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- [Suivi Lectures] Aealo
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#1771 11 Février 2022 01:34:39
Je vous réponds un peu plus tard...Noir et acide
- Il nous a virés du brief, Pouilloux ! Ça fait pas deux heures qu'on est ensemble et on nous a déjà foutus au placard.
- Mais non, ça va aller... La scène du crime, c'est une sacré responsabilité quand même...
- T'as pas entendu ? La scientifique a déjà tout ratissé ce matin. À part le tétanos, y a plus rien à choper là-bas.Ça ne m’arrive pas souvent mais pour une fois, j’étais aller zoner dans les rayons graphiques.
Sans rien chercher de précis j’ai laissé mon regard trainer lorsque celui-ci a été happé par une couverture sombre, une couverture qui marque un style mais surtout une ambiance avant même que le livre ne soit ouvert... Ceux qui brûlent de Nicolas Dehghani
Graphisme, couleurs, ambiance, synopsis :
Une ville rongée par le crime et l’acide…
Les boss ont eu la brillante idée de refourguer à Alex ce boulet de Pouilloux, et c’est pas un cadeau. Faut dire que la police grouille de machos de la pire espèce, qui n’hésitent pas une seconde à reléguer Alex au rang de gamine faiblarde. Alors elle a beau être inspectrice, autant dire que les gros poissons, c’est pas pour elle. Mais elle sait ce qu’elle vaut et elle ne compte pas en rester là. Justement, le timbré qui s’amuse à terroriser les honnêtes gens, en brûlant ses victimes à l’acide, court toujours…
Une occasion en or pour la jeune policière de prouver sa valeur ? Ou un guet-apens dont personne ne sortira indemne ?
Tout était là pour me tenter alors je me suis lancé à l'aveugle...
Wouaw ! Quelle surprise ! Comme quoi le hasard fait parfois bien les choses !
Je ne connaissais absolument pas ce roman graphique, qui est le premier de Nicolas Dehghani, et celui est devenu une des claques que je me suis pris fin de l’année dernière !
Bien que ce livre utilise pas mal de codes du polar noir, qui n’est pas ma came habituelle pourtant, je me suis senti embarqué de suite par l’ambiance avant même l’histoire et les personnages.
Pourtant ces derniers ont leur charme ! Nous apparaissent très vite deux personnages atypiques mis ensemble de force : une écorchée vive abimée par une expérience passée qui la travaille encore et un grand dadais très gauche et pas très dégourdi, formant ainsi un duo de policiers qui n’ont rien pour fonctionner ensemble mais surtout deux ‘’poids’’ pour les boss qui ont vu là une opportunité de les mettre de côté l’un et l’autre en les neutralisant l'un avec l'autre.
Et pourtant...
En faisant leur boulot, ils trouvent une piste qu’ils décident de suivre...C’est un plaisir que de découvrir ces décors froids et gris malgré ce que certains devraient être (en réalité) mais le dessin et la colorimétrie de Nicolas Dehghani dressent un portrait perceptible de cette ville qui semble vouloir ternir les âmes de ses habitants. Cette ville est pour ainsi dire un personnage à part entière de cette enquête.
Dans cette jungle urbaine, difficile de relever la tête, de cultiver l’espoir car rien de ce qu’elle cache ne pourra apporter le salut.
Je le dis encore mais, malgré son scénario plutôt ‘’classique’’, quelle surprise, quelle ambiance, quelle claque.
Il semblerait que ce soit un one-shot. Dommage, j’aurais aimé suivre d’autres aventures de ce duo improbable que forment Alex et Pouilloux.
Mais une chose est certaine, je suivrai les prochaines réalisations de Nicolas Dehghani.Dernière modification par Aealo (11 Février 2022 01:37:10)
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#1772 11 Février 2022 09:13:15
Je suis également en train de regarder à la création d'un blog (afin d'archiver mes avis et ainsi éviter de les perdre) donc si vous avez l'un l'autre conseil, je suis tout à fait preneur!
