La littérature québécoise

 
  • Grominou

    Administratrice

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    #251 08 Novembre 2022 02:28:00

    Pas de recommandation car je connais peu le genre (j'ai même jamais lu P. Senécal!) mais j'aime beaucoup ton avis sur la langue québécoise, merci de l'avoir partagé! :pink:
  • Errant

    Bookworm

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    #252 08 Novembre 2022 09:52:40

    La série "Les contes interdits" pourrait t'intéresser, bien qu'elle soit inégale d'un auteur à l'autre.

    J'ai vu que tu avais aimé "Le petit chaperon rouge" de Sonia Alan. À ce moment "La reine des neiges" de Simon Rousseau pourrait te plaire.
  • Verdorie

    Restaurateur de livres

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    #253 09 Novembre 2022 02:39:47

    Merci de m’avoir répondu :-)

    Errant, j’ai lu plusieurs bouquins dans la série « Les contes interdits » et cette série est effectivement assez inégale, on sature aussi au bout de quelques lectures.

    « Le petit chaperon rouge » était une de mes préférées (ce petit côté vengeance féministe m’a bien plu ^_^).
    De Simon Rousseau j’ai lu « La Reine des neiges » et « Peter Pan » que j’ai apprécié, tous les deux. (il me reste « La belle et la bête » à lire de lui) .
    C’est un auteur dont j’aime bien le style d’écriture : il raconte (!) bien.
    Mais mon favori (hors saga « Les contes interdits ») etait « La bête originelle »
  • Errant

    Bookworm

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    #254 09 Novembre 2022 12:23:03

    Jones de Neil Smith

    Troublante, voici le mot qui me vient à l'esprit lorsque je songe à cette histoire d'une famille atypique, soudée et divisée à la fois par le poids d'un secret qui n'en est pas vraiment un. On y suit les Jones, principalement  les enfants , Albi et Eli mais aussi Joy et Pal, les parents, ainsi que, dans une moindre mesure, la parenté élargie, tous des “Jones” dans le sens qui y donne les enfants, à savoir paumés, alcooliques, vicieux, toxiques quoi. Cela donne une bonne idée de la perspective de la soeur et du frère qui poursuivront leur inatteignable graal tout au long du récit. On y nage dans le glauque, le non-dit, on alterne entre rébellion et soumission, entre flambée d'espoir et découragement total, un malaise constant m'a suivi pendant cette lecture, preuve que l'auteur parvient bien à transmettre le mal de vivre de ses protagonistes.

    Pourtant il n'y a pas de scènes horrifiantes ici, Neil travaille lentement le perfide quotidien pour nous mettre la face dans la crasse. Il faut s'accrocher dans le premier tiers du livre car on ne sait pas trop où l'auteur s'en va mais dès que cela se précise, le drame nous happe. L'écriture est juste, les dialogues très “punchés”, les personnages intrigants et l'histoire dérangeante. J'ai trouvé le tout terriblement efficace, à un point tel que de temps à autre cela me faisait songer, dans un autre environnement, au ”Prince des marées” de Pat Conroy ce qui est un compliment en soi. Je suis amateur d'histoires familiales tordues et j'ai été bien servi par ce Jones. Un auteur que j'ai découvert par ce roman et qui m'intéresse pour l'avenir. Et surtout, futurs lecteurs, n'oubliez pas d'aller voir la photo de la soeur de l'auteur à la fin du livre . . .

    Je remercie les éditions Alto et le site Babelio pour m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce texte dans le cadre de l'opération Masse critique Québec.



    Les quatre saisons de Violetta de Chystine Brouillet

    Je connaissais l'auteure pour sa série policière consacrée à Maud Graham, mais j'ignorais qu'elle avait aussi écrit ce thriller mi fantastique, mi historique; avoir su, je l'aurais lu bien avant ! Car cette histoire en quatre temps, 1719, les années 30, la deuxième guerre mondiale et le tournant de l'an 2000 m'a plu du début à la fin. D'abord le fil conducteur, un sorcier cannibale aux trousses de sa fille pour s'approprier ses pouvoirs, a toutes les caractéristiques d'un bon thriller: énigmes, bouleversements, crescendo dans l'action etc. Ensuite les personnages sont bien découpés, assez développés pour que l'on comprenne bien la dynamique de leurs relations. Quant à l'héroïne, sa naïveté initiale sera graduellement remplacée par une fougue et une détermination qui la rend terriblement attachante.

    Le coté historique de chaque époque est bien documenté, j'ai aimé y rencontrer Vivaldi, cotoyer les malfrats de Capone, revivre les horreurs des camps de concentration et me rappeler l'hystérie du passage à l'an 2000. L'aspect fantastique m'a semblé assez novateur aussi avec ce tournoi supervisé par le Maître de l'Autre Monde, les interventions des sorcières externes et les pouvoirs d'Isabelle. Mais c'est surtout  la passion  des odeurs qu'insuffle l'auteure à sa Violetta, les liens qu'elle lui fait tisser avec la musique qui m'ont frappé; que de mélodies m'ont trotté dans la tête pendant cette lecture ! Bref que l'ampleur ce pavé ne vous rebute pas; il se digère très facilement.



