Grominou a écritÇa fait drôle de voir Zweig et Hellraiser cités dans le même paragraphe!:lol:
Bien vu @Grominou! :ptdr: La preuve que tout est possible en littérature!
@BloodyFace : J'ai fait le tour mais je n'ai pas Destruction d'un coeur parmi les recueils de ma pal. Ce sera plus tard mais j'en prend note. ;)
Oh mais il y a longtemps que je ne remets plus en doute les conseils de certains camarades de LA avec lesquels j'ai des goûts en commun. =)
De rien pour La métamorphose. ;) C'est un plaisir de faire découvrir Kafka.
En effet, reprise du mode habituel. :D
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Bonsoir à toutes et tous!
Je me remets à la rédaction pour une mise à jour (il est grand temps!) des dernières lectures!
Vu le nombre de fois où il a été évoqué ici ou ailleurs sur le forum, il n'aura échappé à personne que j'ai lu La horde du Contrevent de Alain Damasio! J'aurai sincèrement envie d'en rédiger des pages mais je vais tenter de ne pas digresser et ce sera déjà pas mal! :D
Alors par où commencer? C'est le plus dur... La horde du Contrevent est un livre à lire absolument au moins une fois dans sa vie. Et même si la SF n'est pas votre tasse de thé, la SF est plutôt légère, ici aucune trace de soucoupes ou autres martiens. Oui, c'est un livre à lire car ce récite est un récit fou, magistralement pensé et écrit de main de maître! Il y a tout dans ce livre : de quoi vous troubler, vous faire rêver, pleurer, vous faire rire, philosopher, vous donner de la tendresse, une famille, un lieu de réconfort où on se sent bien, un cocon mais aussi un bouclier. Alors non la vie au sein de la Horde n'est pas facile mais dés les première page, vous en faites partie! Ils deviennent très vite une part de vous. 23 personnes qu'on finit par connaître ; ils ont tous leur symbole, leur langage, leur vision ds choses. On finit par s'attacher à chacun d'eux. Ce livre c'est une puissance, c'est une pulsation, un coeur qui bat.
Les aventures sont épiques et loin d'être téléphonées, une quête qu'on ne perçoit que petit à petit. Les thèmes abordés dans le livres sont nombreux, la plupart ont de quoi faire réfléchir.
Même les détails pensés dans ce livres sont hallucinants. Tout est songé, rien n'a été laissé au hasard. Alain Damasio a écrit là, une lecture qui marque, une lecture qui compte. Il m'arrive, face à une brise de lever les yeux de de me demander : "Et ce vent-là, il vient d'où?"
"N'acceptez pas que l'on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l'air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complices du crime de vivre et fuyez! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s'unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason... Le cosmos est mon campement."
Depuis quelques temps, entre Amélie Nothomb et moi, ça bat de l'aile... Je les tous lus, elle a été une des auteurs principales de mon adolescence... Mais depuis quelques année, je la moins inspirée, sans le grain de folie qu'elle avait par moment jadis... C'est donc sans grande attente que j'ai lu Les Prénoms épicènes de Amélie Nothomb. L'occasion s'est présentée à moi, alors je l'ai saisie. Et après lecture, je crois c'est la rupture en effet... Ce nouveau roman est une fois de plus sympathique certes mais sans plus... Mais où est passé le grain de folie dont elle était capable? Je l'ignore mais je pense qu'à ce train-là, je ne pencherai tout simplement plus sur le "nouveau Amélie Nothomb de cette année". Un page se tourne. Il semblerait bien que les goûts c'est comme le reste, ça évolue...
"-Jean-Louis affirme qu'il est beaucoup plus chic d'inviter chez soi qu'au restaurant. Il a raison, mais quelle plaie! J'ai beau me faire aider, j'ai toujours beaucoup de mal. Alimenter les conversations, avoir l'air ravi d revoir des gens ennuyeux, à périr, ne pas les jeter dehors alors qu'on rêve d'aller se coucher, et savoir qu'en guise de remerciements on sera convié chez eux à des soirées comparables, c'est le prix à payer pour ma belle vie.
- Il paraît que vous y excellez.