Contente d'apprendre que tu penses créer un blogue. Ça me faisait de la peine d'imaginer tout ce travail qui allait disparaître lors de l'archivage de ton suivi!
As-tu déjà choisi une plate-forme? Si non, je peux te recommander Blogger. Le seul hic, c'est qu'il faut avoir un compte Google. Donc si tu es philosophiquement opposé à cette entreprise tentaculaire, c'est un problème. Moi je n'étais pas enchantée quand Google a acheté Blogger mais j'ai eu la flemme de tout déménager ailleurs. Et finalement je suis contente d'être restée puisque c'est à peu près la seule plate-forme qui est restée sans publicité (avec peut-être Wordpress) dans sa version gratuite.
Ce que j'aime c'est que c'est vraiment facile à utiliser quand on ne connaît rien au html. Tu peux choisir un de leurs modèles déjà prêts, quitte à le personnaliser un peu plus tard en changeant la police, la couleur des titres, etc.
N'hésite pas si tu as des questions!
Sinon, j'ai regardé ta liste pour 2022, y a de fort jolies choses là-dedans! J'ai hâte d'avoir ton avis sur plusieurs d'entre eux. -
#1773 11 Février 2022 16:11:32
Hello !
Oh, j'espère qu'il n'y a rien eu de grave et que tout va mieux à présent ! :)
Je suis toujours dispo par MP si tu ne veux pas t'étaler ici. =D
Ah mais clairement j'étais trop déçue. De toute façon, j'ai laissé toutes les décos de Noël jusqu'à la mi-janvier, histoire de lui montrer qui commande à la maison. :cool:
Oui Blizzard a l'air de se lire très vite, je pense l'emprunter sous peu !
Ah Betty c'est tellement à part. Certains passages sont encore imprimés dans ma mémoire.
J'ai eu le même ressenti que toi apparemment. On a presque envie de dire qu'on a pas aimé tellement c'est dur d'aimer une histoire comme ça si tu vois ce que je veux dire. =D
Marquant c'est le qualificatif qui convient le mieux finalement.
Je ne connais aucune de tes lectures actuelles par contre je me demande ce que tu vas penser de Nevermoor.
Ca a été un petit coup de cœur pour moi. =)
Bonne idée pour le blog, j'ai failli en créer un il y a quelques semaines mais je me suis découragée très vite. (Zéro persévérance :D )
Et enfin, Ceux qui brûlent a l'air bien tentant, même s'il y a un personnage qui s'appelle Pouilloux. Franchement, tu n'as pas eu envie de rire à chaque fois que tu lisais ce nom ? Pouilloux ? C'est trop mignon. XD
Bon week-end à toi :) -
#1774 13 Février 2022 16:49:07
Ouf ! ton avis sur Ru n'est pas paru (oui je suis aussi à la bourre dans mes avis et j'ai bien du mal à mettre des mots sur ce roman si particulier en-dehors de quelques défauts flagrants mais que je n'avais pas noté dans l'autre livre que j'ai lu de Leboulanger).
Sinon ravie de savoir que ce problème internet est réglé, cela t'en fait un de moins et c'est toujours mieux ainsi.
Pour le blog, même conseil que Grominou : si tu acceptes Google = Blogger sinon Wordpress ; et vu que tu veux surtout garder tes avis ne t'embête pas à faire un décor trop compliqué ;)
Bonne fin de dimanche et bonne lecture :) -
#1775 15 Février 2022 16:17:45
✉ Le courrier ✉
Hello Miyuki-Panda,
En effet, c'est difficilement compréhensibles les statistiques que tu évoques là. C'est bizarre que les livres non lus aient plus de vu alors qu'il n'y a pas encore d'avis dessus... :grat:
Et puis c'est étonnant cette réputation moindre faite aux graphiques. Je ne comprends pas non plus.
des lectures variées et qu'on ne voit pas toujours partout : c'est en effet ce que j'aurais parfois tendance à reprocher aux booktubeurs/euses les plus connus, c'est qu'on y voit souvent les même livres d'un à l'autres. La variété manque souvent.
