Bonsoir à tous!
Je ne suis pas venue depuis le début de l'année comme je tardais à terminer ma première lecture de 2022. Ouf ce fut tout un défi de ne pas l'abandonner! J'ai cette mauvaise manie de ne pas vouloir abandonner des livres en me disant que la fin pourrait me réconcilier avec le reste.
J'avais souvent entendu parlé de l'auteur turc Orhan Pamuk et je voulais lire un de ses livres depuis un moment. J'ai donc décidé de me lancer dans Le musée de l'innocence. Tout d'abord pour les gens qui n'aiment pas trop en savoir sur l'histoire, n'allez pas lire le résumé comme il raconte le tiers du roman. Par la suite, il ne se passe plus rien....
Kemal doit se marier avec Sibel. Ils font tout les deux partie de la haute société turque des années 70. Tout le monde leur dit qu'ils vont bien ensemble. Par contre, Kemal rencontre Fusun, une cousine éloignée qui vient tout juste d'avoir 18 ans (il est dans la trentaine) et a une aventure avec elle qui dure deux mois. Malgré cela, Kemal se fiance avec Sibel en grande cérémonie et y invite même sa cousine ! Suprise, par la suite Fusun disparait et il tente de la retrouver sans succès. Il n'est plus heureux et raconte le tout à Sybel qui tente de l'aider en mettant sa réputation en jeux (cohabite avec lui avant le mariage ). Rien n'y fait, malgré la patience de Sybel, il la laisse un plan et elle décide de rompre. Après plusieurs mois, Kemal retrouve Fusun qui s'est marié entre temps et commence alors des longueurs interminable. Kemal passera 8 ans à visiter Fusun (le couple vivent chez les parents de Fusun) en espérant qu'elle se sépare pour partir avec lui. Il se maintient dans une obsession le poussant à dérober des objets du quotidien qu'il expose dans son musée. Bref 680 pages d'un gars qui est complètement obsédé et qui délaisse ses autres sphères de vie (travail et ami) pour ça. un roman qui n'en finit plus où parfois un élément laisse présager qu'une péripétie va survenir, mais finalement, pas du tout, il reste dans son inaction.
Kemal est un personnage tellement détestable! Il est centré sur ce qu'il veut uniquement. Il joue avec les sentiments de Sybel et de Fusun au début, mais ne veut pas rompre ni avec l'une ou l'autre. Sa relation avec Sybel se terminer d'ailleurs dans une telle passivité et avec un tel manque de considération pour sa fiancée. Plus tard, dans le roman il se morfond de ne pas être invité à un évènement parce que Sybel aurait été préféré alors que lui même n'entretient plus de contact avec ses amis. Par la suite, il s'impose dans la vie de Fusun et se montre jaloux avec elle. Il tente indirectement de contrôler ses actions et y parvient. Son obsession qui l'amène a volé des objets chez elle qu'il accumule et chérit. Je sais que c'est une autre époque et une autre culture, mais moi, je ne vois que des «red flag» dans l'attitude de Kemal. J'ai déjà beaucoup de difficulté avec les modèles qui sont véhiculés dans les médias sur l'amour. Beaucoup trop de relation toxique. C'est exactement le cas ici. En plus, le point de vue de Fusun n'est tellement jamais expliqué. Kemal lui projette ses désirs, mais presque jamais la parole lui est laissé pour savoir ce qu'elle souhaite. Même dans les dialogues, elle est tellement effacée que j'ai bien de la difficulté à voir qu'elle partage son amour. Fusun n'apparait que comme une belle femme, un trophée à posséder et non comme un être humain à part entière selon moi.
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à la fin, elle meurt dans un accident de voiture alors qu'elle est au volant. Sans le nommer comme tel, pour moi c'est clairement un suicide. Alors qu'ils se sont finalement fiancé, elle lui avait demandé de ne pas avoir de relation sexuelle avant le mariage ce qu'il n'a pas respecter (sommes nous surpris!). Elle lui dit qu'il a gâché sa vie et qu'elle aimerait parfois le tuer. Lui demande de conduire le véhicule, roule à toute vitesse et fait une sortie de route. Malgré cela, Kemal ne voit pas le suicide, continue sa vie et créé un musée avec les objets qu'il a ramassé avec les années. Il ne voit pas du tout qu'il a mené la pauvre au suicide ! et termine même en disant qu'il a fait une vie heureuse!!
Bref j'ai détester Kemal et donc ma lecture....
J'ai n'ai pas été fan non plus du style de l'écriture qui référait constamment aux objets puisqu'il voulait expliqué leur présente dans le musée.
Après ma lecture, j'ai su que le musée de l'innocence existe bel et bien. L'auteur a créé le livre et le musée en parallèle (L'histoire reste fictive). Il s'est laissé inspiré par les objets qu'il trouvait pour écrire cette histoire et Vice-Versa.
Pour me permettre de passer au travers de ma lecture, j'ai lu un BD (L'arabe du futur tome 2) et une pièce de théatre (les sorcières de Salem).
Pour la BD, ça reste fidèle au tome 1 et j'ai bien aimé voir la vie en Syrie (même si très différentes et que les valeurs sont assez déstabilisante)
Pour les sorcière de Salem, très bonne lecture pour démontrer la folie des procès contres les sorcières à l'époque. Les tribunaux qui ne font aucun sens et où personne ne semble apte à écouter toute logique! J'ai bien aimé.
Ma prochaine lecture : Les imaginations du sable.