[Suivi Lectures] Aealo

 
  • Cervus

    Lecteur fou

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    #1551 07 Avril 2021 00:00:58

    Bien le bonjour atick!

    Oh mais avec plaisir! D'ailleurs, je ne dirais pas qu'il y a de bon ou de mauvais rythme. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres. Des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à ... Euh je m'emballe! :angel:
    Je viens déjà de prendre note pour @Miyuki-Panda donc pas de problème! ;)
    Ne sommes donc 5 c'est-à-dire : @Cendre, @Bouledechat, @Miyuki-Panda, toi et moi. C'est un joli début pour une LC qui ne commence qu'en juin je trouve! :-)

    Nous en sommes au même point vis-à-vis de Dumas alors! ;)



    Chat-lutations Grominou!

    Un grand merci pour ce rafraîchissement de mémoire! :-)
    J'ai lu Cyrano il y a pas mal d'années et je n'avais pas fait le lien avec cette pièce-ci! O_o
    Mais alors, je ne peux m'empêcher de demander : vu le contexte dans le texte, c'est un hommage je suppose? :grat:



    Ola Mypianocanta!

    J'en parlais encore avec un collègue comédien il y a peu. Jusqu'à présent les pièces de théâtre que j'ai lues et qui m'ont le plus marqués sont en effet Molière et Cyrano comme tu le dis mais j'y ajoute Antigone de Jean Anouilh et un cran juste derrière Le jeu de l'amour et du hasard. ^^
    Par contre, il faudra que je me ré-arme de courage pour retenter Shakespeare et Corneille. :goutte: Et il l'inverse, Racine m'a bien plu jusqu'ici, sans atteindre ceux cités précédemment bien sur! :-)
    J'ai hâte de découvrir tout ce que tu décris de Molière. D'ailleurs, j'en ai quelques-uns dans ma pàl qui attendent : Dom Juan, Le malade imaginaire (que j'ai vu mis en scène), Le misanthrope (dont j'ai entendu tant de bien!), Le Tartuffe (que j'ai vu mis en scène aussi mais j'étais très jeune). :D
    Mais peut-être aurais-tu un conseil? ;)



    Chat-lu Bouledechat !

    J'ai vu dans De la corne du Kirin aux ailes du Fenchuang une occasion d'apprendre à connaître les animaux mystiques d'Asie.

    Je te remercie, à présent l'étape suivant c'est de rédiger un avis sur L'homme qui savait la langue des serpents! :D
    Ce n'est pas aussi galère que j'ai pu en donner l'impression, il est tombé à un moment "particulier". Les mois de février-mars a été un peu spéciaux sur le plan sommeil et les lectures notamment (ainsi que les écritures d'avis) en ont payé les conséquences. Particulièrement celle-ci car elle est assez différente de ce que je lis d'habitude.
    Je peux donc t'annoncer que mon avis ne sera pas aussi "meurtrier" qu'on pourrait le croire. Du tout même. :-)
    Je vais diffuser mes avis dans l'ordre de lecture, ce qui fait qu'il n'arrivera pas tout de suite. :goutte:

    Avec plaisir pour Les trois mousquetaires! :-) Comme je le disais à @atick nous sommes déjà 5 du coup! :D

    D'accord, on peut faire comme ça pour Cloud Atlas (qui est déjà dans ma pàl). :-)

    En ce qui concerne Le Sorceleur, à la base, je n'ai rien contre le format "Nouvelles". Ce qui m'a gêné ici c'est pour un premier tome, donc censé introduire l'univers et "présenter/faire connaître" les personnages, et bien il réussit le premier mais pas le second. Dans les deux cas, précisément, grâce à/à cause de ce fameux format "Nouvelle".
    Je sais que ce format "Nouvelles" n'est pas un hasard (il a reclassé ses textes dans l'ordre chronologiques et celles sont les plus vieilles puisqu'il a commencé à écrire dans cet univers à travers des nouvelles). Pourtant c'est dingue de se dire qu'ici, ce format handicape un des rôles essentiels d'un premier tome de saga : les personnages... ET je trouve ça dommage... :chaispas:
    Comparer la série et le livre, ce n'est pas une bonne idée :goutte: car ça m'a fait le même effet d'ailleurs je n'ai toujours pas "retenté le coup" avec la série... :D
    Alors si tu es partagée et que tu hésites, il faut simplement tenter le coup pour savoir. ;)

    Ah je te confirme que si tu as l'occasion de lire Le comte de Monte-Cristo, je ne saurais que trop te le conseiller ;) car ce fut pour moi une très belle lecture il y a quelques années!

    Bonne lecture, et bonne semaine à toi aussi!