En ce qui concerne De Saxus, je sens que ça te tient à cœur en effet. J'ignorais tout ça.
Oulà! Je t'avoue que le regarde encore Le Silmarillion de loin pour le moment car vu ce qu'on en dit, je ne me sens pas vraiment "prêt". :D
Salut Grominou,
Non je n'ai encore rien choisi, j'attendais justement de voir s'il y avait des retours et des conseils avant de le faire.
Un compte Google n'est pas un problème car il en faut un pour tout à présent y compris Ytb (puisqu'il leur appartient)... D'un autre côté, je ne vois malheureusement pas trop comment on pourrait lutter contre ce genre de géant dans les circonstances actuelles (mais c'est un autre sujet :angel:).
En effet, s'il y a moyen que ce soit facile, je préfère car pour le moment je dois éviter un maximum les prises de tête. :goutte:
Blogger m'a été conseillé plusieurs fois et Wordpress également. Donc ça a l'air de ce confirmer. J'irai voir ces 2 plateformes pour comparer même si l'ensemble des conseils que j'ai reçu ferait pencher pour Blogger à première vue.
Je te remercie! :-)
J'espère parvenir à lire l'entièreté de la liste surtout. :D
Salut Melody Pond,
Rien de grave non, je t'expliquerai ça peut-être un peu plus tard en MP. :goutte:
Ah les rappels à l'ordre maternel... Ça passe même par la déco de Noël. :D
Si on m'avait dit ça étant plus jeune, je ne l'aurais pas cru. :D
Je guetterai ta lecture de Blizzard dans ce cas.
Oui c'est ça Betty, c'est tellement à part. Il y a des scènes qui me marqueront longtemps ça ne fait pas de doutes.
Oui, je vois ce que tu veux dire, il y a cet équilibre délicat entre bien-être et douleur, où l'autrice nous fait passer d'un à l'autre comme si elle claquait des doigts. Hors difficile de croire qu'on peut aimer avec les immersions douloureuses alors qu'elle parvient à nous les faire oublier lorsqu'on est plonger dans un moment de poésie et douceur hors du temps (comme ceux avec son père par exemple). C'est incroyable!
Nevermoor me rend très très curieux je te l'avoue. A un point tel que si je l'avais acquis plus tôt, il aurais été dans ma liste des 60 lirves à lire cette année. Ca ne fait aucun doute!
Je n'ai pas encore créer mon blog, je demandais des conseils. Maintenant je pense ne plus tarder à me lancer.
Si tu as besoin de motivation pour créer ton blog, on peut s'épauler pour nos créations réciproques. A toi de me dire si ça te tente.
Oh mais le choix du nom Pouilloux est judicieux de la part de l'auteur car rien qu'à l'oreille ça donne certaines idées du personnage avant même de le voir en action. :D
Je te souhaite une bonne semaine.
Hello Mypianocanta,
Non mon avis sur Ru n'est pas encore pour tout de suite car j'ai pas mal d'avis en retard. :D
Et pour avoir déjà essayé, j'ai le même problème que toi : parvenir à mettre des mots dessus.
J'ai été quand même bien plus gêné par ses défauts que Mana et toi apparemment mais j'ai malgré tout du mal à parler de ce livre...
Par contre je n'ai de comparaison car c'est le premier livre que je lis de l'auteur.
Je te remercie pour les conseils pour le blog.
En effet, je souhaite quelque chose de simple, pas de prises de tête inutiles. :-)
Bonne semaine et bonne lecture à toi aussi -
#1776 16 Février 2022 13:50:08
<image>Parce qu’il n’y a pas toujours grand-chose à dire …
Temps mort
<image> Ça fait une éternité (c’est le mot ! :sifflote:) que je connais Zombillénium de Arthur de Pins de nom, de réputation et même d’adaptation (ayant vu le film d’animation) !
Mais allez savoir pourquoi, alors que cette saga a pourtant absolument tout pour me plaire, je ne l’avais encore jamais lu jusqu’à présent. J’ai donc passé le (tré)pas !
