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#1591 04 Mai 2021 16:40:31
Hello Aealo ! :)
Comment vas-tu ?
Tu as eu l'occasion de te reposer un peu ?
Oh et joyeux anniversaire à la bourre ! :trinquent:
Mais je suis très contente de constater que tu t'es lancé dans le troisième tome du Seigneur des Anneaux ! :heart:
Huit lectures en cours ou imminentes ? Tu ne chômes pas !
Je me répète mais j'espère que tu aimeras Les miracles du bazar Namiya !
Ooooh Les livres de la terre fracturée ! Je plussoie fortement. :heart:
Pour Sandman, j'ai lu les trois premières intégrales. La suite (pas toute la suite, il me manque deux ou trois tomes je pense) m'attend patiemment. :sifflote:
Mais j'attend d'avoir un certain temps devant moi pour en lire une. Au mois trois ou quatre journées ou je sais que je vais pouvoir bien prendre le temps de m'y plonger. Parce que je ne peux pas lire ça le soir dans mon lit, c'est beaucoup trop inconfortable. =D
J'ai déjà hésité à lire les I hate fairyland, je me dis que ça pourrait me plaire car l'humour a l'air bien barré mais comme nous ne les avons pas en bibliothèque (nouvel harcèlement en vue ? =D) j'attends.
Je te souhaite de belles lectures ! :) -
#1592 05 Mai 2021 23:30:05
<image>Parce qu’il n’y a pas toujours grand-chose à dire …
Douce rêverie et tendres hommages
<image> Connu de beaucoup pour son intervention dans l’Astérix et Obélix d’Alain Chabat, on ne peut pas ignorer que le personnage a une certaine popularité. Comme beaucoup j’ai ce personnage en sympathie. Mais de là à écrire un livre… Du coup, qu’elle ne fut pas ma surprise de tomber face à Les élucubrations d'un homme soudain frappé par la grâce de Edouard Baer.
Un synopsis qui lui fait autant de mystères que le titre est long :
Dans un théâtre, soudain un homme surgit, l'air en fuite. Qui est à ses trousses ? Y a-t-il vraiment une menace ? Il pourrait faire marche arrière, retourner à sa vie. Il est encore temps. Juste une excuse à trouver : un moment de panique, une erreur d'aiguillage, une rencontre imprévue. Ou au contraire larguer les amarres, pour toujours.
Au cours de ce moment suspendu où tout peut basculer, il se prend à imaginer d'autres vies. De grands destins. L'appel du large. Il invoque ses maîtres et se rêve André Malraux, Charles Bukowski, Thomas Bernhard, Romain Gary... Qu'auraient-ils fait à sa place ?
Et lui, s'il osait être lui, que ferait-il ?
Quand on connait Edouard Baer comment s’étonner de la présence d’un mot comme ‘’élucubrations’’ dans le titre, tant ce mot est probablement un de ceux qui lui correspondent le mieux.
Mais finalement c’est un peu comme l’ensemble de ce livre…
Car le contenu a beau être le texte de son spectacle, il n’en reste pas moins que c’est ‘’du Edouard Bauer’’ en plein ! En bien comme en mal. Tout dépend ce que vous en pensé en amont. Moi je vois ça en bien, c’est donc de cela que je parle.
Ce texte, c’est le moment d’un homme qui cherche à échapper à sa vie même pour un temps très court, c’est l’égarement d’un homme qui sait où il ne vaut plus aller mais qui ignore où il veut aller, c’est un ensemble d’hommages qui tiennent à cœur à Edouard Baer, c’est une fenêtre propice à une forme de rêverie, c’est un moment léger qui permet un peu de relâchement, c’est un moment de lecture dans un cocon, c’est un songe agréable, c'est une évasion hors du temps…
Non ce ne sera pas la lecture de l’année mais cette lecture et sa douceur m'ont même laissé encore songeur une fois le livre refermé…
Mais c'est le genre de lecture que je relirais bien volontiers.
Juste pour s'évader un peu...
Et puis c'est si beau, un livre.
Un livre qu'on tient dans la main.
Qu'on ouvre et qu'on ferme, qu'on corne ou qu'on rature, qu'on range, qu'on salit, qu'on lit parfois, qu'on prête, qu'on égare - "Où est passé mon livre ?" ...Comme une odeur de Merdre…
<image> Etant dans une phase lecture de théâtre, je m’étais dit que ce serait sans doute le bon moment pour lire Ubu roi de Alfred Jarry et ainsi faire d’une pierre deux coups puisqu’il correspondait à un des derniers critères du challenge MYTHOLOGICS. =)
Pourtant l’histoire semblait pas mal du tout :
Poussé par son ignoble épouse, le Père Ubu renverse le roi de Pologne, son bienfaiteur, et massacre sa famille et les nobles du royaume. Désormais "roi de Pologne et d'Aragon", "maître des Phynances" et "docteur en pataphysique", il étale la couardise, l'avidité et la vulgarité qui feront de lui le modèle de l'usurpateur totalitaire.
