Pas mal de lectures cette fois-ci, je profite de la longue pause déjeuner.
Comme promis, je vous parle tout d'abord de
Rebecca de
Daphné du Maurier. Une très bonne découverte, car même si c'est un classique, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à récemment. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de Manderley, le personnage
détestable de Rebecca et celui de la glauque Mme Danvers, et les doutes dans lesquels l'auteur nous plonge. Beaucoup de commentaires faisaient mention d'une ambiance étouffante, oppressante, mais je n'en ai rien ressenti. Certes, les passages avec Mme Danvers m'ont mise mal à l'aise plus d'une fois, mais ça s'arrêtait la. La nouvelle Mrs de Winter, dont on ne connait pas le prénom, est parfois exaspérante de naïveté et de candeur, tant que parfois on aimerait la secouer un bon coup. Lorsque l'on découvre la vérité autour de Rebecca, au milieu du roman, l'ambiance change un peu mais pas en mal, j'ai bien aimé le côté enquête et j'ai été surprise du dénouement.
J'ai voulu vérifier le côté oppressant de l'oeuvre en regardant le film de Hitchcock. Croyez-le ou pas, j'ai abandonné au bout de 20 minutes. Encore plus niaise que dans le livre, l'héroïne m'a tout bonnement dégoûtée de voir la suite...
Mais je garde du roman un très bon souvenir, vraiment une belle lecture, et j'aimerais découvrir un peu plus Daphné du Maurier.
J'ai ensuite enchaîné avec
L'Alchimiste de
Paulo Coelho. Depuis le temps qu'il me tentait celui-là! Et bien j'ai passé un bon moment, on découvre avec Santiago une nouvelle façon de voir les choses et de trouver le bonheur. Mon côté pragmatique a pris le dessus plusieurs fois pendant ma lecture, j'avoue que les références à Dieu sont un peu trop présentes à mon goût même si je respecte les croyances de tout un chacun. Mais les messages qui sont transmis à travers ce livre valent le détour. Une bonne lecture!
Enfin, un témoignage bouleversant,
Derrière la grille de
Maude Julien. Ou comment voir de l'intérieur une secte familiale. C'est un livre poignant, et plusieurs fois j'ai du me rappeler que c'était vraiment ce qu'il s'était passé, tellement tout me paraissait inimaginable. Inimaginable de voir ce qu'un père peut faire subir à sa fille (ainsi qu'à sa femme mais de moindre ampleur), toutes les privations, les humiliations, les maltraitances et les horreurs, dans l'espoir de la rendre sur-humaine. Beaucoup de passages m'ont écoeuré, mais on est soulagé de voir qu'enfin, Maude arrive à s'enfuir de cette prison grâce à Monsieur Molin et sa passion pour la musique. Je suis encore traumatisée de cette lecture, moi même maman c'est horrible de lire des textes pareils. Mais tout mon respect à Maude, qui n'a rien lâché et qui aujourd'hui se bat pour se reconstruire.