Francis von Bloodt, vampire de son état, gère en bon père de famille le parc d'attractions Zombillénium. On n'embauche pas n'importe qui, chez Zombillénium : les simples mortels n'ont qu'à passer leur chemin, ici on ne travaille qu'avec d'authentiques loups-garous, vampires et momies. C'est ce que va découvrir Aurélien, un homme au bout du rouleau, trompé par sa femme ; et qui va se retrouver embauché malgré lui dans cette étrange entreprise. Gretchen, sorcière stagiaire, va l'aider à faire ses premiers pas...
Et ce sera bref car ma lecture n’a fait que confirmer ce que je savais déjà : tous les ingrédients pour me plaire s’y trouve ! Entre l’idée originale de départ, les personnages et leurs histoires (très) décalés, l’ambiance atypique, les retournements plutôt bien vus (ainsi que leur message) et surtout les références (Metal, Enfers, littérature...) sont drôles et bien amenées.
De quoi donner un univers et une ambiance à la fois caustique et amusante. Certaines références, comme par exemple celle de la parenthèse avec Eddie d’Iron Maiden, m’ont beaucoup fait rire !
Même si le style graphique est particulier, je n’ai pas grand-chose à en dire car s’il n’a rien de particulièrement attrayant, il n’a rien de reboutant non plus.
Je n’attends plus qu’une chose : le prochain tome qui serait le dernier de la saga.Petite histoire de l’Histoire
<image> Je ne suis pas un féru d’histoire mais je suis curieux. Il ne faut donc pas être devin pour deviner dans quel état j'étais en entendant parler de l’étrange histoire d’Hiro Onoda! J'ai sauté sur son livre pour en savoir plus : Au nom du Japon de Hiro Onoda.
1945. La guerre est terminée, l'armistice est signé. Mais à ce moment précis, le jeune lieutenant Hiro Onoda, formé aux techniques de guérilla, est au cœur de la jungle sur l’île de Lubang dans les Philippines. Avec trois autres hommes, il s'est retrouvé isolé des troupes à l'issue des combats. Toute communication avec le reste du monde est coupée, les quatre Japonais sont cachés, prêts à se battre sans savoir que la paix est signée. Au fil des années, les compagnons d’Hiro Onoda disparaitront et il demeurera, seul, guérillero isolé en territoire philippin, incapable d'accepter l'idée inconcevable que les Japonais se soient rendus. Pendant 29 ans, il survit dans la jungle. Pendant 29 ans il attend les ordres et il garde sa position. Pendant 29 ans, il mène sa guerre, au nom du Japon.
Ce livre s’est quand même révélé bien plus galère et bien moins ‘’drôle’’ que ce à quoi je m’attendais.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, l’histoire dont il est question ici est complètement folle et son déroulement reste intéressant notamment pas son attrait ‘’survie’’.
Pourtant cette lecture s’est transformée en déconvenue.
Je m’y étais déjà attelé une première fois puis l’avait laissée de côté tellement longtemps que je l’avais presque oubliée. Voulant quand même la terminer une bonne fois (oui oui j'ai toujours autant de mal à abandonner mes lectures :goutte:), je l’ai reprise de ce but. Mais j’ai compris les soucis qui avaient été ceux de ma première tentative : des problèmes de rythmes qui font passer des moments creux pour aussi longs si ce n’est plus que les moments ‘’d’actions’’ ou ‘’d’émotions’’ qui ne sont pourtant jamais très intenses ni les uns, ni les autres...
Mais le pire arrive lorsqu’à plusieurs reprises, les personnes extérieures tentent de ramener le soldat à la raison mais que celui-ci continue de se fixer des œillères incompréhensibles (endoctrinement ?), où l’on se retrouve à lever les yeux au ciel face à certaines réactions du soldat Onoda... (je ne dirais pas que sa galère il l'a cherchée mais dépassé un certain stade, je finissais par ne plus être en empathie avec lui et à le prendre pour un niais).