Cette pièce fait partie d’un courant en lien avec l’absurde. Mais j'ai beau aimer l'absurde... pour moi c’est impossible! En effet, je n'ai vraiment pas perçu cette lecture ainsi. Le ton est, je suppose, censé être drôle... Mais tout ce que j’ai lu, c’est une pièce plus proche de la parodie qu'autre chose. Et encore... Puisque la parodie c’est censé être drôle et moqueur... Mais rigoler en jouant avec la ‘’merdre’’ (pour reprendre le terme) à table… Non ce n’est pas mon registre… Tout ça pour une histoire qui tourne même carrément plate. Je me suis grandement ennuyé sans jamais parvenir à en tirer le moindre plaisir au point d’avoir hésiter à abandonner...
Surtout passez votre chemin !
@Julie27, @Grominou, @Vinushka, @Mypianocanta, @lamelle21, @Cendre et @Melody Pond :
Un tout grand merci à toutes! Je me suis arrangé pour avoir un week-end pas trop moche malgré les circonstances et tout s'est très bien passé.
La vraie grosse fiesta, avec la bière qui coule, ce sera quand on pourra se remettre en mouvement comme il faut. ;)
@Vinushka : Aucun soucis : Tu es toujours la bienvenue!
Bien le bonjour Julie27!
Disons qu'une solution momentanée a été trouvée pour le toit. Je croise les doigts qu'elle tienne jusqu'à ce qu'ils viennent enfin mettre les tuiles. :-)
Pour la récupération, je crois que je vais tenter d'utiliser dés que je peux les heures sup' que j'ai à écouler. :goutte:
Disons que Les Indes fourbes m'a fait un peu peur, j'ai cru qu'il allait avoir un discours que je n'aime pas du tout et puis les ultimes pages du livre sauvent la mise.
Mais pour moi, tu peux y aller les yeux fermés pour cette lecture. Je te dis ça car je en sais pas quand je parviendrai enfin à me remettre à jour dans mes avis... :goutte:
J'en désespérerais presque... :D
Pour Pluie, je suis encore dans l'incertitude. Je ne sais pas vraiment si le synopsis est trompeur ou non mais la structure du récit est très très spéciale... :grat:
Par contre, je n'en suis encore qu'au premier quart mais je me régale avec Ma mémoire assassine. Oui désolé pour la LC on s'y est pris de manière un peu courte nous aussi... :goutte:
Oui Le liseur m'intrigue beaucoup aussi. Oh ne t'inquiète pas, je ne me sens pas obligé. ;) Je pense juste que si c'est juin ça devrait le faire! Par contre mai, je ne prends plus rien si je veux être sur de lire à temps pour le BC! :angel:
On opterait pour quelle date?
Je veux bien m'occuper du topic. Il faut juste que je trouve l'idée donc je vais y réfléchir.
Que veux-tu, nous sommes faibles vis-à-vis des LC... :ptdr:
Pour l'instant, ma résolution tient bien.
Je m'inquiète plus de ne pas être tenté de glisser des livres dans la commande que je devrai faire pour mes swaps. :sifflote:
Tu les as lu Les livres de la terre fracturée?
Je comprends que tu préfères ne pas commander plusieurs tomes d'un coup.
Mais je dois faire un aveu : que c'est plus fort que moi. Je ne supporte pas d'avoir des tomes d'une même saga en plusieurs éditions différentes. Ca y est c'est fait. :faischaud Pfiou! Je me sens plus léger d'un coup! :ptdr:
Et c'est vrai que en intégrale c'est une solution (mais pas pratique pour emporter les livres avec soi, du coup, j'ai du mal. :goutte:
Pourtant, d'ailleurs ça m'a fait penser à toi, j'ai encore eu, en hésitant, dans les mains l'intégrale de SdA il y a peu. :angel:
Je te souhaite une bonne fin de semaine et de belles lectures !
Salut lamelle21!
Aaah en effet, nous n'en sommes même pas à la moitié de l'année que je sais déjà que Là où chantent les écrevisses sera dans mon top. Ca ne fait aucun doute. :pink:
Comme je te comprends! Fin de l'année dernière, lorsque j'ai entamé le tome 1 de Le Seigneur des anneaux, c'était la troisième fois que je tentais le coup! :D Mais cette fois j'ai opté pour une traduction plus récente, qui s'est révélée plus "facile" à lire. Mais à présent! Je suis converti! :D
Tu les
Oh! J'ai adoré Tom Bombadil contrairement à pas mal de gens. :-)
J'espère que I hate fairyland te plaira autant qu'à moi! :-)
Je te souhaite une bonne fin de semaine!
