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  • #0 09 Mai 2022 21:44:36

    Merci pour tous vos retours (et même s'ils sont un peu décalés, ce n'est pas grave du tout).
    Je trouve ça très intéressant car ils sont très différents ! Aussi de voir que les points qui ont plu à certains ont été les gros points négatifs d'autres personnes.

    En tout cas, je me sens moins seule car j'imaginais que je serais la seule à être passée à côté :goutte:

    En particulier, @Babadam

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Je me sens moins seule pour le ressenti final.
    J'avais l'impression que, même pour les personnes ayant un avis mitigé, la toute fin restait belle et positive.
    À l'inverse, j'ai du mal à percevoir le côté plus optimiste, je suis restée sur la note plus triste......



    Je rebondis sur quelques points, en vrac :

    - C'est vrai que, même si je n'ai pas accroché au personnage de Sugi, il est bien moins lisse et du coup plus crédible que les autres, ce qui en fait un personnage intéressant (même si, pour ma part, j'avais hâte de passer à une autre partie).

    - Merci Emmani pour les précisions sur les traductions et l'usage des notes :ok:
    Je peux aussi les trouver parfois trop nombreuses.
    En plus, j'ai ce côté pénible de vouloir tout lire :P
    Quand il s'agit d'une explication sur un terme, je les préfère en bas de page, si c'est un lien ou un article de référence, je le préfère en fin d'ouvrage :D (mais pour Anne, que tu cites, je trouve qu'elles se justifient bien).
    Au passage, je rejoins Grominou pour les noms russes :goutte: J'ai découvert la littérature russe avec La Guerre et la Paix mais j'avais mon carnet à côté parce que j'étais perdue.

    - Concernant la traduction, comme Domi, je m'étais posé la question pour l'aspect féminin du nom Nana. Et j'avais été regarder pendant ma lecture : Nana est bien un prénom japonais féminin, donc la connotation féminine (et le mécontentement du chat) devait bien être présente en VO. Mais effectivement, ça aurait été mieux de le préciser.
    Et oui pour une carte !! Je l'avais noté à un moment et pas repris ici (et c'est quelque chose qui manque souvent d'ailleurs.....).
  • #0 09 Mai 2022 20:42:49

    Coucou



    Tout d'abord, je vous présente mes excuses pour le retard. Plein de facteurs ont fait que j'ai eu du mal à lire. Je ne sais même pas si vous lirez cet avis ;).
    Dorénavant, j'attendrai d'être sûre de pouvoir terminer le livre dans le temps imparti avant de m'inscrire!

    C'est un bilan mitigé pour moi. J'ai bien aimé mais ça sera vite oublié malgré mes petites larmes de la fin.
    Tout comme @Julie27 j'ai mis du temps à le lire, je n'avais pas spécialement envie d'y retourner même si ça se lit assez facilement.

    → Qu'avez-vous pensé des personnages? De Satoru et Nana? Mais aussi de Kôsuké, Yoshiminé, Sugi, Chikako et de Noriko?
    Et de leurs relations?

    Au début, j'ai eu un petit de mal avec les prénoms. J'ai même cru que Kôsuké était le protagoniste sur la première partie oops shame on me. J'ai aimé les liens qu'à tisser Satoru avec ses amis (sauf Sugi), je les ai trouvé malgré tout touchant.
    Mais la plus belle relation est bien celle avec Nana, ils ont leur petite routine à deux et se comprennent.

    → Qu'avez-vous pensé de l'intrigue? Vous a-t-elle embarqué·e / touché·e?
    Et de son évolution?

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Tout comme @grominouj'ai deviné très vite la raison de la séparation et j'ai eu une sensation de faux suspens. Je ne voyais que ça comme explication plausible.
    Jai seulement été touché au moment où la séparation devenait imminente.
    Par contre, les deux moments que j'ai préféré ce sont les flachback de Satoru jeune. Sa tentative de fugue avec Kôsuké m'a vraiment fait rire.



    → Qu'avez-vous pensé de la narration? avec les différents points de vue? mais aussi parfois les différentes temporalités?
    Cela ne m'a pas gênée mais il fallait être concentrée.

    → Qu'avez-vous pensé du décor?
    Avez-vous trouvé ça bien rendu et immersif?

    Je n'ai pas tant était immergé que ça hormis la fin et sa jeunesse à la campagne avec la grand-mère de Yoshiminé.

    → Et le choix de ce livre comme "faisant sourire"?
    A-t-il répondu aux attentes que vous pouviez avoir?

    Mais alors, pas du tout.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Cela m'a plus procurer de la tristesse qu'autre chose malgré que je n'ai pas d'animal.



    → Qu'avez-vous pensé de la fin? (en utilisant les balises spoiler)

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    C'était une fin assez triste pour moi.
    J'ai versé ma petite larme quand il tourne la cage contre le mur et que Nana miaule jusqu'à épuisement.
    Ce que j'ai aimé, c'est que tout le livre Nana était assez présomptueux. Mais au final, on le voit très inquiet et très attaché à Satoru au point de rester dans la neige pour avoir une occasion de le voir.

