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Je suis toujours aussi fascinée par l’univers de « Meg Corbyn » même après ce quatrième livre. En effet, c’est un monde qui n’est pas sans surprendre, entre originalité dans la base de l’histoire et complexité sur ses développements. Dans cette suite, le récit se déroule à plusieurs endroits, et pas seulement dans l’Enclos de Lakeside, aussi, nous suivons encore plus de personnages qu’habituellement ; de ce fait il faut pouvoir s’immerger totalement pour comprendre les rouages et l’intrigue de cette saga. Pour ma part, je voyage totalement à travers cette Urban Fantasy, c’est une création vraiment différente des autres, pour l’instant, je n’ai rien lu de similaire, lui donnant une grande valeur dans mon cœur et particulièrement dans mon estime. « Empreintes fauves » est l’avant dernier tome de la série, en conséquence, l’histoire devient plus difficile à intégrer, plus précise, et surtout plus riche. Je me suis laissée une nouvelle fois embarquer par les mystères, qui sont entiers jusqu’à la fin, tout en laissant encore des questions en suspens, j’espère pouvoir trouver les réponses dans l’ouvrage ultime. Les protagonistes ne manquent aucunement d’intérêt, de l’héroïne et de l’héros principaux aux secondaires, ils nous envoûtent et nous tiennent par un attachement profond, je regrette seulement de ne pas avoir eu plus de scène avec Meg, elle semble moins présente durant cette intrigue, plus en retrait. D’ailleurs, la trame de ce tome est plus trouble et délicate que les précédentes ; une attaque meurtrière impliquant des humains et des Loups, cela va entraîner une prévision effrayante et terrible pour tous. Une tempête où les terra indigene, les intuits et les proches de ces derniers vont devoir se préparer au pire ; heureusement, Meg et les autres prophétesse de sang sont là pour indiquer l’avenir d’après leurs visions, la prudence est donc de mise même si les « images » de ces femmes peuvent se révéler fausses. L’atmosphère de cette histoire est pesante, la densité des interrogations de tous, l’attente et la pression, les doutes et l’espoir de chacun que tout ira bien, les changements à opérer entre sécurité et besoin. J’ai éprouvé une montagne de sentiment, dont beaucoup d’angoisse, et aussi une certaine frustration, en cause, la romance platonique entre Meg et Simon, on ressent le lien bien plus qu’ils ne l’exprime. L’univers est très spécial, sans doute l’un des plus propre à ce genre, l’auteure le maîtrise et le traite avec profondeur, avec une écriture pointue, en dépit de quelques longueurs, Anne Bishop nous transporte inévitablement par son style vif et audacieux.
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« Empreintes fauves » est à la hauteur du troisième tome, l’histoire garde beaucoup de puissance malgré des détails plus importants et plus complexes à suivre. L’univers est vraiment bien travaillé, et même si la narration n’est pas souple, elle reste en accord avec le récit et ses intrigues. Ce volume est encore plus axé sur le conflit entre les Autres et les Humains, avec des nouvelles communautés en parallèle, le tout accompagné par les cassandra sangue qui tente de contenir le déluge. La tempête qui se déroule dans ce livre n’est pas tout à fait normale, la plupart des personnages le savent, mais certains découvrent ceux qui les surveillent depuis des milliers d’années ; les Aînés. Des créatures mystérieuses, tout comme Meg qui tente de percer les secrets des cartes de prophéties, le suspense est toujours présent, voire à son summum dans la saga. Simon est un protagoniste assez différent de la gente masculine de base, sa personnalité est même à l’opposée, je me suis prise d’affection pour lui pour des raisons qui me dépasse un peu. Effectivement, son incompréhension des femmes me fait sourire, et il essaye de se comporter comme un homme humain, sauf que c’est un loup, de ce fait, il est touchant dans ses réactions, ses questionnements ; toutefois, il tient son rôle de chef d’Enclos d’une main de maître, avec quelques faux pas qu’il n’hésite pas à assumer. Notre héroïne préférée est un peu sur la touche dans cette œuvre, on remarque néanmoins son évolution et son besoin d’aider les autres cassandra sangue, elle sait qu’elle est une guide et une voix. Meg est pleine d’audace, elle fonce vers son intuition, jusqu’à approcher les ennuis, sa spontanéité peut parfois la sauver du danger ; cet aspect d’elle est très inspirant en plus d’être admirable. Émotionnellement, c’est surtout la fin qui peut nous toucher le cœur, puisque la relation entre Simon et Meg monte un peu en puissance ; de plus, il y a beaucoup de tension durant toute l’histoire, entre la peur et les doutes, il n’y a pas vraiment de répit. L’écriture de Anne Bishop convient parfaitement à l’univers de cette saga, et même si on retrouve une nuée de détail, sa plume reste énergique et on sent la maîtrise sur le plan des perceptions différentes. Un volume encore plus profond, j’ai hâte de connaître le dénouement ultime tout en l’appréhendant, ne souhaitant pas forcément quitter cet univers si particulier – ce quatrième livre est le plus surprenant, le plus mystérieux à mon sens et je regrette seulement le peu de scène avec Meg et Simon, j’espère avoir ce vide comblé dans le dernier de la lignée de « Meg Corbyn ».