(pour les bonnes lectures, vu ce que tu lis en ce moment je ne suis pas très inquiet! :D)
Bien le bonjour Cendre!
Je ne suis pas de ce genre là. :angel:
En ce qui concerne Martin Eden, je n'avais pas pu participer à la LC d'il y a quelques temps. Mais j’avais été suivre les échanges et les avis étaient pour ainsi dire unanimes. Dans le même sens que le tien. Donc de quoi être bien plus optimiste pour celui-ci. :-)
Je peux comprendre pour Là où chantent les écrevisses et ne peux qu'espérer qu'il te plaira autant qu'il nous a plu. :pink:
Oui, cette vague asiatique parmi mes lectures est plutôt le fruit du hasard mais je serais bien incapable de renier mon attrait pour ces pays! :D Y compris leur littérature.
D'ailleurs j'espère terminé Ma mémoire assassine ce week-end. J'ai eu bien moins de temps (pour en pas dire aucun) du coup ça prendra plus de temps que ça n'aurait du. Parce que en effet, je n'ai lu que le premier quart mais ça se lit tout seul et pour le moment j'adore. :-)
Oh si contrepèteries il y a, elles ne sont que des extraits du comics.
Je te souhaite une bonne fin de semaine et de belles lectures !
Hellow Melody Pond!
Disons que j'ai fait ce qu'il faut pour trouver des solutions et j'ai au moins des voies de réflexions très prometteuses.
Pour ce qui est de se reposer, c'est autre chose... Je vais tenter d'écouler une part de mes heures sup' dés que je le pourrai. :goutte:
Oui j'ai enfin réussi à placer le troisième tome du Seigneur des Anneaux!
Ce ne fut pas sans mal mais là! Je veux boucler la boucle! :-) Et ça ne traînera pas à mon avis car j'en suis déjà au livre VI. Mais après ce passage très orienté "la troupe" à la guerre. j'ai un peu peur de me "refarcir" le duo hobbit pas très vivace du livre VI... :goutte:
A vrai dire je me suis senti tellement libéré (délivré? Non je n'essaie pas de te la mettre en tête :sifflote:) des trois lectures en cour juste avant. Pas mauvaise du tout hein mais j'avais juste une envie de neuf, de faire "table rase"! Alors une fois arrivé à ce stade, toutes les "envies littéraires" les plus élevées de ma pàl ses sont jetées sur moi! J'ai repoussé momentanément celles que j'ai pu mais pour les autres, il a fallu faire avec. :ptdr:
Je pense que dés que j'ai terminé mes deux autres lectures asiatiques, je passe à Les miracles du bazar Namiya. Histoire de me donner assez de temps pour le finir pour le BC. :-)
Tu les as lu Les livres de la terre fracturée?
Pour les intégrales de Sandman, de mémoire, je pense qu'il y a 8 tomes au total.
Comme toi, je voudrais bien avoir plus de temps devant moi pour les prochains tomes pour ne pas les couper entre deux histoires.
Qu'entends-tu par inconfortable? :grat:
Je ne suis pas pour la violence et le harcèlement mais je dis oui si c'est pour obtenir I hate fairyland auprès de tes fournisseurs et partenaires. :ptdr:
Et puis, ce n'est pas comme si la violence était absente de la saga. :angel:
Je te souhaite une bonne fin de semaine et de belles lectures ! -
#1593 07 Mai 2021 23:20:43
Coucou !
J'espère que tu vas bien !
Je commence par te souhaiter ton anniversaire (très) en retard ! Je suis nulle pour fêter les anniversaires sur LA, j'essaierai d'y penser l'année prochaine.
As-tu eu plein de cadeaux ? A moins que tu ne le fêtes pas ?
J'ai adoré ton billet sur Là où chantent les écrevisses il retranscrit bien ton sentiment sur le livre (sentiment que j'ai partagé) et toutes ces belles images de héron ! C'est beau.
Comme je te l'ai dit je pense que malgré ma phobie des chiens un jour je lirai L'appel de la forêt.
Comme toi je n'avais pas eu un avis super marquant d'Ubu roi. Je l'ai lu et vu, et les fois où je l'ai vu j'ai peu ri. C'est peut-être un humour trop... désuet ? Lointain ? :chaispas:
Et en ce moment, tu lis quoi ? As-tu commencé le Shirley Jackson ?