    Une sorte de renaissance de Anaël Turcotte

    Il y a de ces livres qui fuient les étiquettes; celui-ci en est un. Vaste allégorie, ambitieuse métaphore, conte philosophique, fable sociale, un peu de tout cela sans doute. À l'aide de sept personnages, l'auteur, dont c'est le premier roman, jongle avec les concepts de destinée individuelle et d'organisation collective, les opposant parfois, les fusionnant à l'occasion. Tout cela en utilisant un récit rocambolesque parsemé de dialogues percutants et de réflexions brillantes dans un univers flou qui suit “la grande explosive de 2080” . .  .

    J'avoue avoir été dérouté par la démarche dans le premier tiers du bouquin, par la suite le projet se dessine mieux; peu à peu l'ambition du texte se révèle et on se demande bien comment Turcotte pourra boucler la boucle en si peu d'espace, deux cents petites pages en fait. Bien justement, une des qualités du livre c'est de laisser complètement au lecteur le soin  de trancher, de se faire une opinion sur l'enjeu fondamental. On sent bien l'inclinaison de l'auteur, mais il laisse de belle façon sa fin ouverte; à nous de cogiter ! C'est extrêmement rare qu'en terminant un lecture je songe à la reprendre un jour, ce qui est le cas ici. C'est dire qu'il y a beaucoup à gratter sous la surface.

    Je remercie les éditions Triptyque et le site Babelio pour m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce texte dans le cadre de l'opération Masse critique Québec.
  • Jessika

    Les doigts collés au papier

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    #255 09 Novembre 2022 14:18:51

    Salut Verdorie, ça fait plaisir! Je suis pas fan d'horreur, mais ici c'était pas vraiment horreur terrifiant, plutôt intriguant. Si tu n'as pas lu, j'ai lu ce roman au secondaire d'un auteur québécois et un thriller assez terrifiant haha, 5150 rue des ormes mais je vois que tu aimes beaucoup les thrillers ou policier, donc ça devrait te plaire, je crois.

    Voici ma PAL, québécoise : plus grosse que je l'imaginais. :aouh:
    Évidemment, j'ai certains tomes que je n'ai pas mis, si vous avez des avis et lues certains j'aimerais bien en connaître. Cette année, je lirai beaucoup de québécois en autres ma pal, mais d'autre que j'ai pu voir dans mes abonnements.

    Dernière modification par Jessika (10 Novembre 2022 03:45:08)

  • Errant

    Bookworm

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    #256 10 Novembre 2022 11:34:10

    Ellesmere de Marie Desjardins

    Il y a parfois des livres avec lesquels on ne se découvre aucune affinité, pire, qu'on a envie d'abandonner après une cinquantaine de pages. C'est ce que j'aurais fait sans hésitation si cette lecture n'avait pas fait partie d'un défi. D'abord parce que toute l'emphase, particulièrement sur le quatrième de couverture et en introduction, mise sur le déplacement forcé d'autochtones frise la fraude tellement cet aspect n'occupe qu'une place négligeable dans le roman. Ensuite par ce que l'autrice suggère d'abord la relation entre sa sœur et son frère ainé, y revient, insiste, ne lâche pas, la présente à nouveau et  reprend le thème ad nauseam; on avait compris. On tourne en rond longtemps et cette lourdeur m'a indisposé. Finalement on voit venir des milles à la ronde le supposé punch final. Pour être honnête la dynamique familiale, quand elle concerne le père et la mère vis-à-vis leurs enfants, présente de l'intérêt mais jamais assez pour réchapper tout le reste . . .
  • Verdorie

    Restaurateur de livres

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    #257 10 Novembre 2022 20:59:31

    @Jessika,

    J’ai pu charger 5150 Rue des Ormes en numérique =)
    J’ai déjà lu pas mal de livres de Patrick Senécal, on va voir (dans quelque temps !) si celui-ci m’aurait plu autant.
    J’ai visité ta PAL québécoise, mais à part « Le petit chaperon rouge » (:pink:), je n’ai rien lu *~*
  • boilingrose

    Néophyte de la lecture

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    #258 17 Novembre 2022 16:38:16

    Bonjour ! récemment je me suis mise à suivre sur Instagram des maisons d'éditions québécoises et j'ai ajouté La garçonnière de Mylène Bouchard, Les falaises de Virginie DechamplainSouvenirs liquides de François Turcot et Mes forêts de Hélène Dorion si certains d'entre vous connaissent ! J'ai très hâte de les découvrir =)
  • Grominou

    Administratrice

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    #259 18 Novembre 2022 03:24:52

    Je ne connais pas du tout Turcot, les autres de nom seulement...  N'hésite pas à revenir nous en parler! :)
  • Grominou

    Administratrice

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    #260 23 Novembre 2022 23:07:58

    Vous avez vu que David Goudreault vient de sortir un nouveau livre?  Ça s'intitule Maple.

    Aussi, une chronique de Marie-France Bazzo sur la littérature québécoise.  Ça donne des idées de lecture!