Bouledechat a écritMiyuki-Panda et domi_troizarsouilles : Hihi, vous l'avez lu en même temps en fait ! C'était l'année dernière pour ma part. Je suis d'accord avec toi domi, j'ai mis vraiment toute la première moitié du roman avant de rentrer dedans, ça a été compliqué, mais ensuite j'étais vraiment happée !! Je partage ton admiration de l'auteur pour les messages sociaux qu'il arrive à passer à travers des lapins. Par contre pour le sexisme, ça va sembler bizarre, mais chez des animaux ça ne me choque absolument pas, génétiquement ils sont programmés pour se reproduire, c'est d'une importance capitale pour eux, et la narration insiste très bien sur leur côté terre à terre : même s'ils parlent et se racontent des histoires à la veillée, ils ont des préoccupations très pragmatiques et animales, dans ce cadre je trouvais que ça allait de soi de se préoccuper de la survie de leur garenne avec un certain détachement et zéro affect. Et il me semblait qu'une des hases d'Effrefa était décrite comme particulièrement courageuse et intelligente, de même que certains mâles sont décrits comme peureux et un peu bêtas.
Coucou,
On a eu une longue discussion sur le sujet, sur le Discord d'un autre challenge ;) apparemment j'ai ouvert un boîte de Pandorre en dénonçant l'aspect sexisme que je resens dans ce livre... Alors, d'abord, je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que, quand il s'agit des animaux, ça ne me choque absolument pas, c'est juste "comme ça".
Par contre, à partir du moment où l'auteur leur donne des caractérisques qui rappellent l'être humain
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et notamment à partir de la découverte d'Effrefa, qui est un aspect assez ambigu du livre: tout ce qui concerne le lapin y est respecté, y inclus la façon de se battre, une certaine hiérarchie dans leur société MAIS à partir du moment où il (l'auteur, donc) ajoute cette dimension "totalitarisme", on est bien davantage dans une allégorie de notre monde humain car, à ma connaissance, seul l'être humain est capable de créer un tel monde... et c'est donc dans ce monde que je relève ce "sexisme"... et dans l'attitude de Hazel.
Oh, ce n'est pas du sexisme agressif, comme celui contre lequel nos mères et grands-mères ont dû se battre (pour avoir le droit de travailler, de voter, d'ouvrir seules un compte en banque, etc., etc.); non, c'est un sexisme latent, ordinaire, qui me dérange tout autant.
Quand Hazel (qui pour le coup a l'attitude d'un vrai goujat, à mes yeux) pense tout à coup qu'il pourrait bien aider les hases à creuser les terriers, ça m'a tellement fait penser à mon mari!! :ptdr: Pour la petite histoire: notre lave-vaisselle est en panne depuis quelque temps déjà... mais tout le monde semble trouver normal que ce soit moi, la femme, qui m'occupe de la vaisselle à la main en attendant l'achat d'un nouveau (ou la réparation du vieux, mais comme il a près de 20 ans, j'y crois moyen). Et parfois, dans sa grande bonté d'homme de sa génération, il me dit: "oh tiens je vais t'aider!"
Et quoi, je devrais lui sauter dans les bras? Pourtant, au moment du repas (que je prépare aussi, seule), il ne me demande pas s'il peut m'aider à manger, on mange tous tout simplement. Pourquoi ce brave mâle qu'est mon mari n'est-il donc pas capable de prendre l'initiative de faire la vaisselle, tout simplement, sans en faire un plat "regardez je vais aider ma femme!"? Tu vois ce que je veux dire?
Et c'est tout ça que je vois dans ce roman, indépendamment du fait que les caractéristiques du lapin sont très bien respectées, ils sont quand même aussi très anthropomorphisés pour toute une série de réactions, jusqu'à ces détails que moi je qualifie de "sexistes sans s'en rendre compte", et qui au final sont tout aussi blessants...