  • #0 05 Mai 2022 13:53:36

    Bonjour à tout le monde,

    Comme d'habitude j'arrive après le déluge ;-) Je vais essayer de reprendre les questions de Julie pour donner mon avis.

    Comme beaucoup d'entre vous, j'ai été un peu déçue par cette lecture. Je m'attendais réellement à un livre plus drôle (notamment pour le résumé et la couverture - désolée mais sur la mienne, le chat a vraiment une belle tête espiègle). Je ne vais pas dire que j'ai passé un mauvais moment (sauf peut-être le tout début qui m'a paru interminable à lire) mais je m'attendais  à plus vu la note sur BBM. Bref, je devrais arrêter de me fier à cette note car ce n'est pas la première fois que je ne suis pas d'accord avec la majorité (c'était déjà la même chose pour Le Bal des folles).

    En ce qui concerne les personnages, j'ai bien aimé Satoru, Nana, Yoshiminé et Noriko. Je n'ai pas du tout apprécié les personnages de Sugi et Chikako, même si cette partie du livre se lisait facilement.

    L'intrigue m'a moyennement plu car j'aurais préféré être plus dans le road trip mais l'histoire est très touchante et j'ai failli verser ma petite larme lors du dernier voyage.
    Pour la narration, j'ai trouvé le schéma assez répétitif. Peut-être un peu déroutant pour la première histoire mais on comprend vite que le reste du livre va se dérouler de la même manière et cela ne m'a pas déranger. J'ai même bien aimé le fait d'avoir deux temporalités pour chaque partie.

    Alors, est-ce que je recommanderai ce livre? Oui car le livre se lit facilement mais en précisant qu'on n'est pas sur un feel-good (enfin du moins ce n'est pas ma définition du feel-good) mais sur des tranches de vie qui permettent de découvrir une autre culture (même si certaines notes de bas de page auraient été bienvenues comme le dit Domi).

  • #0 04 Mai 2022 06:54:03

    Alors perso, je trouve ça bien de la part de l’auteur de laisser un peu de « travail » au lecteur quant à l’élaboration des personnages. Bon c’est vrai qu’ici on ne connaît qu’une part de leur vie, mais peut-être est-elle marquante/déterminante ? Ou révèle-t-elle suffisamment leur psychologie ? En plus ici on peut juger sur l’impact puisqu’il y a le passé et le présent. Dans ce roman, quelque chose est dit aussi du rôle des adultes sur les personnalités des enfants ( mais surtout des adultes qu’ils deviennent)en tout cas à mon humble avis.
  • #0 04 Mai 2022 00:13:56

    Hello tout le monde !

    Je suis très très en retard, vraiment désolée. :angel:
    Je voulais venir dimanche et puis, comme je n'avais pas fini le livre et que, vu la tournure que ça prenait, je sentais que ça allait être essentiel sur mon ressenti, j'ai préféré attendre le lundi pour venir. Sauf que, lundi, j'ai bien fini mon livre mais je me suis ensuite endormie comme une masse...
    Bref !

    → Qu'avez-vous pensé des personnages? De Satoru et Nana? Mais aussi de Kôsuké, Yoshiminé, Sugi, Chikako et de Noriko?
    Et de leurs relations?

    De manière générale, et c'est une caractéristique que j'ai rencontré dans un tiers des auteurs asiatiques (là je pense au Bazar Namiya par exemple) : les personnages sont beaucoup trop grossièrement dessinés et l'on a parfois l'impression d'avoir en face un pantin qui en fait de trop : Kosuke est super gentil et avenant avec tout le monde (même si on "comprend" pourquoi vu ce qui lui arrive), Kosuke est abattu sans se battre, Yoshiminé fait office de "grand dur", Sugi de "l'homme de l'ombre qui veut la place de son copain". Noriko, j'avoue que c'est une énigme pour moi. Son comportement et son caractère sont si... imprévisibles ! Chikako au final est celle qui m'a paru le plus crédible et j'ai bien évidemment beaucoup apprécié Nana (même si on est bien dans la caricature à certains moment aussi).

    → Qu'avez-vous pensé de l'intrigue? Vous a-t-elle embarqué·e / touché·e?
    Et de son évolution?

    Sans avoir été transcendée, et sans avoir ressenti de suspens, je dois dire que je me suis vraiment prise dans cette lecture parce que la plume est fluide. On devine assez rapidement comment va se "terminer" le livre mais, on n'a envie de connaître le chemin pour y aller. Et la petite partie poétique de la fin est plutôt très sympa.

    → Qu'avez-vous pensé de la narration? avec les différents points de vue? mais aussi parfois les différentes temporalités?
    Alors, c'est là je pense que je vais grincer un peu des dents.
    Le livre s'appelle Mémoires d'un chat mais en fait c'est "Flashback de la vie de Satoru".
    J'ai beaucoup aimé cette lecture mais au final le chat n'apparaît pas tellement et, je suis très déçue de ce côté là.
    Certes, Nana apparaît beaucoup et je trouve sa présence particulièrement importante sur le dernier chapitre mais, je ne m'attendais pas vraiment à ça.
    Les retours dans la temporalité m'ont quand même plu parce qu'ils permettent de mieux percevoir les amis et les relations de Satoru.

    → Qu'avez-vous pensé du décor?
    Avez-vous trouvé ça bien rendu et immersif?