Tout cela mis ensemble ne m’a jamais donné envie de me plonger dans le livre en lisant 100 pages à la suite. Au contraire, tous ces défauts ne faisaient que me donner l’envie de breaker, de prendre momentanément une autre lecture pour ne pas m’assoupir ou m’énerver sur celle-ci.
Alors ça n’en fait pas un mauvais livre, la lecture en elle-même n’était pas complètement désagréable, mais à moins d’être passionné par ce genre d’anecdote tirée en longueur, pensez-y plutôt deux fois qu’une avant de vous lancer dans ce livre...
Je serais quand même curieux de voir le film à présent.Pas chiant mais pas sciant
<image> S’il n’y avait pas eu le challenge de la Boîtes à coups de cœur, je pense que je ne me serais jamais penché sur Le Patient de Timothé Le boucher. Ca aurait été dommage mais ça n’aurait pas été une perte non plus. Je m’explique.
La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée... 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du « massacre de la rue des Corneilles », se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Pendant leurs séances, Anna tente de l’amener à se souvenir des circonstances du drame, malgré ses pertes de mémoire. Pierre lui évoque la présence mystérieuse d’un « homme en noir » qui hante ses rêves, probable réponse inconsciente à son traumatisme. Après plusieurs rendez-vous, Anna découvre en Pierre un être sensible et très intelligent. Touchée par son histoire, elle se met même à le prendre en affection. Petit à petit, une véritable complicité s’installe entre eux. Anna n’imagine pas à quel point ce patient va changer sa vie…
S’il n’y avait pas eu le challenge de la Boîtes à coups de cœur, je ne suis pas certains que j’aurais redonner sa chance à Timothé Le boucher, non pas que la lecture de Ces jours qui disparaissent ait été catastrophique, au contraire elle fut plutôt agréable mais je me suis rendu compte combien elle ne m’était pas restée en mémoire... Encore plus que je ne le craignais...
Mais Sabaha l’ayant proposé le challenge, je me suis dit pourquoi pas c’est l’occasion de retenter, sait-on jamais...
Et malheureusement c’est à cause d’autres défauts cette fois que je ressors à nouveau mi-figue mi-raisin de ce Timothé Le boucher.
Le dessin de Timothé Le boucher est toujours aussi net et propre, même si je le trouve un peu froid personnellement mais pas dérangeant. Dans ce roman graphique-ci, c’est l’ambiance qui est l’élément qui fut pour moi le plus appréciable. Dans cette ambiance d’enquête et de doutes autour d’un véritable carnage, ce sont la tension et le glauque qui règnent en maîtres. Tout cela donne un page-turner avec une tentative de finesse plutôt bien géré.
Mais contrairement à Ces jours qui disparaissent, ici il n’y a pas ou peu de surprise, en tout cas, je n’ai pas trouvé le scénario original dans sa globalité, ce qui tue une bonne partie du suspense qui pourrait être mis en place mais qui ne saurait pas tenir face à l’évidence.
Ce fut une lecture plutôt agréable mais quel dommage qu’elle ne puisse fournir plus par manque d’originalité...Chez Mona LiChat
<image> A nouveau, ici, c’est sa présence dans le challenge de la Boîtes à coups de cœur, proposée par |_ucile, qui m’a intrigué sinon n’étant pas fan des chats, je pense que je n’aurais jamais jeté le mpoindre coup d’œil à Les chats du Louvre, intégrale de Taiyou Matsumoto.
Monsieur Marcel est un vieux gardien de nuit, dont la famille travaille au Louvre depuis des générations. Un soir, il révèle à Cécile, une guide avec qui il a sympathisé, son secret qui le hante depuis plus de cinquante ans. Alors qu’il était enfant, sa sœur aînée, Arrietta, a mystérieusement disparu. Pour lui, même si cela semble impossible, elle s’en est allée dans un tableau du Louvre. Or il se trouve qu’un des chats, Flocon, qui habite dans les combles du musée, que Marcel vient nourrir la nuit, serait capable lui aussi de pénétrer à l’intérieur des œuvres...