    L’étoffe du diable


    Il arrive, parfois, que les choses aillent à leur propre vitesse, sans se soucier de ceux qui sont blessés, ou de celles qui le seront bientôt.


    <image> J’avais déjà entendu parler de l’autrice mais c’est à La Grande Librairie que j’ai entendu parler pour la première fois de Une bête au Paradis de Cécile Coulon et j’avoue que j’ai été intrigué. Puis il y a peu c’est @iamthelandscape qui l’a ressorti de ma pàl pour notre LDPA.

    Mais voyons les lois en ces terres :
    La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée au bout d’un chemin de terre. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons défilent, les petits grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive, et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui ravage tout sur son passage.
    Leur couple se forge. Mais devenus adultes, la passion que Blanche voue au travail de la ferme, à la terre, à la nature, la contraint, la corsète, la domine. Quand Alexandre, dévoré par l’ambition, veut partir, attiré par la ville, alors, leurs deux mondes se fracassent.


    Je n’avais pas pensé à quel point il serait difficile de parler de ce livre jusqu’à ce que je tente de parler de cette lecture lors d’un BC oral sur Discord il y a peu car autnt le dire j'ai eu du mal. J'en suis même arrivé à me demander comment j'allais en parler par écrit...

    Un des facteurs qui ne trompe pas c’est que j’aurai du mal de recommander ce livre tant je pense sincèrement qu'il fait partie de ces livres avec lesquels ça passe ou ça casse...:goutte:
    Et je dis ça alors que j’ai apprécié ma lecture !

    Ce qui saisit le plus et ce, dés les premiers chapitres, c’est son ambiance.
    Pas toute à fait poisseuse mais pas complètement malsaine, elle a malgré tout quelque chose de gras et de sale. Elle vous saisit très vite, s’installe et ne bougera plus jusqu’à la fin du livre.
    En effet, dés le début de la lecture, pour ainsi dire dés le second chapitre l'ambiance est lourde et plutôt rauque, même lorsqu'il est question de sujets plutôt "joyeux" pourtant. Elle parvient à se saisir de tout et à plomber l’atmosphère. Du coup, il faut déjà accrocher à ce genre d'ambiance avant même de parler de quoi que ce soit à propos du livre. Personnellement l’atmosphère d’un récit est quelque chose auquel je suis très sensible et que j’apprécie beaucoup quelque soit sa teneur et là-dessus, il faut le dire : Cécile Coulon maîtrise. C’est comme si elle faisait tout pour nous faire ressentir l'odeur de la terre et du fumier.

    Au centre de la cour, un arbre centenaire, aux branches assez hautes pour y pendre un homme ou un pneu, arrose de son ombre le sol, si bien qu'en automne, lorsque Blanche sort de la maison pour faire le tour du domaine, la quantité de feuilles mortes et la profondeur du rouge qui les habille lui donnent l'impression d'avancer sur une terre qui aurait saigné toute la nuit.

    <image>
    Pourquoi cette odeur? Parce que le Paradis est le nom d'une ferme encore à l'ancienne du fin fond de la campagne. Y vivent peu de gens : Emilienne la patronne/grand-mère, Blanche et Gabriel les petits-enfants et Louis, le commis recueilli il y a longtemps et qui fait plus parti des murs que de la famille. D’ailleurs point original, on ne va que très peu quitter le Paradis durant cette lecture, on frise le huis-clos.
    Au Paradis, la vie tourne à son rythme et à sa manière jusqu'à ce qu'un événement vienne troubler cette "tranquillité routinière". Ça pourra paraître simple et désuet mais les conséquences seront plus importantes que ce qu'on peut imaginer, que celles que j'imaginais en tout cas.
    C’est sans doute un des points qui m’a le plus surpris c’est à quel point, les éléments de départ peuvent sembler banals en apparence mais ils prennent toute leur ampleur par étapes au fur et à mesure de la lecture et ce, jusqu’à la fin.

    Il ne faisait pas partie de la famille. Il était employé, ici. On ne lui avait rien dit, parce qu'on attendait de lui ce qu'on attendait d'un commis de ferme. Nourrir les poules. Nettoyer la cour. Inspecter la grange. Trier les œufs. traire les vaches. Il ne faisait pas partie de la famille.Il faisait partie de la ferme. Louis avait oublié ce que c'était d'être du paysage sans être de la photo.