A bientôt. -
#1594 08 Mai 2021 23:07:04
Hello Catysprint,
A vrai dire, je ne sais pas... Ce fut une bien étrange journée... :goutte:
Je te remercie, pas d'inquiétude pour le retard. ;)
Même chose, je ne suis déjà pas fortiche pour fêter les anniversaires en temps normal, mais alors sur LA... :sifflote: C'est quand je tombe dessus. :goutte:
Pour les "circonstances de fêtes"... hélas non... Ce fut (bien trop!) calme avec mon père ma père et la soeur. Et c'est tout... Alors "plein de cadeaux"... Ce ne fut pas ça...
Je n'ai pas pu le fêter comme je le souhaitais. Pour la deuxième fois en deux ans... :'S
Là où chantent les écrevisses est bien parti pour faire parti de mon top de cette année!
Je suis content que nous partagions les mêmes avis à ce point-là! ^^
Mais de toute façon, ce n'est pas moi qui te pousserai vers L'appel de la forêt. Vu ce que j'en ai pensé, ce n'est pas moi qui en ferai la promo! :sifflote:
J'ai même du mal à considérer ça comme de l'humour dans Ubu roi, pas même désuet... Tellement ça m'a paru plat... O_o
Alors, pour tout te dire... En ce moment, je suis principalement concentré sur Ma mémoire assassine de Young-Ha Kim (pour enfin lire de la littérature coréenne), Pluie de Kim Chew Ng (pour terminer enfin le challenge Mythologics), Le Seigneur des Anneaux, tome 3 : Le retour du roi de J. R. R. Tolkien (pour boucler la trilogie!).
Mais surtout dés que tout ceci est fini ou presque, il faut que j'attaque Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino pour le BC de mai.
J'ai commencé aussi en fil conducteur tranquille : Jouissance Club de June Pla
Mais je ne t'oublie pas ;) car dés que j'ai soulagé un peu la plupart de tout ce qui est entamé ici plus haut, j'attaquerai alors La loterie et autres contes noirs de Shirley Jackson. :-)
Porte-toi bien. ;) -
#1595 11 Mai 2021 22:58:17
Paradis perdu ou L’abnégation de la liberté
”… le reste de l’humanité, on dirait des mésanges qui se sont arrachées les ailes
et courent par terre dans tous les sens comme des souris emplumées. ”<image> Bon sang qu’est-ce que je n’en avais pas entendu parler à l’époque où il était sorti! Pourtant son épaisseur m’a souvent refroidi. Alors quand s’est pointée une LC pour L'homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirähk, sans plus trop savoir de quoi il était question, j’ai sauté sur l’occasion ! Je ne savais pas encore dans quoi je m’engageais…
Bon je concède que côté synopsis, il faut s’accrocher mais c’est aussi ce qui donne envie :
Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède...
Vous êtes toujours là malgré le bordel innommable que ça peut sembler être au premier abord ?
J'ai beaucoup de mal à rédiger un avis sur le livre tant le sous-texte m'a happé et me parle (mais j’y reviendrai)...
Alors oui, ça peut semble bordélique mais ça ne l’est pas. Tous ces éléments et bien plus encore entrent dans le livre sans aucun problème de compréhension.
C’est même à un point tel que pour moi, l’univers présenté ici est une des plus gros points forts de ce livre.
Malgré un côté bizarre, l'ensemble de cet univers, tenant presque de l'absurde, est fluide et le fantastique y a été injecté de manière tellement naturelle que tout y semble complètement normal (un joli pied de nez Márquez :sifflote:). C'est bien simple : quoi qu'il arrive ça passe sans difficulté aucune! :-) Le fait de nous installer de suite dans ce monde perché, en prenant le temps de nous raconter une espèce de quotidien des personnages de la forêt était une excellente idée. En effet, après avoir baigné dans cette "normalité bizarre", plus rien ne peut choquer ou sembler irréaliste par rapport à l'univers !
Le livre prend beaucoup (pour ne pas dire trop) de temps pour nous en imprégner certes mais c'est efficace!
C'est la sottise qui est humiliante, pas la sagesse.
L'univers c'est une chose, les personnages s'en est une autre. Non pas qu'ils soient mauvais, ils ont toutes et tous leurs spécificités. Mais il serait difficile de profondément s’attacher à eux. On peut les trouver chouettes ou sympathiques mais difficilement plus car ils ont beau être présent, on n’a pas énormément d'élément les concernant, y compris Lemeet même si c’est dans une moindre mesure...
Malgré que l'histoire fait comprendre tout doucement que ça ne va pas bien tourner si ça ne m'a pas empêcher d'en trouver l'un ou l'autre un tout petit peu plus attachants que les autres.
<image>
Pourtant rien de tout ça n’était gagné en commençant…
Puisque ce livre est quand même classé dans le style très particulier du ‘’réalisme magique’’…
Un courant dont j’ai partie le fameux Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez avec lequel j’ai connu une relation… comment dire… conflictuelle (mais je vous laisse seuls juges !)