    Ici, gros point positif !
    Je ne lis pas des tonnes de littérature asiatique mais quand même, un peu chaque année.
    Je n'avais pas du tout eu ce côté "à la ferme", "à la mer". C'était vraiment agréable et ça m'a permis je pense de bien me plonger dans le livre et de ne pas me sentir perdue dans le décor. Ce qui n'empêche pas l'insertions de chose propre à ce pays (comme la description du repas du nouvel an par exemple).

    → Et le choix de ce livre comme "faisant sourire"?
    A-t-il répondu aux attentes que vous pouviez avoir?

    Oui et non.
    Oui parce qu'on ne peut pas nier l'humour cynique de Nana qui m'a plus d'une fois fait éclater de rire.
    Mais, sans spoiler, à la fin on passe par des larmes de peine mais aussi de joie.
    Au final je pencherai plus sur un oui parce que, la fin se clôture en beauté sur un beau message et je me suis surprise à sourire dans l'épilogue.

    → Et la façon de traiter les différentes thématiques, comme l'amitié?
    Je n'y avais pas pensé avant de voir la question mais effectivement, c'est un peu LE thème central de ce livre !
    S'il y a d'ailleurs bien une chose incroyablement bien décrite dans ce livre, ce sont les différentes relations d'amitié que Satoru a pu avoir : comment elles ont commencé, comment elles se sont renforcées... C'est peut-être la grosse force de ce roman.

    → Qu'avez-vous pensé de la fin? (en utilisant les balises spoiler)
    Si je dis que j'ai adoré, est-ce que ça passe ?

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Etant donné que le personnage de Satoru décède c'est un peu étrange de dire ça !


    C'était très poétique, tout en finesse et plein de douceur avec de magnifiques messages d'espoir et de bienveillance que Nana analyse d'ailleurs très bien dans l'épilogue.

    → De façon globale, avez-vous aimé ce livre? Ou qu'est-ce qui vous a plu / déplu?
    Le recommanderiez-vous?

    J'ai aimé ce livre, c'est certain. Mais ça ne sera pas le coup de cœur que j'attendais parce que je voyais une immersion plus approfondie dans les "mémoires" du chat et que les personnages n'ont pas assez de densité psychologique. Ceci dit, je ne peux pas nier les belles valeurs et la poésie de ce livre dans lequel on se laisse porter.
    Je le recommanderai donc mais avec des précisions sur "ne pas trop en attendre par rapport au titre".

    Je reviendrai lire vos avis sous peu, là je lutte pour que mes paupières ne se ferment pas seules.

  • #0 03 Mai 2022 14:42:49

    Ah mais oui, Roi des Belges, j'avais jamais remarqué!
  • #0 03 Mai 2022 08:03:44

    Ah oui, la noblesse, c'est parfois compliqué aussi!
    Les Français je ne sais pas toujours non plus, encore moins quand il s'agit de tous leurs rois...

    ... mais j'ai quand même un peu d'entraînement, avec Philippe notamment, ancien Prince de Belgique et duc de Brabant (le titre officiel de l'héritier au trône), devenu depuis lors Roi... avec la subtilité en plus que le Roi de Belgique, ça n'existe pas (contrairement au Prince... et à toute une série d'autre pays européens, pour des raisons historiques), son titre officiel est Roi des Belges !

    Et tout cela nous éloigne de l'empereur du Japon... :lol:
  • #0 02 Mai 2022 23:10:27

    Ah c'est intéressant ce que tu dis Domi, par rapport à l'expérience d'Emmani avec les manga vs la tienne avec la littérature russe.  Moi, à chaque fois que je lis un Russe, je dois m'y réhabituer...  Mais maintenant au moins je sais que les surnoms peuvent être assez éloignés des prénoms, mais que les auteurs ne nous préviennent parce que pour eux c'est évident que Sacha et Alexandre sont une seule et même personne!:ohlecon:

    Mais les écrivains français classiques ne sont pas en reste, c'est parfois dur de s'y retrouver dans la noblesse, quand un personnage peut s'appeler Machin mais être désigné plus loin par son titre, comte de Bidule, et il est le fils du marquis de Truc, mais quand son père meurt, Machin devient marquis de Truc et c'est son fils qui devient comte de Bidule...  Je me souviens entre autre que le début de La Princesse de Clèves est un vrai casse-tête! :lol:
  • #0 02 Mai 2022 22:56:08

    Un petit rebondi tout à coup, que j'ai oublié tout à l'heure: vous m'avez fait rire (gentiment, hein!) Vinushka et Grominou, avec le parallèle que vous faites avec les noms dans la littérature russe!

    Il est vrai que, avec leur manie à utiliser des diminutifs qui semblent parfois très éloignés de l'original, il y a de quoi s'y perdre... mais il se trouve que, dans ma "jeunesse" =D , j'ai lu quelques auteurs russes ou d'origine russe (à une époque, j'ai adoré Henri Troyat), si bien que pour moi c'était devenu "normal"; ajoutez à ça que, beaucoup plus récemment, j'ai fait quelques années de polonais - qui n'est pas du russe, mais ça reste une langue slave où les diminutifs sont très nombreux aussi, et bien un peu ressemblants (aux diminutifs russes).
    Ainsi, j'ai l'impression de n'avoir "jamais" eu de problème avec ça dans les romans russes ou mettant en scène des personnages russes...

