Dans ce cas,
4e lecture avec
<image>Avis : J’ai acheté ce livre après l’avoir pas mal croisé sur les réseaux, aux Utopiales 2024 pensant le faire dédicacer mais l’autrice n’était pas présente le jour où j’y étais. Peut-être était-ce un signe ? car je peux vous dire que je n’ai pas aimé ce roman. En regardant d’autres avis, c’est un peu “ou ça passe ou ça casse” … je fais partie des deuxièmes, voici pourquoi :
Je n’ai pas accroché avec les personnages que ce soit Alba la Graffeuse complètement perchée et tellement sûre d’elle que c’en est insupportable ou Ismaël le naturaliste qui joue un double (triple ?) jeu (je ne suis pas certaine d’avoir tout compris) ; encore moins Jonathan le Flibustier que j’ai détesté d’un bout à l’autre. J’ai seulement plaint la petite Annaïg d’être embarquée dans cette histoire.
L’intrigue justement peine vraiment à décoller, au 2/3 du roman on se demande encore si tout ce qui est mis en place va prendre forme et aboutir et même si on se doute que les différents protagonistes vont se croiser ou se rejoindre, rien n’est clair à ce moment-là. La longueur des chapitres ajoute encore à la lenteur du récit, ce qui casse absolument toute tension éventuelle.
Mais ce que j’ai le moins supporté, c’est l’univers : glauque, poisseux, sale comme les pires décharges à ciel ouvert ou tous les bidonvilles de la Terre. En fait c’est une planète détruite, ravagée, aux mers sur-polluées sur laquelle l’humanité survit à coups de drogues… et je n’ai cessé d’osciller entre une colère noire
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(nous avons les techniques pour dépolluer, des centaines de solutions pour arrêter le massacre mais il manque une vraie volonté de ceux qui ont le pouvoir et l’argent ; ça me met dans des rages folles, d'autant plus qu'on - qui comme chacun sait est un c.o.n. - ne cesse de demander aux petites gens de faire des efforts ou de payer plus pour polluer moins etc etc etc Je m'arrête avant de m'énerver trop)
et la nausée tant mon dégoût était grand ; bref, que des émotions très négatives, sans doute dues au fait que c’est un sujet très sensible pour moi.
Je vais quand même terminer avec une note positive car j’ai vraiment apprécié le style de Marguerite Imbert, travaillé avec un vocabulaire riche, de multiples références parfois détournées d’une manière humoristique qui m’a plu. Elle réussit en prime à vraiment différencier les deux narrations à la première personne, ce qui permet au lecteur de toujours savoir qui parle. A ce niveau-là c’est une réussite.
Au final, un ressenti totalement paradoxal car même si j’ai peiné sur ce roman, vu la force de l’univers et des émotions qu’il m’a données, je pense qu’il me marquera durablement. De plus, la réalisation est splendide et je vais donc guetter les prochaines parutions de l’autrice avec attention.
J'en ai une autre en cours… et après on verra.