Or, Andrus Kivirähk montre ici qu’il est bien possible de faire du réalisme magique en restant cohérent et intéressant. D’ailleurs, quit à jouer sur les termes, j'ai plus l'impression d'avoir lu une fable historique surréaliste. C’est d’ailleurs fou de voir à quel point le fantastique est intégré de manière naturelle et fluide à l’histoire et au quotidien. Du coup, malgré le côté ‘’perché’’ que peut avoir cette histoire, on a aucun mal à parler avec les serpents, à croire aux monstres légendaires du passé, à voir les ours draguer, à échanger avec des ‘’ancêtres’’ encore vivants, à hiverner dans des terriers… et bien d’autres choses encore toutes plus dingues les unes que les autres.
A cette époque, ils s'étaient lancés dans une entreprise qui les passionnait. Les poux de la taille d'une grenouille ne leur suffisaient plus. Ils en voulaient de plus gros encore, de la taille d'un chevreuil.
Il est quand même temps d’aborder probablement le gros sujet qui fâche : le zapping de moindre importance...
Certes, comme je l'ai dit, l'idée du "quotidien" en début de lecture était une très bonne idée. Mais lorsque les événements suivants ne prennent pas plus d'importance et que rien ne semble véritablement être un "élément déclencheurs/événement de bascule" et que toutes les actions s’enchaînent les unes à la suite des autres sans véritable hiérarchie... Là ça commence à me gêner…
Du coup, en pleine lecture, j'en venais à me demander "si rien n'a plus d'importance qu'autre chose, qu'est-ce qui en a réellement?" :chaispas:
Une sensation qui est propice à la création d'une certaine lassitude : ce qui est dangereux pour un livre de plus de 450 pages... Cela a même été jusqu’à me ralentir, presque m’arrêter, dans mes lectures… Plus de 2 mois pour lire de cette taille, ça ne me ressemble pas du tout… Mais lorsqu’il ne semble pas y avoir de véritables enjeux ou que rien ne semble crucial, qu’est-ce qui motive le lecteur à avancer ?
Car malgré tout, je ne peux m'empêcher de douter : et si je ne l'avais pas lu en LC, qu'est-ce que cela aurait donné? :grat: Est-ce que j'aurais lâché le livre ou bien l'aurais continué malgré tout? Je n'ai pas la réponse mais j'ai beau y songer je n'ai aucune certitude que je l’aurais terminé... :goutte:
Après moi, elle disparaîtrait, car ce dont nul ne sait rien, ce que nul n'a vu, n'existe plus vraiment.
<image>
Mais je suis content d'avoir été jusqu'au bout finalement car j'apprécie grandement que tous les fusils de Tchekov posés en début de lecture trouvent une utilité, telle la Salamandre pour ne citer qu'elle! Ce qui montre un livre et une histoire réfléchie !
Bien sûr que non. Mais c'est si bon de croire qu'il suffit de traîner dans la forêt une nuit de solstice et de cueillir une fleur, et hop ! Voilà la clé. Il y a des gens qui préfèrent entretenir ce fragile espoir plutôt que d'accepter l'idée qu'ils auront bon faire la culbute ou le poirier, la Salamandre restera toujours introuvable. Les hommes vivent d'espoir, aussi ténu soit-il : ils ne se satisfont jamais de l'idée que quelque chose soit irrémédiable.
Ce qui nous amène à ce qui moi m’a touché particulièrement ! Car au final, pas que l'histoire est négligeable pour moi mais elle perdrait indéniablement de son intérêt si autre chose ne m'avait pas retourné la tête : son (ses) second degré de lecture !
C’est un élément de poids pour moi car si on prend un univers aussi perché soit-il sans véritable logique et sans sous-texte, ça m'énerve et j'abandonne ma lecture... N'en déplaise à Lewis Carroll et Gabriel García Márquez. :angel:
Alors ce sous-texte, quel est-il ? Ca va être compliqué de développer sans divulgâcher mais je vais tenter de faire au mieux… ;)
Rien de nouveau sous le soleil. Les gens sont toujours en train d'inventer un quelconque croquemitaine pour se décharger sur lui de leurs responsabilités.
Tout d’abord, je ne serais pas étonné, vu les bribes d’infos que j’ai prises à gauche à droite, qu’il y ait là un parallèle à faire entre cette histoire et celle avec un grand H de l’Estonie. Mais n’étant pas spécialiste, je m’arrêterai là pour cette théorie.
Il y a, par contre, une critique assez nette de la Religion. Vu comme un élément négatif du monde qui émerge hors des bois. Les piques en direction de l’aveuglement et l’absence de réflexion qu’elle suscite sont semées tout au long du récit. J’irais même jusqu’à dire que j’ai trouvé certains points plutôt bien vus, pour ne pas dire carrément sages en un sens. :angel:
Il se contenant de hausser les épaules.
