Synopsis
«Deux fois, mes potes m'ont jeté dans la cour de l'hôpital. J'étais flambé, percé de partout. J'avais vendu mon âme.» Après «C'est beau une ville la nuit», Richard Bohringer relance, dans le flot noir des jours, sa «ficelle mémoire». Elle ramène la résurrection, poisson d'argent qu'il faut offrir aux autres, à ceux qui écouteront une voix où leur terreur a fini de trembler. «Petit Paulo, petite nana, touche pas à ce truc-là.»
Richard se partage entre les «Paulo d'en haut», perdants de la surdose, et les «Paulo d'en bas», gagnants titubants du gros lot de l'aller et retour. «La came, Paulo, quand t'en sors, t'es mal habillé pour toute la vie, mais t'es drôlement content d'être en vie.» Et tant pis si les vieilles blessures se rouvrent: la mort du frère, le père, soldat allemand dont la photo se cache au fond de l'armoire - «Coucou, papa, t'es plus là?» Cela valait-il la peine de se «trouer le cerveau»?
Cela vaut la peine d'écrire, «pour être avec les autres». L'auteur n'est pas, c'est évident, «un gars de la syntaxe». Mais son poème en prose, chaviré d'angoisses et chaloupant d'extases, ne manque ni de force ni - parfois - de beauté. Dans cette «incantation à l'intérieur», hymne à la vie, à «sa beauté et sa vacherie», la phrase, tronçonnée à vif, bondit et hurle la douleur atroce et ravie du renard qui s'arrache au piège. Les souvenirs, que les autres égrènent ou caressent, explosent comme des chapelets de pétards. Et quand Richard, retour d'enfer, se couche dans l'herbe, loin des planches et des studios, il sait, enfin, que la vie est belle et que la rivière a les yeux d'Ava Gardner.
Richard se partage entre les «Paulo d'en haut», perdants de la surdose, et les «Paulo d'en bas», gagnants titubants du gros lot de l'aller et retour. «La came, Paulo, quand t'en sors, t'es mal habillé pour toute la vie, mais t'es drôlement content d'être en vie.» Et tant pis si les vieilles blessures se rouvrent: la mort du frère, le père, soldat allemand dont la photo se cache au fond de l'armoire - «Coucou, papa, t'es plus là?» Cela valait-il la peine de se «trouer le cerveau»?
Cela vaut la peine d'écrire, «pour être avec les autres». L'auteur n'est pas, c'est évident, «un gars de la syntaxe». Mais son poème en prose, chaviré d'angoisses et chaloupant d'extases, ne manque ni de force ni - parfois - de beauté. Dans cette «incantation à l'intérieur», hymne à la vie, à «sa beauté et sa vacherie», la phrase, tronçonnée à vif, bondit et hurle la douleur atroce et ravie du renard qui s'arrache au piège. Les souvenirs, que les autres égrènent ou caressent, explosent comme des chapelets de pétards. Et quand Richard, retour d'enfer, se couche dans l'herbe, loin des planches et des studios, il sait, enfin, que la vie est belle et que la rivière a les yeux d'Ava Gardner.
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2 éditions pour ce livre
2001
Editions Folio
132 pages
2 février 1995
ISBN : 2070392651
1994
Editions Denoël
132 pages
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Une écriture moins crue, moins violente et plus poétique ; un récit parfois bouleversant ; beaucoup d’amour. On retrouve dans ce deuxième livre des idées similaires au précédent, mais l’espoir et le bonheur y trouvent un peu plus leur place. Richard Bohringer toujours aussi attendrissant !