    Alors vous imaginez bien que dans un tel cadre avec une ambiance pareille, les personnages ne sont pas de ceux auxquels on s'attache passionnément : ils ont tous leur côté un peu brut voire un peu rude, chacun à leur manière et leur évolution ne va pas les attendrir.
    Donc si vous avez absolument besoin de vous identifier ou d’accrocher à un personnage pour vos lectures, ici ça va être compliqué.
    Ils ne sont pas mauvais, au contraire, Cécile Coulon sait donner ce qu’il faut pour qu’ils aient de l’étoffe et de la complexité. Ils ont leurs blessures, leurs espoirs, leur passé, leur caractère. Ce sont de beaux personnages mais pas de ceux dont on se ferait des copains et encore moins des amis.
    Au point que je me suis demandé plusieurs fois de quel côté ça allait ‘’craquer’’, qui était ‘’la bête’’ (non non je ne veux rien divulgâcher).
    Sans avoir adhérer à l’un d’eux, j’ai beaucoup aimé leur complexité et la façon que Cécile Coulon a de les construire. Au point que même si je ne suis jamais parvenu à m'identifier aux personnages ou à accrocher plus particulièrement à l’un d’eux, je les comprenais.

    <image>
    C'est donc cela les pleurs : le sacre du désespoir.

    Sans insister dessus, j'ai beaucoup aimé la tournure qu'ont pris les événements. Elle m'a surpris d’autant plus qu’elle révèle ainsi par la même occasion une thématique en toile de fond qui ne semblait qu’anecdotique jusque là mais qui prend une toute autre dimension !

    En conclusion, une lecture terreuse, à l'ambiance lourde, rugueuse par moment, qui ne sera jamais tendre et surtout pas avec ses personnages. Mais je ne peux que souligner la performance de la plume !
    Un livre qui ne plaira pas à tout le monde mais qui vaut pourtant le coup.

    Elle l’avait laissé dehors pour qu’il se vide de ses larmes, de sa colère, de ses coups, oubliant que larmes, colères et coups sont des fleurs qui poussent en toute saison, même dans des yeux secs, même dans des corps aimés, même dans des cœurs réparés.

  • atick

    Dompteur de pages

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    #1552 07 Avril 2021 04:16:52

    Super! Bien contente de me joindre à vous!
  • Grominou

    Administratrice

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    #1553 07 Avril 2021 04:37:53

    J'ai lu Cyrano il y a pas mal d'années et je n'avais pas fait le lien avec cette pièce-ci! donsmofb (12)
    Mais alors, je ne peux m'empêcher de demander : vu le contexte dans le texte, c'est un hommage je suppose?


    Pas un hommage, non, la phrase viendrait vraiment d'une pièce du vrai Cyrano de Bergerac, publiée avant celle de Molière, et même toute la scène est assez semblable, à ce qu'il paraît.  Évidemment à cette époque la notion de droits d'auteurs n'existait pas vraiment!


    PS Je viens d'entendre Édouard Baer en entrevue à la radio, son livre a l'air vraiment chouette, je l'ai ajouté en WL.

    Dernière modification par Grominou (07 Avril 2021 10:14:09)

  • Telesia_

    Lecteur glouton

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    #1554 07 Avril 2021 14:03:35

    Coucou,

    Je ne connaissais pas du tout Une bête au paradis mais
       1. La couverture est magnifique
       2. Ton avis est superbement bien écrit et tes mots sont forts, alors je vais me laisser tenter. Ca part tout de suite dans ma WL.

    Merci beaucoup pour ton avis détaillé ! c'est exactement le type de livres qu'il me faut en ce moment...
  • Cendre

    Amazone/Guerrier des bibliothèques

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    #1555 08 Avril 2021 21:06:15

    Je te comprends pour Le Sorceleur. Contrairement à toi je connaissais l'univers car j'avais joué aux jeux avant de lire la saga donc j'étais en terrain connu. Par contre c'est vrai que le format nouvelles n'aide pas pour comprendre clairement l'univers et qui est qui et ca donne un aspect décousu. Mais à force de collecter des infos par ci par là tu commences à te faire une idée. Par contre c'est vrai que c'est n'est pas une façon "optimale" pour découvrir une univers. A partir du tome 3 tu as une seule et même histoire mais une autre difficulté va arriver : tous les royaumes, leur cour et les enjeux politiques et qui est fidèle à qui. Je te préviens il va falloir t'accrocher au début pour démêler tout cela :)

    Et tiens, c'est cadeau pour l'homme qui savait la langue des serpents :
    <image>

    J'aimerais bien lire Sandman car c'est un classique et en plus c'est du Neil Gaiman mais malheureusement les couvertures ne sont pas représentatives des dessins à l'intérieur qui ne me tentent pas du tout. Du coup j'hésite....

