissant et sauvage, le “Misitu”.
J.M. Arguedas nous place au centre d’un conflit où s’affrontent les civilisations et les classes sociales, la ville et la sierra, les colons et les autochtones. Au-delà de l’argument, ce roman est remarquable par son style, par la création d’une langue où s’invente une syntaxe éclatée, mêlant "quéchuismes" et mots espagnols pour une voix plurielle comme un chœur, et qui hausse ce récit à la hauteur d’une épopée indigène.
4ème de couverture : Les Andes, dans les années 30. Pour la fête nationale, sur la grand’ place du village, les Indiens des communautés indigènes de Puquio (Sud Pérou) ont coutume d’affronter un taureau, à la dynamite (!), et se font souvent encorner. Cette année-là, un préfet "progressiste" décide que la corrida sera "moderne", à l’espagnole, moins "barbare", avec un torero venu de Lima, la capitale. Les Indiens, quant à eux, vont ramener de la sierra un taureau mythique, puissant et sauvage, le “Misitu”.
J.M. Arguedas nous place au centre d’un conflit où s’affrontent les civilisations et les classes sociales, la ville et la sierra, les colons et les autochtones. Au-delà de l’argument, ce roman est remarquable par son style, par la création d’une langue où s’invente une syntaxe éclatée, mêlant "quéchuismes" et mots espagnols pour une voix plurielle comme un chœur, et qui hausse ce récit à la hauteur d’une épopée indigène.
Titre original : Yawar fiesta (1941)
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MAUVAIS
1 édition pour ce livre
1941
Editions Métailié
100 pages
1er janvier 2000
ISBN : 2864243695
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