Synopsis
Ce roman de l'écrivain guatémaltèque commence comme une farce triste et sinistre : la première partie évoque l'existence passée ou présentes de personnages aux noms abracadabrants (Charlemagne, La Lapine...) pris dans l'étau d'un passé qui les rattrapent. Le passé, émergeant de quelque mare boueuse, eaux stagnantes d'où émerge le souvenirs d'actes meurtriers.
Seulement voilà, ce passé, qui pour les bourreaux s'évapore parfois aussi vite qu'a germé l'idée de leurs crimes, ce passé est resté vivace dans l'esprit de la victime... ainsi que dans son corps où dans son absence de corps.
Une vengeance inassouvie, comme un cœur au repos, endormie, un état de manque étouffé par les voyages, l'écriture, l'amour. "Juan Luis avait été séquestré par un frais matin de novembre, quand le ciel guatémaltèque, balayé par le vent du Nord, semble plus dur et plus bleu. Il fut séquestré pour de l'argent, mais pas le sien, parce que même s'il ne manquait de rien, il n'était pas riche pour autant.
Son père, en revanche, l'était. Séquestré par cinq petits malfrats, débutants ou confirmés, qui devant le refus du père de Juan de payer la rançon en viennent à imaginer bien plus que le pire. Rodriguo Rey Rosa a gardé ce style décalé qui s'épanouit dans une région de l'écriture que les écrivains exilés connaissent bien, une région où la violence affleure soudain, entraînant dans son sillage un humour froid, tenant à distance le lecteur d'une trop grande sensiblerie.
Dire que cela donne au récit de la tonicité serait mentir. Il en tire une énergie fabuleuse qui fait d'Un ange boiteux un beau récit aux qualités multiples
Seulement voilà, ce passé, qui pour les bourreaux s'évapore parfois aussi vite qu'a germé l'idée de leurs crimes, ce passé est resté vivace dans l'esprit de la victime... ainsi que dans son corps où dans son absence de corps.
Une vengeance inassouvie, comme un cœur au repos, endormie, un état de manque étouffé par les voyages, l'écriture, l'amour. "Juan Luis avait été séquestré par un frais matin de novembre, quand le ciel guatémaltèque, balayé par le vent du Nord, semble plus dur et plus bleu. Il fut séquestré pour de l'argent, mais pas le sien, parce que même s'il ne manquait de rien, il n'était pas riche pour autant.
Son père, en revanche, l'était. Séquestré par cinq petits malfrats, débutants ou confirmés, qui devant le refus du père de Juan de payer la rançon en viennent à imaginer bien plus que le pire. Rodriguo Rey Rosa a gardé ce style décalé qui s'épanouit dans une région de l'écriture que les écrivains exilés connaissent bien, une région où la violence affleure soudain, entraînant dans son sillage un humour froid, tenant à distance le lecteur d'une trop grande sensiblerie.
Dire que cela donne au récit de la tonicité serait mentir. Il en tire une énergie fabuleuse qui fait d'Un ange boiteux un beau récit aux qualités multiples
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2002 Editions Gallimard (Du monde entier)
116 pages
ISBN : 9782070748440
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