    C'est marrant car moi c'est le contraire, je préfère Shakespeare à Molière de manière générale. C'est peut être dû au fait que j'ai découvert Molière plus jeune, à un âge où clairement, la beauté des vers la malice des répliques me passaient totalement au dessus. Ou bien parce que je suis plus émue par les tragédie que les comédies, je ne saurais dire. Je crois avoir lu les Fourberie de Scapin en 6ème mais je ne suis même plus sûr. J'ai lu la Malade Imaginaire, les Médecin malgré lui, L'Avare et Dom Juan, ca c'est sûr mais je doute pour Scapin :grat: En tout cas tu me donne envie de (re)découvrir.
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #1556 09 Avril 2021 19:29:55

    Ah oui ! je suis d'accord aussi pour Le jeu de l'amour et du hasard (celle-ci est un peu à part car c'est une des rares que j'ai vu "en vrai"). J'aurais bien du mal à t'en conseiller une en premier ; disons que Le malade imaginaire est un peu dans la même veine que Scapin ; mais j'aime beaucoup Le misanthrope et Le Tartuffe (un peu moins Don Juan… j'ai trop Mozart en tête).
    Je vais passer mon tour pour Une bête au paradis ; pas trop attiré par le genre, même si ton avis montre bien ce qui t'a plu.

    Bon week-end :)
  • Grimhilde

    Serial lecteur

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    #1557 10 Avril 2021 12:00:34

    Cendre tu es la reine des gifs :lol:

    Coucou par ici ! OUlala que de retard j'ai à rattraper !!

    Déjà je suis contente que ta deuxième lecture avec Le Sorceleur se soit bien passé. Comme toi j'ai adoré cet univers sombre, le personnage de Geralt, l'ambiance, les réécritures de contes (il y a aussi celle du génie d'Aladdin si je ne me trompe pas, avec Le dernier vœu ?), et surtout ce questionnement toujours là en filigrane : qu'est-ce qu'un monstre ? Qui sont les vrais monstres ?
    Comme toi je ne suis pas gameuse, et je n'ai pas accroché à la série, mais j'admets que cet univers foisonnant doit inspirer des adaptations  sur plein d'autres supports !
    Le tome 2 est plus facile à lire même si on reste dans le format nouvelle. Il y en a moins, elles sont plus liées entre elles. C'est le tome que j'ai préféré (j'ai lu les 3 premiers)

    Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu Les fourberies de Scapin et Molière tout court. Quelle sera ta prochaine lecture théâtrale ?

    Je vois que toi aussi tu participes au challenge LDPA ! J'y participe pour la première fois, j'ai choisi le mode "tirage au sort du binôme" et nous n'avions aucune lecture en commun dans nos pàl, on lit des choses très différentes... Je lui avais quand même choisi 3 livres (dont le seul que j'avais lu dans sa pàl) Et puis mon binôme n'a pas répondu longtemps, c'était compliqué... Elle a fini par me donner une liste de deux livres, et j'en ai abandonné un sur les deux. Bref challenge un peu épique pour moi, mais je vois que ça se passe bien pour toi ! Ta dernière lecture semble intriguante, l'auteure intéressante... Mais je pense que je suis le genre de personne pour qui cette lecture ne va pas passer.

    Bonne lecture à toi, à bientôt !

    Ps je te l'ai dit sur mon suivi mais je te le redis ici, je serai sur BGA ce soir si tu veux
  • Cervus

    Lecteur fou

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    #1558 11 Avril 2021 23:20:55

    Avec plaisir atick! :-)



    Chat-lutations Grominou!

    Oh! L'histoire est encore plus cool que je l'imaginais! :cool:

    Pour Édouard Baer, je n'ai pas encore rédiger mon avis mais ça ne tardera plus. Par contre, j'en ai encore quelques'uns à publier avant! :D
    Mais tu fais bien de le mettre en WL car c'était très agréable comme lecture.



    Coucou Telesia_!

    Oui, je suis étonné ne pas avoir vu passer plus Une bête au paradis car à l'inverse je l'ai beaucoup croisé en librairie il n'y a pas si longtemps. :chaispas:
    La couverture est très belle nous sommes d'accord. D'ailleurs, ils ont plutôt bien géré la version de poche aussi je trouve.
    J'espère que cette lecture te plaira autant qu'à moi. :-)



    Hello Cendre!