Mais bon, les avis étaient très partagés, c'est peut-être juste moi qui suis particulièrement sensible à ce genre de choses? Après tout, toutes les femmes de l'âge de nos mères et grands-mères n'ont pas été des suffragettes convaincues ;) et, dans l'autre extrême, ce sont des mères et grands-mères qui continuent de pratiquer des horreurs comme l'excision sur leurs (petites-)filles, donc bon, il y a encore du chemin à faire...
Là-dessus, je passe à ma lecture suivante ;) :
Titre et auteur : Les mésaventures des soeurs Wird / La malédiction de Célia, tome 1: Liées par un sortilège, de Cecy Obson
Lien BBM :
https://www.livraddict.com/biblio/livre … ilege.htmlCase validée : Ligne 1 rang 4: Lire de l'Urban Fantasy ou Bit-Lit (romances paranormales acceptées)
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Avis :
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Parce qu’elles sont différentes mais dotées de pouvoirs aussi surprenants qu’intéressants, le vampire Misha demande l’aide de Célia et de ses 3 sœurs pour l’aider à combattre ses semblables infectés par la « soif de sang », une maladie qui leur donne une faim que rien ne peut assouvir, et les rend de plus en plus forts et de plus en plus monstrueux. C’était sans compter sur l’apparition d’une meute de loups-garous dans la vie des jeunes filles, et particulièrement le mâle alpha Aric. S’unissant pour combattre les vampires infectés, ils ne cessent de se battre pour l’amour de Célia…
Livre lu dans le cadre du prix LA 2020 (oui, je suis un peu en retard !), je ne me suis pas ennuyée une seule seconde dans cette histoire pleine de bruit et de fureur, quelques moments empreints de cette complicité qui unit les quatre soeurs, plusieurs combats avec sang et autres fluides corporels, et un vague aspect romance qui n’aboutit jamais tout à fait (du moins pas pour Célia). Les quatre sœurs sont toutes attachantes, avec une préférence pour Célia (sur qui les spots sont tournés, après tout) et pour la gentille Emme, tandis que j’ai mis longtemps à distinguer Shayna et Taran l’une de l’autre ! On s’attache également à Misha comme à Aric, et même si ce dernier a le beau rôle, on ne peut s’empêcher de ressentir un gros élan d’affection pour le pauvre maître vampire systématiquement éconduit.
L’écriture est trépidante et très fluide, dès lors agréable, malgré une tendance à être toujours dans l’excès : il y a beaucoup (trop) d’images improbables, et des jurons à tout-va. Certes ça fait (sou)rire, certes ça « colle » à l’histoire et à l’un ou l’autre personnage, mais trop, c’est trop à mon goût… Ajoutons à ça quelques erreurs de traduction, dont celle qui me pique les yeux : « Je courai jusqu’au bout du sentier puis montai sur le trottoir… », du verbe « courer » ?? Si c’est le verbe courir, en revanche, il est temps que le traducteur aille ouvrir un Bescherelle, c’est juste honteux ! Plus subtil : la narratrice et protagoniste principale s’appelle Célia, avec un accent sur le « e »… mais dans la version originale en anglais, il n’y a pas d’accent, si bien qu’on peut imaginer que Celia se prononce « Ciilia » (comme un i long) dans l’original. Mais alors, quand ses sœurs l’appellent par son diminutif « Ceel » (ce qui prouve le i long), ça n’a plus aucun sens en français ! Le traducteur (ou l’éditeur ?) aurait dû faire le choix : Célia (avec un accent) => devient Cél quand ses sœurs utilisent le diminutif, ou bien laisser à l’américaine Celia (sans accent) => Ceel en diminutif. Mais passer de Célia (avec accent à la française) à Ceel (à l’américaine), ça n’a aucun sens… et même pour moi avec ma formation de traductrice, je me suis d’abord demandé de qui ils parlaient, avant de comprendre l’énorme incohérence dans cette traduction ! C’est peut-être une déformation (même pas professionnelle, puisque finalement j’exerce dans un autre domaine ;) ), mais ça gâche quelque peu la lecture…