J’ai eu d’emblée beaucoup de difficulté à me faire au dessin. Le graphisme un côté ‘’griffonné’’ que je n’aime pas du tout. Malheureusement les couleurs plutôt ternes, par leurs teintes grisâtres, n’ont rien pour donner le change. J’ai d’ailleurs voulu attaquer ma lecture plusieurs fois mais lorsque j’ouvrais le livre, je le refermais de suite car l’ambiance ne me donnait pas envie de m’y plonger.
Mais je m’y suis attelé.
Sont alors arrivés les personnages, même ceux à ‘’double facette’’, et je n’ai accroché à aucun d’eux, je les ai trouvés un peu cliché. Selon les œuvres, ce n’est pas forcément un problème mais quand on voit le ‘’style’’ du manga, ce n’est clairement pas ce crédit-là. Ça fait même un peu contre-effet, ce qui n’est certainement voulu.
La lecture n’était pas désagréable, c’était assez fluide malgré de trop de longueurs.
Malgré tout, l’histoire parvenue à me surprendre par sa tournure et par l’idée originale de sa part imaginaire (pour ne rien divulgâcher). Malgré tout je la trouve pas assez exploitée. Il en est fait une sorte de mystification alors qu’elle pourrait être une aventure.
Disons que je comprends ce qu’on peut lui trouver mais les choses que je lui reproche doivent sans doute lui donner un certain ‘’cachet’’ qui n’est absolument pas fait pour moi.Le côté obscur de la force
<image> Ayant adoré la noirceur de Watchmen, j’étais très curieux de retrouver l’univers. Mais pendant très longtemps, j’ai hésité à lire Before Watchmen : Minutemen de Darwyn Cooke car aucun des auteurs originaux ne participe à cette saga faisant pourtant partie de l’univers qu’ils ont créé.
L’esprit et ambiance de Watchmen serait-elle encore là ?
Au début des années 1940, une mode des aventuriers costumés a frappé les États-Unis incitant plusieurs individus à se déguiser afin de rendre la justice. Parmi eux, le Comédien, le Hibou, le Spectre Soyeux, Capitaine Métropolis, le Juge Masqué, l’Homme Insecte, la Silhouette et Bill Dollar se sont regroupés en une organisation, les Minutemen, pour le meilleur et surtout pour le pire.
Malgré mes craintes, pari réussi !
Le dessin n’est évidemment pas le même mais le graphisme est même assez similaire que pour faire penser à celui de l’œuvre originale. De quoi permettre de s’immerger dés les premières pages.
La présentation du narrateur se fait alors spontanément. On arrive dans l’époque des Watchmen (on y évoque un homme bleu avec des pouvoirs qui dépassent l’être humain, un joli clin d’œil) pour nous plonger presque immédiatement dans ce grand flashback qu’est notre histoire.
C’est alors que nous débarquons dans les années 1940 et découvrons la formation de ce groupe de justiciers pré-Watchmen. Un groupe de justiciers humains. Ils sont ensemble pour le coup de pub mais chacun a ses motivations, chacun a ses ambitions, chacun a son image et chacun a ses secrets. Tout ce qu’il faut pour la création de tentions, de discordes et surtout de cachotteries.
Comment rendre justice lorsqu’on n’est pas fonctionnel ?
Jusqu'où peut-on aller pour ne pas ternir son image ?
Jusqu’où peut aller la noirceur des ‘’héros’’ ?
J’ai été très content de retrouver l’univers de Watchmen avec une teinte suffisamment différente que pour se démarquer tout en étant facilement identifiable à l’œuvre originale.
Ce genre de lecture devrait surtout plaire aux amateurs/rices de Watchmen mais elle n’est absolument pas référencée au point de perdre celui/celle qui se plongerait dedans sans rien y connaître.
En ce qui me concerne, les tomes suivants de ne devraient donc pas tarder.La France de demain?
<image> Voici donc venu ma première lecture dans le cadre du prix Horizon : Le coeur à l'échafaud de Emmanuel Flesch.
Cour d’assises de Paris. Walid Z., un jeune de quartier parvenu par de brillantes études à se hisser jusque dans l’intimité de la bourgeoisie parisienne, risque la peine de mort par décapitation.
Que vient faire la guillotine dans ce décor si familier ?
Pendant trois jours, les témoins se succèdent à la barre. À mesure que s’esquisse le portrait d’un ambitieux et qu’on interroge sa culpabilité, se dévoile une autre France, parfaitement crédible, où l’extrême droite a pris le pouvoir.
Lorsqu’on attaque cette lecture, tout semble plus ou moins normal. Nous nous trouvons à un procès, les faits sont développés jusqu’à un détail qui heurte (Peine de mort ? En France ?). Puis on retourne le livre pour relire le synopsis, non ce n’est pas un livre "historique" de près ou de loin. On reprend la lecture un peu déstabilisé. Puis un autre détail heurte (L’extrême droite ? Au pouvoir ?).
Sans en avoir l’air, Emmanuel Flesch pose une dystopie peut-être pas si loin de nous que ça...
J’ai beau ne pas être Français, ce qui se passe dans l’Hexagone en ce moment ne peut échapper à personne. Difficile de ne pas y songer.
Pourtant je ne suis pas parvenu à accrocher à cette lecture malgré son propos intéressant et pertinent, et ce pour une seule raison : la forme du récit.
Pour donner un côté implacable et froid (presque irrémédiable) à son propos, l’auteur a choisi de partir d’un procès. L’idée est bonne mais c’est le genre de format qui m’ennuie profondément (il en va de même pour les films). De plus, le grand classique avec ce genre pénal, ce sont les retours en arrière. Et si je n’ai pas réussi à adhéré aux parties procès, comment s’accrocher aux flashbacks dans un style aussi glacial que le procès en lui-même. Mais le pire c’est ce style polaire peut correspondre aussi au personnage principal lui-même, tant il semble indifférent et prétentieux. Pourtant j’imagine que tout ça est fait pour essayer d’éviter d’influencer le lectorat vis-à-vis de l’accusé, et ainsi laisser laisser l'esprit lecteur se positionner et/ou s'interroger.
Mais tout ce que c’est parvenu à faire c’est me laisser en dehors de la lecture malgré le propos de fond pertinent.
Je ne peux que dire dommage car je pense que ce n’est sans doute pas un mauvais livre mais ce n’est vraiment pas un livre pour moi.Dernière modification par Aealo (20 Février 2022 20:47:57)
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#1777 20 Février 2022 12:55:56
Quand les mots ne suffisent pas...
Ce que je viens de te raconter, c’est le mensonge dans toute sa splendeur. Est-ce que tu as envie d’entendre la vérité dans toute sa laideur ?
Je n’avais pas loupé la vague qu’avait fait Betty de Tiffany McDaniel quand il est sorti, d’ailleurs certaines personne m’ont vivement encouragé à le lire, et maintenant je sais pourquoi.
Et si on faisait quelques pas pour danser, pour oublier, pour tenter de retrouver l’enfance...
“Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.” La Petite Indienne, c’est Betty. Née en 1954 dans une baignoire, Betty Carpenter est la sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la bonne société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie alors sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler au grand jour.
Ce ne sont que quelques pas, tout comme, j’ai la sensation que je ne pourrais avoir que quelques mots pour parler de Betty...
Mais comment quelques mots pourrait-il parler avec justesse de ce livre, comment si peu de texte pourrait-il rendre justice à cette histoire ?
J’ai la sensation de me retrouver coincé...
Que dire...
Betty...
Betty a été un raz-de-marée...
Un raz-de-marée qui m’a sauvagement embarqué avec lui, je ne l’ai pas vu venir. Comment être déjà embarqué dans ces déménagements alors qu’on ne fait pas partie de la famille ? Pourtant c’était tout comme, j’y étais déjà.
Et lorsque les valises se sont posées dans l’Ohio, je ne contrôlais déjà plus rien. Je n’avais qu’une chose à faire : me laisser faire. Toute résistance était inutile.
Qu’elles que soient les émotions qui arriveraient, j’allais me les prendre violement, avec une puissance que je ne pourrais pas gérer quoi qu’il arrive.
<image>Aussi belle que puisse être la pâture, c’est la liberté de choisir qui fait la différence entre une existence que l’on vit et une existence que l’on subit.
Parce qu’au fond, est-on jamais prêt à perdre une part de son enfance ?Est-on jamais prêt à comprendre le monde ‘’adulte’’ ?
Est-on jamais prêt à se confronter aux idées reçues des autres ?
Est-on jamais prêt à affronter la noirceur ?
Est-on jamais prêt à se frotter à la réalité ?
Personnellement, je n’étais pas prêt et c’est tant mieux.
Parce que je n’ai pas eu d’autre choix de tout vivre à pleine puissance. Alors oui la dureté, le venin et l’aigreur sont des poings qu’on encaisse violemment voire difficilement. Certaines scènes me marqueront longtemps à mon avis.
Mais en contre partie, je n’ai pas eu d’autre choix que de me laisser porter par la pleine puissance de la poésie, de me laisser charmer par les fables paternelles et autres inventions imaginaires, de me laisser envahir par les extérieurs, de me laisser envelopper par l’amour présent envers et contre tout, de me laisser remplir d’admiration pour la force incroyable et le courage de cette ‘’P'tite Cherokee’’...J’ai compris une chose à ce moment-là : non seulement Papa avait besoin que l’on croit à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d’y croire aussi. Croire aux étoiles pas encore mûres. Croire que les aigles sont capables de faire des choses extraordinaires. En fait, nous nous raccrochions comme des forcenées à l’espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destinée autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnées.
Je n’étais pas prêt et ça n’a donc pas raté. Ce raz-de-marée inattendu aura été pour moi d’une intensité incroyable.
« Intense » : voilà peut-être le mot qui résume le mieux Betty.Ce n'est pas facile d'être une femme, P'tite Cherokee. Et surtout, ce n'est pas facile d'être une femme qui passe sa vie à avoir peur de celle qu'elle est vraiment. (…) Ne laisse jamais une telle chose t'arriver, Betty. N'aie pas peur d'être toi-même. Faut pas que tu vives aussi longtemps pour t'apercevoir à la fin que tu n'as pas vécu du tout.
Alors je pourrais vous parler de la plume mais à quoi bon puisqu’elle m’a agrippé sans m’en rendre compte...
Je pourrais vous parler des thèmes mais à quoi bon puisque parler de la vie (d’un tel personnage) c’est forcément parler de féminisme, de racisme, de jugement, d’idées reçues...
Je pourrais vous parler des personnages mais à quoi bon puisque j’ai eu la sensation de faire partie de la famille...
Je pourrais vous parler de Betty mais à quoi bon puisque elle le fera tellement mieux que moi...Dernière modification par Aealo (20 Février 2022 21:03:03)
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#1778 20 Février 2022 16:23:51
Ah Betty ! En grand fan des Éd. Gallmeister, j'avais tout de même un doute vu l'engouement énorme. Mais ton avis (magnifique au passage) me confirme que je dois le lire.
Merci pour ce superbe avis ^^ -
#1779 21 Février 2022 11:28:58
Wouw, quel avis ! Je l'ai mis en wishlist il n'y a pas longtemps, m'est avis qu'il n'y fera pas long feu et que je le lirai bientôt ! :heart: -
#1780 21 Février 2022 13:48:15
Roh la la quel bel avis. :heart:
Que je plussoie à 100%, ce livre m'a fait le même effet.
Pour te répondre à propos du blog, je n'ai franchement pas le temps de me lancer là-dedans.
J'ai déjà du mal avec mon suivi lecture alors... :sifflote:
Mais c'est gentil !
J'espère que tout va bien pour toi (pas eu de dégâts avec ces tempêtes ?) et je te souhaite une belle semaine ! :)
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