    Je te remercie pour tes conseils sur la suite du Sorceleur car en effet, je ne m'attendais pas à ça! :D:goutte:
    Merci pour ce cadeau! :ptdr:

    Ah oui! Sandman! Il faut d'ailleurs que je m'y remette! Oui j'ai eu la même déception que toi sur la différence de graphisme entre les couvertures et le contenu.
    Mais le contenu est tellement bizarre et difficilement explicable que je me suis laissé charmé, curieux de découvrir la suite et de comprendre où il nous emmène. :-)
    Il faut voir si tu parviens à passer au-dessus ou non. :chaispas:

    Je n'ai à mon actif qu'un seul Molière et un seul Shakespeare... Du coup rien n'est fait (surtout pour Shakespeare :sifflote:).
    Si tu es plus tragédies que comédies, ça pourrait expliquer ta préférence envers ce dernier en effet. ;)
    DU coup, question à une amatrice de Shakespeare : lequel? ;)



    Salut Mypianocanta!

    Je ne l'ai pas vu mais j'aurais bien voulu voir Le jeu de l'amour et du hasard "en vrai" car elle tournait peu de temps avant le premier confinement il me semble. Je me rends compte à quel point ce n'est pas la même chose de lire et de voir! :pink:
    Même si c'est difficile d'en conseiller un, je vois que une bonne partie de ceux que tu conseilles sont dans ma pàl. ;) Ce qui est rassurant! :D

    Je peux comprendre pour Une bête au paradis, rien qu'en le lisant je "voyais" où il ne pouvait pas "plaire à tout le monde".

    Je te souhaite une bonne semaine à toi aussi!



    Hello Catysprint!

    Pour le Sorceleur, disons que Aladin, j'y ai songé mais je ne le vois clairement pas dans le récit en dehors de la présence du génie... :chaispas: Du coup, je ne suis pas certain que ça aille plus loin... Je ne l'ai pas vu comme ça en tout cas...
    Oui la/les question/s : qu'est-ce qu'un monstre ? Qui sont les vrais monstres ? je les ai trouver particulièrement présentyes dans la ré-écriture de La Belle et la Bête car d'un bout à l'autre je me suis demandé si il allait le tuer ou non et puis quand on apprend que les pères amènent d'eux-même leurs filles tu comprends alors que le rôle du monstre est inversé.
    Oui, @Cendre disait que le tome 3 n'est pas aussi "facile" que je en l'aurais cru au premier abord. :goutte:

    Oh ma prochaine lecture théâtre est déjà faite (après je pense que je vais lever le pied histoire de varier) : Ubu roi de Alfred Jarry et Un fil à la patte de Georges Feydeau. ;)

    Oui, c'est une trèèèèèès longue tradition que j'ai avec ma binôme! J'aime beaucoup ce rendez-vous! :-)
    Aïe... Difficile si vous n'avez rien en commun... :goutte: C'est même dommage...

    D'ailleurs j'ai un autre livre de cette autrice dans ma pàl : Le rire du grand blessé
    Mais qui a l'air d'un tout autre genre.

    Je te souhaite de bonnes lectures à toi aussi!

    ps : Ah mince! Je lisais ton message en te répondant... J'ai eu le BC sur Discord puis je continuais mes réponses (je suis en retard dans mes passages sur les suivis...) et voilà que je tombe sur le fait que tu étais sur le BGA aujourd'hui soir... Manque de pot... Désolé... :goutte:



    <image>

    Parce qu’il n’y a pas toujours grand-chose à dire …




    Discours de célébration


    <image> Non non, je n’avais jamais entendu parler de Sermons Joyeux de Jean-Pierre Siméon auparavant. Puis lors d’un des tours du concours de lecture à haute voix de La Grande Librairie, un jeune homme a commencé son texte et j’ai été happé immédiatement par le contenu de ce texte ! Des mots qui me parlaient, des mots que j’aurais voulu entendre plus souvent, des mots qui m’allaient droit au cœur. Quelle ne fut pas ma surprise en me retrouvant avec un livre épais d’à peine 50 pages avec ce simple quatrième de couverture :
    Oui ça va mal
    oui les temps sont critiques
    et de tous les malheurs qui grognent à nos mollets
    de tous les abandons qui nous vident le cœur
    de toutes les défaites qui nous brisent la nuque
    l'enfermement où dans ces heures poisseuses
    on tient désormais la langue notre langue
    la langue commune la langue partagée populaire
    qui dit la bonté de l'instant
    et la chiennerie des jours
    cet enfermement-là
    qui n'apparaît pas
    qu'on ne sent pas
    qui ne s'avoue pas


