Bonsoir,
nouvelle lecture - je pensais en caser au moins 3 ce mois-ci mais raté, en plus en sortant un des livres que j'avais mis, je me suis aperçue qu'il n'avait pas du tout la bonne couleur "en vrai" par rapport à l'écran :'S Bref, passons à ce qui est lu
<image>Titre : Les Armes de la lumièreAuteur : Ken Follett
Couleur : bleu foncé
Avis (optionnel) : Retour à Kingsbridge près de 200 ans après
Une colonne de feu. Alors que la Révolution française sème le chaos en Europe et que Bonaparte est en passe de prendre le pouvoir, les habitants de Kingsbridge vivent à l’heure des débuts de la Révolution industrielle. Grands propriétaires / investisseurs, nobles, artisans drapiers et ouvriers se côtoient, se croisent et s’affrontent dans un monde en pleine mutation.
J’ai trouvé extrêmement intéressant de voir
la création des grandes usines de textile anglaises avec le passage du tout main aux machines (métiers à filer, à carder, arrivée du jacquard avec les cartons perforés) mécaniques puis à vapeur ; mais aussi tout ce que cela engendre pour les ouvriers et ouvrières et la naissance plutôt agitée des
syndicats. J’étais même étonnée car je situais la Révolution industrielle plus tardivement (au cours du règne de Victoria) et ne la voyais pas commencer dès la fin du XVIIIe.
Tout aussi intéressant est
le côté historique de cette époque georgienne et du tournant de siècle que je connais davantage par le côté artistique et littéraire (et par les nombreuses romances historiques récentes qui se situent en majorité à ce moment-là), là aussi j’ai été très surprise de voir un monde plus proche de celui décrit par Elizabeth Gaskell dans
Nord et Sud (1854) que de celui de Jane Austen (qui vécut pourtant à cette époque-là).
Cependant je n’ai pas réussi à m’attacher vraiment aux personnages au point que malgré la violence de certains passages, je n’étais ni touchée par leur sort ni curieuse de savoir ce qu’il pourrait leur arriver par la suite. Ceci a fait ressortir deux autres points : d’abord
la vision très manichéenne que Follett donne à ce monde du passé (c’était déjà le cas dans les tomes précédents quoique de manière plus subtile dans
Une colonne de feu) ; ensuite
le côté répétitif presque mécanique des schémas narratifs - un fait grave, une solution qui n’est pas possible par la faute d’un “méchant” et conséquences (qui peuvent être bonnes au final) - qui se retrouvent aussi d’un tome à l’autre.
Enfin j’ai vraiment regretté la longueur de la dernière partie sur la bataille de Waterloo qui n’apporte pas grand-chose à l’intrigue ainsi que l’Épilogue dans lequel on sent clairement que l’auteur veut achever l’histoire de chaque personnage, là aussi sans que cela soit nécessaire.
Au final, un ressenti un peu en demi-teinte qui me fait dire que je vais peut-être laisser l’œuvre de Follett quelque temps pour oublier sa façon d’écrire et pouvoir ensuite mieux la savourer.
Total :
9/27