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  • #0 29 Janvier 2024 12:14:58

    Bonjour tout le monde,

    2024 commencera avec un gros retard sur le BC pour moi : je l'ai terminé samedi 20 mais me suis complètement fait dépasser par le temps et nous voici le 29 !

    Je n'apporterai pas beaucoup plus d'eau au moulin que ce qui a déjà été dit, de mon côté j'ai aimé cette lecture très surprenante : si j'ai été déstabilisée au départ par la narration et le.a narrateur.ice, j'ai finalement beaucoup accroché. Il était intéressant de se placer sur le point de vue de "l'occupant" et non de l'occupé comme c'est souvent le cas dans les romans qui aborde la thématique des personnalités multiple (je ne connaissais pas du tout l'autrice donc j'irais creuser, en revanche le TDI me parle plus).
  • #0 24 Janvier 2024 14:21:16

    petite utopie (Lyzmod) a écrit

    Peut-être qu'avoir quelques infos sur le parcours de l'autrice ou au moins sur le TDI, en préface, aurait permis de rendre le récit plus compréhensible. Et en même temps c'est peut-être une volonté de Akwaeke Emezi que les choses restent nébuleuses. C'est difficile de comprendre vraiment sa démarche et ce que représentent les mythes Igbo pour elle :grat:


    C'est un peu ce que je me dis.
    En tout cas, je l'ai perçu différemment après m'être renseignée un peu.

    En tout cas, ce livre ne laisse pas indifférent(e) =D (je trouve que c'est fréquemment le cas des pépites méconnues en BC :heart:)
    C'est vraiment chouette de lire tous vos retours !

    Et bon anniversaire en retard à iletaitdeslivres :pompom:

    Tinta : je vois qu'on a eu le même début et le même intérêt accru lors de l'arrivée d'Asughara... j'avoue que ça a été un petit tournant pour moi (j'ai aussi apprécié le changement de narration et de rythme).
    Et j'aime beaucoup LaGeekosophe ton analyse sur la fluidité.
    D'ailleurs, j'ai cherché pendant les trois quarts du livre quel pouvait être le lien avec le titre :goutte:

    LaGeekosophe a écrit

    Je me lance dans le compte-rendu ce weekend, pour laisser le temps s'il y a des retardataires.

    Est-ce que je dois suivre un plan particulier ? Je le poste quand c'est fait ou je te l'envoie @julie27 ?


    Encore merci !
    Il n'y a pas de plan imposé ;)
    Si besoin d'inspiration, tu peux voir ce qui a été fait pour les précédents book clubs sur le blog.

    Et tu peux me l'envoyer sans souci. Si c'est sur un fichier, tu peux l'envoyer par mail à l'adresse livraddict@yahoo.fr

  • #0 24 Janvier 2024 13:33:52

    Hello :D

    Je me lance dans le compte-rendu ce weekend, pour laisser le temps s'il y a des retardataires.

    Est-ce que je dois suivre un plan particulier ? Je le poste quand c'est fait ou je te l'envoie @julie27 ?
  • #0 22 Janvier 2024 09:18:51

    Julie moi aussi j'étais persuadée que ça finirait en S...

      Vos analyses sont très intéressantes .
    Je visiterai la page indiquée au dessus sur le TDI.
    Peut être que l'évocation de Jésus montre aussi le dédoublement d'Ada ? ( Et +)

    Quelques uns ont évoqué la youtubeuse Olympe, aux dernières nouvelles elle avait annoncé qu'elle voulait se faire euthanasier en Suisse prochainement. J'espère qu'elle a changé d'avis .

    Je vous partage le lien de ma chronique , <image> si ça vous intéresse :)

    PS :Mais ouiiii , il faut lire Vita Nostra !!! :D
  • #0 21 Janvier 2024 19:43:51

    Bonsoir,

    Je fais partie de la Team « j’ai bien aimé ».

    J’ai pas tout a fait fini ma lecture. Je viendrai peut-être compléter mon commentaire si la fin m’inspire quelque chose de particulier.

    Le style est surprenant et les mots sont différents en fonction du narrateur. Ce changement constant de points de vue m’a paru intéressant, symbole du combat quotidien d’Ada.

    J’ai eu une grande facilité à rentrer dans le monde des esprits, de voir le trouble de la personnalité comme une multiple possession. L’accent vaudou pouvant parfois apparaître avec cette apaisement par le sang.