    Et durant 50 pages, je n’ai cessé de les retrouver ces mots qui me parlaient, ces mots que je voulais entendre plus souvent, ces mots qui me sont allés droit au cœur.
    Bon sang quelle claque! C’est bien simple, cette lecture est terminée depuis un mois et je n’en suis pas encore remis !
    Ce livre va plus que probablement devenir un livre de chevet. De belles valeurs positives (ou tout du moins des valeurs qui me parlent) mises en évidence dans ce format "sermon" très original!
    Précisément ce format en fait une lecture qui doit être plus orale que silencieuse. Une ‘’poésie’’ qui a quelque chose de théâtral qui ne saurait être perçu s’il est lu même en murmure… Un sermon, ça dit bien ce que ça veut dire. :D

    Un lecture qui fut pour moi d’une intensité rare ! Et puisque qu’un sermon vaut mieux que de longues explications :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Eloge du risque
    Non
    la vie n’est pas ça
    qu’on voudrait nous faire avaler
    cette chose douillette proprette
    et sans risques
    vie ah prémunie de tout
    vie oh protégée de tout
    bardée de préventions
    harnachée de précautions
    recluse dans ses peurs préventives
    condamnée à la préventive
    ad vitam aeternam
    nom de dieu non

    vous ne vivrez pas une vie d’homme
    vous ne vivrez pas une vie d’homme
    sans dangers hein
    sans failles tiens
    sans blessures non
    sans souillures quoi
    sans poussières sans
    sans l’humeur et la sueur
    sans malfaçon de corps
    sans les fleuves violents hargneux
    sans les vents forcenés hargneux
    sans les excès brutaux
    de la neige et du feu
    sans le hasard de la chute
    sans la faiblesse et
    sans la perte
    sans souffrir et et
    sans vieillir
    ou alors vous ne vivrez pas
    car non de dieu vivre
    n’est pas sûr
    vivre est un vol de papillon
    dans les flammes
    marcher est un risque
    respirer est un risque
    dès le premier pas le premier souffle
    dans la vie
    ou alors vous ne vivrez pas
    resterez plantés entre vous et votre ombre
    petites choses immobiles
    muettes et dérisoires
    vénielles vaines
    vies plus vaines encore
    de n’être pas vivantes
    vies enclouées
    de continuer d’exister
    exister contre contre et contre
    contre tout qui menace
    le ciel la rue et
    la main de l’autre
    le sol qui glisse
    le virus monstre qui guette
    le gras dans l’artère
    ah vous vivrez grotesques cons contre
    vous vivrez contre la vie
    corsetés de pleine santé
    dans le vide du monde
    thésaurisant les ans comme
    des banquiers avares et pleutres
    prétendant crétins garder intègre
    ce qui est infinie déperdition
    en tout faisant les épiciers
    dosant le ci et le ça
    mesurant la faim la soif et le plaisir
    au petit peu du juste poids
    lavant l’odeur
    récurant la saveur
    récusant la tache
    nettoyant l’invisible sournois
    aseptisant le désir
    clarifiant le moi troublant
    purifiant purifiant purifiant
    l’impur et
    désolé il se trouve voilà
    que l’impur c’est la vie
    qu’une vie vivante
    sue
    mue
    pue aussi bien
    corrompt et se corrompt
    qu’il n’y a pas de plaisir
    qui n’ait son débours
    pas de chair pas de pensée ou de passion
    qui n’ait son anus sa saleté
    désolé mais toute vie fait son nid
    dans la décomposition
    ex stercore aurum
    bousiers nous sommes en vérité
    ou bien quoi ? ce serait quoi ?
    corps sans corps
    corps haïssant le corps
    corps nié insupporté
    parce que corps portant sa mort
    porte ouverte à la mort
    corps morbide donc
    corps se vivant agressé
    assiégé
    envahi et donc
    corps vigile du corps
    corps de garde
    bardé d’interdits
    caparaçonné d’amulettes
    corps sur le qui-vive
    suspicion généralisée gare
    à ce qui entre
    tabac vin tabac vin viande graisse
    gratin boudin gras-double
    prion mutant
    microbe capricant
    virus térébrant
    miasmes immigrants
    et bien soit vivants intègres
    allez donc à vos conséquences donc
    vivez clean et climatisés
    dans vos sanatoriums vivez
    d’eau relavée et
    de laitue trois fois rincée
    vivez votre non vie
    détergée
    pasteurisée
    écrémée
    expurgée
    dégraissée
    égermée
    essartée
    épilée
    desquamée
    éridée
    c’est ça vie
    désinfectée
    désaffectée
    vie du risque zéro
    autant dire vie nulle
    annulée
    non
    ça non messieurs
    à votre petite névrose sèche
    d’ascètes phobiques
    nous n’obéirons pas
    nous n’irons pas
    crapoter la tisane
    dans votre chambre stérile
    j’en appelle aux vivants
    aux bons vivants
    justement ceux
    que la sagesse du peuple
    dit les bons vivants
    gloire au désordre
    contre les mauvais vivants
    hardi sabre au clair
    montons aux barricades du plein plaisir
    de la vie pleine et entière
    de la vie jouissante
    buvons bras levés et le coeur haut
    les vins savants et
    les alcools rares
    fumons les tabacs subtiles
    place aux paresses savoureuses
    aux voluptés de gorge
    aux bouches humides
    aux corps qui abondent
    qu’on nous laisse jouir et rejouir
    dans l’abandon bruissant
    des bistrots embrumés
    fumons dans nos pipes
    des savanes brûlantes
    baisons à pleines lèvres
    des ivresses chaudes
    coude à coude et la voix lourde
    de viandes ruisselantes
    que le coeur nous batte trop vite
    mais qu’il batte
    que l’air trop tôt nous manque
    mais qu’il ait des saveurs
    âcres et fortes et que l’âme
    ait ses sueurs oui
    mais dans les vertiges
    nous mourrons oui
    nous mourrons bientôt
    comme vous mais vivants
    nous craignons la mort oui
    parce qu’elle nous prive
    mais vous malins vous
    vous privez de vivre
    par crainte de la mort
    or donc vous survivrez
    intouchés et intègres
    dans vos cages de verre
    mais nous viveurs à pleine chair
    déréglés de tous les sens
    nous nous risquerons
    dans la contagion des plaisirs
    avec nos dents d’ogre
    buvant fumant baisant
    rongeant nos joies poivrées
    jusqu’à l’os
    usés et impurs mais
    libres