- qu'est-ce que cela change? On peut détester ce en quoi on excelle."
Après La Horde du Contrevent, il fallait faire une transition qui assure sinon la lecture suivante risquait de mal encaisser le fait suivre un tel effet! :goutte: Du coup, je suis revenu à une de mes valeurs sures : Kafka. Le terrier est une de ses nouvelles dont on ne parle pas si souvent. J'ai été étonné, j'ai du un peu creuser pour le trouver. Mais j'en ai entendu parler par Vincent Message lors de son échange pour le Prix Horizon. Vous comprendrez donc qu'avec ces deux éléments, difficile pour moi de résister! :angel:
Et bien cette nouvelle se révèle être une nouvelle plutôt déroutante : un narrateur (dont on sait très peu de chose) qui ne s'exprime qu'en "je" (ce que Kafka a très peu fait) nous raconte sa vie mais surtout son terrier : sa construction, son architecture... Donc vous l'aurez compris un narrateur mystérieux et un univers déroutant. Mais cette description va être le moteur d'une mise en doute perpétuelle du narrateur, une montée de paranoïa... Mais je n'en dis pas plus.
C'est à nouveau un de ses nombreux textes inachevés, c'est une très agréable nouvelle, très différentes des sentiers battus mais également de ce que Kafka avait l'habitude d'écrire.
"Mais le plus beau, dans mon terrier, c'est son silence. Silence trompeur, cependant; Il peut se brise d'un seul coup : alors tout sera terminé. Pour l'instant, il est encore là. Je peux passer des heures à me faufiler dans mes galeries sans rien entendre d'autre que, parfois, le froufroutement d'un petit animal quelconque que je ramène aussitôt au calme entre mes dents, ou le ruissellement de la terre qui m'annonce la nécessité d'une réparation ; pour le reste, le silence règne."
Et puis une amie a tenu à me faire découvrir et m'a prêté Krän de Eric Herenguel.
Le tableau est vite dressé : Le royaume de Torgnol, le héros Krän et son compagnon de quête Kunu, des haches, des grosses poitrine et des gros muscles, sans oublier les Garou-Warriors! Bref une agréable parodie des Conan le barbare et compagnie! C'est pas très réfléchi, ça parodie un peu la Fantasy. Si vous avez l'occasion c'est sympa et même drôle par moment mais à condition d'avoir du second degré évidemment!
"Y a des jours où faut pas me chercher ! Et y a des jours tous les jours !"
Début du mois, passage du BDbus, je suis revenu avec Croquemitaines, Birthright et 2 spin-off de la série Fables (qui m'attend plus tard d'ailleurs donc ce sera un avant goût).
En ce moment, je suis essentiellement sur L'horreur est humaine de Coluche (une bonne tranche de rire, je ris beaucoup), Les clés du secret (entre spiritualité et développement personnel mais très intéressant) et Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels (je n'en suis qu'au début).
Il faut que je partage avec vous mon passage par la librairie (pas mon habituelle justement). En amateur de Lovecraft, je voulais acheté Necronomicon de Simon. Les amateurs de Lovecraft savent que ce livre est un objet (qu'il a inventé et) auquel il fait régulièrement référence dans ses nouvelles.
Je l'avais aperçu dans cette boutique lors d'un passage précédent. J'en parle avec le libraire qui va le chercher et me le tends du bout des bras (mais je ne fais pas encore attention). Tout en le feuilletant, je commence à discuter du livre (de son image, de son passé inventé dans l'ouvrage...) avec le libraire et notamment que dans les critiques que j'en ai vu, certains on l'air de croire que ce livre est "authentique". Ça me faisait sourire jusqu'à ce que je relève les yeux et vois la tête que mon interlocuteur tirait en parlant. Il me dit que lui et son collègue l'ont feuilleté et qu'il trouve ce livre bizarre, que les "rituels" et "incantations" les mettent mal à l'aise. Qu'ils avaient hésité à le renvoyer. Je paie mais au moment où j'ai passé la porte, le libraire ne semblait toujours pas "tranquille".
Ca m'a fait sourire. Comme quoi certains mythes ont la peau dures! :angel: