#255 20 Septembre 2018 09:47:04
Bonjour à tous !
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Espyvie : Moi aussi j'aime beaucoup la couverture. Moins les suivantes :
<image><image>J'ai donc emprunté et rapidement terminé Souvenirs d'un elficologue avec les tomes 2 : Balor (Fiche BBM) et 3 : La Lance de Lug (Fiche BBM) de Tierry Gloris et Jean-Paul Bordier.
Avis : Comme vous l'avez sans doute deviné avec mon petit code couleur sur les titres, mon enthousiasme a perduré avec le tome 2 avant de se dégrader dans le tome 3. En effet, je me suis une nouvelle fois bien amusée avec Balor. Ce ne pouvait qu'être bien puisque la première planche se termine sur :"Par la chaude-pisse de l'Ankoù !". Je regrette encore qu'on ne jure plus comme ça de nos jours... C'est tout de même plus rigolo que de P*** de sa M***. Bref... Le tome conservait les qualités du premier et j'avais fini de m'attacher aux personnages. Je m'amusais bien. Hélas, le dernier tome m'a fait l'effet d'un soufflé qui retombe. Et ce n'est jamais satisfaisant, ni pour le cuisinier, ni pour l'affamé. J'ai l'impression qu'ils se sont dépêchés de finir leur histoire. Du coup, tout avance au galop. Des personnages apparaissent qu'on a pas le temps d'apprécier comme on ne nous laisse pas le temps d'assimiler les données. Paul Laforêt, le héros normalement, ne sert pas à grand chose finalement. Je reste sur le sentiment que le petit peuple aurait parfaitement pu se passer de lui. Et cerise sur le gâteau, l'aspect photographie est complètement laissé de côté. Alors certes, il y a quelques traits d'humour qui m'ont fait sourire et j'aime toujours revisité nos légendes locales mais je crois que j'aurais presque mieux apprécié suivre Paul dans sa vie après cette aventure alors qu'il décide de devenir elficologue. Je termine donc cette trilogie sur une note de déception.
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Heureusement, je n'ai pas connu cette déception avec Oblique de Greg Bear (Fiche BBM).
Avis : Voici un roman très particulier qui fut une lecture très étrange. Surtout la première partie en réalité. Cette sensation s'est atténué sur la deuxième alors que je m'habituais au vocabulaire employé puis a disparu dans la troisième et dernière partie qui repose essentiellement sur l'action. La première partie de l'ouvrage m'a effectivement réclamé pas mal de concentration par l'utilisation d'un vocabulaire très technique et d'un lexique créé de toute pièce pour coller au mode de vie de ce futur proche (année 2040).
Au sujet de ce futur, je suis assez impressionnée par la vision de l'auteur (qui rédigea ce roman en 1996) qui prévoyait une société marchande fondée sur l'échange d'informations. Dans le dataflot, l'information est la monnaie, l'étalon de valeur. Or c'est vers cela que nous tendons avec les GAFA (entres autres) qui vendent nos informations personnelles. C'est donc un monde ultra-connecté intéressant que Bear nous présente (où les toilettes de WC nous préviennent de consulter un médecin après avoir analyser l'urine que nous venons de libérer...) bien qu'il m'ait semblé d'abord difficile de l’appréhender par la barrière que j'ai déjà mentionné.
Autre obstacle : le décalage entre la quatrième de couverture et l'histoire en elle-même. Jack Giffrey, présenté comme le personnage principal, n'est qu'un parmi d'autres, et le "casse" de l'Omphalos ne représente qu'une toute petite partie de la première, voire des deux premières parties de la narration. Pendant un long moment, je n'ai pas bien su ou l'auteur voulait en venir mais je suis toujours restée intriguée et finalement, je trouve ce livre très bien construit. Il nous conduit fermement vers la dernière partie d'action et de résolution des différentes intrigues.
Je ne veux pas trop en dévoiler mais j'ai été agréablement surprise par l'utilisation d'un syndrome spécifique au cœur de l'histoire qui donnait une saveur particulière aux personnages. Des personnages peut-être un peu trop stéréotypés pour relever tout de même un défaut à ce roman mais les femmes ne sont pas laissés de côté et prennent leur part dans cette aventure, ce qui est appréciable.
Je pense qu'il y aurait plus de choses à dire sur ce roman, concernant la société qu'il propose, mais je risque de trop m'étaler. Je me contenterais de préciser qu'à certains moments, j'ai eu l'impression que l'auteur utilisait son livre comme excuse pour réfléchir à haute voix sur les dérives de notre présent et l'humanité de manière générale. J'ai bien aimé la notion de "béquille" chimique qui viendrait compenser nos défaillances psychologiques et ce que cela implique comme conséquences.
Pour terminer, je me rends compte que ce livre semble s'inscrire dans une suite de romans qui concernent le même univers (Merci LA) mais ce n'est aucunement préciser sur l'édition. Si lire les romans précédents m'auraient sans doute faciliter la tache pour comprendre cette société et son vocabulaire, je ne pense pas cependant qu'ils soient nécessaires pour suivre cette intrigue. Ce roman peut se lire de manière autonome en s'accrochant un peu. En tout cas, il m'a fait découvrir un auteur dont je suis très curieuse de découvrir d'autres romans maintenant.
Si vous avez eu le courage de lire cet avis jusqu'au bout je vous conseille de lire le livre pour me donner votre avis ;)
En attendant, je me suis lancé dans une petite lecture de transition Rue des apothicaires de Jean Flament. Jean Flament est le pseudonyme des élèves de quatrième de l'établissement où j'ai fait mon lycée et j'avais un ami qui avait participé à la rédaction de ce roman. Cela remonte donc à trèèèèèèèèèèèèès longtemps et il était temps que je lise enfin ce livre :D
Bonne journée et bonnes lectures à tous !