[Suivi lecture] Melody Pond

Il est de ces livres populaires auprès d’un grand nombre de lecteurs, qui créent une attente et qui finalement déçoivent. Blizzard est l’un de ceux-là. On me l’avait tellement bien vendu que j’en ai beaucoup trop attendu (j’avoue, je voulais faire une rime). Mais (il y a toujours un mais), je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture. C’est même très agréable à lire, l’écriture est belle et fluide. Les chapitres très courts en font un page-turner que l’on a envie de lire d’une traite. Et je pense que c’est ce dernier point qui a gâché mon plaisir. Le fait de passer si vite d’un personnage à l’autre. Ce n’est pas un problème de développement des persos, même si on reste assez en surface finalement.
C'est peut-être un choix délibéré de l’autrice, de nous livrer quelques traits de personnalité et de nous laisser imaginer le reste.
Mais comme le sujet principal de ce roman est justement l’individu et ce qu’il a de plus beau et de plus sombre, je suis restée un peu sur ma faim. :(

<image>Viendra le temps du feu, de Wendy Delorme

On va rester sur un avis négatif car je n’ai pas du tout adhéré à ce bouquin. Je reconnais que l'écriture est magnifique. Que le sujet est poignant. Mais je n'ai pas accroché du tout. Blocage complet. Je comprends les avis positifs et j'aimerais les partager mais ça ne l'a pas fait avec moi et je ne sais même pas dire pourquoi. Peut-être parce que ça reflète trop notre monde actuel et qu'en ce moment je n'ai pas envie de lire des bouquins comme ça. C'était pénible moralement, clairement un ressenti très personnel pour le coup.
Il y a également pas mal de scènes érotiques très crues (pas de viols ou quoi que ce soit mais j’ai vraiment trouvé ça malsain – et non, je n’ai rien contre l’homosexualité, ça aurait été entre fille et garçon, j’aurais eu exactement le même ressenti. Et puis, moi et les scènes de sexe dans un roman, je m'en cogne royalement. =D

<image>Sainte Marguerite-Marie et moi, de Clémentine Beauvais

Vous connaissez tous (ou pas) mon admiration pour cet autrice. Je ne pouvais pas passer à côté de ce bouquin qui m’intriguait beaucoup. On connait Clémentine pour ses romans jeunesse et young adult, ses prises de positions et elle ne cache pas ses opinions. Alors imaginez donc écrire un bouquin sur une religieuse quand on est complètement athée. Je cite le quatrième de couverture qui résume ça mieux que moi :

« Rien ne prédisposait Clémentine, agnostique non baptisée, féministe 2.0, écolo végétarienne, à enquêter sur sainte Marguerite-Marie Alacoque, mystique du XVIIe siècle, apôtre du Sacré Cœur. Mais voilà : selon la légende familiale, la religieuse serait une aïeule. »

J’ai passé un super moment de lecture. C’est drôle, c’est bienveillant, c’est touchant. Mon admiration pour cette autrice ne fait que s’accroitre au fil de mes découvertes.

Voilà pour mes dernières lectures marquantes.

Actuellement, je lis un classique méconnu (c’est étrange ça, un classique méconnu) de la littérature jeunesse, à savoir La cité des livres qui rêvent, de Walter Moers. Et je m’amuse beaucoup !

Je vous souhaite une bonne semaine et de très belles lectures !

La cité des livres qui rêvent, de Walter Moers.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vous accorde quelques secondes de béatitude devant cette couverture. Ne vend-elle pas du rêve ? Un dragon et des livres, franchement, je fonce direct. (Mais c’est moche)

<image>

La cité des livres qui rêvent, je n’en aurais jamais entendu parler sans ma collègue qui lit énormément de livres jeunesse et qui connait des titres du monde entier. Bon ici, ce n’est pas très éloigné de chez nous puisque que c’est allemand. Elle me l’avait vendu comme un classique, j’étais donc étonnée de voir le peu de notes données pour ce bouquin. Après, elle n’a pas précisé si c’était un classique allemand ou international…

La cité des livres qui rêvent est un livre qui parle de … livres mais oui ! Comment avez-vous deviné ? Mais pas n’importe quels livres :

Nous voici dans la ville de Bouquinbourg. Une ville composée de plus de cinq mille boutiques de livres d’occasion officiellement enregistrées, et un millier de bouquineries semi-légales.

Hildegunst Taillermythes, un dragon de 77 ans vivant en Zamonie, jure à son parrain en écriture de se rendre à Bouquinbourg pour retrouver l’auteur d’un manuscrit considéré comme le meilleur jamais composé. Il ne se doutera pas qu’il finira dans les catacombes de la ville, peuplées de créatures insolites, de chasseurs de livres et surtout d’un monstre effroyable.
La cité des livres qui rêvent est un livre jeunesse mais très mature. Le vocabulaire est parfois même assez ardu pour de jeunes lecteurs ce qui en fait une lecture tout à fait agréable pour de grands lecteurs qui ont gardé leur âme d’enfant. C’est un livre plein de magie, d’idées saugrenues, d’humour et d’aventures.

Mais La cité des livres qui rêvent, c’est aussi une réflexion sur le monde de l’édition, des conditions des écrivains et le monde littéraire en général. L’auteur ne cache pas son aversion pour cet univers impitoyable qu’est l’édition :

Si vous ne l’avez pas encore compris, j’ai eu un gros coup de cœur pour ce bouquin. Il possède vraiment deux niveaux de lecture : je pense que les enfants pourraient passer à côté du message sous-jacent et ne vivraient que l’aventure extraordinaire de ce dragon, ce qui est déjà génial. Mais il convient également  tout à fait à des lectrices et lecteurs plus âgés.
Je termine sur ce passage qui m’a bien fait rire :