    ... mais ça rejoint ce que disait Emmani, qui est familiarisée à tout ça, version japonaise, grâce aux mangas, alors que moi je patauge lamentablement!
  • #0 02 Mai 2022 22:06:01

    Bonsoir !

    Je partage l'avis de beaucoup d'entre vous, j'ai trouvé que Les mémoires d'un chat n'était pas un mauvais livre, mais ça n'a pas été une lecture transcendante non plus.

    Les personnages :

    Je n'ai pas eu de personnages coup de cœur. Nana est plutôt rigolo mais son côté gouailleur est trop accentué. Il se la joue chat sauvage alors qu'il devient très rapidement un animal domestique. Cependant, je l'ai trouvé émouvant pas moments, surtout sur la fin. Satoru est un personnage auquel je ne me suis pas particulièrement attaché mais il est intéressant. Les autres personnages s'expriment tous (leurs pensées, leurs histoires), à un moment donné ou à un autre sauf Satoru. Il y a une certaine distance qui se créé mais ça lui donne un petit côté mystérieux (le risque étant de rendre le personnage trop plat et fade). Pour moi, ça a bien marché. Pour les autres personnages...sans plus, sauf peut-être la tante que je trouve touchante de par son côté maladroit.

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    Je n'avais pas tout de suite deviné la maladie de Satoru mais je l'ai compris à la moitié du roman

     

    L'intrigue et la narration :

    L'intrigue est bien menée, le voyage initiatique m'a beaucoup plu ! Concernant le style d'écriture, je ne suis pas surprise que cette histoire soit racontée de cette manière. Pour moi, c'est un roman typiquement japonais. Cette écriture simple plaît ou pas, je pense. Je l'ai trouvé poétique de par sa simplicité justement.

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    J'ai bien aimé la manière dont Nana décrit ses découvertes : le mont Fuji, la mer, l'arc-en-ciel, le champs de fleurs etc (même si ce n'est pas forcément réaliste, comme certaines d'entre vous l'ont mentionné).



    Ce qui m'a gêné est le changement perpétuel de narration. Il y a un schéma qui s'est dessiné au cours de ma lecture mais ça m'a tout de même gêné dans ma lecture (le récit est passé à une ou deux reprises de la première à la troisième personne du singulier sans aucune transition et ce, en l'espace d'un seul paragraphe). En revanche, je n'ai pas eu de problèmes avec la traduction et tant mieux, sinon j'aurais vraiment eu du mal à continuer. :-)

    La fin :

    C'est ce que j'ai préféré ! La conclusion de cette histoire est bien dosée, elle est touchante sans pour autant verser dans le mélo-dramatisme.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    La mort de Satoru est, là aussi, racontée de manière simple. C'est pour Nana, un pan important de sa vie qui se termine. Un nouveau chapitre s'ouvre avec Noriko.



    Ce n'est pas un roman qui m'a fait rire. Il m'a bien fait sourire à certains moments mais c'est tout.  Je ne suis quand même pas déçue de l'avoir découvert ! :-)
  • #0 02 Mai 2022 15:53:54

    Hello,

    Je passe vite fait avant de m'écrouler - les antidouleurs ont un effet soporifique, j'ai vraiment du mal! :'S

    Emmani a écrit

    Par ailleurs, sur les notes de traduction pour ceux que ça intéresse :
    - oui, il est possible que l'éditeur supprime une note de bas de page du traducteur qu'il juge pas nécessaire. D'ailleurs c'est lui qui décide tout sur l'esprit japonisant ou plus francisé, et le traducteur fait en fonction de la maison d'édition. Pour certaines maisons d'édition, le résultat donnera plus à voir le Japon que si le traducteur travaille pour une maison d'édition qui a une ligne éditoriale plus "main stream", moins "dépaysante" et qui préfère qu'on rende le texte le plus accessible possible au lectorat français, quitte à perdre le côté "exotique". Bref, tout ça se discute entre traducteur et éditeur, en fonction de la position et ligne de la ME. Pour une note de préambule, ça se discute aussi, mais si le traducteur l'estime nécessaire en général, je pense que l'éditeur suit, mais s'il n'est pas d'accord, il a le dernier mot.
    - il faut savoir que les notes de traduction en bas de page sont très mal vues dans le milieu :euhnon: . On vous martèle tout le long de vos études et dans une bonne partie des ouvrages théoriques que la note de traduction est un échec de traduction (@Domi : toi qui y es passée avant moi et dans un autre pays j'imagine, je ne sais pas si c'est également ce que tu as eu pendant tes études ?). Sans parler qu’évidemment, elle arrache le lecteur à sa lecture. Ça donne des traducteurs qui ont toujours peur de se voir reprocher ces notes, qu'elles deviennent désagréables et compagnie. C'est dommage et en même temps, j'avoue qu'en tant que lectrice, j'aime pas forcément qu'on me prenne par la main tout le temps et qu'on m'arrache de la lecture si ce n'est pas pour m'apporter quelque chose. Par exemple, j'ai lu un livre dernièrement (sortit cette année) qui explicitait toutes les références d'Harry Potter parfois juste pour expliquer que Severus Rogue est un professeur à l'école de magie d'HP et maître des potions, alors même que ça n'avait aucune importance avec le livre en question, si on sait pas, on comprend le texte quand même et que c'était quand même assez évident, d'autant plus que le livre visait un public bien familier du livre en question.
    Bien sûr, tout est question de gestion et d'équilibre et, comme partout, ce n'est pas parce qu'on dit beaucoup que c'est un échec que tout le monde le pense, il y a toujours ceux qui s'écartent du dogme traditionnel (je pense à la retraduction et réédition d'Anne chez Toussaint Louverture qui explicite TOUTES les références (pour le coup comme c'est daté et assez littéraire, c'est intéressant) dans chaque tome (clairement là c'est une consigne éditoriale d'ailleurs, à ce stade)). N'empêche que ça peut freiner.

