♠ Vos messages ♠
Adhara : désolée pour la chanson :ptdr: Tu as totalement raison de mettre de côté les clichés du shojo, j'aurais aimé y arriver mais je n'ai pas réussi. C'est dommage car le reste est vraiment bien fichu.
Melody : je sais je fais des fixettes sur des détails dans les livres des fois et ça me pourrit la lecture. Par exemple si j'avais réussi à passer outre l'age des personnages ou bien si l'auteur avait dit "7ans", j'aurais bien plus aimé. C'est con :chaispas: Pour ta liste de classiques, maintentant que je viens de lire des Souris et des Hommes, clairement, je l'aurais mis dans la liste, et à le place de Victor Hugo (car c'est dense et donc pour commencer les classiques c'est le plus questionnable). Je n'ai lu ni Dostoïevski ni Tolstoï. La lecture de Martin Eden est prévue en octobre. J'avoue le SdA c'est bien THE classique de la Fantasy. C'est vrai qu'il aurait pu avoir sa place ici... si je n'avais pas trouvé la plume de Tolkien si "compliquée". J'ai adoré Des fleurs pour Algernon ! Je réalise avec ton message que le livre est si vieux ! Vu qu'il est atemporel, je ne l'aurais pas pensé écrit dans les années 60. Effectivement il aurait eu amplement sa place si j'avais su. Le comte de Monte Cristo, je ressors mitigée car j'ai détesté le comte. Et je dois encore lire Les Trois Mousquetaires en version intégrale.
Kircher : Effectivement ces tropes font très fan service à mes yeux mais ca a l'effet contraire sur moi hihi. Je ne sais pas si je préfère lire les préfaces avant ou après. Avant ça a l'avantage de te préparer à l'ambiance de la lecture. Mais c'est vrai que c'est chiant pour les révélations.
♣ Mes lectures ♣
<image>Enfin le voilà : l'avis sur Le rapport de Brodeck ! C'est une mise en images par Manu Larcenet du roman de Philippe Claudel. Comme c'est le cas avec les oeuvres de Manu Larcenet, ce fut une grosse claque, on ne ressort pas indemne de ce dyptique.
Mais de quoi ça parle, allez-vous me dire ? Etant donné que la 4ème de couverture est très mystérieuse, et à dessein (je vous explique après), je vous remets le contexte. Déjà pour moi cette histoire joue sur les non-dits et les tréfonds de le consicence humaine, mais surtout la part inconsciente. Donc l'auteur se fait un plaisir de nous plonger dans la brume dès le départ : lieu pas clairement explicite, ni même la période. On finit par comprendre que ca se passe dans un petit village isolé d'Allemagne ou de Pologne peu après le seconde Guerre Mondiale. Les habitants vivent plus ou moins en autarcie et ne sont presque pas au courant de ce qui se passe dans le monde. Ceci a toute son importance dans l'histoire car ils sont donc très frileux vis à vis de l'inconnu et ont du mal à imaginer des modes de vie différents des leurs. L'histoire commence sur une réunion des hommes du village à l'auberge où on comprend qu'un homme est mort. Brodeck, le plus lettré du village, est appelé pour retranscrire les faits dans un rapport pour les autorités. La raison et les conditions de la mort sont en fait le centre de cette histoire. Brodeck va faire des allers-retours dans le passé pour expliquer comment la mort du protagoniste nommé l'Etranger était "inévitable". Cela est fait par petites touches, des scènes qui semblent banales mais qui mises bout à bout expliquent tout. Les paroles sont très limités et les interprétations sont laissées au lecteur.<image>C'est une histoire sombre et glacante sur la psychologie humaine et sa relation avec la peur de l'inconnu, magnifiquement porté par le noir et blanc de ce roman graphique. Dur, tragique et percutant, Manu Larcenet ne choisit définitivement pas la facilité mais c'est à ne pas manquer ! Si vous aimez les récits noirs qui poussent à la réféxion, c'est pour vous ! Si vous aimez les happy-end ou les lectures légères, passez votre chemin !
<image>Une autre lecture graphique, choisie car je trouvais qu'elle était parfaite pour l'ambiance Pumpkin Autumn Challenge (couverture noire, horreur, créatures de la nuit, fantomes, etc.) : La mort vivante. Avis rapide : des graphismes splendides qui ne parviennent pas à sauver un scénario un peu bancal. Surtout la fin que j'ai trouvée baclée. C'est une mise en garde de l'utilisation de la science à des fins non-éthiques mais le traitement aurait pu être mieux amené. Pourtant ça partait bien : le mélange SF futuriste (androides, voyage interplanétaires, post-apo) et retour au XIXe siècle gothique (vieux chateau dans les montagnes, mode vestimentaire, etc.) était intéressant mais finalement pas tellement exploité.