    Je ne lirai pas d’autres livres de cet auteur car je préfère garder une bonne impression (peur qu’une autre lecture gâche le charme opéré par celui ci).
    J’ai par contre rajouté dans ma wishlist Vita Nostra évoqué par plusieurs d’entre vous.

    Belle soirée à vous
  • #0 21 Janvier 2024 16:56:00

    Hello tout le monde :heart:


    Je savais que le livre allait faire débat quand j'ai vu la spécificité de la narration ! Sans être un aussi gros coup de cœur de certains d'entre vous, j'ai beaucoup apprécié ma lecture que j'ai trouvée très unique dans sa construction et son déroulé.

    Qu'ai-je pensé des personnages ?

    C'est toujours le genre de roman dans lequel il est difficile de se faire un avis dessus, car ils ne font pas faits pour être appréciés ou sympathiques.
    Pour Ada, j'ai trouvé que le fait de la voir surtout à travers les yeux d'esprit était bien trouvé. Ils s'appellent par ailleurs souvent l'ada au début du récit. Pour moi, ça montre que la jeune femme est surtout un vaisseau pour eux au début, même s'ils ont pour rôle de la protéger. Le fait d'avoir peu le point de vue d'Ada a été aussi un moyen de montrer qu'elle est surtout contrôlée par sa maladie, on voit bien que même lorsqu'Asughara apparaît, elle est assez peu elle-même. Et les quelques passages où elle parle, souvent par poèmes, on a l'impressino qu'elle est une plaie ouverte en continu.

    Pour les esprits, je n'ai pas d'avis particulier sur eux, parque je les trouve trop éloignés des humains pour les trouver attachants. Asughara prend plus de place et joue bien son rôle d'"alter" protectrice. J'ai bien aimé le fait qu'elle évoluait comme un personnage humain.

    Pour Saint Vincent, c'est pour moi la manifestation de la part masculine d'Ada qui prend plus de place et est notamment à l'origine de sa transition. Le fait qu'il est un lien la religion catholique comme Yshwa, qui est une personnification de Jésus, vient pour souligner la fluidité culturelle d'Ada. Elle est partagée entre traditions igbos, culture catholique et l'Amérique. Je pense cependant que la quatrième de couverture fait une erreur en appuyant sur l'aspect des mythologies igbos, qui n'est pas très présent dans le roman.

    Pour la narration et le rythme ?


    J'ai tendance à chercher des romans qui ont des constructions et des narrations atypiques. Bien que peu accessible au début, j'ai trouvé que la narration était intelligente et permettait de servir le propos de l'autrice, notamment dans la construction fragmentée de la personnalité d'Ada et son instabilité constante. Cependant, même si le roman est court, j'ai trouvé que certains passage du roman manquaient de rythme, avec la sensation qu'Ada n'évoluait que peu et restait coincée dans son marasme psychologique.

    La plume est très crue et très poétique en même temps, je trouve que cela rend très à propos la souffrance d'Ada, sa tendance à la souffrance et le jeu entre la vie et la mort qu'elle joue constamment. Le roman est assez dur, mais ça lui donne une forme de puissance.

    Pour les thématiques ?

    Le roman m'intéressait pour sa description de la maladie mentale. J'ai été très heureusement surprise par l'exactitude des symptômes du trouble dissociatif de l'identité. Il se manifeste très jeune suite à un traumatisme grave et une nouvelle identité, un nouvel alter, apparaîtra à chaque nouveau traumatisme, comme pour Asughara. Les alters vivent dans un système spécifique, chaque alter a son rôle et ils se manifestent pour protéger la personne originelle, notamment dans des situations traumatiques originelles. Ce qui est intéressant, c'est que dans d'autres cultures, le TDI est en effet considéré comme une manifestation divine et non comme un trouble psychiatrique, ce qui est bien décrit à travers des personnages comme Malena. Je pense que cette page résume bien différents aspects du TDI qui permettent d'avoir un aperçu des caractéristiques du trouble et donne des clés de lecture supplémentaires.

    Mais à mes yeux, le thème principal du roman est la notion fluidité. La fluidité dans son identité (dans ses cultures notamment), dans son corps (question du genre etc...).