    Clairement j'ai beaucoup trop parlé :lol:[/justify]


    Je ne savais pas du tout tout ce qui concerne le choix de l'éditeur vs. les propositions du traducteur - même si je me doute que l'éditeur a le dernier mot!
    En effet, j'ai fait ces études-là aussi, et il y a bien sûr "des restes" ... mais ça commence à dater: j'ai beau avoir fait ces études à 30 ans (à la base je suis secrétaire de direction, mais après une petite dizaine d'années à me faire rabaisser par des patrons et même des collègues de même "grade" qui ne voyaient en moi qu'une machine à café, j'ai voulu faire autre chose...), ça fait quand même 20 ans (que je n'ai plus 30 ans ;) ) donc j'ai oublié toute une série de "détails" - d'autant plus que je n'ai finalement jamais travaillé comme traductrice, ces études m'ayant aussi montré plus que jamais que je voulais écrire mes propres mots plutôt que traduire ceux des autres, mais ça, c'est une autre histoire...

    Bref, pour les nbp, j'ai eu le sentiment déjà à l'époque qu'il y a diverses écoles... Certains parlent en effet "d'échec de traduction", ce que j'ai toujours trouvé ahurissant; d'autres en mettent parfois un peu trop - l'exemple de Severus Rogue que tu cites est on ne peut plus parlant! Comme tu dis, tout est question d'équilibre et de "juste milieu", de choix éditoriaux... mais partir du principe que "tout le monde connaît le Japon" parce que les mangas sont à la mode, comment dire? pour moi c'est à la limite de l'inacceptable!! (surtout chez Actes Sud, qui a longtemps été un précurseur pour des traductions depuis des langues que personne n'allait chercher...)

    C'est pour ça aussi que, à côté de nbp bien dosées, je suis en faveur d'une note du traducteur (et/ou de l'éditeur) en début ou en fin de volume!
    Et là, je parle quand même en tant que lectrice, indépendamment de ma formation quelle qu'elle soit - car après tout, c'est bien le lecteur le maillon ultime (et peut-être le plus "important", dans la mesure où c'est celui qui paie!) de la chaîne du livre...
    Il y a l'exemple que j'ai donné sur ce livre de l'île de Grenade; ceux et celles qui l'ont lu se rappellent peut-être aussi de l'excellente note du traducteur (en fin de volume celle-là) qu'l y a pour L'homme qui savait la langue des serpents : roman traduit de l'estonien, c'est bien un pays européen, mais de langue et culture tellement méconnues qu'il "fallait" quelque chose, et là c'était l'idéal. Ainsi, tu lis ton livre sans interruption, et puis tu assouvis ta soif (parce que pour moi c'est vraiment ça) de comprendre le contexte.

    Je pense aussi à Recettes d'amour et de meurtre de l'autrice sud-africaine Sally Andrew, qui use et abuse de mots en langue afrikaans dans ce livre... et qui n'ont pas été traduits dans le texte même (souvent ils sont intraduisibles en un seul mot, d'ailleurs), mais elle y remédie par un glossaire très riche, avec aussi toute une explication sur la culture sud-africaine. Bon, certains, ont trouvé lassant d'aller chaque fois en fin de volume pour comprendre certains mots, et dans un cas pareil des nbp auraient peut-être été plus adéquates? (pas forcément cela dit, puisque certains, désignant des animaux ou arbustes typiques par exemple, revenaient régulièrement dans le texte, et tu ne peux pas mettre à chaque fois une nbp!) Mais je ne pourrais dire: l'afrikaans est quand même très proche du néerlandais, du coup je n'avais quasi pas eu besoin du glossaire...


    Bref, ayant dit tout cela, j'ai finalement rédigé mon commentaire "long", qui arrivera bientôt (?) sur mon suivi, et que j'ai déjà mis sur Babelio... En plus je parle de vous! ;)

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    J’avais repéré ce livre et ses critiques très enthousiastes depuis un (long) moment, mais je ne m’y étais encore jamais aventurée, sans doute à cause de son étiquette invisible mais quand même très marquée, je trouve, « pour les amoureux des chats ». Or, il se trouve que je ne « suis » pas particulièrement chat, et même plus : j’aime beaucoup tous les animaux quels qu’ils soient, mais je n’ai pas de chat, ni aucun animal domestique à la maison, d’ailleurs je n’en souhaite pas et je ne fais définitivement pas partie de ces nombreuses personnes qui considèrent « leur » animal avec une tendresse proche (parfois même plus enfiévrée) de celle que j’éprouve quant à moi pour mes enfants quand ils sont sages ! (clin d’œil)
    Toutefois, lorsque ce livre a été proposé pour le book club mensuel de Livraddict, pour ce week-end à cheval sur avril et mai, je me suis dit que c’était l’occasion de le découvrir.

    Et dès les toutes premières pages, mon flair (sans mauvais jeu de mot) a été confirmé : c’est une amoureuse absolue des chats qui a écrit ce livre, allant jusqu’à faire d’un ancien chat de gouttière, qui a bien voulu se faire adopter tout récemment, devenant Nana, le narrateur principal (aux côtés de plusieurs autres narrateurs temporaires, j’y reviens) qui raconte l’essentiel de l’histoire et celle de « son humain ». On peut s’en douter : le point de vue de Nana est carrément anthropomorphisé, dans le sens où, si c’est bien Nana, le chat, qui parle, en réalité il raisonne et s’exprime comme les humains (comme vous et moi) ont tendance à penser qu’un chat pense. Il y a sans aucun doute une base plus ou moins scientifique – je veux dire : tout ce qu’on sait actuellement des chats est basé sur diverses études sur le comportement de ces félins qui ont apprivoisé l’homo sapiens, par moments j’avais l’impression de me trouver dans l’illustration d’un « C’est pas sorcier » sur nos amis à quatre pattes ! -, mais il est clair qu’un biologiste spécialiste en félins qui lirait un tel livre, risque bien de faire une attaque s’il prend son contenu au premier degré !

    L’histoire est tendre, belle et triste tout à la fois, et se déroule comme un road trip quelque peu répétitif malgré un côté, aussi, de voyage d’acceptation vers l’inéluctable… Ainsi, assez vite après les premiers chapitres consacrés à l’apprivoisement réciproque de Nana et de son humain Satoru (qui sera le seul à ne jamais s’exprimer à la 1re personne du singulier), les deux partent en voyage sur les routes du Japon, car Satoru désire faire adopter Nana par une personne de confiance, pour une raison qui reste assez floue pendant un certain temps – je dois préciser : certains co-lecteurs l’avaient devinée d’emblée, moi pas du tout ! Ainsi, Satoru va rendre visite à trois anciens amis : d’enfance, du collège et puis (un couple alors) du lycée et de l’université, pour terminer le voyage chez sa tante qui l’a en grande partie élevé.

    Chacune de ces personnes habite un coin différent du Japon, ce qui donne l’occasion de découvrir des paysages variés, des professions diverses aussi, dessinant ainsi une palette de mosaïques d’un Japon typique, tout en donnant lieu à quelques clichés mais aussi à quelques très beaux passages. On notera par exemple la peur des chats pour la masse mouvante d’eau qu’est la mer : c’est présenté avec un certain humour de la part de Nana, mais qu’est-ce que c’est attendu ! En revanche, un peu plus loin, la découverte du mont Fuji, tout en restant assez « simple », donne réellement envie d’aller au Japon rien que pour voir en vrai ce volcan mythique !
    Chacune de ces personnes évoque des souvenirs de Saturo, aussi, ce qui accentue (tout en douceur cela dit) le côté « voyage initiatique » de l’ensemble – mais je ne peux en dire plus, ce serait divulgâcher, or l’autrice a su (pour moi du moins) garder la surprise jusqu’au moment voulu !
    Chacune de ces personnes souhaite réellement aider Satoru et adopter Nana, supposant pour la plupart que le jeune homme est sur le point d’être licencié d’une grande entreprise à la limite de la faillite et va donc se retrouver sans moyens pour en prendre soin. Tout le Japon semble au courant de cette faillite annoncée, et tous les amis savent avec plus ou moins de précision que Satoru travaille pour cette entreprise... mais ça ne se dit pas, et personne n’insiste jamais (malgré quelques allusions), voyant que Satoru ne désire vraisemblablement pas en parler, en vertu de cette délicate réserve toute nippone, que j’ai déjà croisée dans les rares autres romans que j’ai lus d’auteurs de l’empire du soleil levant. Mais, pour diverses raisons, chacune de ces tentatives d’adoption tournent court… car Nana ne veut décidément pas quitter Satoru, et fait ce qu’il faut pour se rendre peu aimable d’une façon ou d’une autre, ou de faire renoncer Satoru, qui va donc ainsi chez l’ami (ou le couple) suivant.

    Le texte est beau sans être ultra-travaillé, généralement très simple en réalité, au point que ce livre pourrait être lu par un enfant (à partir de 10-12 ans quand même). La multiplicité des narrateurs peut être un peu déconcertante au début : en effet, si Nana est le narrateur principal, de son point de vue de chat, comme je disais plus haut, de temps en temps (et sans transition marquée) c’est un narrateur omniscient qui s’exprime, et chacune des personnes à qui Satoru et Nana vont rendre visite, prend la parole à son tour, plus ou moins brièvement, à la 1re personne du singulier à un moment ou un autre ! J’avais d’abord cru qu’on quittait Nana pour passer à l’autre narrateur, mais son intervention est trop brève et Nana revient très vite ; puis on s’habitue, puisque le road trip, sans tourner en boucle pour autant, a un côté répétitif, lancinant peut-être – et je me dis que, au-delà de la simplicité apparente du texte, ce côté quelque peu obsédant est peut-être bien voulu.

    Le gros point noir de ce livre, à mes yeux, qui fait que ce n’est finalement pas un coup de cœur malgré tout le positif que je viens de dire, c’est le côté inabouti de la traduction – sans pouvoir dire si c’est du fait du traducteur même, ou de l’éditeur (pourtant j’ai tendance à croire qu’Actes Sud fournit habituellement des romans traduits, d’origines variées en plus, de qualité !).
    Oh ! certes, on voit qu’il y a un réel travail pour faire passer dans notre langue, et de façon très accessible, non seulement un texte, mais toute une série d’éléments propres à une culture tellement différente de la nôtre ! Je pense notamment à tout ce côté « délicat » que j’ai soulevé plus haut et qui, s’il n’atteint pas ici le niveau poétique d’une « Papeterie Tsubaki », on ne peut pas le lui reprocher : ce n’est pas la même autrice, ni la même histoire, mais en tout cas j’ai retrouvé en partie cet esprit, cette réserve toute en douceur, qui sont bien plus typiques de cet Extrême-Orient tellement méconnu (de ma part certainement) que de notre Occident.

    Cependant, d’autres aspects m’ont laissé une certaine frustration. Pour commencer, ce n’est qu’un détail que j’ai déjà soulevé pour de nombreux livres : je me demande encore et toujours pourquoi les éditeurs ne consacrent pas une seule, bête, petite page de leurs livres traduits d’aussi loin, en présentant une carte géographique ? Certes, tout le monde connaît (ou croit connaître) le Japon… mais ici on est quand même dans un road trip, et ça m’agace de devoir consulter mon téléphone tous les x chapitres pour savoir (merci Google Maps et Wikipédia) où on est exactement !

    Par ailleurs, certains points typiquement japonais (semble-t-il) n’ont trouvé aucune explication. Je pense à quelques passages précis: par exemple, l’autrice insiste quelquefois sur l’utilisation différenciée du nom ou du prénom des différents personnages – mais, pourquoi utilise-t-on parfois l’un ou l’autre, et dans certains cas avec le suffixe « -san » (qui n’est d’ailleurs pas expliqué non plus) ? Mystère… (l’une des col-lectrices du book club a donné une explication qui se tient tout à fait, et je l’en remercie, mais ça devait être le boulot du traducteur !)
    Un autre exemple, lié également au nom : le chat commence par râler sur le fait que son humain l’ait appelé « Nana », donc, du mot japonais qui veut dire « sept », parce que sa queue aurait une forme qui évoque le caractère japonais qui désigne le chiffre sept. OK… mais pourquoi Nana râle-t-il sur le fait que ce nom soit plutôt féminin, alors qu’il est bien un mâle ? Il est indéniable que, en français, le mot « nana » est féminin, et même très connoté – tant à cause du langage familier que tout le monde connaît, que du célèbre roman de Zola. Mais est-ce vrai aussi en japonais ? Le mot de cette langue qui a donné « Nana » serait-il du genre féminin ? Là aussi, mystère…

    Toujours dans le registre du nom (décidément), l’une des co-lectrices de ce book club a relevé que la première phrase du livre, « Je suis un chat. Je n’ai pas encore de nom. », ferait référence à un grand classique de la littérature japonaise : « Je suis un chat » de Natsumu Sôseki. Or, il est plus que probable que l’autrice a marqué cette référence délibérément – avec ou sans note de bas de page en vo ? Impossible à dire… mais le traducteur (et/ou de l’éditeur) devait signaler une telle référence !
    Enfin, un autre détail m’a fait tiquer, et ça a carrément agacé une autre co-lectrice, québécoise. En effet, pour faire passer un langage sans doute proche de l’oral en japonais, le traducteur a fait le choix d’utiliser certaines expressions familières, et surtout très franco-françaises semble-t-il, comme par exemple : « avoir la pêche », « ça va le faire » ou « se prendre un râteau ». Il est vrai que je n’ai pas été véritablement choquée par de telles expressions, que l’on utilise tout à fait normalement en Belgique, alors qu’elles semblent incongrues (pour reprendre les mots utilisés sur le book club) au Québec ; puis, à la réflexion, il faut bien reconnaître que de telles expressions relèvent d’un niveau de langage familier et plutôt oral, qu’on ne s’attend dès lors pas à retrouver dans une traduction de qualité… à moins que ce soit voulu, et alors ça doit être annoncé ! (que ce soit dans une brève note du traducteur et/ou de l’éditeur, avec ma chère carte géographique…)

    Tout cela donne l’impression générale d’une traduction plutôt acceptable, dans la mesure où elle a respecté la légèreté toute empreinte de cette délicatesse et de cette réserve qu’on s’attend à trouver dans la littérature japonaise, mais qui reste inaboutie sur toute une série de détails qui, traités autrement, auraient contribué à un véritable coup de cœur !
    Tout cela n’empêche pas, par ailleurs, que ce livre soit empreint d’une grande émotion sous des allures de légèreté. J’ai souvent souri avec bonheur de l’humour (parfois un peu cliché comme je disais) de Nana, tandis que certains passages m’ont vu pleurer, et ce n’était pas juste une petite larme ! La fin, assez bouleversante ai-je trouvé, réconcilie tout le monde et laisse un très beau souvenir sur les bonheurs d’une relation humain-chat, et sur l’amitié en général.