<image>Aussi un roman graphique pris au feeling que j'ai trouvé bien mais il manquait un petit truc pour ce ce soit plus qu'un simple "j'aime" : Snaergard. Pourquoi j'ai pris cette BD ? Parce qu'elle parle de folklore et de légendes nordiques. On est sur une histoire à mi chemin entre conte, fantastique et historique (scandinavie au moyen age). L'histoire est centrée sur Pelle, le fils ainé d'un seigneur tyranique. Il est étonnament bon et son père va lui imposer de mettre hors d'état de nuir un immense loup blanc qui dévore / terroriste les villageois. Et comme vous vous en doutez, ce loup n'est pas ordinaire. L'intrigue mêle magie, créatures de légende et quête héroïque. Pas totalement séduite par les graphismes mais une bonne découverte néanmoins. Par contre, selon la préface de l'auteur, Vincent Wagner est normalement spécialisé dans les graphismes découpés en ombres chinoises et ça me botte pas mal ! Je verrai si ses autres illustrés sont à la bibliothèque.
<image>Et un dernier point rapide sur un illustré aussi mais qui cette fois m'a totalement convaincue : Un océan d'amour, que j'ai reçu tout récemment en Swap et que je n'ai pas résisté à lire (observer serait plus correct) dès que j'ai commencé à le feuilleter. Les personnages ont des "gueules", ce sont de vraies caricatures, très "mignonnnes" je trouve. Ce roman graphique a la particularité de ne contenir aucun texte (sauf "sadrines à l'huile" sur une boite de sardines à l'huile lol) et c'est donc les gestes, les expressions et la mise en page qui racontent toute l'histoire. Une BD avec autant de profondeur sans aucune parole, il fallait le faire ! Sur une trame toute simple (une bigouden essaie de retrouver son mari perdu en mer), plusieurs choses sont dénoncés. Des personnages super attachants et une histoire pleine de tendresse et d'humour. C'est très touchant, j'ai adoré !
<image>Et le dernier fini hier fut un gros waouh : Des Souris et des Hommes de John Steinbeck, un auteur classique américain qui aime bien décrire la vie de personnages "pequenauds de Californie". La couverture que je vous montre n'est pas ma version (les VF sont immondes) mais une VO qui rentranscrit très bien l'âme du livre. En fait en lisant la préface, que j'ai trouvée très intéressante (à part qu'elle dévoile la fin !), je me suis souvenu que j'avais déjà lu Steinbeck à 10-11 ans avec Le Poney Rouge. Clairement c'est trop jeune pour lire ce livre, qui est dur psychologiquement et je ne gardais pas un super souvenir. Mais tout ça pour dire que la plume de Steinbeck est très très simple. Ce sont des phrases très courtes, presque sans descriptions. Les pensées des personnages sont quasiment toutes passées sous silence et la description des lieux est réduite à son minimum. Le roman est presque uniquement articulé autour de dialogues. Ce sont des gens "simples" donc les discours sont très terre à terre... à première vue. Car en fait c'est tout ce que l'on devine derrière ces mots qui est intéressant.
De Souris et des Hommes, pour ceux qui l'ignorent, c'est l'histoire de deux hommes, Lennie le costaud simple d'esprit et George, nerveux et malin, qui sillonnent la Californie à la recherche de petits boulots pour se payer le petit lopin de terre de leur rêves. Lennie n'est pas méchant mais bête comme ses pieds et il ne connait pas sa force herculéenne. Il adore les animaux et leur faire des caresses : souris (d'où le titre), lapins, chiots, etc.. George essaie de se débrouiller pour s'occuper de lui et leur trouver du travail pour survivre. L'histoire, très courte, se déroule sur quelques jours uniquement, lorsque George et Lennie dégottent un job dans un enième ranch vers Salinas. Et ils vont devoir composer avec les autres personnalités du ranch, tous plus ou moins aussi paumés et "brute de décoffrage" que nos deux protagonistes. Les évènements qui vont se produire avec les autres employés du ranch sont au centre du roman. Pas grand chose en fait mais des dialogues délicieux qui soulèvent avec simplicité et sobriété les nombreux malaises qui rongent la société. C'est une lecture profonde sous ses airs naïfs.
En résumé, une lecture incroyable. Court, simple et percutant. Beau, rude et tragique. Un classique à lire absolument. Je finis la gorge serrée et je recommande à tout le monde surtout que le livre est tout petit et se case très facilement malgré les agendas livresques de ministres de certains d'entre vous.
Je vais maintenant attaquer le tome 5 de GDCP : Projet Polaris. Ce n'est pas une saga que j'adore mais disons qu'elle me divertit assez pour que je continue, au moins jusqu'au dernier tome que je me suis déjà procuré (le tome 6).