    Pour la fin


    J'ai trouvé la fin cryptique et les lecteurs l’interprètent complètement différemment.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Pour moi, Ada et ses alters apprennent à collaborer de manière plus fluide, d'où l'image de l'eau très présente. Le système semble avoir des relations apaisées et Ada accepte sa spécificité



    Un roman que j'ai globalement très apprécié et qui a le mérite de ne laisser personne indifférent.
  • #0 21 Janvier 2024 14:51:24

    Un roman clivant en effet, c’est très intéressant de lire vos retours

    Comme Citrouille, ça ne me dérange pas d’être malmenée par un auteur si son roman m’amène à réfléchir au final. Et le parallèle avec Vita Nostra est bien vu  :)
    Je rejoins petite utopie sur la mythologie igbo. Je n’ai vu les ọgbanjes que comme un support au récit, un moyen de décrire ce que ressent Ada. Je n’ai pas été déçue de ne pas en apprendre plus.


    Et bon anniversaire @iletaitdeslivres   :birthday4:
  • #0 21 Janvier 2024 13:18:50

    Pour ma part, cette lecture me laisse un sentiment partagé....

    J'ai aimé :
    * la narration qui imisce au cœur de l'intrigue la culture et les mythes igbo.
    Cette particularité en a fait un roman intriguant car ma non connaissance créé une réelle curiosité pour ma part.
    C'est en  prenant la parole et en se dévoilant que les esprits /entités qui règnent sur le corps de Ada "justifient" ses faits et gestes et abordent ses multiples troubles.

    Ce qui m'a parfois choqué :
    * le style du récit sans filtre, souvent cru
    * l'enchaînement des troubles de la personnalité et le fait que Ada subisse son existence

    Ce que je n'ai pas aimé :
    Mon insensibilité par rapport aux personnages.
    J'ai lu ce roman sans émotions, sans attachement pour Ada.
  • #0 21 Janvier 2024 12:49:04

    Bonjour,
    Je mets mes impressions sans avoir lu vos retours, je le ferai dans l'après-midi

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    C’est très original d’utiliser des esprits de la mythologie igbo comme narrateurs dans un récit contemporain. J’ai eu beaucoup de mal au début à trouver mes marques avec les ọgbanjes, je me sentais aussi perdue qu’Ada. Je vois à postériori ce début déconcertant comme un choix d’Akwaede Emezi pour nous faire ressentir son état d’esprit.
    L’incipit donne le ton, j’ai dû le relire plusieurs fois avant de le trouver définitivement incompréhensible. Et c’est assez déconcertant que les esprits soient autant protecteurs que malveillants, ça met une ambiance chaotique bien foutraque.

    Ombre et Fumée ne suscitent aucune empathie, je n’avais pas spécialement envie de reprendre ma lecture d’un jour à l’autre. Ça s’est arrangé avec l’arrivée d’Asughara. Sa rage et la colère me parlaient plus, l’écriture d’Akwaeke Emezi commençait à me happer et j’ai pu me laisser porter par le texte. Les interventions d’Ada sont les passages les plus émouvants, elle fait preuve de beaucoup de lucidité, ce qui permet à l’histoire de se mettre réellement en place.

    La narration embrouillée reflète ce que ressent Ada qui ne semble pas exister par elle-même. Akwaede Emezi fait bien ressentir ses troubles dissociatifs et les mécanismes de défense terribles qui lui permettent de faire face. Le corps médical est impuissant à l’aider. Je ne comprenais pas au début pourquoi Ada était perturbée à ce point et ce n’est que lorsque elle commence à chercher des solutions par elle-même que les traumatismes les plus violents de son enfance se dévoilent. J’ai trouvé cet aspect de l’intrigue remarquable pour un premier roman.

    La fin amène de l’espoir, on voit Ada se reconstruire peu à peu avec l’aide de ses amis et arriver à s’accepter telle qu’elle est. Le fait que ce texte soit en partie autobiographique lui donne encore plus de force.

    Au final
    J’ai trouvé ce roman atypique, traiter la folie et les troubles de la personnalité en s’inspirant de la cosmogonie igbo lui donne beaucoup d’originalité. C’est difficile de rentrer dedans mais j’ai beaucoup aimé ce récit à la fois sombre et plein d’espoir.

