C'est beau une ville la nuit suivi de Le bord intime des rivières
Richard Bohringer2007

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C'est beau une ville la nuit
Le récit d'une période de la vie de cet Homme est à l'image de cet Homme. Un récit torturé, à vif, qui va à l'humain, qui parle sans détours, qui vous parle à l'âme... Les phrases s'enchaînent avec parfois très peu de cohésion comme des idées qui s'entrechoquent dans une tête qui va exploser sous le chagrin, la drogue ou l'alcool.

Le bord intime des rivières
«Deux fois, mes potes m'ont jeté dans la cour de l'hôpital. J'étais flambé, percé de partout. J'avais vendu mon âme.» Après «C'est beau une ville la nuit», Richard Bohringer relance, dans le flot noir des jours, sa «ficelle mémoire». Elle ramène la résurrection, poisson d'argent qu'il faut offrir aux autres, à ceux qui écouteront une voix où leur terreur a fini de trembler. «Petit Paulo, petite nana, touche pas à ce truc-là.»
Richard se partage entre les «Paulo d'en haut», perdants de la surdose, et les «Paulo d'en bas», gagnants titubants du gros lot de l'aller et retour. «La came, Paulo, quand t'en sors, t'es mal habillé pour toute la vie, mais t'es drôlement content d'être en vie.» Et tant pis si les vieilles blessures se rouvrent: la mort du frère, le père, soldat allemand dont la photo se cache au fond de l'armoire - «Coucou, papa, t'es plus là?» Cela valait-il la peine de se «trouer le cerveau»?
Cela vaut la peine d'écrire, «pour être avec les autres». L'auteur n'est pas, c'est évident, «un gars de la syntaxe». Mais son poème en prose, chaviré d'angoisses et chaloupant d'extases, ne manque ni de force ni - parfois - de beauté. Dans cette «incantation à l'intérieur», hymne à la vie, à «sa beauté et sa vacherie», la phrase, tronçonnée à vif, bondit et hurle la douleur atroce et ravie du renard qui s'arrache au piège. Les souvenirs, que les autres égrènent ou caressent, explosent comme des chapelets de pétards. Et quand Richard, retour d'enfer, se couche dans l'herbe, loin des planches et des studios, il sait, enfin, que la vie est belle et que la rivière a les yeux d'Ava Gardner.

1 édition pour ce livre

2007 Editions Denoël

Française Langue française | 278 pages

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