"Il y en a qui croient aux génies et fréquentent les bois sacrés, et puis d'autres qui croient en Jésus et qui vont à l'église. C'est juste une question de mode. Il n'y a rien d'utile à tirer de tous ces dieux, c'est comme des broches et des perles, c'est pour faire joli. Rien que des breloques pour s'accrocher au cou pour faire joujou."
Au contraire, du thème précédent, celui de la Nature est porté aux louanges, dressé au rang de presque Paradis terrestre virant au Paradis perdu. J'ai été d'autant plus sensible à ce thème que je suis en partie concerné. Vivre en pleine forêt, une certaine harmonie entre la plupart des êtres, une langue commune à plusieurs d'entre eux, une "simplicité" très appréciable... Comment ne pas s’y sentir bien ? :D Car sur ce point percutant, on baigne entre-deux fiction/réalité... Mais je n’en dirai pas plus…
<image>
Mais les deux thèmes les plus forts me semblent être ceux de l’identité et de ‘’l’évolution des mondes’’. Le jeu sur la perte des repères au travers de la perte des "traditions" est une thématique présente en filigrane mais qui ne quitte jamais le récit. Une thématique profondément pertinente.
Et par là, il aborde aussi le thème de l’évolution des mondes, le passage d’un monde à un autre. Ainsi sont soulevées de nombreuses questions auxquelles il apporte ses réponses à lui mais j’ai préféré m’approprier les questions et me poser dessus. Mais je ne développerai pas plus au risque de divulgâcher certains points.
J’ai cessé de m’attrister de n’avoir personne à qui transmettre la langue des serpents. Au contraire, j’en ressens une joie mauvaise. Qu’elles vivent donc sans les mots des serpents, ces générations futures que je ne verrai pas et que je ne veux pas voir, ces stupides et misérables insectes ! Je ne les envie pas. Eux, bien sûr, ils ne peuvent pas regretter leur ignorance, ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu – mais moi, je sais. Et je sais encore bien d’autres choses dont les générations imbéciles qui viendront après moi n’auront plus la moindre idée.
Malheureusement, le livre souffre d’un gros problème de rythme. En effet, la lecture est appréciable mais beaucoup d’actions s’enchainent les une à la suite des autres sans que rien de décisif ne semble se dérouler… Arrivé à la page 200, on continue de se demander : ça commence quand ? :grat:
Disons que hors thématique et pendant une bonne partie du récit, ce n'est pas fou en matière d'enjeux... :euhnon: Ça manque d'objectif, de but ou de quête... :chaispas: Ce qui n’a absolument pas stimulé ma lecture… :goutte: Je ne parvenais que difficilement à lire plus de 15 pages sans avoir les yeux qui se ferment ou sans commencer à piquer du nez. Vous avouerez qu’en matière de ‘’punch’’ on a connu mieux comme sensation. :goutte:
Sans parler de panne de lecture, ce livre est quand même parvenu à plomber très lourdement mon rythme de lecture de ce début d'année puisque j’ai mis plus de 2 mois à en venir en à bout...:goutte:
Mais par contre, c'est la dernière "partie" qui m’a le plus accroché ! Il faut dire qu’à ce moment du récit, le rythme semble avoir pris une dose de speed et prend une vitesse qu’il n’avait jamais eu jusque là. Et ce rythme bien plus effréné augmente le plaisir de la lecture puisqu’il s’ajoute à certaines thématiques qui finissent par prendre forme…
<image>
Alors est-ce que je le conseille ? Franchement je l’ignore…
Je pense que c’est le genre de livre où on ne peut pas savoir à l’avance. Qu’il faut le tenter et vous verrez.
SSsssssa passsssssssse ou sssssssssa cassssssssssssse…
Tout à une fin. Le dernier homme pourvu de crochets à venin, et qui savait voler par-dessus le marché, est mort aujourd'hui. Dans l'avenir, les gens penseront que de telles choses n'existent que dans les contes de fées.Dernière modification par Aealo (13 Mai 2021 18:31:18)
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#1596 13 Mai 2021 14:41:49
Salut :cachecache:
J'espère que tu vas bien et que tu pourras rapidement te poser...
C'est dommage pour Ubu roi... il semblait pas mal (et j'aime bien découvrir de nouveaux auteurs de théâtre, pour sortir un peu de Molière, Shakespeare, Marivaux, ...). Je vais passer mon tour pour celui-ci :sifflote:
Concernant Les Indes fourbes, j'ai prévu de le lire le mois prochain =)
J'ai hâte, je n'en avais lu jusqu'à présent que de très grands éloges donc j'essaierai de ne pas avoir trop d'attentes non plus.