    Je suis ravie de m'être inscrite à ce book Club, je n'aurai probablement pas lu ce livre sans ça.
  • #0 21 Janvier 2024 11:52:26

    Bonjour

    Petit update sur la 3ème partie "Le Salut" que j'ai terminé ce matin.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Je suis soulagée qu'Ada trouve finalement l'apaisement et l'équilibre. J'ai eu des réponses à mes questions, sur le TDI et le cloisonnemnt des souvenirs, sur ce que représentent les mythes Igbo pour l'autrice et pourquoi elle choisit de vivre son TDI à travers eux. J'ai trouvé la fin magnifique de poésie et très touchante. Je n'ai évidemment pas tout compris mais ça me va =) ça fait partie du jeu. Ça laisse la possibilité à chacun et chacune d'être touché à sa façon et pour ses propres raisons.

  • #0 21 Janvier 2024 01:21:57

    Bonne fête en retard! :party6:  Ne t'excuse pas, c'est entendu que le club s'étire sur tout le week-end (et souvent même au-delà! :lol:)

    Peut-être que d'avoir lu nos avis te permettra de mieux apprécier la suite?  Je te le souhaite, bonne lecture!
  • #0 21 Janvier 2024 01:10:24

    Bonsoir à toutes et tous !

    Je tiens tout d'abord à m'excuser pour ma participation tardive à ce book club...40 ans hier oblige !
    je m'excuse d'autant plus que mon avis ne va pas être très pertinent : je suis toujours en lecture d'Eau Douce et ça ne matche pas. Pourtant la quatrième de couverture présageait que le sujet allait me plaire. Effectivement l'onirisme du texte a tout pour me séduire mais le livre me tombe des mains. Je vais bien sûr aller jusqu'au bout et je vous tiens au courant. Je suis ravie d'avoir lu vos avis aujourd'hui...et rassurée!
    Bon dimanche.
  • #0 21 Janvier 2024 00:51:39

    Merci pour vos réponses sur Saint Vincent, cela fait du sens effectivement.  J'avoue avoir été mystifiée par son nom, alors qu'il n'a pas vraiment rapport avec la religion chrétienne...  Contrairement au personnage de Yshua (ou quelque chose du genre, j'ai la flemme d'aller vérifier) qui, lui, personnifiait clairement Jésus.

    J'avoue que de savoir le parcours de l'auteure rend sa démarche plus intéressante, mais c'est seulement après coup!  Je continue tout de même à avoir l'impression de deux romans différents en parallèles, un sur la mythologie igbo, l'autre sur la santé mentale, je n'ai pas trouvé que les deux étaient bien intégrés.

    C'est super chouette de vous lire, ça me fait comprendre certaines choses qui m'avaient échappé!  Et tout comme Emmani, je suis contente que plusieurs d'entre vous l'aient apprécié! :lol:
  • #0 20 Janvier 2024 21:57:40

    petite utopie (Lyzmod) a écrit

    Bonsoir!

    Je n'ai pas encore fini le roman puisqu'il me reste la 3ème partie "La Salut" à lire, environ 30 pages.

    Mais je n'ai pas résisté à venir lire vos avis et vous donner le mien =)
    Je viendrais faire un update pour compléter quand je l'aurais terminé.

    Je rejoins Citrouille papote
    Pour moi c'est un énorme coup de cœur :pink:
    Je suis tombée amoureuse de la plume de l'autrice, son côté cru et frontal mais en même temps très poétique et imagé. J'ai très envie de découvrir un autre de ses romans. Pour retrouver son style, mais aussi pour voir si elle parvient à donner la même intensité à un récit qui lui est moins personnel.

    La part autobiographique est très importante dans ce roman. C'est d'autant plus flagrant quand on s'intéresse au parcours de l'autrice : son trouble dissociatif de l'identité et sa non-binarité surtout. J'ai déjà lu un livre dans lequel le personnage principal a un TDI. C'était très bien expliqué, avec beaucoup de respect et de bienveillance (l'autrice n'étant pas elle-même atteinte de ce trouble). Je me souviens aussi d'une youtubeuse qui parlait beaucoup de son propre TDI, je l'avais un peu suivie au début de sa chaîne, Olympe (je ne sais plus si c'est le nom exact de sa chaîne). Je mettrais tout ça dans le topic "Aller plus loin"
    Bref, j'avais déjà rencontré le sujet, et avoir quelques infos de base, sur la façon dont se manifeste le TDI, m'a beaucoup beaucoup aidé à ne pas être trop larguée.

    J'ai trouvé très poétique la comparaison des "alters" avec des dieux ogbanje. Le fait qu'ils prennent la parole et non Ada met en avant leur rôle de marionnettistes. Ça créé une certaine confusion avec la chronologie des faits et la vie quotidienne d'Ada, qui paraît assez lointaine et prosaïque, comme si nous étions nous même des dieux enfermés dans la chambre de marbre. Comme Citrouille papote, j'ai beaucoup aimé ce côté nébuleux et mystique, mais je comprend que ça ne plaise pas à tout le monde.

    J'ai beaucoup aimé l'utilisation des mythes Igbo, mais étant donné que ce n'est pas forcément le cœur du récit mais plutôt un "habillage", ça ne m'a pas dérangée de ne pas en avoir plus.

    Peut-être qu'avoir quelques infos sur le parcours de l'autrice ou au moins sur le TDI, en préface, aurait permis de rendre le récit plus compréhensible. Et en même temps c'est peut-être une volonté de Akwaeke Emezi que les choses restent nébuleuses. C'est difficile de comprendre vraiment sa démarche et ce que représentent les mythes Igbo pour elle :grat:


    Je rejoins totalement cet avis !

    Pour moi ce roman est un roman totalement centré sur le TDI je n'ai jamais vu/lu ça autrement.

    J'ai trouvé très très intéressant de se servir de sa culture et des mythes Igbo pour parler de ce trouble et de son vécu personnel et culturel par rapport à cela.

    De plus l'écriture de l'autrice est déroutante au début mais j'ai adoré cette plume incisive et poétique.

    Je n'irai pas jusqu'à dire que cette lecture est un coup de cœur mais c'est un ovni littéraire comme on rencontre peu et qui a su me percuter !!

    Une vraie pépite méconnue ❤️
    Et je remercie le bookclub pour la découverte

  • #0 20 Janvier 2024 19:56:57

    Bonsoir!

    Je n'ai pas encore fini le roman puisqu'il me reste la 3ème partie "La Salut" à lire, environ 30 pages.

    Mais je n'ai pas résisté à venir lire vos avis et vous donner le mien =)
    Je viendrais faire un update pour compléter quand je l'aurais terminé.

    Je rejoins Citrouille papote
    Pour moi c'est un énorme coup de cœur :pink:
    Je suis tombée amoureuse de la plume de l'autrice, son côté cru et frontal mais en même temps très poétique et imagé. J'ai très envie de découvrir un autre de ses romans. Pour retrouver son style, mais aussi pour voir si elle parvient à donner la même intensité à un récit qui lui est moins personnel.

    La part autobiographique est très importante dans ce roman. C'est d'autant plus flagrant quand on s'intéresse au parcours de l'autrice : son trouble dissociatif de l'identité et sa non-binarité surtout. J'ai déjà lu un livre dans lequel le personnage principal a un TDI. C'était très bien expliqué, avec beaucoup de respect et de bienveillance (l'autrice n'étant pas elle-même atteinte de ce trouble). Je me souviens aussi d'une youtubeuse qui parlait beaucoup de son propre TDI, je l'avais un peu suivie au début de sa chaîne, Olympe (je ne sais plus si c'est le nom exact de sa chaîne). Je mettrais tout ça dans le topic "Aller plus loin"
    Bref, j'avais déjà rencontré le sujet, et avoir quelques infos de base, sur la façon dont se manifeste le TDI, m'a beaucoup beaucoup aidé à ne pas être trop larguée.

    J'ai trouvé très poétique la comparaison des "alters" avec des dieux ogbanje. Le fait qu'ils prennent la parole et non Ada met en avant leur rôle de marionnettistes. Ça créé une certaine confusion avec la chronologie des faits et la vie quotidienne d'Ada, qui paraît assez lointaine et prosaïque, comme si nous étions nous même des dieux enfermés dans la chambre de marbre. Comme Citrouille papote, j'ai beaucoup aimé ce côté nébuleux et mystique, mais je comprend que ça ne plaise pas à tout le monde.

    J'ai beaucoup aimé l'utilisation des mythes Igbo, mais étant donné que ce n'est pas forcément le cœur du récit mais plutôt un "habillage", ça ne m'a pas dérangée de ne pas en avoir plus.

    Peut-être qu'avoir quelques infos sur le parcours de l'autrice ou au moins sur le TDI, en préface, aurait permis de rendre le récit plus compréhensible. Et en même temps c'est peut-être une volonté de Akwaeke Emezi que les choses restent nébuleuses. C'est difficile de comprendre vraiment sa démarche et ce que représentent les mythes Igbo pour elle :grat: