[Suivi lecture] Grimhilde (ancien Catysprint)

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Miss Islande d'Audur Ava Olafsdottir

Résumé Nous sommes en 1963 en Islande et Hekla, nommée ainsi car son père a une passion dévorante pour les volcans, quitte la maison familiale pour aller vivre à Reykjavik. Elle n'emporte que quelques vêtements et sa machine à écrire : Hekla rêve de devenir écrivaine.
Arrivée à Reykjavik elle trouvera un toit, des petits boulots, des amis... Elle fera aussi la rencontre de beaucoup d'hommes très insistants qui voudraient qu'un "joli bout de femme" comme elle participe à l'élection de Miss Islande.

Ce livre m'a énormément plu, je l'ai lu très vite. Il y a certes peu de page et les chapitres sont courts, mais j'ai surtout bien accroché avec la plume de l'auteure. Ce roman a plein de points forts :

Des personnages aux portraits justes et singuliers, tous autant qu'ils sont. Ils ont l'air réels. Ils sont attachants, avec leurs défauts, leurs doutes, leurs peurs, leurs bonheurs quotidiens, leurs idées. On croise un jeune homme homosexuel malheureux, une femme mère depuis peu, un poète qui n'arrive pas à écrire, un chat adorable... Mais le personnage le plus intriguant reste le personnage principal, Hekla. Le livre est raconté à la première personne, aussi on a vraiment l'impression que c'est elle qui écrit, qui décrit la vie et les gens qu'elle voit, subtilement, poétiquement. Elle semble toujours à distance, et toujours là. On ne sait que peu de choses d'elle, elle parle peu, et pourtant sa présence et son propos sont très forts dans cette histoire qui tourne autour d'elle sans en avoir l'air.

Une parole touchante sur la condition féminine de l'époque, sur leur travail, la façon dont elles sont considérées dans la société, le rôle de mère qu'on leur impose, ce qu'elles cachent, ce qu'elles acceptent, ce qu'elles ne disent pas.

De la poésie car l'auteure en cite beaucoup (et des poètes islandais que je ne connais pas, c'était chouette à découvrir) et en écrit elle même.

Et enfin, le message du livre : Croire en ses rêves et ne rien lâcher. Il n'est peut-être pas évident d'écrire de la poésie quand on est mère de famille, de faire publier son premier roman quand on est une femme inconnue, de renverser le capitalisme, de voir un volcan en éruption, d'être costumier dans un grand théâtre. Pourtant, à leur manière, tous les personnages du roman ne lâchent pas leurs rêves et leurs désirs, et s'ils tentent le compromis, leurs envies reviennent au galop. Faire ce que l'on aime, autant que possible, coûte que coûte, c'est important.

Le seul défaut que je pourrais imputer à ce livre c'est cette fin un peu bizarre... je ne voyais pas comment l'histoire pouvait se finir, mais assurément cette fin m'a laissée dans un suspens étrange.

C'était un bon moment de lecture, je vous le conseille !

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L'Ickabog de J K Rowling

"Attention, l'Ickabog arrive..." Voilà un résumé bien mystérieux pour ce livre apparu en masse dans nos librairies cet hiver... Après l'avoir vu passer sur plusieurs suivi et après l'avoir vu trôner sur un présentoir de la bibliothèque, je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer ce joli conte pour enfant.

Au cas où vous ne le sauriez pas déjà ce livre n'a aucun lien avec la saga Harry Potter. C'est l'histoire d'un petit royaume prospère : la Cornucopia. Fromage, pâtisserie, vin, charcuterie, rien n'y manque, tout le monde vit heureux - ou presque, du côté des Marécages les gens vivent dans la pauvreté et dans la peur... de l'Ickabog ! Enfin... Non pas vraiment, je vous mens. L'Ickabog n'existe pas, c'est une histoire qu'on raconte aux enfants pour qu'ils restent sages. Mais si quelqu'un, un jour, décidait d'aller mener la chasse à l'Ickabog, et déclenchait, malgré lui, une suite d'évènements très fâcheux ?

C'est une histoire que J K Rowling lisait à ses enfants et qu'elle a décidé d'éditer pendant les périodes de confinement. A la fin du livre il y a des dessins faits par des enfants dans le cadre d'un concours (ils sont beaux et mignons comme tout).

Comme J K Rowling le dit en avant-propos, le livre parle de peur et de mensonge, et se demande comment ils peuvent gangrener une personne, une société, un pays. La construction de l'histoire montre aussi que parfois un petit événement peut en faire survenir un autre, puis un autre plus gros encore, et comment cet effet boule de neige peut bouleverser tout un équilibre.

C'est un joli conte, plein d'imagination. J K Rowling sait raconter une histoire ! C'est fluide, vraiment destiné aux enfants (je dirais autour de 10 - 12 ans) et plein de merveilleux. Mais par contre attention : comme d'habitude dans les romans de J K Rowling, elle parle de nourriture tout le temps vous n'imaginez pas combien de fois j'ai voulu manger des pâtisseries et du fromage :lol:

Bref j'ai passé un bon moment de lecture là aussi.

Cette semaine je lis Bordeterre =) à bientôt.