Ma mémoire assassine me tente décidément énormément ! Déjà pour le synopsis en lui-même mais aussi pour ce qu'on peut apercevoir de ce pays (d'ailleurs, j'essaierai de lire sous peu Celui qui revient, de Kang Han qui me tente énormément).
Par contre, c'est dommage pour Pluie, je ne me le note pas.
Pour la LC sur Le liseur, est-ce que ça t'irait vers mi-juin?
Je n'ai pas lu Les livres de la terre fracturée (mais j'ai failli acheter le tome 1 deux ou trois fois).
Je comprends complètement ton souhait de vouloir avoir les tomes dans une même édition. C'est juste que je "n'ose" pas acheter plusieurs tomes d'un coup, de peur de ne pas du tout accrocher au début. Donc j'achète pas mal de tomes 1 (mais j'essaie de ne pas trop tarder à les lire, pour ne pas avoir ce souci d'éditions différentes).
Pour l'intégrale du Seigneur des Anneaux, elle est très sympa mais effectivement pas pratique à emmener partout. Je profite d'être toujours essentiellement en télétravail pour me lancer :sifflote:
Ta chronique pour L'homme qui savait la langue des serpents est très réussie..... et intrigante.
Du coup, j'ai plutôt hâte de tenter Les groseilles de novembre.
Bonnes lectures et à très vite :) -
#1597 15 Mai 2021 09:38:50
L'homme qui savait la langue des serpents me tentait jusqu'ici mais ton avis me refroidit singulièrement … ce sera donc peut-être.
Bon week-end :) -
#1598 16 Mai 2021 10:11:51
Je vous réponds très vite! ;)Parce qu’il n’y a pas toujours grand-chose à dire …
Vers la reine du combat
<image> A la base, je ne suis pas un fou de comics surtout de ceux de super-héros. J’en lis un de temps à autre, ça change un peu de mes autres genres de lectures. Mais il y a un an, je suis tombé sous le charme d’un comics d’un tout autre genre : Sunstone ! Outre son thème, j’avais apprécié particulièrement la patte de son auteur ! Du coup, lorsque j’ai appris qu’il avait participé à des comics de ‘’super-héros’’, je me suis dit en avant pour Harleen de Stjepan Sejic dans ce cas !
Vous connaissez cette blague ? C’est l’histoire de :
Après des études mouvementées qui ont entamé sa confiance en elle, la jeune psychologue Harleen Quinzel pense enfin avoir décroché le poste de ses rêves en étant embauchée à l'Asile d'Arkham afin d'apporter son soutien et son expertise aux plus grands criminels de Gotham. Mais il est un être au sein de cet asile qui va à la fois faire chavirer son esprit et son cœur : le Joker ! Petit à petit, Harleen va se laisser séduire puis sombrer dans un abîme de folie y laissant à tout jamais son innocence et ses illusions perdues.
Il n’est donc pas question du Joker au centre de ce comics mais bien de Harley Queen !
A vrai dire, contrairement à nombreux gens, je ne suis pas particulièrement amateur de ce personnage au départ.
Mais pour préciser les choses, ce comics n'est pas consacré directement à Harley Queen mais plutôt au Dr. Harleen Quinzel et le chemin par lequel la psychologue est devenue la criminelle qu'on connait. En d'autres mots : c'est l'histoire d'une "chute"...
Alors une telle histoire m'intéresse déjà mais le fait que cette histoire soit racontée par Stjepan Sejic m’intéressait plus beaucoup !
En effet, après Sunstone, le simple fait qu’il gère les idées et le dessin de ce comics, je demandais à voir!
Et c’est avec un grand plaisir que j’ai lu du Stjepan Sejic une fois encore!
Non seulement, le dessin est très agréable et très prenant mais le sommet reste malgré tout la belle finesse crescendo dans l'évolution psychologique.
Ainsi chaque pas supplémentaire fait basculer notre ‘’héroïne’’ progressivement du coté obscur...
Bref, une belle réussite!
On est tous des monstres en cage. Avec la bonne peur, la bonne douleur, le verrou de la civilisation cède.Bien au delà du cliché
<image> Ces derniers tempes, je suis le premier étonné du nombre de lectures théâtre qui me sont tombées entre les mains, me permettant par la même occasion de combler des lacunes que j’avais encore dans ce registre. Une d’entre elles était les fameux ‘’Vaudevilles’’. Alors pour tenter le coup, Un fil à la patte de Georges Feydeau s’est présenté à moi.
De quel quiproquo est-il question :
La veille de la signature de son contrat de mariage avec la jolie Viviane Duverger, Fernand de Bois d'Enghien tente sans succès de rompre avec sa maîtresse, la chanteuse de cabaret Lucette Gautier. Mais sa future belle-mère, la mère de Vivianne, la baronne Duverger, invite Lucette Gautier à chanter lors des fiançailles. Lucette accepte sans savoir que le futur marié n'est autre que son amant... Pour compliquer le tout, débarquent à l'improviste un général sud-américain bien décidé à prendre Lucette pour maitresse. Tous se retrouvent ensuite chez la baronne qui a bien du mal à tenir sa fille trouvant son fiancé bien trop sage... Les quiproquos s'enchaînent tant et si bien que l'amour ne tient plus qu'à un fil !
Cette lecture fut un gentil surprise même si étonnement je n’aurai pas grand-chose à développer ici.
En effet, j’ai attaqué cette lecture en étant très sceptique. Comme tout le monde, je vois ce que sont les vaudevilles et ce n’est pas le genre de théâtre qui me botte le plus. Notamment à cause de sa forme aux allures tellement bateau que ce style en est devenu ‘’cliché’’.
Mais on est face, ici à une histoire aux allures simples mais certains dialogues passent très bien. Au point même que j’en oubliais le vaudeville par instants.
Même si j’ignore si j’en lirai d’autres, cette découverte de Feydeau s'est donc passée en douceur et même parfois avec sourire! Mais j’ai encore plus aimé la voir mise en scène.
Mes prochains Feydeau seront sans doute plus du théâtre que de la lecture.Rappel essentiel
<image> Bon je le reconnais, c’est surtout le titre qui m’a attiré ! Je pensais ça allait être un de ces livres semi-humoristiques qui font l’éloge d’un élément pas toujours populaire, comme on en trouve parfois dans la littérature japonaise ou scandinave notamment. Normal, avec un titre comme Le droit à la paresse de Paul Lafargue, il y avait de quoi !
Du coup, j’ai été surpris en me plongeant dans le synopsis :
Le Droit à la paresse est un ouvrage de Paul Lafargue, paru en 1880.
Le Droit à la paresse est un texte classique, qui reste d'actualité au début du XXIe siècle puisque les idées exposées se retrouvent aujourd'hui dans le débat politique.
Il est doublement intéressant : très riche historiquement, il propose une monographie sociale, économique et intellectuelle, et analyse les structures mentales collectives du XIXe siècle. Mais c'est avant tout un véritable manifeste social qui centre son propos sur la valeur du travail et l'idée que les hommes s'en font.
Ce petit écrit démystifie la valeur travail. Bien avant l'apparition des congés payés ou la réduction de la durée de travail à 40 ou aujourd'hui 35 heures par semaine, il nous proposait de beaucoup moins travailler dans une optique marxiste mais peu dogmatique.
Avec un tel synopsis, je n’aurai pas grand-chose à vous expliquer, presque tout y est déjà.
En effet, il n’y a pas mensonge sur le quatrième de couverture, pas d’erreur sur la marchandise : le plus incroyable est qu'un livre ayant plus de 150 ans soit toujours autant d'actualité.
D’abord son historique du ‘’basculement des mentalités’’ qui résume le passage du trepalium vers la ‘’demande de travail à tout prix’’, puis ses observations des comportements dans le milieu du travail, aussi bien un certain aveuglement/obligation du prolétariat qu’un certain cynisme carnassier des patrons, forment une critique du système capitaliste.
Heureusement il ne s’arrête pas là : il souligne les méthodes de surproduction et surconsommation avec pertinence.
Mais le plus intéressant, c’est qu’il ne se contente pas de critiquer, il propose sa vision (très marxiste certes) du ‘’travail’’. Une proposition de table rase intéressante!
Un livre pas très épais donc mais très riche dans son contenu ! -
#1599 16 Mai 2021 18:05:58
AH mais Feydeau il faut le voir pour en rire ! (qu'est-ce que j'aimais les soirées théâtre à la télé quand j'étais gamine !!! ) Par contre, je crois bien que je n'en ai jamais lu :grat:
Bonne fin de dimanche ! -
#1600 16 Mai 2021 18:12:30
Hello Aealo !
Tiens, il me semble déjà avoir vu Harleen à la bibliothèque. Les comics DC, c'est pas toujours ma tasse de thé mais si le dessin me plaît et que l'histoire est bien traitée, je peux me laisser tenter !
Non mais Le droit à la paresse me vend de plus en plus du rêve là. J'avais pas envie de replonger dans les prémices du droit du travail/sécurité sociale avec un roman type Germinal de Zola. Je ne vais peut-être rien apprendre sur le sujet mais, ça m'intéresse toujours de voir à quel point notre droit du travail, de la sécurité sociale et le management a pu évoluer.
Je te souhaite de bonnes lectures !Dernière modification par Miyuki-Panda (16 Mai 2021 18:12:39)
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