    ‘’Sans K’’ Kafka


    <image> J’ignore comment j’ai connu La tournée de Andi Watson mais la couverture m’intriguait et le synopsis avait tout pour venir compléter cette sensation :

    G. H. Fretwell, un petit auteur de romans peu connus, vit dans une petite ville anglaise, avec sa femme, Rebecca, qui ne lui prête pas une grande attention. Son nouveau roman, Sans K, vient de sortir et Fretwell se lance dans une tournée de rencontres en librairie pour en faire la promotion. Plus ou moins bien accueilli dans les librairies de son circuit, Fretwell ne réussit jamais à signer le moindre livre et passe des journées à arpenter des ruelles pour trouver son chemin. Délaissé par son éditeur qui a manifestement d'autres chats à fouetter, il attend impatiemment la parution d'une recension de Sans K dans la rubrique littéraire d'un grand quotidien, chronique qui ne viendra jamais. Les ennuis de Fretwell commencent quand il est interrogé par la police à propos d'une valise volée car son circuit est étrangement similaire à celui du "Tueur à la valise" , un tueur en série qui sévit à ce moment là.

    Ca vous parait un peu compliqué ? Et bien dites vous que c’est pareil en le lisant… Jusqu’au moment où on se rend compte que c’est tout bête en fait, encore plus quand le scénario décide d’en rester là et de ne jamais faire un pas de plus ! Donc c’est dire le temps qu’on a pour cerner ce quatrième de couverture ! :goutte:
    Alors qu'ai-je lu dans ce cas? Je l’ignore encore… L'illusion d'une bonne idée?
    Vu le décor et l’ambiance qui étaient plantés, ça commençait franchement bien, de manière intrigante. Le mystère se prolongeant prend pour ainsi dire la teinte d’un univers à la Kafka. Dans le bon sens d’abord et puis ça continue mais pour les mauvaises raisons, de celles qui rappel Le procès : On dirait que le livre non seulement n’est pas terminé mais en plus que ce n’est pas une version définitive…
    C’est donc qu’un ‘’bête’’ roman graphique qui ne sait pas comment terminer son histoire et se rélève tout simplement plat...
    Dommage...




    Toujours la puissance des mots simples


    <image> Que n’ai-je pas fondu à la lecture de Lait et miel et Le soleil et ses fleurs tant la puissance des mots simples m’était allé droit au cœur. Du coup, lorsqu’en librairie je suis tombé sur Home Body de Rupi Kaur, c’est-à-dire son troisième et nouvel ouvrage, j’ai sauté dessus.

    je me perd tellement

    à l’endroit où je veux aller

    j’oublie que l’endroit où je suis

    est déjà totalement magique


    Et je n’aurai rien d’autre à dire que : la plume de Rupi Kaur reste pareille à elle-même : douce, humaine, sensible, émouvante, simple et puissante.
    Une fois encore, elle n’use que de mots simples mais ceux-ci vont droit au cœur... Rupi Kaur me sidérera toujours par l'universalité qui émane de ses mots...
    Une fois de plus, une vague émotionnelle qu’on se prend de plein front avec beaucoup d’humanité.