    Et là-dessus je vais reposer mon pied... et peut-être lire? =D

  • #0 01 Mai 2022 22:50:31

    Hihi Vinushka, j'ai moi aussi pensé aux noms russes quand on a abordé ce sujet ici!  :ko:
  • #0 01 Mai 2022 22:45:22

    Coucou, j'aurais un peu de retard, désolée. Je comptais terminer ce week-end mais j'ai reçu de la famille.
  • #0 01 Mai 2022 21:11:56

    Oh @Emmani c’est très intéressant ce que tu dis sur la traduction. Personnellement les notes ne me gênent pas en général (si c'est trop évidant et à plusieurs reprises, c'est agaçant tout de même).

    En voulant vérifier l’incipit de Je suis un chat de Soseki j’ai vu que le traducteur précisait que le "Je" était en vérité un pronom spécifique au Japon qui ne s’utilisait que pour les fonctionnaire/militaires/hommes politiques. Et que donc ce "Je suis un chat" donnait une impression d’arrogance et produisait un effet comique intraduisible en français. Donc bien un échec de trad mais je trouve ça mieux d’avoir l’opportunité de le savoir que de faire comme si de rien n’était. J'aime bien qu'on m'explique l'intraduisible dans la mesure du raisonnable. Par exemple, j’adore entendre Markowicz qui a retraduit les Dostoïevski chez Babel. (il y a très peu de notes de bas de page cela dit, il se rattrape dans les interviews semble-t-il! )

    @Domi De rien pour les précisions. C’est vrai que quand on y pense il y a un écart culturel énorme. Je pense que ce n’est pas expliqué pour garder le côté roman léger comme dit @Grominou. J’ai l’impression que les notes de bas de page sont mieux acceptés sur les livres estampillés "classique" et qui sont plus datés. Et encore, en rouvrant Crime et châtiment pour voir, il n'y a quasiment rien... Babel aussi donc peut-être un parti pris général de la maison d'édition ?

    Au Japon l’ordre est plutôt Nom-Prénom que Prénom-Nom chez nous. Certaines maisons d’édition gardent cet ordre sur la couverture (Picquier) et d’autres non. Tout est à l’envers. ^^ Tout ça me rappelle la galère de mon premier roman russe où j’ai mis plusieurs pages à capter que ce que je pensais être deux personnages étaient une même personne (parce qu’ils ont des surnoms qui semblent parfois sans rapport avec le prénom + nom du père accolé + nom de famille donc ça fait 4 trucs à retenir pour suivre l’histoire). haha

    C’est vrai que Satoru parait idéalisé. Je rejoins les personnes qui ont dit que c’était sûrement car on le voyait aux yeux des autres et surtout de Nana. Mais c’est vrai que je l’ai trouvé plutôt insipide le pauvre. Même si on le voit aux yeux des autres, ces actions sont vraiment celles d’une personne "idéale". Il en prend plein sa poire mais réagit toujours avec grandeur.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Ses parents sont morts et il arrive à faire la part des choses notamment à être à l’écoute de son ami (qui est réellement à plaindre, mais des amis comme ça c’est rare). Il va mourir et il fait sa tournée sans rien dire. Je pense qu’il y a une part de culturel dans cette retenue, mais c’est vrai qu’il a peu de défauts. Même au début, il est un peu jalousé par son copain mais fait tout pour qu’il récupère Hachi sans penser à lui-même dans un premier temps.



    D’ailleurs que pensez-vous du moment où il dit à Chikako devant son mari qu’il avait un faible pour elle à l’époque ? Je me suis dit : il fait exprès pour crever un abcès. Pour moi c’est très conscient et pas de la maladresse. Le mec parfait jusqu’au bout.

    Pour l’anthropomorphisme, je n’en avais pas parlé mais ça me semble difficile de faire autrement. Je sais qu'il existe des comportementalistes félins ainsi que des aspects scientifiquement observables, mais je ne pense pas que l'autrice se soit embarrassée de tout ça, ou seulement un peu (l'histoire de la couleur rouge, ça doit être vrai... mais le fait qu'il puisse quand même la reconnaitre car Satoru lui parle... ça non) Perso ça me faisait rire même notamment l’explication des griffes sur le tapis. Haha J'étais en mode "qu'est-ce qu'elle va inventer pour justifier tel ou tel comportement" et ça me faisait beaucoup sourire.
  • #0 01 Mai 2022 18:51:28

    Oh merci pour ces précisions, c'est très intéressant!  (Je suis comme toi, les notes qui expliquent ce qu'on avait déjà compris, comme ton exemple sur Rogue, c'est très agaçant, ça me fait décrocher, perso!)