    Maintenant que tu es libre
    Et que tu as pour seule obligation
    Tes propres rêves
    Que vas-tu faire
    De ton temps




    Du noir et blanc haut en couleur!


    <image> N’étant pas particulièrement féru de graphiques, c’est par les nombreux passages sur LA que j’ai fini par connaître cette saga. D’abord, l’œil attiré par le dessin puis la curiosité de ce que ça raconte. Alors j’ai entamé Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit de Hubert et Bertrand Gatignol pour en savoir plus.

    Du plus jeune et plus petit des Ogres, c'est toute l'histoire d'une famille et de ses membres qui nous est contée. Héritage, coutumes, tiraillements... Un superbe récit gothique autour du déterminisme familial. Petit est le fils du Roi-Ogre. À peine plus grand qu'un simple humain, il porte sur lui le signe de la dégénérescence familiale qui rend chaque génération plus petite que la précédente a force de consanguinité. Son père veut sa mort mais sa mère, qui voit en lui la possible régénération de la famille puisqu'il pourrait s'accoupler a une humaine tel que le fit jadis le Fondateur de la lignée, le confie à sa tante Desdee, la plus ancienne d'entre eux. Déshonorée en raison de son amour pour les humains, elle vit recluse dans une partie de l'immense château. Seulement voilà, contrairement au souhait de sa mère, elle tentera d'élever Petit à l'inverse des mœurs familiales...

    Oui je sais, lu comme ça a l’air compliqué. Alors certes on met un temps d’adaptation à cerner qui est qui par rapport aux autres mais le récit est très bien pensé car il va faire attention à ne pas perdre le lecteur. En effet, il nous laisser découvrir par nous même le personnage dont le tome porte le nom c’est-à-dire Petit mais il va nous aider, la plupart du temps, lorsque débarque un nouveau personnage (ou qu’est évoqué un ancêtre). A ce moment-là, la ‘’BD/histoire au présent’’ s’arrête et ainsi commence un récit écrit qui sert de présentation du passé du personnage en question (surtout pour les anciens)…
    Mais je n’ai même pas encore évoqué la claque que je me suis prise avec le graphisme, qui pour moi est le principal point fort de l’ouvrage. Tout est en noir et blanc, ce qui non seulement est sublime mais ajoute aussi au côté glaçant de l’univers. Un univers où les Ogres géants règnent, où les humains ont peur. Mais la ‘’race’’ des Ogres semble étrangement sur le déclin…
    Je vous laisse découvrir ce qu’il en est et ce qu’elle deviendra… ;)

    Mundus nostrum catillum est*
    *trad. : Le monde est notre assiette

  • Cendre

    Amazone/Guerrier des bibliothèques

    Hors ligne

    #1559 12 Avril 2021 11:19:09

    Un Sheakspeare à lire : Le Roi Lear. Pas le plus connu mais mon préféré. Je ne sais pas lequel tu as lu mais pour ma part je n'avais pas tellement aimé Hamlet, alors que j'en attendais bcp. Etait celui ci que tu as lu ? Sinon R+J est très classipue mais reste un bon choix.

    J'avais bcp aimé Lait et Miel de Rupi Kaur. Je ne suis pourtant pas fada de poésie et encore moins de prose mais avec elle, je suis émue. Les phrases sont très simples et percutentes. Je me note les autres titres.

    Et puis Les Orgres Dieux quoi... :heart: Je confirme que le graphisme apporte la magnificience à cette BD.
  • Melody Pond

    Lecteur-express

    Hors ligne

    #1560 14 Avril 2021 15:08:37

    Bonjouuuur !

    J'ai buggé quelques minutes sur la couverture de Une bête au paradis.
    "Mmm ça me dit quelque chose... je l'ai peut-être lu en fait" Et oui, effectivement je l'ai lu il n'y pas si longtemps et ça m'était complètement sorti de la tête.
    C'est dire si j'en garde beaucoup de souvenirs. :lol:
    Après, le fait de lire ton avis m'a évidemment rappelé l'histoire et oui, j'avais mis 15 mais je ne sais plus pourquoi j'ai apprécié au final. =D

    Je ne connais pas tes autres lectures (et j'avoue qu'elles ne m'intéressent pas plus que ça :emb: ) excepté le Rupi Kaur qui est déjà dans ma WL.
    Comme toi j'ai adoré Lait et miel donc je pense me procurer celui-ci un de ces jours.

    Et Les Ogres-Dieux me fait de l'œil depuis longtemps ! J'espère que la bibli finira par les acheter si pas, je pense que je vais finir par me les procurer !

    Bonnes lectures à toi ! :)